Moyens de gestion des douleurs induites par les soins

Moyens de gestion des douleurs induites par les soins

Caractéristiques des patients hospitalisés

Trois études (Faigeles et al., 2013 ; Jacobson, 2006 ; Rawe et al., 2009) relèvent l’influence du genre des patients sur la douleur induite. Pour d’autres (Ambrogi etal., 2015; Couteaux et al., 2008; Krakowski et al., 2010), il n’y a pas de liens significatifs. Cette variable qui fait partie de la dimension personnelle de la théorie de gestion des symptômes, semble avoir un impact sur la perception de la douleur.
La mise en œuvre de cette théorie lors du soin permettrait à l’infirmière de clarifier cette interaction et de l’intégrer dans son offre en soins.
L’étude de Krakowski et al. (2010) démontre que les patients ayant rapporté des douleurs induites par les soins plus élevés présentaient déjà des douleurs de fond liées à leur maladie. Cet aspect s’insère dans la dimension de l’état de santé de la théorie de gestion des symptômes car le fond douloureux risque d’augmenter la douleur induite par un soin. En particulier chez les malades chroniques qui souffrent souvent de douleurs de fond dûes à leur pathologie et aux nombreux soins répétitifs qu’ils doivent subir. En tant qu’infirmière, il paraît nécessaire de prendre en considération cet aspect-là lors de la prise en charge de cette population afin de limiter les douleurs induites par les soins qui pourraient engendrer une augmentation des douleurs de fond par la mémorisation de ces douleurs dans le but de préserver l’adhérence du patient à ses soins. Pour ce faire, l’infirmière pourrait commencer par évaluer la douleur avant le soin.

Contexte et durée d’hospitalisation

Les différentes unités de soins, particulièrement les soins aigus, dans lesquelles étaient hospitalisés les patients ayant vécu des douleurs induites par les soins ainsi que la durée de leur hospitalisation ont été associées à l’intensité de la douleur induite par les soins et relevées par deux études (Ambrogi et al., 2015; Faigeles etal., 2013). L’unité de soins (environnement) dans laquelle est hospitalisé le patient ainsi que la durée de son hospitalisation ont un impact sur son vécu douloureux. Il paraît donc nécessaire de tenir compte de cet aspect dans la démarche réflexive de la prise en soin d’un patient afin de préserver son adhérence, surtout si celui-ci souffre d’une maladie chronique et qu’il sera amené à de nombreuses reprises à effectuer des soins du même type.
Pour ce faire, l’infirmière pourrait commencer par récolter des informations sur le vécu de la maladie : hospitalisations antérieures, quels soins doit subir le patient de façon régulière, vécu douloureux ou encore les moyens de gestion de la douleur qu’il aurait peut-être déjà utilisés. Par la suite, elle pourrait adapter sa prise en charge en regard des informations données par le patient afin d’éviter que celui-ci mémorise de mauvaises expériences douloureuses lors de son hospitalisation risquant d’entraver sa collaboration pour d’autres soins.

Types de procédures

Sur les six études analysées, quatre relèvent les procédures rapportées comme étant douloureuses (Ambrogi et al., 2015; Couteaux et al., 2008; Faigeles et al.,2013; Rawe et al., 2009).
Les procédures douloureuses les plus fréquemment rapportées dans la littérature (ponctions veineuses, mobilisations, procédures thérapeutiques, drainages ou cathétérismes ou encore les examens radiologiques) sont fréquemment pratiquées dans le milieu des soins aigus. Du point de vue de la théorie de gestion des symptômes, les types de procédures et leur impact douloureux s’insèrent dans l’expérience vécue du symptôme. L’infirmière devrait questionner le patient sur son vécu douloureux antérieur de ces soins et de ses stratégies de gestion de la douleur. En faisant cela, l’infirmière pourrait comprendre la percpetion du patient face à ces différents soins et mettre en évidence les éléments pouvant être des  facteurs de risque à l’apparition de douleurs lors d’un soin. Prendre en compte le vécu douloureux antérieur d’un patient vis-à-vis d’un soin, ainsi qu’avoir en tête quelles procédures sont le plus à risque d’engendrer de la douleur chez un patient, pourrait guider la prise en charge et permettrait de mieux adapter les moyens de prévention de la douleur induite.

L’intensité de la douleur induite selon le type de procédure

Les quatre études ayant relevé les procédures douloureuses ont également relié les types de procédure à l’intensité de la douleur induite (Ambrogi et al., 2015;Couteaux et al., 2008; Faigeles et al., 2013; Rawe et al., 2009).
En plus d’avoir en tête les procédures potentiellement douloureuses, l’infirmière devrait aussi avoir conscience que l’intensité de la douleur peut varier selon la procédure. Néanmoins, la douleur est une sensation subjective et propre à chacun, le vécu douloureux du patient paraît donc important à prendre en compte. Pour ce faire, l’infirmière devrait questionner le patient sur ses expériences d’hospitalisations antérieures, les soins qu’il a reçus et comment il les a vécus, en garde-t-il une bonne expérience ou non ou encore les stratégies de gestion mises en place. Ainsi, l’infirmière aurait connaissance de la perception de la douleur du patient, des stratégies de prévention de la douleur qui lui ont été bénéfiques ou non pour le même genre de soin et elle pourrait, à partir de là, proposer ou utiliser des moyens de gestion de la douleur induite adéquats. L’infirmière pourrait également, suite au soin, réévaluer la douleur afin de pouvoir analyser les effets positifs ou non des
moyens de prévention utilisés. Le type de procédure, l’intensité de la douleur, la perception du patient face à la douleur induite et la recherche de stratégies de prévention de la douleur induite en partenariat avec le patient sont des aspects  faisant partie des trois concepts centraux de la théorie de gestion des symptômes à savoir : l’expérience vécu du symptôme, les stratégies de gestion et les résultats obtenus sur l’état du symptôme.

Moyens de gestion des douleurs induites par les soins

Moyens pharmacologiques
L’étude de Krakowski et al. (2010) enquête sur l’utilisation de l’effet antalgique et sédatif du MEOPA en concomittance avec d’autres traitements à but antalgique auprès de la population adulte. L’étude démontre que le MEOPA a une influence positive sur la valeur d’intensité de la douleur liée à un soin qui se voit diminuer auprès des patients. Ce moyen de prévention de la douleur induite par les soins s’insère dans les trois concepts de la théorie de gestion des symptômes car la mise en place de stratégies de gestion de la douleur induite adéquates doit questionner le patient dans sa globalité. Néanmoins, les auteurs relèvent un certain nombre d’effets indésirables comme par exemple des nausées/vomissements, des vertiges, des maux de tête ou encore des angoisses. Cependant, ces effets disparaissent dès l’arrêt de l’administration du gaz.

Moyens non-pharmacologique
Deux études ont relevé plusieurs interventions non-pharmacologiques utilisées sur deux types de procédures douloureuses (Faigeles et al., 2013 ; Jacobson,2006). L’étude de Faigeles et al. (2013) a investigué l’effet de la voix apaisante, l’information et la respiration profonde lors de soins douloureux tandis que l’étude de Jacobson (2006) a évalué l’efficacité de la musique, du kaléidoscope ainsi que de l’imagerie guidée. Les deux études n’ont pas relevé de différences significatives sur l’évolution de l’intensité des douleurs avec la mise en place de ces interventions non-pharmacologiques et l’étude de Faigeles et al. (2013) met en évidence qu’il  serait nécessaire de combiner une prémédication à ces interventions. Néanmoins, l’étude de Jacobson (2006) a montré que les interventions non-pharmcologiques de type cognitivo-comportementales conviendrait plus aux femmes et que les hommes auraient tendance à ne pas utiliser ces interventions.

 

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Table des matières

Introduction
Problématique
Cadre théorique
Question de recherche
Objectifs
Méthode 
Argumentation du devis
Base de données et mots clés utilisés
Stratégies de recherche
Résultats 
Qualité méthodologique des articles retenus .
Pays et année de publication
Population
Devis des articles
Ethique
Présentation des articles
Facteurs influençant l’intensité de la douleur
Caractéristiques des patients hospitalisés
Contexte et durée d’hospitalisation
Types de procédures
L’intensité de la douleur induite selon le type de procédure
Moyens de gestion des douleurs induites par les soins
Moyens pharmacologiques
Moyens non-pharmacologiques
Discussion 
Résultats principaux et lien avec la théorie de la gestion des symptômes
Facteurs influençant l’intensité de la douleur induite
Caractéristiques des patients hospitalisés
Contexte et durée d’hospitalisation
Types de procédures
L’intensité de la douleur induite selon le type de procédure
Moyens de gestion des douleurs induites par les soins
Moyens pharmacologiques
Moyens non-pharmacologique
Recommandations
Recommandations pour la pratique
Recommandations pour la formation
Recommandations pour la recherche
Limites et forces de la revue de littérature
Limites
Forces
Conclusion

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