Multiplication du palmier dattier

Multiplication du palmier dattier

Techniques traditionnelles

Les graines représentent le mode de dissémination le plus facile pour assurer la pérennité des plants du dattier. Toutefois, les plantations à graines sont peu utilises à cause du caractère dioïque du palmier et des difficultés de reconnaissance des pieds mâles et femelles à un stade précoce. Néanmoins, la multiplication par graines est envisagée pour créer de nouveaux génotypes et fournir une base pour le choix d’arbres élites. Par ailleurs, les rejets constituent un moyen de reproduction fidèle des caractéristiques variétales. Cependant, le nombre restreint de rejets produits par un plant potentiel, compris entre 0 et 3 par an et entre 10 et 40 pendant toute sa durée de vie, limite leur utilisation en tant que principale technique de multiplication du palmier dattier. Le recours,donc, à l’outil biotechnologique, fondé sur les techniques de culture des tissus, constitue sans doute le moyen le plus prometteur pour le repeuplement des palmeraies marocaines viaune multiplication à grande échelle de l’espèce. Deux méthodes de micropropagation ont été adoptées, l’organogenèse et l’embryogenès esomatique (El Hadrami, 1995. Loutfi et Chlyah, 1998.El Hadramietal, 1998. El Hadrami et El Hadrami, 2008). 0000000000000000 2.2.2 Culture des tissus in vitro Malgré son coût relativement élevé, la culture in vitro constitue l’outil le plus performant permettant la production rapide de plusieurs milliers de vitroplants conformes au palmier-mère. En plus de son rôle dans l’amélioration génétique, cette nouvelle technologie est indispensable pour : Deux princi pales méthodes de culture in vitrosont connues et sont les plus utilisées dans le monde:l’organogenèse et l’embryogenèse somatique. Il semble que la technique de l’organogenèse est privilégiée puisque les risques de dérive génétique desplantsproduits, sont très minimes. En effet,la comparaison entre les vitroplants produits par organogenèseet leurs pieds-mères n’a pas décelé de polymorphisme ni de variabilité. La figure 4 illustre les principales étapes de production de plants par la technique d’organogénèse (Sedra 2012) Figure 04 : Différentes étapes de multiplication in vitro du palmier dattier par organogénèse.a : rejet nettoyé et prêt à êtreutilisé. b : prélèvement des explants (feuilles, bases des feuilles, bourgeons axillaires) à mettre en culture. c : production de souches bourgeonnantes. d : phase d’élongation puis d’enracinement des plantes.e :repiquage en tube individuels des plantules entières.f :transfert des plants en pots pour l’acclimatation en serre. g : développement des vitroplants en sachets. h : différents stades des plants développés en sachets de taille différente. i :phase de durcissement des plants sous abri ombragé avant d’être plantés. j :plantation d’un vitroplant. k :palmier adulte en production de rejets et de dattes. (Sedra 2012)

Cycle de vie des champignons mycorhiziens à arbuscules (CMA)

La colonisation des cellules racinaires de la plante hôte passe parplusieurs étapes (Smith & Read, 1997; Marsh & Schultz, 2001) au cours desquelles seproduisent des modifications anatomiques et physiologiques importantes (Gianinazzi-Pearson &Gianinazzi, 1989). L’infection de la plante hôte peut être initiée à partir de plusieurspropagules : spores, fragments racinaires mycorhizés, hyphes présents dans le sol ou mêmedes vésicules isolées (Declerck et al., 1998; Fortin et al., 2002).On va présenter comme exemple le cycle de vie du genre Glomus(figure 8). Les chlamidospores germent en donnant un promycélium (Stade1), qui développe unappressorium lorsqu’il rencontre une racine (Stade 2). Ensuite, le champignon pénètre dans laracine en formant un mycélium secondaire et des arbuscules (Stade 3). Le mycéliumprogresse entre les cellules racinaires, se renfle en vésicules (stade 4). Le mycorhize ainsiformée produit un réseau extramatriciel qui est à l’origine des clamydospores lesquelles serontlibérées dans le sol après maturation (Stade5). Lors de la sénescence de la racine ou des tissus corticaux, les vésicules sont libéréesdans le sol et se développent selon un mode saprophytique (S).

RESULTATS & DISCUSSION

Dans une palmeraie nommée El Bouya, d’une superficie de 28 ha, située à 7 km d’Erfoud sur la route d’Erfoud vers Aljorf, un agriculteur a planté en mai 2011 deux variétés de vitroplants de palmier dattier à savoir MJHL et NJD. Ces deux variétés ont été cultivées sous les même conditions d’environnement et en utilisant les mêmes techniques d’irrigation et de fertilisation. La hauteur de ces vitroplants a été de 30 cm. En avril 2014, on a mesuré la hauteur et le diamètre de ces vitroplants et on a constaté qu’il y a une différence à ce niveau. Les résultats de ces mesures sont rapportés dans la figure suivante : D’après la figure 17, on constate qu’il ya des vitroplants(pour les 2 variétés) enregistrant une hauteur comprise entre 100 et 120 cm et un diamètre de la frondaison de 120 à130cm. D’autres vitroplants ont une hauteur de 60cm et un diamètre de 65 cm. Ainsi, certains vitroplants ont enregistré une croissance normale tandis que d’autres ont affiché une croissance lente. En plus, la croissance de plants NJD est en moyenne légèrement supérieure aux plants de MJHL. Donc les vitroplants des deux variétés ne se développent pas à la même vitesse, en dépit de leur présence dans les mêmes conditions d’environnement et leur réception du même soin et d’attention. Pour essayer de comprendre et d’expliquer cette différence de croissance, on a émis l’hypothèse d’une différence de mycorhization entre ces plantes. Pour ce, on a réalisé des prélèvements du sol et des racines et on a déterminé le nombre de spores dans le sol et le taux de mycorhization des racines.

Fréquence et intensité de la mycorhization L’observation des racines, éclaircies et colorées, des plants étudiés au microscope optique a montré la présence des fragments mycorhizés avec les cellules corticales colonisées par le mycélium et les vésicules et des fragments non mycorhizés avec absence de mycélium et de vésicules. Les images suivantes (Figures 18 et 19) montrent la différence du degré de mycorhization entre les fragments observés à partir des plants étudiés, ainsi que l’absence de mycorhization dans certains fragments.

L’observation microscopique (×10) nous a permis d’observer les structures caractéristiques de l’endomycorhization notamment les vésiculeset les arbuscules. La figure 20 ci-dessous présente les taux de mycorhization des racines des différents plants prélevés pour les deux variétés NJD et MJHL. La fréquence de mycorhization, chez les plants de la variété MJHL, a été de l’ordre de 87% pour les plants ayant une croissance normale et de 41% pour ceux présentant une croissance limitée. Par contre, cette fréquence n’a pas dépassée les 41% chez la variété NJD même chez les plantes qui ont présenté une croissance normale avec des hauteurs et des diamètres similaires à ceux obtenus chez la variété MJHL. Néanmoins, il faut noter que les plantes à croissance limitée présentent des fréquences de mycorhization plus faibles. Il en est de même concernant l’intensité de mycorhization

Une intensité de mychorhization très forte indique que la surface de contact du champignon avec l’hôte végétale est importante, ce qui favorise les échanges de nutriments et de carbohydrates entre les deux partenaires de la symbiose. Tout cela permet une meilleure croissance des plants. Ces résultats sont en accord avec ceux trouvés par Jaiti et al. (2007) qui ont montré que chez le palmier dattier la mycorhization stimule la croissance des plantes qui ont présenté un allongement de la partie aérienne accompagné d’un accroissement de la masse fraîche et sèche des feuilles et également une augmentation de nombre de feuilles formées par plante.De même, Jeffries(1987) ; Hatimi et al.,(1997) et Jung et al., (2012) ont stipulé que la première des réactions observéchez des plantes mycorhizées, est l’amélioration de leur croissance qui résulte d’une meilleure nutrition. Si on compare la fréquence da la mycorhization au niveau des vitoplants à croissance normale chez les deux variétés, on constate que la mycorhization au niveau de la variété NJD ne dépasse pas 42%, tandis que la variété MJHL présente 87%. Puisque toutes les plantes étudiées sont cultivés dans les mêmes conditions édapho-climatiques, cette différence de la fréquence de mycorhization pourrait être expliqué par une différence génétique des deux variétés.

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Table des matières

Introduction
Partie Bibliographique
Chapitre1 :Le palmier dattier : description, exigences et problématique du secteur phoénicicole
1.1. Description morphologique
1.1.1 Le système racinaire
1.1.2 L’appareil végétatif
1.1.2.1. Le tronc ou stipe
1.1.2.2. Les bourgeons
1.1.2.3. Les feuilles
1.1.3. L’Appareil de reproduction
1.1.3.1. Les spathes ou inflorescences
1.1.3.2. Les fleurs
1.1.3.3. Le fruit
1.2. Cycle biologique et de développement annuel du palmier dattier au Maroc
1.3. Principales exigences du palmier
1.4. Situation de secteur phoénicicole marocain
1.5. Problèmes de Secteur phoénicicole marocain
1.5.1 Contraintes abiotique de la pheoniciculture
1.5.1.1. La sècheresse
1.5.1.2. Salinité
1.5.2 Contraintes Biotique de la pheoniciculture
1.5.2.1. Maladies à insectes (Cochenille blanche)
1.5.2.2. Maladies à champignons
Chapitre II : Multiplication du palmier dattier
2.1. Techniques traditionnelles
2.2. Multiplication in vitro du palmier dattier. ..
2.2.1. Définition
2.2.2 Culture des tissus in vitro
2.2.3. Préparation du terrain et pratique de plantation des vitroplants du palmier dattier
Chapitre III : Symbiose mycorhizienne
3.1. Définition
3.2. Les différents types de mycorhizes
3.2.1. Les ectomycorhizes
3.2.2 Les endomycorhizes
3.2.3. Les ectendomycorhizes
3.3. Cycle de vie des champignons mycorhiziens à arbuscules (CMA)
3.4. Rôles des symbioses mycorhiziennes
3.4.1. Amélioration de la nutrition phosphatée
3.4.2. Amélioration de la nutrition azotée
3.4.3. Tolérance aux stress environnementaux
3.4.4. Les champignons mycorhiziens sont des agents de bioprotection
Partie Matériels et Méthodes
1.Présentation de la zone d’études
2.Paramètres de croissance
3.Prélèvement des échantillons
4.Estimation des paramètres de Mycorhization
4.1. Eclaircissement des racines
4.2. Coloration des racines
4.3. Paramètres d’évaluation
5.Extraction des spores
5.1. Isolement des spores
5.2. Concentration des spores
6.Recherche du Fusariumoxysporumf.sp. albedinis (Foa) au niveau des sites prospectés
7.Purification des isolats par méthode de repiquage
8.Etude de l’effet des souches de champignons isolées (Foa) sur les feuilles de jeunes plants de palmier dattier
Partie Résultats et Discussions
1.La croissance des vitroplants
2.Fréquence et intensité de la mycorhization
3.Etude de la population de champignons mycorhiziens à arbuscules autochtones
4.Recherche de Foa au niveau des sites prospectés
4.1. Observation des boites après incubation
4.2. Etudes morphologique des colonies
4.3. Les isolats purifiés
4.4. L’effet pathogène des isolats
Conclusion et perspectives
Références bibliographiques

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