Monographie de la communaute rurale de PALMARIN

La Communauté Rurale de Palmarin se situe sur la petite côte sénégalaise, au Nord de Joal entre 13°49-14°5 de latitude Nord et 16°40-16°46 de longitude Ouest. Elle est située dans l’Arrondissement de Fimela, Département de Fatick Région de Fatick. Créée en 1974 elle est limitée par : Le bras de mer du Saloum à l’Est et au Sud A l’Ouest par l’océan atlantique qui longe toute la partie Ouest Au Nord par l’Arrondissement de Fimela. Palmarin est l’une des plus petites CR du Sénégal avec une superficie de 77km². Avec une population de 10324 habitants soit une densité de 87habitants au km². Cependant celle-ci ne traduit pas la réalité géographique de Palmarin dont les 2/3 des terres son impropres à l’agriculture et à l’habitat du fait de la présence des eaux saumâtres. Les quatre villages et le hameau qui composent la CR son alignés le long du littoral suivant une direction Nord Sud. Ils occupent la partie proximale de la pointe de Sangomar. Cette présence de la mer n’est pas sans conséquence sur la gestion et l’aménagement du site. Aujourd’hui l’évolution climatique et environnementale a fait de la mer le principal moteur de la dégradation de l’écosystème avec deux dynamiques s’exerçant sur deux fronts : A l’Ouest l’océan Atlantique grignote la façade littorale tandis qu’à l’Est et au Nord Est le développement des tannes ronge l’espace agricole.

LE MILIEU PHYSIQUE ET LES HOMMES

La notion du milieu prend en compte le cadre naturel et les hommes. L’étude du cadre humain va se focaliser sur les aspects humains de la population. Il convient donc de nous focaliser sur le peuplement, la démographie et les composantes sociales et démographiques. La dynamique organisationnelle ainsi que la structure administrative serviront de porte d’entrée pour mieux cerner le degré d’implication de la politique de décentralisation en vigueur dans ces structures administratives de base .

LES COMPOSANTES PHYSIQUES DU MILIEU

LES PHASES D’EVOLUTION DE L’ESTUAIRE DU SALOUM

L’évolution géologique et géomorphologique de la CR de Palmarin est inséparable de la formation du complexe estuarien du Sine Saloum. En effet, les changements climatiques et les mouvements eustatiques sont le principal moteur de l’évolution de l’estuaire (Michel, 1969) et (Diop, 1990). Le Tchadien ; période humide qui a succédé à l’épisode aride de l’Ogolien voit la constitution des réseaux hydrographiques du Sine Saloum (13 000 à 8 000 BP). Le delta du Saloum recevait alors les épandages provenant de ces cours d’eau. Entre 8000 et 6000 BP, il se serait produit un épisode sec suivi d’une transgression marine. Cette dernière dit Nouackchotienne et dont le maximum se situe aux environ de 5500 BP et sans conteste la phase la plus importante de la formation de l’estuaire du Sine Saloum. Durant cette période la région était occupée par un vaste golfe marin remontant jusqu’à l’amont Fatick pour la vallée du Sine (Michel, 1969). Le Sine Saloum fonctionne alors comme un énorme estuaire . Cette transgression a mis en place des dépôts sableux qui ont donné naissance à une terrasse en bordure du plateau continental. Le retrait de la mer au Toffolien vers 4000 BP, s’accompagne de la formation des cordons littoraux successifs qui ont partiellement formé le golfe dans lequel se sont déposées des vases (Diédhiou, 2004). La mangrove s’est installée au cours de cette période. La sécheresse prononcée qui sévissait localement a favorisé le comblement des lagunes ; les sables et les limons soulevés par le vent sont piégés dans les lagunes en arrière des cordons. L’adjonction des cordons et le comblement des lagunes ont été à l’origine de la formation des îles du Saloum. Parallèlement à ces phénomènes de comblement, les populations ont accumulé sur des formations géomorphologiques planes (bancs sableux, cordons littoraux, terrasses…) des quantités considérables de coquilles et d’arches qui vivaient en abondance dans ces lagunes. Ces amas coquilliers portent les noms de Kjo-kkenmoddinger ou Sambaquis (Thilmans, 1979). Vers 3000 BP une série de pulsations est enregistrée dans la zone de début de l’édification de la flèche de Sangomar (Diop, 1978). La situation actuelle surtout à partir de 1968 est marquée par un déficit pluviométrique qui accentue la perte des caractères fluviatiles et renforce la prédominance de l’influence marine. La dynamique récente se caractérise par plusieurs ouvertures d’embouchure à des époques différentes. Vers 1907, le bolong de Ndangane communiquait avec la mer par « la porte de fata » (aire marine) localisée au Nord de Palmarin. Par ailleurs, plusieurs coupures ont affecté la flèche de Sangomar située au sud de Djiffer (Thiam 1986 et Diaw 1989). La dernière survenue en 1987 est la plus importante en ce qui concerne la largeur et la durée. Sous cet angle on peut affirmer que les grandes unités géomorphologiques du delta du Saloum se sont formés progressivement à la faveur des variations eustatiques et climatiques du Quaternaire avec alternance de phases pluviales et sèches.

LES UNITES GEOMORPHOLOGIQUES

Les différentes unités géomorphologiques qui caractérisent le milieu estuarien se sont édifiées à la faveur de différents mouvements eustatiques et climatiques du Quaternaire avec alternance de phases transgressives puis régressives avec sédimentation et colmatage. Les travaux effectués par DIOP E. S. (1978, 1986) et de MARUIS C. (1985) ont permis de dégager quatre unités géomorphologiques. Suivant une disposition zonale, nous avons : le domaine infralittoral (complexe vasière – tanne) et la zone supra tidale (les pelouses et les cordons sableux).

✥ Les vasières à mangroves
C’est un type de paysage qui forme soit un mince liseré le long des systèmes de chenaux, soit des taches plus massives. Ce paysage est parfois interrompu par des tannes, des amas de coquillages ou de cordons sableux. Ils appartiennent aux marais tropicaux et se retrouve en bordure immédiate des bolons sur l’espace intertidal. La partie minérale de ces sols est pour l’essentiel constituée de matériel sédimentaires fins, à dominante argileuse, et de matière organique piégée, ce qui lui donne son aspect noirâtre (BENGA .G.F (2006).
✥ Les tannes
Ce sont d’anciennes vasières exondées, aujourd’hui inondables par les marées de vives eaux, qui s’étendent aussi à l’intérieur de la zone supra tidale. Ils colonisent l’espace intermédiaire entre la vasière et le cordon sableux et doivent leur submersion périodique à occasionnelle à la microtopographie qui y joue un rôle très important. La zone de transition de ces sols hyper halomorphes avec le cordon sableux est colonisée par une pelouse « supra tidale » herbacées variées, souvent dominés par Sesuvium portulacasrtum ou Philoxrus vermicularis, arbustive avec Tamarix senegalensis. Elle se confond avec la limite des zones d’influence des marées exeptionnellles BENGA. G. F. (2006)
✥ Les cordons sableux sont des traces de la grande dérive littorale au environ de 5500 BP (maximum du Nouackchottien). Ces parties topographiquement les plus élevées se sont édifiées suivant une direction NNW/SSE. Ces dunes longitudinales abrient les espaces d’habitat, les champs, les parcs arborés, espaces sélectionnés par dégradation anthropique (MBAYE E. 2001).
✥ Les amas coquilliers
Ils sont encore des vestiges d’histoire assez obscures et peuvent s’observer en bordure des voies d’eau, sur les basses terrasses et les cordons sableux. Ils sont surtout constitués de valves d’arches, d’huîtres et plus occasionnellement de débris de coquilles de volutes de Murex. On y rencontre aussi d’anciennes sépultures (tumulus), des cendres et des débris de poterie.

LE MODELE

Le modelé d’ensemble de la région résulte des changements climatiques et des variations isostatiques du Quaternaire récent. En effet les unités géomorphologiques sont héritées de la phase de transgression Nouackchotienne. Les dernières transformations du paysage, avec la constitution des tannes à l’arrière des mangroves par suite d’assèchement ont fini par imprimer l’étendue de ces écosystèmes côtiers, la séquence constante « vasière à mangroveformations de tannes ». Le relief est d’une manière générale assez plat, l’altitude étant partout inférieure à 1 m au dessus de la mer, les seules élévations observables sont les dunes et les accumulations de coquilles d’huîtres et d’arches d’origine anthropique.

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Table des matières

INTRODUCTION
Ière PARTIE: LE MILIEU ET LES HOMMES
CHAPITRE 1 : LE RELIEF
CHAPITRE 2 : LES SOLS ET LA VEGETATION
CHAPITRE 3 : LE CLIMAT ET LE RESEAU HYDROGRAPHIEQUE
CHAPITRE 4 : LA POPULATION ET SON ORGANISATION
CHAPITRE 5 : LES INFRASTRUCTURES VILLAGEOISES
CHAPITRE 6 : LA DYNAMIQUE ORGANISATIONNELLE
2éme PARTIE : LES RESSOURCES NATURELLES ET L’ECONOMIE RURALE
CHAPITRE 7 : LES RESSOURCES EN EAU
CHAPITRE 8 : LES RESSOURCES PEDOLOGIQUES
CHAPITRE 9 : LES RESSOURCES VEGETALES
CHAPITRE 1O : LA FAUNE AQUATIQUE ET CONTINENTALE
CHAPITRE 11 : LA MIGRATION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES FIGURES
TABLE DES TABLEAUX
TABLE DES CARTES
ANNEXES

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