Monographie du terroir de ngoudiane PEYE

milieu physique

Localisation

Ngoudiane Peye est le chef lieu de la communauté rurale de Ngoudiane. Cette dernière est une collectivité locale de la (subdivision) circonscription administrative de Thiénaba, département de Thiès région de Thiès qui regroupe en son sein quatre communauté rurale : Thiénaba, Ngoudiane, Ndiayene sirakh, et Touba toul. La communauté rurale de Ngoudiane elle, est composée de quinze village : Ngoudiane Peye, Ngoudiane Dior, Mbourwaille, Samel, Thiangaye, Niakh, Nioniol, Diack I, Diack II, kam Diack, Mbayene Diack, Seokhaye, keur Ibra kane, sine, thiallé.

Le village de Peye se trouve dans la communauté rurale de Ngoudiane qui se situerait dans le domaine agricole centre ouest du bassin arachidier. La communauté rurale de Ngoudiane est à 26 km de la ville de Thiès sur l’axe Thies-Diourbel, la nationale 3. Elle couvre une superficie de 86km² regroupant quinze villages. Elle est limitée:
– Au Nord par la communauté rurale de Thiénaba (arrondissement de Thiénaba)
– Au Sud par la communauté rurale de Ndiaganiao (arrondissement de Fissel, département de Mbour
– A l’Est par la communauté rurale de Ndiayene sirakh (arrondissement de Thiénaba)
– A l’Ouest par la communauté rurale de Notto (arrondissement de Notto)
Elle s’étend aussi sur 14° 40 et 14°50 de latitude Nord, 16°40 et 16°50 de longitude ouest Le village de Peye se trouve a 5 km de la nationale 3 il est desservi par la route départementale 709, tronçon de 10 km qui relie le croisement aux carrières passant par le village de Peye. Ses caractéristiques déterminent l’environnement géographique local qui présage un relief relativement plat.

Cadre biophysique

Le relief

On rencontre dans le bassin arachidier deux types de formations: primaire et précambrien qui sont représentées par les roches cristallines dures et des formations sédimentaires plus récentes (secondaire) (Dia, 1996 repris par Diatta 1997) .

La communauté rurale de Ngoudiane se localiserait dans une zone de bas plateau et de plaines, formés de roches sédimentaires d’age géologique plus récente, recouverte de sédiments éoliens, d’alluvions et par endroit d’une croûte latérisée. Plaines et plateaux sont les deux principales unités géomorphologiques dominantes reliées par un glacis (Issaka Garba 2003).Ces formations diffèrent principalement par la nature de leurs sols Le village de Ngoudiane Peye quant à lui se situe dans la zone du bas plateau dont la partie la plus basse se situe entre 20 et 30 mètres d’altitudes caractérisée par un faciès sableux formé de sédiments d’origine éolienne (on y retrouve les sols diors) et la partie la plus haute culmine à 60 mètres (on y retrouve les sols Deck-diors) La platitude du relief favorise l’érosion éolienne qui dégrade les terres en détruisant les éléments fertilisants.

Le climat 

Le village de Peye à l’instar de la communauté rurale de Ngoudiane et de la région de Thiès a un climat de type sahélien (sec et chaud) c’est un climat qui est influencé par les alizés maritimes de directions Nord, Nord Est (frais et humide) et continentales ou harmattan qui amènent les vents chauds et secs de directions Est, caractéristiques de la saison sèches, tandis que les vents humides de l’ouest sont liés à la mousson ou à la saison humide La saison des pluies s’étale sur une période de 3 à 4 mois (juin juillet –août –septembre) et est caractérisée par des orages et tempêtes violentes. Tandis que la saison sèche qui dure 8 à 9 mois (octobre à juin) est marquée par un arrêt des précipitations. En se referant aux données de la station de l’ENSA de Thiès, il est a remarquer que
-les températures sont en moyennes de 23° C en saison sèche et de 27 ° C en saison humide
-l’humidité relative est en moyenne de 50 % au mois de décembre et 87 %au mois d’août
-l’amplitude thermique est de 6 % C
IL parait important d’analyser les conditions générales pour comprendre ce dynamisme climatique Le climat de la zone comme celui du Sénégal est le résultat de facteurs géographiques et aérologiques Les premiers s’expriment par la latitude qui confère au territoire des caractères tropicaux, et par la position en Finistère ouest africain en bordure atlantique. Les seconds s’expriment par l’alternance sur le pays de trois masses d’air principales dont les déplacements sont facilités par la platitude du relief.

Le premier de ces masses d’air est représenté par l’alizé » maritime issu de l’anticyclone des Acores de direction Nord à Nord Ouest, l’alizé est constamment humide, frais voire froid en hiver et marqué par une faible amplitude thermique diurne. Il est inapte à déverser des précipitations car sa structure verticale bloque le développement des formations nuageuses, mais son humidité peut être cependant déposée, notamment la nuit sous forme de rosée son domaine est une frange côtière qui s’amenuise au sud avec la remontée de la mousson mais qui se maintien pendant presque toute l’année au nord du cap vert. Vers l’intérieur il s’assèche rapidement en acquérant des caractères proches de ceux de l’harmattan. L’harmattan, de direction Est dominante, branche finissante de l’alizé continentale saharien, est caractérisé par une grande sécheresse liée à son long parcours continental, et par des amplitudes thermiques très accusées : frais ou froid la nuit, il est chaud et torride le jour. Il est incapable de générer des précipitations. La mousson elle, est marquée par une faible amplitude thermique. Elle est issue de l’anticyclone de saint Hélène dans l’hémisphère sud.

La pluviométrie 

Le village de Ngoudiane Peye est compris entre les isohyètes 300 et 400 mm. La pluviométrie est mal repartie dans le temps et dans l’espace Les pluies sont relatives aux variations du climat avec une alternance d’une saison sèche qui dure entre 8 à 9 mois et d’une saison des pluies qui dure 3 à 4 mois La pluviométrie qui est liée au mouvement de l’équateur météorologique dans sa phase ascendante au Nord est fortement déficitaire ce qui rend la pratique des cultures pluviales de plus en plus aléatoires.

La couverture végétale 

La formation végétale est constituée d’une savane arborée clairsemée composée de trois strates découlant de facteurs liés à la nature des sols, au climat, et à l’action anthropique.
-la strate arborée est essentiellement composée d’une végétation naturelle dominée de Faidherbia albida (kad) dispersé dans les champs. Faidherbia albida est intégré depuis longtemps dans les systèmes agro-pastoraux de la zone Soudano Sahélienne. Considéré par les populations comme l’arbre miracle, il a fini par s’imposer au sein des terroirs du bassin arachidier comme le prouve l’importance des parcs existants. C’est une légumineuse qui appartient à la famille des Mimosacées, reconnue de longue date par les populations du bassin arachidier comme garant du maintien de l’équilibre du milieu. C’est un grand arbre de 15 à 25m de hauteur et sa longévité peut atteindre près de 200 ans. Les feuilles sont bipennées et les épines droites, fortes et épaissies à la base. Le fruit est une gousse orange de 10 à 15 cm de long et de 2 à 3 cm de large en spirale (Giffard 1971 ; Von Maydell 1983; NFT 1992). . Une de ses caractéristiques essentielles est l’inversion de son cycle phénologique; il perd ses feuilles en saison des pluies et les retrouve dès le début de la saison sèche froide. C’est un arbre qui peut supporter de longues sécheresses. Il prolifère entre les isohyètes 300 à plus de 1800 mm mais son optimum écologique se situe entre 500 et 800 mm. Il colonise les sols sableux et est caractérisé par un enracinement profond qui lui permet de trouver l’eau jusqu’à près de 40 m dans le sol à cause de son long pivot. Faidherbia albida se reproduit le plus souvent par graines qui sont en général disséminées après un transit dans le tube digestif des ruminants qui constituent un maillon indispensable au cycle végétatif de la plante. Au Sénégal, Faidherbia albida est une espèce ubiquiste présente de la côte atlantique aux bords de la Falémé, de la vallée du fleuve à la frontière Guinéenne. Mais le plus beau peuplement se trouve sur les sols sableux du bassin arachidier.

Utilisation de F. albida dans les systèmes agro-pastoraux 

L’omniprésence de F.albida dans tous les terroirs villageois montre qu’il est intensément lié aux civilisations agro-pastorales. Ce système à parcs s’est pendant longtemps identifié à la stratégie Sérère de conservation et de protection des écosystèmes agro-pastoraux. Mais on observe actuellement une forte régression du peuplement à cause d’une surexploitation. La densité arbustive varie de 10 à 50 pieds à l’hectare (NFT, 1987; Sall, 1993). Ce chiffre est actuellement en baisse sous l’effet d’une pression anthropique permanente. Au niveau agro écologique, le F. albida joue un rôle primordial dans les systèmes de production. Par son système racinaire, il retient les sols, les protégeant ainsi contre l’érosion. Il les enrichit également en matière organique (apport d’humus) et par fixation de l’azote atmosphérique, contribuant ainsi à l’augmentation des rendements des cultures. Il intervient également en réduisant considérablement l’évapotranspiration potentielle et son enracinement profond ne gêne pas les plantes. Son cycle inversé fait que sa présence sur les surfaces cultivées ne gêne pas la photosynthèse. Le feuillage et les fruits de F. albida sont d’excellents aliments pour le bétail; il est certainement l’essence forestière la plus importante pour les agro pasteurs du bassin arachidier. Cette espèce joue un rôle important dans la régénération des sols mais aussi dans l’alimentation du bétail. Cependant elle est soumise a une forte dégradation du à l’action anthropique .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
PREMIERE PARTIE : ZONE DE L’ETUDE
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
I Localisation de la zone
II Cadre biophysique
II.1 Le relief
II-2. Le climat
II.3 La pluviométrie
II.4 Les types de sols
II.5 La couverture végétale
II.6 La faune
Chapitre II Cadre démographique et socioculturel
I Peuplement
II Historique
III. La taille et la répartition de la population
III-1 Structures par âge et par sexe
III-2 La composition ethnique et religieuse
III-3 Mouvements de la population
Chapitre III infrastructures et organisation villageoise
I les infrastructures
I-1 Les infrastructures scolaires
I-2 Les infrastructures sanitaires
I-3 les infrastructures routières
I-4 Les infrastructures hydrauliques
I-5 Les énergies
I-6 les NTIC
II Organisation villageoise
II-1 Le groupement de femmes
II-2 Les associations et les GIE
DEUXIEME PARTIE : L’EXPLOITATION DES TERRES ET LES SYSTEMES DE PRODUTION
Chapitre I : l’exploitation des terres
I le statut de la terre
II analyses des activités économiques potentialités et contraintes
II-1 l’agriculture
II-2 L’élevage
II-3 la foresterie
II-4 les mines
II-5 Le commerce
II-6 L’artisanat
Chapitre II les systèmes de cultures
I Analyse des facteurs de production
II Les équipements agricoles
II Les pratiques culturales
II-1 les semences et les fertilisants
II-3 Le calendrier cultural
II-4 La commercialisation
TROISIEME PARTIE LA DEGRADATION DES TERRES ET LES STRATEGIES DE LUTTE
Chapitre I les facteurs la dégradation des terres
I les facteurs naturels
I-1 La nature des sols
I-2 Le déficit pluviométrique
I-3 Les vents
I-4 La température
I-5 La diminution du couvert végétal
II les facteurs anthropiques
II-1 Le déboisement
II-2 Les systèmes de production
II-2-1 Les systèmes de culture
II-2-2 Le système pastoral
II-3 Les feux de brousse
II-4 Le poids démographique
II-5 L’exploitation des carrières
Chapitre II les manifestations de la dégradation
I Les mécanismes de l’érosion éolienne
II les mécanismes de l’érosion hydrique
II-1 le splash
II-2 Le ruissellement
II-2-1 Le ruissellement en nappe
II-2-2 Le ruissellement en rigole ou en filets
II-2-3 Le ruissellement en ravine ou torrentiel
Chapitre III Les conséquences de l’érosion
I Les conséquences écologiques
I-1 Les conséquences sur l’agriculture
I-2 La disparition des surfaces cultivables
I-3 Le lessivage des terres
I-4 L diminution des capacités de rétention de l’eau
I-5 Le déchaussement et le déracinement
I-6 Le développement des herbes parasites (Ndokhom)
I-7 La baisse des rendements
II Les conséquences sur l’élevage
III Les conséquences socio-économiques
Chapitre IV Les stratégies de lutte antiérosive
I Les stratégies paysannes
I-1 Les techniques bio culturales
I-1-1 Fertilisation par la fumure organique (Neefer)
I-1-2 Conservation des résidus de culture dans les champs
I-1-3 La jachère
I-1-4 L’enrichissement champêtre
II Les stratégies des partenaires externes
II-1 Présentation des partenaires
II-1-1 Le PROGERT
II-1-2 GREEN Sénégal
Chapitre V Les impacts des stratégies de lutte
I les impacts écologiques
II Les impacts socio-économiques
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *