NAISSANCE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

NAISSANCE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Économie circulaire

Le modèle économique avec lequel nous vivons aujourd’hui se fait appeler « linéaire ». Conçu lors de la révolution industrielle, ce modèle consiste à extraire les matières premières, fabriquer un produit, le consommer puis le jeter. Les matières premières extraites sont donc vouées à devenir et rester des déchets (Canu, 2016). De ce point de vue, l’économie linéaire pousse à la surconsommation. Les ressources naturelles sont en danger et la qualité de notre mode de vie est remise en question. L’économie circulaire, quant à elle est « un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en permettant le bien-être des individus. » (ADEME, 2014). Cette notion de circularité prend forme dans les années 60 et se concrétise en 1989 (Canu, 2016). Ce mode de pensée vise à une consommation cyclique, fermée, afin d’éviter que les ressources ne se dispersent et ne se perdent. En effet, ce modèle cyclique a pour but de préserver les ressources premières de la planète en empêchant un gaspillage des ressources et en réduisant au minimum la demande de matières premières (Swiss Recycling, 2016). L’objectif n’étant plus de consommer linéairement (produire, consommer, jeter) mais de créer un modèle où les déchets de certain deviennent les ressources des autres (Économie Circulaire, 2015). Tout comme le développement durable, l’économie circulaire est également composée de trois domaines : l’offre des acteurs économiques, la demande et les comportements des utilisateurs et la gestion des déchets (Économie Circulaire, 2015). Ces trois domaines d’action sont eux-mêmes composés de sept orientations, que l’on retrouve à travers la figure 4 :

Synthèse et question de recherche

En pleine évolution et en perpétuelle adaptation avec son temps, la thématique du développement durable est devenue incontournable dans le domaine du tourisme, particulièrement dans l’événementiel. De nombreuses manifestations sportives ou culturelles ont lieu dans le monde entier tout au long de l’année. Que ce soit des concerts, des expositions, des conférences ou des compétitions sportives, toutes ces manifestations réunissent un grand nombre de personnes. L’impact de ces événements est conséquent, que ce soit pour l’environnement, pour les locaux accueillant la manifestation ou pour l’économie du pays organisateur. Contrôler ces impacts négatifs et tenter de les minimiser est devenu une mission, notamment celle de l’Agenda 2030, qui désire « mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux » ou encore « d’ici à 2030, élaborer et mettre en oeuvre des politiques visant à développer un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux » (Confédération suisse, 2018).

Pour aider à l’élaboration de manifestations durables, des bonnes actions et des bons gestes à mener ont été répertoriés et présentés sous forme de guides durables. Ces guides rédigés par toutes sortes d’entités différentes, orientent les futurs organisateurs Kim Aznar Filière tourisme d’événements à travers des conseils transmis sous forme de « bonnes pratiques ». Ainsi, avant d’organiser une manifestation durable, ces guides soulignent l’importance d’une réflexion durable qui doit être menée en amont. Il semble donc inévitable de se poser les bonnes questions et de se renseigner sur les démarches à entreprendre. Cette première approche à travers les guides a permis de se rendre compte que ces derniers sont fait de façon ludique et que peu d’information sur la durabilité des bonnes pratiques est amenée. Dès lors, ce travail analyse la qualité des bonnes pratiques présentées dans les guides avançant différentes astuces dans le but de créer une manifestation durable. La problématique est donc la suivante : Comment le développement durable a -t -il été traité au sein de guides durables ?

Mobiliser restaurateurs, fournisseurs, associations, participants, délégations et grand public pour une manifestation visant zéro gaspillage alimentaire. Cette pratique rend attentif au gaspillage alimentaire toute personne touchant de près ou de loin à la manifestation. Dû au fait que ce conseil apparaisse au sein de dix guides différents, il est possible d’avancer qu’une prise de consciente s’est faite concernant la quantité de nourriture jetée lors d’événements. Il existe de nombreuses possibilités afin de valoriser les déchets alimentaires, voire même de les réduire si une éco-gestion du stock de nourriture est correctement effectuée. Pour aller plus loin Réaliser une manifestation sans gaspillage alimentaire n’est pas évident. Cela demande au préalable une éco-organisation minutieuse. Pour cela, les restaurateurs ont besoin d’être au courant du nombre attendu de participant à l’événement et d’éco-concevoir leurs menus en fonction. Il existe cependant des solutions en cas de surplus de nourriture. En effet, certains événements s’engagent à redistribuer leur surplus de nourriture à des banques alimentaires ou à des associations.

À Genève, la banque alimentaire « Partage » a vu le jour en 2011 (Bilan, 2017)35 et permet un coup de pouce alimentaire à plus de 12’735 personnes par semaine (Partage, 2016). En plus de redistribuer de la nourriture, cette banque alimentaire a engagé 36 personnes en emplois de solidarité, sur 52 collaborateurs au total. Table Suisse s’occupe elle aussi de redistribuer des aliments excédentaires à des institutions sociales telles que des foyers pour sans-abris, des centres d’accueil d’urgence ou encore aux soupes populaires. Aujourd’hui, le projet Table Suisse est implanté dans 12 régions de Suisse (Table Suisse, 2018). Dans le Valais, 12 centres reçoivent actuellement de leur aide. Dans la même idée, Table du Rhône distribue l’équivalent de 7’809 repas par semaine dans plus de 9 villes, dont Sion, Sierre, Monthey et Martigny (Tables du Rhône, 2017). Tous les jours des associations s’activent afin de sensibiliser la population et aident à réduire le nombre de déchets alimentaires. United Against Waste, par exemple, est une association, située à Berne, qui s’engage activement à réduire les déchets au sein de la chaîne de consommation hors foyer (United Against Waste, 2018). 145 membres font actuellement parties d’United Against Waste et travaillent ensemble sur la réduction des déchets produits en Suisse (United Against Waste, 2018). Selon l’association, 265’000 tonnes de déchets sont produites annuellement le long de la chaîne de consommation hors foyer. Cette association pourrait tout à fait devenir partenaire d’une manifestation et partager ses conseils. Ainsi, de plus en plus de « food sharing » se développent afin de réduire le gaspillage (LivingCircular, 2017). Comme Wefood, un supermarché qui ne propose que des denrées alimentaires périmées (Seibt, S. 2016)36.

Ce conseil touche principalement le pilier environnemental bien que l’on pourrait également y ajouter le pilier social et économique. Le système de gobelets réutilisables est aujourd’hui connu et pratiqué au sein de nombreuses manifestations suisses. Pourtant, cette pratique n’est conseillée que dans huit guides analysés. La pratique ne touche qu’un seul ODD et ne laisse pas d’héritage physique à la population. Pour aller plus loin Le système de consigne pour les gobelets est aujourd’hui pratiqué dans de nombreuses manifestations en Suisse. Cependant, les organisateurs d’événements affirment qu’il est compliqué d’instaurer, pour une manifestation en plein air, un kit de vaisselle réutilisable complet utilisant des assiettes, des couverts et des verres. Pourtant, des solutions astucieuses se développent pour réduire le nombre de déchets engendrés par la vaisselle jetable. Do Eat propose des emballages et de la vaisselle éco-comestible (Do Eat, 2015)37. Cette entreprise a déjà épargné 1’650 kilogrammes de déchets. Il est tout à fait possible d’utiliser également la nourriture elle-même comme contenant (La belle assiette, 2017)38. Des assiettes et des couverts mangeables en son de blé sont disponibles en France et ailleurs dans le monde (Bioterm, 2017)39. Cette vaisselle résiste aux micro-ondes ou aux fours et peut être dégustée à la suite d’un repas.

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Table des matières

LISTE DES TABLEAUX VII
LISTE DES FIGURES IX
LISTE DES ABRÉVIATIONS X
INTRODUCTION 1
1. CONTEXTE 2
1.1 NAISSANCE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
1.2 ÉTAT DES LIEUX DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
1.2.1 ACCORD DE PARIS
1.2.2 GLOBAL REPORTING INITIATIVE
1.2.3 PACTE MONDIAL DES NATIONS UNIES
1.2.4 AGENDA 2030 | 17 ODD
1.2.5 ÉCONOMIE CIRCULAIRE
1.2.6 NORMES ISO ET LABELS
1.3 SYNTHÈSE ET QUESTION DE RECHERCHE
2. MÉTHODOLOGIE
2.1 BONNES PRATIQUES
2.2 ORIENTATIONS |PILIERS
2.3 INDICATEURS D’ANALYSE
2.4 INTERVIEWS
3. DÉVELOPPEMENT
4. ANALYSE
4.1 LIMITE DES INDICATEURS
4.2 ANALYSE DES BONNES PRATIQUES
4.3 ANALYSE DES GUIDES
4.4 ANALYSE DES INTERVIEWS
4.5 RÉPONSE À LA QUESTION DE RECHERCHE
CONCLUSION
RÉFÉRENCES
DÉCLARATION DE L’AUTEUR

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