MONOGRAPHIE DES ESPECES DE CEREALES

MONOGRAPHIE DES ESPECES DE CEREALES

LA BIODIVERSITE, DEFINITIONS ET CONCEPTS

Le concept de biodiversité, en tant que problème d’environnement, s’est formalisé au début des années 1980, et s’est concrétisé lors de la Conférence sur le développement durable de Rio de Janeiro en 1992, avec la signature de la Convention sur la diversité biologique (CDB). En cette fin de XXe siècle, les hommes prenaient conscience de leur impact sans précédent sur les milieux naturels et des menaces d’épuisement des ressources biologiques. Le terme «biodiversité», contraction de diversité biologique, a d’ailleurs été introduit au milieu des années1980 par des naturalistes qui s’inquiétaient de la destruction rapide de milieux naturels, tels que les forêts tropicales. Ils réclamaient alors que la société prenne des mesures pour protéger ce patrimoine. D’où la montée en puissance des questions relatives à la gestion et à la conservation de la biodiversité. Simultanément, on réalisait que la diversité biologique était aussi une ressource économique pour les industries agroalimentaires et pharmaceutiques. De nouvelles questions de nature éthique, liées à la marchandisation de la biodiversité et aux prises de brevets sur le vivant, commençaient également à émerger. Petit à petit le concept, d’abord restreint à la protection de la Nature, s’est ainsi enrichi de dimensions sociales, économiques, et éthiques. Actuellement, la question de la biodiversité a pris place parmi les grands problèmes d’environnement global, comme le changement climatique ou la déplétion de la couche d’ozone.

Il est évident que le terme biodiversité est interprété différemment selon les groupes sociaux en présence. Systématiciens, économistes, agronomes ou sociologues, ont chacun une vision sectorielle de la biodiversité. Les biologistes la définiront comme la diversité de toutes les formes du vivant. L’agriculteur en exploitera les races et variétés à travers des sols, des terroirs et des régions aux potentialités multiples. L’industriel y verra un réservoir de gènes pour les biotechnologies ou un ensemble de ressources biologiques exploitables (bois, pêche, etc.). Quant au public, il s’intéresse le plus souvent aux paysages et aux espèces connues menacées de disparition. Cependant, et pour être dans une logique d’unification, la Convention sur la diversité biologique (CDB) définit la diversité biologique comme étant la «variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres systèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. » RAMADE (2008) note que le terme biodiversité est un néologisme apparu au début des années 1970 au sein de l’Alliance Mondiale pour la Nature (UICN). Il a fallu toutefois attendre la Conférence de Rio sur l’environnement et le développement, organisée par les Nations unies en 1992, pour que ce terme soit largement vulgarisé. Il désigne tout simplement la variété des espèces vivantes qui peuplent la biosphère. Prise au sens le plus simple, la biodiversité peut en première approximation être identifiée a la richesse totale, nombre total d’espèces vivantes (plantes, animaux, champignons, micro-organismes peuplant un type d’habitat de surface donnée, la totalité d’un écosystème, d’une région biogéographique ou encore de la biosphère tout entière.

Biodiversité agricole

L’agriculture a été perçue, à partir de la révolution industrielle du XIXe siècle, comme un secteur moins inséré dans l’économie marchande que d’autres, dont l’efficacité et la productivité étaient faibles. Aussi a-t-elle été considérée jusqu’à la moitié du XXe siècle comme un secteur retardataire, aux conditions de vie difficiles, que beaucoup souhaitaient quitter. Elle était aussi perçue comme un secteur peu réceptif à la science et aux innovations, reposant sur des connaissances empiriques transmises dans le cadre familial ou communautaire. Tous ces événements ont entrainé une mutation amorcée au début du XXe siècle, et qui a atteint son apogée dans les années 60, en aboutissant à une agriculture moderne très intensif. Cette agriculture intensif est basée sur la disponibilité et l’accessibilité des intrants : l’eau, les fertilisants, les produits phytosanitaires, les machines. Selon les régions, les systèmes de production et les exploitations, la modernisation a pu prendre des voies différentes, combinant différemment les facteurs de production, selon les dotations initiales en facteurs de production. Cette évolution s’est traduite par une adoption généralisée de l’usage des engrais minéraux, des pesticides, par une spécialisation au niveau de l’exploitation, sur un nombre réduit de cultures et la simplification des assolements.

La modernisation de l’agriculture a entraîné de grave conséquence sur l’environnement. Elle a conduit à une perte de richesses qui n’a cessé de s’accélérer. Un problème qui a été à l’origine de l’apparition du concept de biodiversité, patrimoniale support de l’Evolution (1980), vers la dernière décennie, cette vision s’est évoluée à une conception utilitariste d’une biodiversité support des services rendus par les écosystèmes. Cette évolution s’est accompagnée d’une transformation dans les valeurs dominantes qui fondent la protection de la biodiversité : l’accent est dorénavant mis sur la valeur d’usage direct et indirect, à travers les services des écosystèmes, concurremment à la valeur d’existence Le Sommet de la terre de Rio, a marqué une étape de renouvellement de la réflexion sur l’agriculture, dans son rapport avec le développement durable et avec la biodiversité. On a vu alors émerger deux réflexions, l’une sur les liens entre agriculture et biodiversité, qui a abouti à créer le concept d’ « agrobiodiversité », et l’autre sur la multifonctionnalité de l’agriculture. Alors que le premier concept est étroitement associé aux approfondissements de la Convention sur la Diversité Biologique, dans le cadre des conférences des parties et des sous-groupes de travail, le second est dont l’enjeu est de faire reconnaître des fonctions autres que productives (entretien des paysages…) (LE ROUX ET AL ,2008).

La flore adventice

Tous le monde s’accorde sur l’effet compétitive des adventice envers les plantes cultivé et recommande d’être combattues énergiquement, alors que l’intervention contre ces adventice des cultures n’est économiquement justifiable que si celle-ci atteint le seuil de nuisibilité, c’est-à-dire le niveau d’enherbement justifiant les frais d’un désherbage. La nuisibilité des adventices s’exprime dans la réduction du rendement de la culture, forme un gêne à la récolte, présente un support pour des pathogènes ou des insectes ravageurs ou comme contaminants des semences (PANNETON ET AL., 2000). Par définition, Le terme de messicoles, du latin « messis » = moisson et « colere » = habiter, est un terme récent, proposé par les écologues pour désigner une catégorie particulière d’adventices : les compagnes des champs de céréales d’hiver. Ce nouveau terme présente l’avantage de n’être entaché d’aucun présupposé de nuisibilité. Le travail du sol, les semis et les récoltes constituent le cadre temporel de la vie de ces espèces sauvages, de leur croissance et de leur développement complet jusqu’à la moisson. Une autre définition, est celle qui figure dans (JAUSEIN, 2001),

Les messicoles sont les plantes annuelle dont le biocycle se calque avec celui des céréales. Toutefois, le mot adventice signifie littéralement « qui survient du dehors », est utilisé dans deux sens différents : en agronomie, il désigne les plantes qui poussent sans avoir été semées, le plus souvent ressenties comme des indésirables gênant la culture. Ce peut être des plantes sauvages ou des repousses des cultures précédentes. En botanique il qualifie des plantes introduites volontairement ou non sur un territoire où elles n’étaient pas présentes initialement, et qui se répandent spontanément (ANONYME, 2010). On gardera de cette comparaison que la plupart des messicoles répondent à ces deux définitions : plantes venues d’autres territoires et poussant sur une parcelle de céréales sans y avoir été semées volontairement.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1 : Revue bibliographique sur la biodiversité et la céréaliculture
I.LA BIODIVERSITE, DEFINITIONS ET CONCEPTS
I.1. Historique
I.2. Définition
I.3. Utilité de la biodiversité
I.4. Menaces sur la biodiversité
I.5. Préservation de la biodiversité
II.BIODIVERSITE AGRICOLE
II.1.Histoire et problématique
II.2.Définitions
II.3.La relation entre agriculture et biodiversité
III. LA CEREALICULTURE
III.1. Historique de la céréaliculture
III.2. L’écosystème céréalier
IV.MONOGRAPHIE DES ESPECES DE CEREALES (blé dur, blé tendre et orge)
IV.1. Origine et historique
IV.2. Classification et Aire de répartition
IV.3. Importance alimentaire et agronomique
IV.4. Caractères botanique et physiologique
IV.5. Techniques culturales
IV.6. Les ennemis des céréales et importance de leurs dégâts
Chapitre 2: Cadre d’étude
I.Présentation générale et situation agricole
II.Substrat géologique
III. Cadre pédologique
IV.Relief et topographie
V.Propriétés climatiques et bioclimatiques
V.1. Précipitation
V.2. Température
V.3. Synthèse climatique
VI.Notes sommaire sur la description biotique
VII. Présentation des zones d’échantillonnage
Chapitre 3: Matériel et Méthode
I.CHOIX DES STATIONS D’ETUDE
I.1. Critères du choix
I.2. Programme des sorties
II.METHODE ET TECHNIQUE VEGETALE
II.1. Sur champs
III.2. Au laboratoire
III. METHODES ET TECHNIQUES ENTOMOLOGIQUES
III.1. Sur champs
III.2. Au laboratoire
IV.EXPLOITATION DES DONNEE
Chapitre 4 : Résultat et discussion
I.ETUDE FLORISTIQUE
II.ETUDE ENTOMOLOGIQUE
III. ANALYSE STATISTIQUE
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *