Notion de complémentarité entre la perception et la mémoire

Les stades par rapport au processus de dissociation

Lorsqu’on entend, pour la première fois un disque nouveau, nous n’en percevons qu’une sonorité globale, et ce n’est qu’au fil des écoutes, que de l’amalgame initial se dégagent des particularités sonores. Cette appréhension des choses dans leur globalité, que la psychologie désigne sous le terme de « syncrétisme », se traduit également sur le plan moteur : demander à un enfant de faire un clin d’oeil, vous obtiendrez une belle série de grimaces, et la plupart du temps, la fermeture des deux yeux. W WALLON, nous donne l’exemple du débutant pianiste qui est incapable de remuer les doigts individuellement, et de préciser : « cette action globale s’appelle une syncinésie, autrement dit un système de mouvements qui ne peuvent s’exécuter qu’ensemble ».
La psychologie nous enseigne donc que dans tout apprentissage, qu’il soit intellectuel ou moteur, le débutant est dans un premier temps indissocié, syncrétique.
En ce qui concerne plus particulièrement la motricité, l’absence momentanée des dissociations, nécessaires à l’adéquation de l’acte, fait que les muscles appartenant à un même groupe moteur réagissent ensemble, globalement. Ces syncinésies, liées à la fonction tonique, expliquent d’une part l’imprécision des gestes du débutant, imprécision qui le rend pataud et même ridicule aux yeux du sportif confirmé, et d’autre part, elles se traduisent par une dépense physique excessive au regard de l’efficacité du geste.
Face à ces différents types de comportement, il nous semble possible de parler en termes de stade : nous suggérons de dénommer le premier stade, qui se caractérise dans la pratique sportive par un effort maximal pour un effet minimal, « le stage de syncinésies » en hommage de H. WALLON.
Fort heureusement, « à mesure que l’apprentissage progresse la généralisation tend à faire place à une différenciation accrues » et ces gestes parasites s’estompent, car l’organisme, loin de réagir comme une « boite vide » destinée à tayloriser des connaissances, entre en relation avec l’extérieur comme un « filtre ». Nous possédons une activité hautement sélective qui sur le plan moteur permet l’émergence d’un geste de plus en plus épuré. Libérée des synergies l’entravant et des tensions la paralysant, la réaction globale initiale se transforme en un acte où seuls entrent en jeu les muscles qui lui sont nécessaires, et ceux permettant la fixation de la partie du corps non directement impliqués dans l’action et servant généralement de point d’appui. Nous proposons d’appeler ce deuxième stade, qui se caractérise dans la pratique sportive par un effort minimal, pour un effet maximal, « le stade de la différenciation ».
C’est grâce à cette faculté discriminante, à ce pouvoir de dissociation qu’il nous est possible d’aborder n’importe quelle APS, et d’obtenir un niveau de performance acceptable à condition de s’astreindre à un entraînement régulier. Tout laisse à penser, en effet, que cette faculté est sans borne, et qu’elle ne constitue pas un facteur limite à la réussite sportive.
Dans une pédagogie de l’acte moteur, l’éducateur devra permettre au débutant de repasser par les étapes de l’ontogenèse et respectera la loi dite « céphalo-caudale, proximo-distale ». L’enfant avant d’être sensible aux dissociations « distale » (poignet par rapport à l’avant-bras, ou cheville par rapport à la jambe par exemple) peut plus aisément rendre indépendant un bras (ou une jambe) par rapport à l’autre. Une progression pédagogique voulant dissocier le « distal » avant le « proximal » serait donc en dehors des réalités psycho-physiologiques de l’enfant.
Enfin pour finir, précisons que dans la plupart des A.P.S., la technique nécessite le relâchement de certaines parties du corps non impliquées dans l’action. Ce « relâchement » n’est rien d’autre que le phénomène de dissociation.
Des exercices de dissociation de tous ces plans doivent-ils être systématiquement réalisés dans des séances « d’éducation physique de base » comme cela se faisait voici quelques décennies, et que nous retrouverons encore aujourd’hui ?
Nous répondrons d’emblée par la négative. Seuls sont adéquats les exercices dissociations spécifiques, ou alors nous retombons dans une conception mécaniciste.
Nous reparlerons, avec plus de détail, de cette question fondamentale en deuxième partie.
Selon Robert MERAND, le problème de l’équilibre est la clef de l’affectivité.

Les stades par rapport aux réactions d’équilibration

L’homme pendant les deux tiers de sa vie est en position verticale. Pendant le tiers restant, il est en position horizontale, mais ce tiers correspond au sommeil, c’està- dire à une perte de conscience.
Donc, la position fondamentale de l’être humain est donc debout, tête légèrement inclinée en avant et en bas (trente degrés environ) position dénommée : « l’équilibre naturel du terrien ».
La psycho-physiologique nous apprend que de deux systèmes coexistent pour assurer ou rétablir l’équilibre :
• L’un appelé « le système statique » est assujetti à l’attitude et à la posture. Se maintenir debout, cette action aussi simple soit-elle, est en fait un interminable déséquilibre sans cesse rattrapé (15)
• Le deuxième système, dit « système cinétique » est celui qui préserve ou rattrape l’équilibre du corps pendant un mouvement. Attirons l’attention sur le rôle de la tête qui comporte à elle seule, les deux principaux centres d’information l’appareil « vestibulaire » (oreille interne) et le centre visuel (16). Sa position est de ce fait déterminante pour l’équilibre.
– Lorsqu’un jeune enfant lève la tête, il perturbe ses informations habituelles et tombe la plupart du temps.
– L’analyse des films ou des kinogrammes gymniques, laisse apparaître que dans toutes les rotations, (simples ou vrillées), la tête est en « avance » sur le corps, permettant ainsi au gymnaste de repérer le sol alors que sa rotation continue. Par ailleurs, lors d’une compétition, les photos au flash sont interdites car l’éblouissement consécutif à l’éclaire perturberait les informations visuelles. Ce « trou noir » même très court pourrait porter préjudice à la sécurité de l’exécutant.
– Plus généralement, dans toutes les A.P.S où le corps peut prendre une forte inclinaison (sport cycliste et motocycliste, ski, planche à voile, patinage….) une régulation réflexe compense cette déclivité par une torsion du tronc et du cou pour que le regard et la tête restent sur un plan quasi horizontal.
Ce système de régulation, vital dans nos gestes quotidiens, revêt pour la pratique sportive une importance démesurée. En effet, toutes les activités s’avèrent plus ou moins contraignantes quant à l’équilibration. Ce peut être une chute que nous rencontrons dans des sports tels que :
• Le judo ou la lutte pour amener l’adversaire au sol,
• Au rugby lors des plaquages….
C’est ainsi qu’une dialectique s’instaure entre l’impérative remise en cause de l’équilibre naturel d’une part, et les relations d’équilibration du système cinétique d’autre part. C’est ce que nous appellerons « le paradoxe fondamental ».

Premier stade : le refus du déséquilibre

Remarque préalable : ce premier stade n’est pas constant. Dans certaines activités ou actes, par nature peu déséquilibrants, il n’apparait pas, et le sujet se comporte d’emblée avec les caractéristiques du second stade.
Cependant, dans la plupart des APS (voir nos exemples) le débutant résout la contradiction interne du paradoxe fondamental en se refusant de se déséquilibrer. Il se sécurise en conservant le plus possible son attitude naturelle, tronc droit et regard horizontal.
A ce stade, c’est donc la fonction réflexe qui prévaut. Parfois elle se manifeste par des gestes de protection, principalement l’interposition des mains, ce qui interdit l’exécution de l’acte d’une part et peut être source d’accident d’autre part.
Dans une pédagogie de l’acte moteur, ces données sont à prendre en considération et dans un premier temps, il nous apparait nécessaire de ne perturber l’équilibre de l’individu, et donc de ne mettre en place que des situations où la position fondamentale de l’homme est préservée.
Pour Paul GOIRAND, « la caractéristique essentielle du débutant est de ne pas savoir organiser l’équilibre de l’action future »

Deuxième stade : la rééquilibration à posteriori

Ce stade se caractérise souvent, par un engagement trop conséquent du corps dans l’action, qui de ce fait se trouve en déséquilibre. Le sportif doit alors avoir recours à des gestes rééquilibrateurs s’il veut poursuivre une autre action ou tout simplement se préserver d’une chute. C’est ainsi qu’un gymnaste, au saut de cheval fera des « moulinets » de bras pour rectifier son équilibre, ou qu’après le passage d’une bosse, le skieur tentera peut-être vainement de se réceptionner sans chuter. Lors d’un smash au volley, le joueur emporté pas son élan fera faute au filet, ou bien au handball, los d’une passe ou d’un tir, l’individu à ce stade fait un geste qui entraînera tout son corps. D’une façon plus générale, dans les activités nécessitant un « double appui » en flexion, le débutant répond à cette exigence par une réaction contre la pesanteur (jambes tendues) et sur un seul appui, donc en déséquilibre.
Ce stade, où le sportif n’anticipe pas sur les déséquilibres qu’engendrer l’action, se caractérise par le fait qu’une partie du corps est dans l’action, et qu’une autre partie doit assurer les rééquilibrations (reflexe de compensation) hypothéquant par la même action future car nul ne peut prétendre avoir une réponse motrice adaptée si au départ ses sens sont perturbés par un déséquilibre même minime.
D’après Bubert RIPOLL, tous les montages moteurs impliqués dans une action (…) sont facilités par la préparation ou l’anticipation des événements.

Troisième stade : l’équilibration anticipée

C’est évidemment par l’entraînement que les comportements du deuxième stade évolueront vers une attitude où l’équilibre imminent et s’organise avant l’action afin d’annihiler les effets de celui-ci.
A ce stade, une partie du corps est dans l’action, l’autre partie est dans l’action future, ce qui permet une coordination rapide avec ce qui suit puisqu’il n’existe plus des gestes rééquilibrateurs.

Les stades par rapport au processus de coordination

En nous aidant d’une étude de R Mérand et d’un texte de J. Piaget concernant les « praxies », nous avons pu mettre en évidence, lors de notre recherche pédagogique, deux stades quant à la coordination. La situation observée est la suivante :
Face à cette situation gymnique, trois types de comportements peuvent être conservés : résumons-les :
• Certains enfants, après avoir couru, s’arrêtent devant le cheval et ne le franchissent pas. Ces cas sont peu intéressants pour notre sujet, l’activité « saut » n’apparaissant pas.
• Le deuxième type de réponse est beaucoup plus significatif : aprè avoir couru, certains débutants marquent un temps d’arrêt avant de franchir le mouton d’une façon ou d’une autre. Dans ce cas, les deux actions ne sont nullement coordonnées. La course n’aide en rien le passage par-dessus le mouton. Les enfants courent parce qu’ils ressentent le besoin, et aussi parce qu’ils savent que cet élan existe (télévision ou imitation des camarades). Ils courent pour courir, mais non pour sauter. Le franchissement imminent ne modifie en rien le mode de déplacement, qui n’est dans ce cas qu’un moyen pour se rapprocher de l’obstacle. Nous proposons donc de dénommer ce type de réponse où les actions sont partiellement indépendantes, le « stade de la juxtaposition des actions ».
Enfin le premier type de réponse observable est une course sur laquelle se greffe un franchissement sans aucun temps d’arrêt. Tentons une interprétation : contrairement au cas précédent où la course n’était pas finalisée, les enfants ont désormais transformé celle-ci en la rendant intentionnalisée : c’est une course pou franchir, elle devient le moyen permettant le franchissement. Le fait de vouloir sauter conditionne la course ou, autrement dit, c’est le franchissement qui subordonne le déplacement.
Nous proposons d’appeler ce stade où les actions sont dépendantes l’une de l’autre le « stade de la coordination des actions » caractérisé par :
– une action que l’on peut dire dominante, le franchissement dans notre exemple ;
– et une action que l’on peut dire dominée : la course.
Ces stades de la coordination ne sont pas seulement applicables au saut de cheval. En gymnastique, nous avons pu les observer à des niveaux plus élevés : c’est ainsi que la, liaison « saut de main – saut périlleux avant » passe par ces deux stades :
• Dans un premier temps, le saut de main, connu et maitrisé » ne prépare en rien le « salto » et un temps d’arrêt très bref sépare ces deux éléments, ce qui permet le cas échéant une action rééquilibratrice (allusion au deuxième stade de l’équilibre).
• Les évolutions du comportement vont dans le sens de la coordination, c’est-àdire que le « salto » devient l’élément dominant, et que le saut de main se modifie pour devenir l’élément dominé.

E T A T S D E S L I E U X

L ’ E C O L E

L’école est un établissement où l’on accueille des individus appelés « écoliers » afin que les instituteurs ou professeurs, suivant le cas, dispensent un enseignement de façon collective. Le mot Ecole vient du latin schola, signifiant « loisir consacré à l’étude », lui-même provenant du grec scholè (« le loisir »), (17) lequel constituait un idéal souvent exprimé par les philosophes et une catégorie socialement valorisée opposée à la sphère des tâches productives.

Instruction obligatoire : les écoles peuvent être obligatoires

ou facultatives selon les pays, durant un temps plus ou moins long. Dans presque tous les pays, ce n’est pas l’école qui est obligatoire mais l’instruction des enfants. Dès lors, des parents peuvent instruire eux-mêmes leurs enfants à la maison ou à de les confier à des écoles de leur choix. L’âge de début d’instruction obligatoire se situe généralement aux alentours de 6 ans.
Bien qu’une augmentation notable ait été enregistrée dans de nombreux pays, il était constaté en 2000, lors de forum mondial sur l’éducation de Dakar, que plus de 113 millions d’enfants, surtout les filles, ne recevaient pas d’éducation primaire. Les délégués de 181 pays de ce forum se sont donc engagés à faire en sorte que d’ici l’an 2015 tous les enfants, notamment les filles et les enfants en difficulté et appartenant aux minorités ethniques aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu’à son terme.
A Madagascar l’école est sous la tutelle du Ministère de l’Education Nationale. Elle est divisée en trois parties distinctes:

L’Ecole Primaire : l’instruction obligatoire commence

généralement avec l’entrée à l’Ecole Primaire à l’âge de 6 ans. C’est durant cette période que s’acquiert les bases de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. PRESENTATION DE LA RECHERCHE
1.1. Objet de la recherche
1.2. But de la recherche
1.3. Intérêt de la recherche
DEUXIEME PARTIE
II- HISTORIQUE DU TAEKWONDO
II1. Sur le plan international
II.2.Sur le plan National
II .2.1.Sphère institutionnel
II.2.2. Plan d’action de la FMTDK
II.2.3. Structure et organisation générale de la FMTDK
II.2.3.1. L’Assemblée Générale
II.2.3.2. Le Comité Directeur
II.2.3.3. Le staff technique
II.2.3.4. Les ressources et les activités
II.2.3.5. Politique de vulgarisation
II.2.3.6. Constatation
TROISIEME PARTIE
III- CADRE THEORIQUE
III.1 : Approche théorique
III.1.1. les stades de l’acte moteur
III.1.2. Les stades par rapport au processus d’automatisation
III.1.3. Les stades par rapport au processus de dissociation
III.1.4. Les stades par rapport aux réactions d’équilibration
QUATRIEME PARTIE
IV. ETAT DES LIEUX
IV.1. L’école
IV.1.1. Instruction obligatoire
IV.1.2. L’école primaire
IV.1.3. L’enseignement secondaire
IV.1.4. Programme
IV.1.5. Objectifs
IV.2. CADRE
IV.2.1. Cadre théorique
IV.2.2. Structure de la mémoire
IV.2.3. Les étapes de traitement de l’information et la prise de décision
IV.2.4. Les connaissances liées à l’action
IV.2.5. Notion de complémentarité entre la perception et la mémoire
IV.2.6. Rôle de la mémoire dans la notion perceptive de la situation de combat
IV.3. LE COMBAT DE TAEKWONDO
IV.3.1.Etude phasique d’un combat
IV.3.1.1. Durée de la compétition
IV.3.1.2. Appel des concurrents
IV.3.1.3. Appel des début et fin du combat
IV.3.1.4. Position de début et de fin du combat
IV.3.1.5. Formalités de début et de fin du combat
IV.3.1.6. Formalités de fin de combat
CINQUIEME PARTIE
V.1. – PROBLEMATIQUES
V.2. HYPOTHESES
V.2.1. Support théorique de notre hypothèse
V.2.1.1. Développement physique et psychologique
V.2.1.2. Développement de compétences cognitives
SIXIEME PARTIE
VI. EXPERIMENTATION
VI.1. Contenu expérimental
VI.1.1. Les techniques des mains et jambes (Jou Meuk)
VI.1.2. Les techniques des coups de poing (Tchi Gi)
VI.1.3. Les positions des pieds (Seu Gi)
VI.1.4. Les techniques des coups de pied (Tcha Gi)
VI.1.5. La technique de défense (Makki)
VI.2. Formation des formateurs
VI.2.1. La phase théorique
VI.2.2. La phase pratique
VI.3. Formation des élèves par les instituteurs
VI.4. Evaluation
VI.4.1. Commentaires par rapport aux résultats
S U G G E S T I O N
C O N C L U S I O N

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