Monographie de chêne liège

Monographie de chêne liège

Humidité

L’humidité est un facteur limitant, bien qu’étant xérophile, le chêne liège nécessite une humidité atmosphérique d’au moins 60 %, même en saison sèche, et d’une pluviométrie allant de 500 à 1200 mm/ an (MAIRE, 1926 ; DE BEAUCORDEY, 1956 et ALLILI, 1983). Ces conditions ne se rencontrent que près de la mer en région méditerranéenne et jusqu’à 200 ou 300 km à l’intérieur des terres sur la façade atlantique. Au Maghreb, les subéraies reçoivent des quantités de pluies variant de 350 à 2000 mm réparties sur 50 à 105 jours (BOUHRAOUA, 2003). Les régions qui reçoivent plus de précipitations sont localisées dans les montagnes du RIF au Maroc (2000 mm), le nord-est de l’Algérie (800 à 1200 mm) et la Tunisie (1700 mm). Les régions Ouest du Maroc, centre et Ouest de l’Algérie est les moins arrosées. Les pluies ne dépassent jamais 600 mm par an (SELTZER, 1946 ; BOUDY, 1950 ; NATIVIDADE, 1956). 00000000000000000000000 5. Les différents types de peuplements du chêne liège : En Algérie, le chêne liège forme généralement des peuplements purs pouvant être mélangés localement avec d’autres essences selon l’altitude, l’exposition, le climat et la nature du sol. La présence de certaines espèces envahissantes à croissance et régénération rapides, constitue une sérieuse menace pour le chêne liège (BOUHRAOUA, 2003). Le chêne liège se mélange habituellement au chêne vert, au pin maritime, au pin d’Alep et voire même à l’olivier et au Cèdre (BOUDY, 1952 ; PUYO, 2006). Nous pouvons retrouver également selon NATIVIDADE (1956) ; QUEZEL (2000), le chêne tauzin, le tamarix, le châtaignier et le caroubier en plus du frêne oxyphille, le micocoulier, le merisier et le poirier au Maroc (EL YOUSFI, 1991). Essence de lumière par excellence, le chêne liège donne naissance à des peuplements clairs, ouverts, dans lesquels le sous-bois joue un rôle prépondérant. Ce dernier est surtout développé sur les terrains siliceux de l’étage humide (grés numidien). Il s’agit d’une flore plutôt hygrophile comme les Lianes (Smilax aspersa), le Lierre (Hedera helix), la Fougère aigle (Pteridium aquilinum) et le Laurier rose (Nerium oleander), la Myrte (Myrtus communis), la Bruyère arborescente (Erica arborea), l’Arbousier (Arbutus unedo), le Lentisque (Pistacia lentiscus), et la Phyllère (Phillyrea angustifolia). En altitude, nous retrouvons aussi le Cytise à 3 fleurs (Cytisus triflorus), le Calycotome épineux (Calycotome spinosa), l’Aubépine (Crataegus monogyna) et divers Cistes. Dans les peuplements denses, ce sous-bois est par contre, moins développé .En semi-aride, il pousse un sous-bois à caractère xérophile composé essentiellement de Cistes (Cistus salviiflorus, C. monspeliensis, C. ladaniferus, etc.), de Lavandes (Lavadula atlantica et L. stoechas), de Doum (Charaerops humilis) et d’Hélianthèmes (Helanthemum halimifilium)(BOUDY, 1950- 1952 ; NATIVIDADE, 1956 ; EL YOUSFI, 1991 ; QUEZEL, 2000 ;AMANDIER, 2006). 0000000000000000000000 6.2. La sylviculture du chêne liège Le but de cette opération est de préserver la potentialité de production du liège, mais à échéance assez lointaine. Il ne faut pas en effet oublier qu’à partir du jour où nous décidons de remettre en exploitation le liège, il faudra attendre au moins 12 ans pour avoir la première récolte du liège de production (VIGNES, 1990). Tout arbre très longtemps non levé voit son liège se dégrader et revenir à l’état de liège mâle. De ce fait, nous commençons les opérations sylvicoles dès la naissance du petit chêne liège car il sera taillé afin d’en obtenir un tronc haut et droit de 2 à 3 m en vue de pouvoir plus tard tirer des planches droites et de bonne longueur, puis nous orientons la taille vers la formation de 2 ou 3 branches principales pour tirer des planches d’un mètre (YALAOUI, 2004). Les jeunes chênes lièges constituent à la base une abondante ramification formant un buisson. Le tronc bifurque fréquemment à une faible hauteur, suite à la disparition de la flèche causée par la mort du bourgeon terminal. Il faut donc faire un élagage de formation qui est d’une grande importance pour l’avenir (COME P, 1975). Il permet d’obtenir des troncs élancés et droits, sur lesquels les ramifications s’implantent de 2,5 à 3m au-dessus du sol (c’est la conformation la plus avantageuse pour le déliégeage). Le premier élagage a lieu suivant le développement des plants entre la quatrième et la sixième année et le deuxième environ à dix ou douze ans. Il est à noter que la forêt de chêne liège nécessite des éclaircies au cours de sa croissance afin de laisser les meilleurs arbres se développer comme il faut et d’éliminer les éléments les moins viables pour l’avenir (YOUNSI, 2006).Ces peuplements sont contrôlés de point de vue régénération et densité par différentes coupes (BOUDY, 1952) : 00000000000000000000 8.4.Critère d’évaluation de la qualité du liège en planche : Appelée aussi « calibre », ce critère représente le côté quantitatif de la qualité (quantité de bouchons ou disques produit par kilogramme sur une planche de liège). Il conditionne en même temps, la durée du cycle de production en subéraie ( en se basant sur les accroissements annuels) et définit les classes d’épaisseurs admises couramment par le commerce. Dans la plus part des régions productrices du liège dites de plaine ou du littoral, la durée du cycle est évaluée à 9 ans voire 10 ans pour obtenir une épaisseur suffisamment marchande, très convoitée par les exploitants et les transformateurs bouchonniers. Par contre dans les régions de montagne, cette durée s’étale jusqu’à 12 ans voire 15 ans au maximum sous défaut d’un accroissement annuel fin et très lent. Qu’il s’agisse de liège de plaine ou de montagne, l’utilisation industrielle range habituellement les planches de liège en classes d’épaisseur commerciale suivante (Tab.3) (SACCARDY, 1937 ; IPROCOR, 1994). 000000000000000000000 Les meilleures classes d’épaisseur aptes pour la production des bouchons se rangent entre les limites 27-40 mm (mesures sous croûte), parce qu’elles permettent un tubage aisé dans l’épaisseur de la planche et procure un grand rendement après bouillage (Pereira, 2007). Les classes de calibres différent considérément de point de vue prix et sont sous la dépendance des calamités des marchés. En général, le prix (par kg) d’une planche de 27 -32 mm et 32-40 mm se range dans la même classe et serve de référence pour les autres classes. Selon ELENA ROSSELLO (2005), seulement 30% des levées sont transformées en bouchon naturels, le reste passe en résidus (croûte) ou trituration pour aggloméré (plaques ou autres types de bouchons avec disques). Sur les 30% de bouchons, 30 % seront de haute gamme et 70 % de moyenne et basse gamme dont le prix est trois fois supérieur à ceux des bouchons naturels avec disques. En ce qui concerne des planches de la classe 22-27mm, le prix constitue la moitié de la valeur de la classe de référence, le 1/3 pour les planches à liège mince <22 mm, et approximativement le 2/3 pour les planches épaisses de la classe 40-54 mm. 000000000000000000000000 2-Situation géographique : Le Parc National de Theniet El Had est un massif forestier relevant territorialement de la wilaya de Tissemsilt. Il est localisé dans la partie septentrionale de l’Ouarsenis comprise entre les monts de Beni Chograne à l’Ouest, les monts de Tetteri à l’Est, la vallée du Chelif au Nord et les plaines du Sersou au Sud. La forêt étendue sur les versants de Djebel El Meddad dont le cèdre occupe près de 1/3 de la superficie totale du Parc (PNTEH, 2006). Le Parc National est distant de 52 km du chef-lieu de la wilaya de Tissemsilt et à environ 1,8 km du chef-lieu de la daïra de Theniet El Had. Il s’étend sur les communes de Theniet El Had et Sidi Boutouchent (fig.7). Le point culminant du Parc est le point géodésique : « Ras El Braret » qui atteint une altitude de 1787 m. Le point bas se trouve au versant nord à 853 m et l’altitude moyenne est de 1320 m. Le chêne liège dans le Parc National de Theniet El Had se trouve à sa limite supérieure de végétation entre 1.150 et 1.600 m (BOUDY, 1955).

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre 1 : Monographie de chêne liège
1.Origine et systématique
2.Air de répartition du chêne liège
2.1. Dans le monde
2.2. En Algérie
3.Caractères botaniques
3.1. Les variétés
3.2. Description
3.2.1. Allure générale et longévité
3.2.2- L’écorce
3.2.3- Les feuilles
3.2.4- Les fleurs
3.2.5- Les fruits
3.2.6- Le système racinaire
3.2.7- Les rameaux
3.2.8- Le bois
4.Ecologie du chêne liège
4.1. Les conditions hypsométriques
4.2. Conditions climatiques
4.2.1. Humidité
4.2.2. La température
4.2.3. La lumière
4.3. Les conditions édaphiques
5.Les différents types de peuplements du chêne liège
6.Sylviculture et aménagement
6.1. La subericulture
6.1.1. Mise en valeur ou démasclage
6.1.2. Déliègeage ou levée du liège de reproduction
6.2. La sylviculture du chêne liège
7.La régénération du chêne liège
8.Le liège
8.1. Formation du liège
8.2.Economie du liège
8.2.1. Production mondiale du liège
8.2.2. Production nationale
8.3. Différents usages du liège
8.4. Critère d’évaluation de la qualité du liège en planche
Chapitre 2 : étude du milieu
1.Historique
2.Situation géographique
3.Orographie
3.1 Altitude
3.2. Pente
4.Géomorphologie
5.Géologie
6.Pédologie de la zone
7.Hydrographie
8.climat
8.1. Les facteurs climatiques
8.1.1. Précipitations
8.1.2- Les températures
8.1.3. Autres facteurs climatiques
8.2. Synthèse climatique
8.2.1. Diagramme Ombrothérmique de Gaussen et Bagnouls
8.2.2. Quotient pluviométrique d’EMBERGER
9.Description forestière du parc
9.1. La Cédraie
9.2. La Subéraie
9.3. La Yeusaie
9.4. La Zeenaie
Chapitre 3 : Matériels et méthodes
1.Choix des placettes d’étude
2.Choix des arbres
3.Caractérisation des placettes d’étude
3.1. Relevés géographique et topographique
3.2. Relevés dendrométriques
3.3.Relevés d’exploitation
3.4. Relevés sylvicoles
3.5. Relevés sanitaires
3.5.1. Déficit foliaire
3.4.2. Indice de santé
4.Etude de la croissance du liège
4.1.Technique de traitements des échantillons
4.1.1. Sur le terrain
4.1.2. Au niveau de laboratoire
4.1.2.1. Mesures des épaisseurs des échantillons
4.1.2.2.Mesure des accroissements annuels du liège
4.3. Techniques de mesures
4.4. Classification de type de croissance du liège des placettes
Chapitre 4 : Résultat et discussion
1-Caractérisation géographique et topographique
2.Caractérisation dendrométrique
2.1. La circonférence des arbres
2.2- Hauteur totale des arbre
2.3- Hauteur des premières branches
3- Caractérisation d’exploitation
3.1. Exploitation
3.2- Hauteur d’écorçage
3.3-Coefficient d’écorçage
3.4- Epaisseur du liège
4- Caractérisation sylvicole
5- Caractérisation sanitaire
5.1. Déficit foliaire
5.2. Indice de santé
6- Etude des accroissements annuels du liège
6.1- Epaisseur et âge du liège des échantillons
6.2-Accroissement moyens annuels
6.3. Variation des 10 accroissements moyens annuels des placettes
6.4. Accroissements moyens annuels du peuplement
7-Relation Etat de santé des arbres –Croissance du liège
CONCLUSION
Références bibliographiques

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