Mortalite neonatale precoce au centre hospitalier de reference de district itaosy

Une naissance est un heureux évènement tant attendu par tous les parents. Un enfant est considéré comme un bien précieux au sein d’un couple, d’une communauté et même d’une nation. Dans de nombreuses régions de Madagascar, l’enfant est considéré comme une richesse car la naissance assure la continuité de la vie familiale. La mortalité néonatale reste un problème de santé publique et sa réduction est une priorité nationale surtout dans les pays à faible revenu. Elle est responsable de 98% des décès dans ces pays et 60 à 70% des décès néonatals surviennent dans les sept premiers jours de vie [1]. Elle diffère d’un pays à un autre, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur 130 millions d’enfants qui naissent chaque année dans le monde, environ 4 millions meurent au cours de la période néonatale [2]. Le nombre de décès néonatals est passé de 4,6 millions en 1990 à 3,3 millions en 2009 [3]. Dans certains pays Asiatiques tels que le Sri Lanka ou le Bangladesh, la réduction de la mortalité néonatale est de 40%, alors qu’en Inde, sa diminution n’est que de 11 % et aucune réduction significative n’a été observée en Afrique sub-saharienne. L’Inde totalise en valeur absolue environ un million de décès néonataux par an, mais les pays présentant le taux de mortalité néonatale le plus élevé sont majoritairement situés en Afrique [4]. Comme le cas de la Somalie, elle a un taux de mortalité néonatale très élevé (52‰) [5]. En effet, cette période néonatale est la plus vulnérable pour l’enfant, qui doit s’adapter rapidement à la vie extra-utérine. Sur les 6,6 millions d’enfants de moins de cinq ans décédés en 2012, près de la moitié 2,9 millions sont décédés au cours des premiers 28 jours [6]. A Madagascar, malgré l’effort du ministère chargé de la santé, la lutte contre la mortalité néonatale reste encore un défi. En effet, plusieurs facteurs influent sur l’état de santé des mères et des enfants. A titre d’exemples citons : le bas niveau socioéconomique, l’éloignement des centres de santé, le manque d’information et de sensibilisation. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) 2003-2004, le taux de mortalité néonatale à Madagascar se chiffre à 32 pour 1 000 naissances vivantes et les décès néonatals représentent les 55% de la mortalité infantile [7]. Une nette amélioration de la situation a été observée selon les résultats de l’EDS 2008 2009 avec un taux de mortalité néonatale de 24 pour 1 000 naissances vivantes et 50% de décès néonataux parmi la mortalité infantile [8].

Nous avons focalisé notre étude sur les nouveau-nés de sept jours de vie et moins. En effet à cet âge, la plupart des causes directes de décès connues sont actuellement accessibles à la prévention par des interventions simples et à moindre coût. Les interventions peuvent se réaliser avant, pendant la grossesse, durant l’accouchement, et pendant la période post-partum. La distribution des causes est variable en fonction du niveau de développement du pays concerné. Dans les pays présentant une mortalité néonatale élevée (>45‰ par an), les cas d’infection représentent 40 à 45% de décès alors qu’ils ne représentent que 15% dans les pays à faible mortalité néonatale (<15‰ par an). Les cas d’asphyxie néonatale représentent quant à eux près de 25% des décès. La proportion de décès imputable à une naissance prématurée est plus faible en revanche dans les pays en développement [4].

Rappels

Quelques définitions

Il est important de rappeler un certain nombre de définitions pour la compréhension du sujet :

La grossesse
Une grossesse est un état de la femme entre la conception et l’accouchement, quel que soit le lieu d’implantation c’est-à-dire intra ou extra utérine et quel que soit l’issue (avortement, grossesse ectopique, mort-né ou enfant vivant) .

La naissance
Une naissance vivante est l’expulsion d’un produit de conception pesant au moins 500 g, qui respire ou manifeste tout autre signe de vie tel que battement du cœur, pulsation du cordon ombilical ou contraction effective d’un muscle soumis à l’action de la volonté, que le cordon ombilical ait été coupé ou non et que le placenta soit ou non demeuré attaché [9].

La prématurité
La prématurité est une naissance survenant entre 22 et avant 37 semaines d’aménorrhée (SA) révolues, quel que soit le poids de l’enfant (au moins 500g). Elle peut être divisée en plusieurs catégories en fonction de l’âge gestationnel : Selon l’OMS, elle est divisée en quatre catégories :
– Prématurité légère : de 33 à 37 SA
– Grande prématurité : de 28 à 32 SA
– Très grande prématurité : de 25 à 28 SA
– Prématurissime : de 22 à 24 SA
Selon d’autre auteur comme Rambaud P, la prématurité se divise en trois catégories [10]:
– Très grande prématurité : inférieur à 28 SA
– Grande prématurité : entre 28 à 32 SA
– Prématuré modérée entre 33 à 37 SA

La mortalité périnatale

La mortalité périnatale se définit par la mort du fœtus d’au moins 22 semaines d’aménorrhées et le nouveau-né jusqu’au septième jour inclus. En absence de critère chronologique, on utilise une définition pondérale ne prenant en considération que les fœtus d’un poids supérieur à 500g. Elle comprend la mortinatalité et la mortalité néonatale précoce jusqu’à sept jours, date habituelle à laquelle les nouveau-nés quittent la maternité et échappent à la surveillance de l’accoucheur [11]. Le taux de mortalité périnatal représente le nombre de mortinatalité ajouté au nombre de mortalité néonatale précoce divisé par le total des naissances multiplié par mille.

La mortinatalité
La mortinatalité se définit par la mort du fœtus pendant la grossesse (mortalité antépartum), suivie ou non de rétention fœtale et pendant l’accouchement (mortalité intrapartum). Elle concerne tous les enfants qui naissent sans battements cardiaques ni mouvements respiratoires [11]. Le taux de mortinatalité représente le nombre de mort-nés c’est-à-dire tout nouveau-né n’ayant manifesté aucun signe de vie à la naissance, divisé par le nombre total des naissances multiplié par 1000.

La mortalité néonatale précoce
La mortalité néonatale précoce se définit par la mort d’un enfant né vivant (présence de battements cardiaques et de mouvements respiratoires) mais décédé dans les 7 jours de vie. Le taux de mortalité néonatale précoce représente le nombre de décès infantiles jusqu’à 7 jours inclus divisé par le nombre de naissances vivantes multiplié par 1000.

L’âge gestationnel
L’âge gestationnel est la durée de la grossesse calculée à partir de la date des dernières règles ou des dernières règles théoriques en cas d’ovulation retardée, il s’exprime en semaine d’aménorrhée (SA) .

La gestité
La gestité est le nombre de grossesses qu’une femme a eues, quel que soit le nombre de fœtus par grossesse et quelle que soit l’issue de la grossesse.
– Nulligeste : femme qui n’a jamais été enceinte
– Primigeste : femme qui a été enceinte 1 fois
– Paucigeste : femme qui a été enceinte au moins 2 ou 3 fois
– Multigeste : femme qui a été enceinte plus de 3 fois sans dépasser 5 grossesses
– Grande multigeste : femme qui a eu plus de 5 grossesses .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. RAPPELS
I.1. Quelques définitions
I.1.1. La grossesse
I.1.2. La naissance
I.1.3. La prématurité
I.1.4. La mortalité périnatale
I.1.5. La mortinatalité
I.1.6. La mortalité néonatale précoce
I.1.7. L’âge gestationnel
I.1.8. La gestité
I.1.9. La parité
I.2. La prise en charge des femmes enceintes
I.2.1. La consultation prénatale
I.2.2. L’examen clinique et le suivie de la femme enceinte en salle d’accouchement
I.3. La surveillance fœtale
I.3.1. Le comptage des bruits du cœur fœtal
I.3.2. Le monitoring
I.3.3. Le liquide amniotique
I.4. Les facteurs de risque de mortalité néonatale
I.4.1. Les facteurs liés à la mère
I.4.2. Les facteurs de risques liés au nouveau-né
I.5. Les principales étiologies des décès néonatals
I.5.1. La prématurité
I.5.2. Les infections néonatales
I.5.3. L’asphyxie néonatale
I.5.4. Les malformations congénitales
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
II.1. MATERIELS ET METHODES
II.1.1. Les caractéristiques du site d´étude
II.1.2. Le type d’étude
II.1.3. La période et la durée d’étude
II.1.4. La population d’étude
II.1.5. Le mode d’échantillonnage
II.1.6. La taille de l’échantillon
II.1.7. Les variables étudiées
II.1.8. Le mode de collecte de données
II.1.9. Le mode de saisie et d’analyse des données
II.1.10. Les considérations éthiques
II.1.11. Les limites de l’étude
II.2. RESULTATS
II.2.1. Les caractéristiques des nouveau-nés décédés
II.2.2. Les facteurs associés à la mortalité néonatale précoce
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
III.1. Les caractéristiques des nouveau-nés
III.1.1. Selon les causes de décès
III.1.2. Selon la durée de la réanimation
III.2. Les facteurs associés à la mortalité néonatale précoce
III.2.1. Selon les profils sociodémographiques des mères
III.2.2. Selon les antécédents des mères
III.2.3. Selon le suivi de grossesse des mères
III.2.4. Selon le mode d’admission des mères
III.2.5. Selon le déroulement de l’accouchement
III.2.6. Les facteurs liés aux nouveau-nés
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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