Molécules ARV

Molécules ARV

Plus de trente ans après sa découverte, la pandémie due au VIH reste un problème majeur de santé publique dans le monde. On estimait ainsi à 34 millions [31,6 – 35,2 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH en 2012 dont 17millions ignorent leur statut sérologique. La même année, on estimait à 2,7 millions [2,4 – 2,9 millions] le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH et à 1.8 million [1,6 – 1,9 million] le nombre de décès liés au Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA) .

L’Afrique représente 10% de la population mondiale et compte environ 25 millions de personnes infectées par le VIH avec une augmentation continue de nouvelles infections et de décès soit 75% des décès mondiaux .C’est ainsi que le Botswana et le Swaziland détiennent la prévalence record de 35% [2]. En Afrique sub saharienne on estimait ainsi le nombre de personne vivant avec le VIH à 23,5milions [22,1- 24,8milions] ; 1,8 millions [1,8- 2 millions ] le nombre de nouvelles infections et 1,2 millions [1,1 – 1,4 millions ] le nombre de décès lies au VIH/SIDA soit un taux de prévalence de 4,9%[4,6% – 5,1%].

Le Mali est un pays touchés par la pandémie du VIH/SIDA en Afrique Occidentale[4; 5]. Au Mali, le premier cas de SIDA a été déclaré en 1985 à l’hôpital Gabriel Touré et depuis l’infection par le VIH semble suivre la même cinétique que celle de l’échelle planétaire. En 1987, 1 % de la population au Mali était atteint du VIH dans les capitales régionales et le district de Bamako .

La prise en charge ARV a débuté en 1998 au CESAC ; l’Initiative Malienne d’Accès aux Antirétroviraux (IMAARV) a débuté en novembre 2001 dans le but d’améliorer la qualité de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Elle a permis l’effectivité de la gratuité de la prise en charge des personnes infectées par le VIH et le sida depuis juillet 2004 [7]. A la date du 31 décembre 2012, le Mali comptait 85 sites de traitement et 347 sites PTME fonctionnels sur toute l’étendue du territoire national. L’Enquête Démographie et de Santé au Mali (EDSM V) en 2012, a montré une baisse du taux de prévalence du VIH de 1,3% à 1,1% faisant du Mali un pays à prévalence basse avec tendance à la stabilisation. Les régions touchées par la crise sociopolitique et sécuritaire (Gao, Tombouctou et Kidal) n’ont pas été inclue dans l’étude.

Caractéristiques virologiques du VIH

Virus de l’immuno déficience humaine 

Définition VIH/SIDA : 
Le virus de l’immunodéficience humaine est un rétrovirus infectant l’homme et responsable du syndrome immuno déficience acquise (SIDA), qui est un état affaibli du système immunitaire, le rendant vulnérable à des multiples infections opportunistes. C’est un virus du groupe VI appartenant à la famille des retroviridae, à la sous famille des orthoretrovirinae et au genre lentivirus.

Structure du virus :
Le virion est composé de trois grandes entités structurelles :
1- L’enveloppe : Elle est composée d’une bicouche de phospholipides provenant des membranes cellulaires et de deux glycoprotéines virales interagissant avec la cellule hôte: Ces glycoprotéines gp120 et gp41 s’assemblent pour former un trimère a la surface de l’enveloppe virale.
2- La matrice : Elle est formée par la protéine p17 .Elle est liée au feuillet interne de la membrane plasmique et forme une coquille externe qui entoure la capside. La protéase virale, qui participe à la maturation des virions immatures ; est située entre cette matrice et la capside.
3- La capside : coquille d’aspect conique, qui résulte de l’assemblage de la protéine p24, elle protège la nucléocapside qui est formée par l’association des deux brins d’ARN identique et des nucléoprotéines p7.Deux enzymes importants du cycle virale y sont présentes .

Structure du génome

Grande variabilité : Celle-ci tient au processus même de multiplication de ces virus qui sont obligés de transformer leur ARN génomique en ADN pour s’intégrer dans la cellule hôte. La transcriptase inverse fait des erreurs lors de la copie de l’ARN et provoque les mutations. Mais tous les virus ne se multiplient pas a la même vitesse ni avec la même intensité dans une cellule hôte et n’utilisent pas les mêmes cibles pour se multiplier .C’est pourquoi tous les VIH ne se multiplient pas de façon identique dans l’organisme au bout de quelques mois, les virus circulant chez une même personne peuvent être différents entre eux et différents des virus provoquant l’infection.

C’est ainsi que l’on distingue 2 types de VIH chez l’homme : le VIH 1 et VIH2, pour chaque type, il est possible de dégager un certain nombre de sous-type, sur la base de la comparaison des séquences.

VIH1 : plus répandue, lui-même divise en 3 groupes :
M (major) : est lui divisé en 10 sous types : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J,
N (groupe non M et non O) O (Outlier)

• Le groupe M : comprend dix sous-types allant de A à J, majoritairement prédominant et regroupe jusqu’ à présent 9 sous- types de VIH1 (A-D, F-H, Jet K) .Cependant, il existe des virus recombinants (par exemple recombinaison A/G en Afrique de l’ouest [20].
• Le groupe O : identifié en Afrique centrale précisément au Cameroun et au Gabon est beaucoup plus rare[21]
• Le groupe N : Récemment isolé au Cameroun .

VIH2 : Il a été isolé en 1986 chez des patients originaires de l’Afrique de l’ouest séropositifs pour le VIH- 1, mais aussi en Angola et au Mozambique [22]. Il présente cinq sous- types allant de A à E.

Organisation génomique :
Le génome viral, se présente sous la forme de deux copies d’ARN simple brin d’environ 9200 nucléotides de polarité positive. On dénombre 3 gènes structuraux fondamentaux :

Gene gag : qui code les protéines de la nucléocapside (p40, p25, p18)
Gene pol : qui détermine la synthèse des enzymes nécessaires à la réplication virale dont la transcriptase inverse caractéristique des rétrovirus.
Gene env : qui permet la synthèse des protéines de surface de la réplication virale Le génome du VIH présente à chacune de ses extrémités une même séquence de taille variable : LTR (long terminal repeat). Les LTR sont des régions non codantes contenant les éléments promoteurs qui contrôlent l’intensité de l’expression des gènes viraux ainsi que l’intégration du provirus dans le génome de la cellule hôte.

Stabilité physico-chimique
Les VIH sont des virus fragiles, inactivés rapidement par les agents physico-chimiques tels que : l’eau de javel (solution 10%) ; l’alcool (70°) ; l’exposition à des pH > 10 ou < 6 ; le chauffage à 56°C pendant 30 minutes. A haute concentration ils pourraient survivre 15 jours à 20°C et presque 11jours à 37°C .

CONCLUSION

Cette étude nous a permis d’évaluer le profil immunologique et thérapeutique des patients adultes à l’initiation chez 174 malades pendant une période de 25 mois. La cohorte étudiée est caractérisée par un âge moyen de 35 ans, une prédominance féminine et du type de VIH1. Ce travail nous a permis de constater que les manifestations cliniques retrouvées chez nos malades avant le traitement antirétroviral sont liées à la déplétion profonde des lymphocytes T CD4+ avec 50% de cas de lymphocytes TCD4 inferieur à 200 cell/mm3 avec une moyenne de 230cell/mm3 . Cette étude nous a également permis de connaitre les PVVIH doublement coinfectés par la tuberculose et l’hépatite (2patients) et d’apprécier le traitement initial. Dans le domaine de la thérapeutique anti-infectieuse, les traitements antirétroviraux ont permis l’une des plus grandes avancées en matière de lutte contre le VIH/SIDA ; fructifier la restauration de l’immunité et la diminution de décès lié au VIH/SIDA.

 

 

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Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
GENERALITES
I- Caractéristiques virologiques du VIH
A- Virus de l’immunodeficience humaine
1- Définition VIH/SIDA
2- Structure du virus
B- Structure du génome
1- Sa grande Variabilité
2- Organisation génomique
3- Stabilité physico-chimique
4- Rôle des gènes de régulation
II- Physiopathologie de l’infection à VIH
1- Cellules cibles
2- Evolution de l’infection à VIH
3- Multiplication du virus
4- Cycle de réplication du VIH
III- Généralités sur la transmission du VIH
1- Conditions de transmission
2- Modes de transmission possible
IV- Classification 
1- Classification en stades cliniques proposés par l’OMS
2- Classification CDC
3- Quelques manifestations cliniques
V- Les Antirétroviraux
1- Définition
2- Historiques
3- Présentation des différentes classes ARV
4- Molécules ARV
5- Posologies des ARV
6- Sites d’action des ARV
VI- VIH/SIDA et thérapeutiques
1- Principes du traitement antirétroviral au Mali
2- Accès au traitement et choix du schéma thérapeutique
3- Trithérapie antirétrovirale de l’adulte selon l’OMS
VII- Initiation au traitement 
1- Définition
2- Evolution de la fréquence de l’initiation
3- Les facteurs influençant l’initiation au traitement ARV
4- Caractéristiques immunologiques et thérapeutiques
5- Avantages de l’adhésion au traitement
METHODOLOGIE
1- Cadre général de l’étude
2- L’étude proprement dite
3- Déroulement de l’étude
RESULTATS
A- Caractéristiques socio-démographique
B- Données immuno-virologiques
C- Données sur la mise en route du traitement
D- Données sur la coïnfection VIH/TB
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 
1- Les contraintes méthodologiques
2- Profil des patients
CONCLUSION

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