Soutenance mémoire
Les goulots d’étranglements qui ralentissent le développement de certaines collectivités locales sont nombreux. Parmi lesquels, on peut citer : une défaisance d’exploitation massive, une inadéquation du milieu, une population non stable etc.…Ainsi le village de Ndiébène Gandiol n’en est pas épargné, car disposant d’énormes potentialités, mais victimes de ces aléas. Voila pourquoi, notre thème d’étude, relatif à la monographie s’y illustre pour des raisons géographiques liées à des potentialités économiques, avec des activités productives. Le village de Ndiébène se situe à dix huit (18) kilomètres au sud du département de Saint Louis et de l’arrondissement de Rao, dans le Gandiol. Il est le plus gros village de la communauté rurale, mais aussi et surtout l’un des plus grands du pays. Les activités pratiquées sont l’exploitation du sel, la pêche et le maraîchage qui ont jadis fait du coin, un eldorado. Mais ces dernières, se trouvent être confrontées aux obstacles liés à la dégradation de l’écosystème marin due entre autres à la salinisation des terres et des eaux souterraines, mais aussi et surtout à l’ouverture de la brèche qui est une embouchure bouleversant tous les affluents du fleuve. De ce fait, pour palier cette situation dans le cadre de la recherche de revenus, en vue de subvenir aux besoins, une grande partie, de la population, en l’occurrence, les jeunes, préfèrent migrer. Si d’aucuns choisissent les villages environnants pour la culture maraîchère, d’autres ont préféré emprunter la voie des pirogues vers l’Europe : C’est l’émigration clandestine appelée « Barça ou Barsakh». Ainsi cette étude est menée pour trouver des solutions pouvant fixer définitivement la population.
PROBLEMATIQUE
La zone de Gandiol, était une ancienne province du Cayor ; mais aussi une zone historique qui servait de défense pour les bateaux de guerres durant la colonisation . Gandiol a accueilli la première école rurale de l’Afrique de l’ouest, implantée d’abord dans le village de Mouît, puis transférée à Tassinère. Le village de Pilote est devenu célèbre du fait de l’installation de son phare qui permet d’orienter les bateaux et pirogues sur le fleuve. La zone de Gandiol, couvre tout le territoire du gandiolais portant sur une superficie de 124 kilomètres carrés pour une population de 15000 habitants répartis dans 30 villages officiels et quelques hameaux .
Concernant Ndiébène Gandiol, notre village d’étude, il se situe à dix huit (18) kilomètres au sud de Saint-Louis dans le département de Saint-Louis ; arrondissement de Rao, communauté rurale de Gandon. Il est limité au Nord par la commune de Saint-Louis, au Sud par la communauté rurale de Léona (Région de Louga), à l’Est par la communauté rurale de Gandon et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Considéré comme le plus gros et même le village centre de la zone, Ndiébène est entouré d’un ensemble de villages et leurs hameaux, parmi lesquelles : Pelour1, Pelour2, Guembeug1 (Ngaîna), Guembeung2, Guingue, Ndoye Oulof, Ricotte, Rimbakh Gandiol, Mouît, Tassinère, Tougue Ouolof, Tougue Peulh, Gninling Mbao, Ndoye Peulh, Ndiol Gandiol, Ndeguette, la Barre (Pilote) , Lakh bar 2 , Gantour , Gouye Reine , Darou Mboumbaye, Degou Niayes , Dieule Mbame, Doune Baba Dieye, Keur Bernard, Mboumbaye. Par ailleurs le village de Ndiébène Gandol, à l’instar de ces autres localités, est confronté à des problèmes de développement relatifs surtout à un manque notoire d’équipements malgré ses énormes potentialités. Ainsi une étude exhaustive du terroir de Ndiébène Gandiol permettra d’avoir des connaissances pouvant susciter la réduction des contraintes et du coup favoriser la mise en valeur des différentes potentialités. Dès lors notre étude sur Ndiébène Gandiol renvoie à une sorte de diagnostics de données de bases, susceptibles d’avoir des effets considérables sur la mise en œuvre du Plan Local de Développement (PLD).
A cet effet, on peut s’interroger sur les capacités de productions et de mise en œuvre des projets, de la recherche de moyens additionnels, ainsi que de la promotion du développement local. Pour arriver à cette fin nous évaluerons les potentialités et les contraintes des groupements d’intérêt économiques surtout ceux gérés par les femmes. Avant tout, nous mettrons l’accent sur la position géographique centrale de Ndiébène Gandiol et son importance démographique. Ces deux facteurs sont à la base de la rentabilité et de l’augmentation de la productivité de toute activité menée, quelque soit sa nature, surtout celles agricoles, avicoles, halieutiques, exploitation de sel, etc.…, dans la zone. Ndiébène Gandiol dispose d’énormes potentialités qui subissent une mutation.
LE CADRE PHYSIQUE DU MILIEU
Le village de Ndiébène Gandiol appartient à la région de Saint-Louis, au département de Saint-Louis, à l’arrondissement de Rao et à la communauté rurale de Gandon. Il se situe dans le Gandiol, très connu, du fait de l’exploitation du sel, de la pêche, du tourisme et des cultures maraîchères. De ce fait, Ndiébène est un des 30 villages de la zone de Gandiol et compte 201 concessions, pour une population de 3367habitants.
Situation géographique du milieu
Délimitation
Ndiébène Gandiol appartient à la communauté rurale de Gandon. Cette dernière est limitée :
➤ Au nord par le département de Saint-Louis.
➤ Au nord-est par l’arrondissement de Ross Béthio.
➤ A l’ouest par le fleuve Sénégal et par l’Océan Atlantique.
➤ Au sud et au sud-est par les arrondissements de Sakal et de Keur Momar Sarr dans la région de Louga.
➤ A l’est par la communauté rurale de Mpal.
La communauté rurale de Gandon quant à elle, se situe dans le département de Saint-Louis, Région de Saint-Louis. Elle couvre une superficie de 560 km², soit 70% de la superficie de l’arrondissement de Rao et compte une population de 52370 habitants en 2007. Sa densité est de 93 habitants/km² . Elle est répartie entre 83 villages officiels et 20 hameaux. La communauté rurale représente la périphérie immédiate de Saint-Louis ; la capitale régionale. De ce fait, elle est son arrière pays immédiat, avec une polarisation induite dans beaucoup de domaines (échanges commerciaux, services, sanitaires, administratifs, etc.…). Cette position entraîne des dynamiques particulières entre les deux collectivités notamment dans le domaine économique et démographique. La communauté rurale subit notamment une forte pression démographique et foncière avec l’effet d’attraction et d’extension de la commune de SaintLouis. Le chef lieu de la communauté rurale est le village de Gandon, situé sur la RN2. La communauté rurale présente une diversité de milieux géographiques et naturels ainsi qu’un paysage socioéconomique varié en termes d’activités mais surtout d’un ensemble d’atouts et de potentialités pouvant valablement servir de leviers au développement économique et social.
Concernant notre zone d’étude Ndiébène Gandiol, c’est un village centre, entouré d’un ensemble de villages satellites (Tassinère, Pilote, Ndiol, Mboumbaye, Mouït, Gopp, Dièle Mbame, Gantour, Ricotte, Ndoye, Gandon, Ndoye, Fofi, Dégou Niéye, Kharanglé, Toug Peulh, Kalla Sane, Guembeul, Ngaîna, Keur Barka, Doune baba Dièye etc. …). En effet, Ndiébène est considéré comme le plus gros village de la zone de Gandiol, qui constitue son hinterland immédiat. Comme le montre la carte 1, il est limité :
➤ A l’ouest par les villages de Tassinère, de Pilote et de Gopp ; qui le sépare du fleuve Sénégal et de l’Océan Atlantique.
➤ Au nord par les villages de Ngaîna, Guembeul, Keur Barka et à 18 km de Saint Louis.
➤ Au nord-ouest par les villages de Dièle Mbame et de Doune Baba Dièye.
➤ Au nord-est par les villages de Kharanglé et plus loin par Gandon et Rao.
➤ A l’est par les villages de Toug Peulh, Gantour et Kalla Sane.
➤ Au sud par les villages de Ndiol, Mouït, Mboumbaye et Dégou Niéye.
➤ Au sud-est par les villages de Ndoye, Fofi et Ricotte.
➤ Et enfin au sud- ouest par le village de Nguéthie.
Caractéristiques physiques du milieu
La topographie et le relief
Le village de Ndiébène Gandiol se trouve dans le delta inondable du fleuve Sénégal. Cette partie marécageuse où la nappe est peu profonde est propice aux cultures maraîchères. Généralement dans la zone du Gandiolais, le relief s’est développé dans une vaste plaine intégrant des systèmes dunaires et des bas-fonds occupés par des cours d’eau et des cuvettes. Ainsi ces ensembles dunaires sont parallèles et formant entre eux des couloirs inter dunaires qui constituent également un élément du relief : on les nomme « Niayes » et c’est à l’intérieur de celles-ci que sont installées les cours d’eau et les cuvettes. Il convient de noter, que le relief de la CR est dans l’ensemble plat . On y retrouve des dépressions et deux sortes de dunes :
➤ Les dunes jaunes, semi-fixes supportant des sols sableux de type ferrugineux tropicaux non lessivés, localisés dans la partie orientale de la CR.
➤ Les dunes blanches vives dans la frange maritime et qui supportent des sols sableux, riches en débris coquilliers.
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Table des matières
Introduction Générale
Problématique
Méthodologie
Définitions des concepts
PREMIERE PARTIE : Présentation du cadre géographique
CHAPITRE I : Le Cadre physique du milieu
CHAPITRE II : Le Cadre humain du milieu
DEUXIEME PARTIE : Les Equipements sociaux et Les Activités Socio-économiques
CHAPITRE I : Les Equipements sociaux
CHAPITRE II : Les Activités Socio-économiques
CONCLUSION GENERALE
Référence bibliographique
ANNEXES
