Maximisation de la production par la conservation du maïs

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Sur la description statistique et analytique de chaque association récipiendaire

Les associations encadrées se situent dans le District de Moramanga. Ces membres se regroupent auprès des routes pour une éventuelle accessibilité au niveau de l’écoulement des produits et de l’approvisionnement en matière première ou intrant. Ce regroupement facilite en même temps l’enchainement et la répartition des différentes tâches et corvées de chaque membre pour le bon fonctionnement de son association. De plus, ce sont les PA, jouant le rôle d’intermédiaire entre les paysans et la Société Ambatovy (cf. annexe 11), qui ont sélectionné les premiers membres des associations. Il est assez logique que les membres se regroupent plus ou moins pour plus de cohérence au niveau des activités en groupes selon le point de vue et le choix du PA.
Ainsi, il s’avère qu’une association a au moins un site de production commune dont l’organisation et la réalisation est propre à elle-même. Cela devient un blocage pour le développement de cette dernière étant donné que les membres ont leurs propres activités et problèmes quotidiens reflétés par leurs systèmes de productions. D’où, la nécessité de caractériser chaque membre devient une priorité.
La localisation de chaque membre et du siège de l’association permettrait d’un autre point de vue à faciliter les bailleurs et les autres opérateurs économiques pour une perspective de rapprochement direct en termes de coopération ou de financement.

Sur la typologie des producteurs

Afin d’aboutir à l’efficacité de toutes interventions de développement agricole consistant en l’amélioration de ces processus de production, le passage à l’analyse de la complexité des systèmes de production et de la rationalité socio-économique des paysans sont obligatoires [3]. D’où, la fonction des typologies permet d’avoir une meilleure adéquation aux besoins et aux capacités des agriculteurs, il convient donc de chercher à comprendre les mécanismes qui président à leurs prises de décision techniques et économiques, en sachant que l’on affronte là une grande diversité.
Les producteurs sont classés en 3 groupes bien distincts. A partir des différentes analyses et traitements de données, les interactions de l’élevage de volaille, de la porciculture et des cultures maraîchères avec les autres activités génératrices de revenus (AGR) sont constatées. Ces trois groupes de producteurs ont ainsi leurs propres logiques ou la logique paysanne pour contourner les facteurs limites de leurs productions. Or, l’essentiel pour le paysan est la mise en place d’un filet de sécurité alimentaire étalé dans le temps mais non à la maximisation ou à la professionnalisation d’une activité spécifique. Ce point de vue se traduit par la diversification du système de production. C’est dans cette perspective que survient la vraie motivation des producteurs à s’adhérer à une association : les risques sont divisés suivant le nombre des individus membres. Mais il faut aussi mettre en exergue que les profits seront aussi divisés de même. D’où, la recherche de profit, le partage d’expérience, la recherche de financement se placent en réalité en seconde position. Néanmoins, ces critères sont éligibles pour une bonne motivation des membres dont il faut exploiter pendant un certain stade de développement de l’association suivant leurs besoins.
La méthodologie empruntée (CAH, K-means, AFD, ACP) préconisée par l’ESSA s’avère être applicable sur le terrain. La différenciation a permis de mieux comprendre la dynamique et la composition actuelle des systèmes d’exploitation étudiés [13]. LOUIS et ses collaborateurs ont utilisé des approches similaires pour la typologie au Togo [12]. Le test de concordance par l’Analyse Factorielle Discriminante (AFD) a été aussi utilisé par Barrio J. pour la modélisation de la gestion de cultures dans des exploitations agricoles [5] mais le cadrage de l’analyse se limite par l’étude des interactions des activités des producteurs.

Sur la classification de chaque type de producteur suivant chaque association

La classification de chaque groupe suivant les types de producteurs dominants permettrait d’adopter une stratégie beaucoup plus précise à chaque association considérée. La Classe majoritaire influencera automatiquement le reste des membres de l’association étant donné que le fondement principal d’un regroupement ou d’une association réside sur la fixation d’un objectif commun. La typologie précédente permettrait, selon PILLOT D., une meilleure adéquation de la vulgarisation aux besoins et aux capacités des agriculteurs, il faut essayer de généraliser cette grande diversité pour un besoin commun.
Ainsi, il est assez normal que seul le Groupe 2 oeuvre dans la filière porciculture vu que le facteur limite de ce groupe est la surface cultivable. Ses producteurs membres ont donc un même objectif dont la maximisation de son petit terrain par l’intermédiaire de l’élevage. Ces résultats permettraient dans un futur proche de déterminer les besoins primaires de chaque association considérée pour un bon encadrement technique, social et financier.

Discussions sur l’analyse des chaîne de valeurs

L’analyse des chaînes de valeurs utilisée dans cette étude consiste à examiner certains segments à partir de la production au niveau des paysans ou des exploitations agricoles, puis de suivre le produit à travers des divers circuits pour aboutir aux marchés et à la consommation.

Filière foie gras

Sur la description analytique de la chaine des valeurs du foie gras

L’existence de trop d’acteurs indirects dans le circuit complique la stabilité de chaque post-production. Néanmoins, cela engendrera une concurrence très rude entre les producteurs cibles et les acteurs indirects. Malheureusement, les producteurs ne maitrisent pas complètement le post-approvisionnement et commercialisation engendrant ainsi une localisation de certains marchés très éloignés. Cela entraîne l’augmentation des coûts de déplacement et de transport rendant ainsi les producteurs non-compétitifs face aux autres.
La logique marketing des producteurs pour la commercialisation hors de la zone locale se base surtout sur:
– La recherche de clientèle de bouche à oreille,
– Les relations et les rapprochements avec des clients par l’intermédiaire de l’appui de la Société Ambatovy.
Les récipiendaires ont tendance à minimiser la fidélisation de la clientèle en ne maintenant pas la qualité du produit livré ou le non-respect de la procédure de paiement des clients avec le système crédit-client. De ce fait, les paysans ont l’habitude de gagner leur dû destiné pour la dépense du jour. Or, cette fidélisation est nécessaire pour pouvoir écouler tous les produits pendant toute l’année. D’un autre angle, la Carte n°3 montrant la diversification du marché reflète le non-respect des conditions et des contrats des clients par la recherche constant de nouveau consommateur. Donc, même si le circuit et les acteurs ne sont pas encore stables, les producteurs eux-mêmes manquent de professionnalisme au niveau du marché.

Sur l’analyse financière du foie gras

L’étude financière s’est limitée au compte d’exploitation et au coût de transport. Mais les autres indicateurs de rentabilités comme le taux interne de rentabilité ou TRI, la valeur ajoutée nette ou VAN avec les approches par les différents ratios pour une entreprise dont le pay out time ou POT, le pay back n’ont pas pu être effectué compte tenu de la limite de l’étude précédemment citée.
Il est assez difficile d’élever un caneton pour l’obtention d’un PAG. Or, la rentabilité de l’élevage de PAG n’est pas évidente par rapport au gavage, vu que son VAB est plus faible que celui du gavage et son cycle d’élevage est assez long. De plus, la performance des mulards sur terrain n’atteint pas le poids voulu, ce qui diminue fortement la rentabilité de l’exploitation. Seule une stratégie d’économie d’échelle comblera et motivera l’éleveur. Mais quelques membres des associations commencent à élever des PAG et des canetons face aux fournisseurs qui n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins pendant toute l’année ou pendant la période de crise (fin de l’année). Cependant le manque d’expérience se fait ressentir au niveau du compte d’exploitation des éleveurs de PAG. La différence de poids entre les PAG enseignée au producteur par l’intermédiaire des formations et les PAG vus sur terrain est due aux :
– races de mulard utilisées qui ne sont pas assez performantes ;
– conditions d’alimentation qui ne suivent pas les normes proposés (cf. annexe 8).
Or, le producteur a déjà suivi des formations, mais il a sa logique se traduisant comme suit :
– Les mulards utilisés sont issus de l’accouplement d’une cane de barbarie et d’un canard domestique. D’où, la cane de barbarie couve ses oeufs jusqu’à son éclosion et même jusqu’à la protection et la survie de ses congénères facilitant ainsi la tache de l’éleveur.
– Par peur de faire une consommation de luxe, les PAG n’obtiennent pas leurs rations normales quotidiennes. De plus, les paysans ont tendances à valoriser leurs sous-produits ménagers pouvant intervenir dans l’alimentation de l’animal. Cette logique se traduit encore sur la diversification des activités pour l’élargissement du filet de sécurité alimentaire. D’où, le paysan producteur hésite à trop investir dans l’élevage de PAG.

Sur l’analyse des forces et faiblesses de la filière foie gras

Les producteurs sont plus ou moins conscients de l’enjeu de chaque poste de production et de commercialisation de la filière. C’est ainsi que ces producteurs de canetons et de PAG n’arrivent pas à approvisionner les gaveurs en raison des faiblesses déjà citées dans le résultat. La non-maîtrise des différents coûts et la rude concurrence avec les autres acteurs amplifient ces faiblesses.
Néanmoins, en utilisant comme référence une étude sur l’implantation d’une petite unité productrice de foie gras de Behenjy [16], la production de foie gras de Moramanga est rentable avec un atout géographique supplémentaire dont il faut exploiter en termes d’opportunité.

Sur la description analytique de la chaine des valeurs de la porciculture

Le circuit correspondant est assez simple et stable. La majorité des produits se commercialise au niveau local. Cela diminue ainsi les acteurs intermédiaires créant un prix intéressant au niveau du producteur.
Le marché est assez fixe, pouvant causer une dépendance auprès des bouchers locaux. La concurrence des prix n’est pas présente. Ceci inhibe l’amélioration personnelle des producteurs face à la concurrence. Or, la région voisine, Analanjirofo, dont notamment la ville de Toamasina regroupe seulement 2,1% du cheptel porcin de Madagascar [6]. Ce sont les cheptels des autres régions qui comblent la demande de cette dernière. Le marché de Toamasina devient donc une opportunité intéressante pour les producteurs récipiendaires dans le but d’une diversification du marché.
De plus, les points faibles des éleveurs de cette région selon CAPO-CHICHI [6] se traduisent comme suit:
– Les éleveurs ne sont pas organisés, il n’existe pas d’association ni de groupement d’éleveurs de porcs dans la région d’Analanjirofo. Ils n’ont donc pas de pouvoir de négociation ;
– Il n’y pas d’initiative de vente collective ;
– Les animaux ne sont pas pesés lors de la vente hors il existe de différents prix (vif et carcasse) ;
– Les prix estimés et fixés juste à la vue de l’animal n’assurent pas assez de gain aux éleveurs ;
– L’enclavement des zones d’élevage ne favorise pas la commercialisation ;
– L’éloignement restreint aussi les capacités d’accès à l’information notamment concernant les prix pratiqués.
Ces handicaps jouent en faveur des associations récipiendaires pouvant approvisionner toute une région dans une perspective d’avenir.

Sur l’analyse financière de l’élevage de porc

Comme le cas du foie gras, l’élevage de porc a été évalué seulement au niveau du compte d’exploitation. Mais cette situation peut déjà refléter la rentabilité de cette filière. Une modélisation de l’évaluation de l’élevage traditionnel a été très difficile en raison de la valorisation des déchets ménagers entrainant en premier lieu la diminution des CI, puis celle du PB car les animaux suivant ce régime ne sont pas assez performants au niveau du gain de poids. Comme finalité, il y a une légère variation de la VAB mais le nombre de porcs suivant ce régime d’alimentation se limite par la quantité d’ordures ménagères. Il est donc assez fréquent de croiser des ménages élevant un à deux porcs pour la valorisation de leurs déchets ménagers. Cependant, cette étude est surtout orientée pour une exploitation de cheptel supérieure à deux têtes.
La performance de l’animal ne concorde pas à la performance attendue pendant les formations faites dans les centres de formations agricoles. Plusieurs critères exogènes et endogènes peuvent être les causes, mais ce compte d’exploitation des faits réels devrait être pris comme référence pour des futures études financières plus approfondies. Un écart a toujours existé entre la mobilisation de la politique économique de référence et les besoins réels des producteurs [16] qu’il faut essayer de minimiser.
L’élevage nécessite un fonds de démarrage minimal pour l’achat du porcelet que les plus démunis n’ont pas [6], de plus le cycle nécessite au moins six mois. Mais les petits éleveurs persistent à entrer dans cette filière. Cela est dû à la facilité de son élevage ne nécessitant pas beaucoup de critère technique. Or, il y a une grande différence de performance par rapport à l’élevage moderne dont il faut essayer d’atteindre pour la quête du professionnalisme et la maximisation du profit.

Sur l’analyse des forces et faiblesses de la filière porciculture

En se basant sur les résultats obtenus par le FFOM, les opportunités se présentant aux producteurs font toute la différence par rapport aux autres éleveurs des autres régions. Mais d’après la situation d’Analanjirofo [6] qui est similaire à l’Alaotra Mangoro dont le district de Moramanga, le nombre des naisseurs de porcelet est très faible. Les prêts d’animaux pour les saillies favorisent la consanguinité, un porcelet est donné en contre partie au propriétaire du verrat. Et avec le PPA non maitrisé, les producteurs se méfient les uns des autres n’utilisant que les barrières géographiques comme moyen de lutte contre cette épidémie.
La majorité des éleveurs ont du mal à fabriquer des provendes ou aliments composés fait-maison, cela est accentué par un prix élevé de ces derniers au niveau des revendeurs. D’où les éleveurs traditionnels ont recours au son de riz comme aliment de base du porc. La période de soudure pour le riz devient ainsi une étape critique au cours de l’élevage [6]. Heureusement, les producteurs bénéficiaires sont sollicités à pratiquer un régime d’alimentation à base de provende. Or la performance attendue n’est pas satisfaisante, d’où le problème se réside surtout sur la race du cheptel accentuée par la consanguinité.

Filière cultures maraîchères

Sur la description analytique de la chaine des valeurs des cultures maraîchères

En général, les producteurs sont vulnérables à la fluctuation des prix sur le marché suite à l’existence de nombreux intermédiaires économiques, et à la tendance de fixation des prix des produits par les consommateurs. Ainsi, les paysans producteurs adoptent une stratégie de diversification à petite échelle pour assurer leur sécurité alimentaire. Or, dans la situation des deux associations productrices de CUMA, ce cas ne se présente pas puisqu’elles ont respectivement leurs clients fixes simplifiant leur circuit de commercialisation. Mais la tendance de fixation des prix et de qualité (cf. Annexe 3) par ces clients est très marquée rendant les quantités de commandes fixes et non flexibles en cas de surproduction face à des quantités de demande très faibles.
La part de marché des exploitations maraîchères dans l’économie nationale s’avère très importante à raison de plus de 20%. A part les productions vivrières, les cultures maraîchères concourent aussi à l’amélioration des revenus des ménages ruraux, surtout en période de soudure, tant sur le marché local que celui international. Les produits maraîchers figurent parmi les rations alimentaires quotidiennes de la population malagasy et occupent une place importante après les cultures vivrières [20]. Donc, il est assez intéressant de diversifier la clientèle si les occasions se présentent pour la surproduction.

Sur l’analyse financière des cultures maraîchères

Le même cas se présente en termes de limite au niveau de l’étude financière. De plus, la détermination des investissements est assez difficile vu que les variations de prix de l’acquisition d’un terrain sont très aléatoires suivant les paramètres édaphiques et géographiques du milieu. Or, la sécurisation foncière est l’un des facteurs de blocage de la production dans le monde rural. Mais dans cette étude, les membres des associations se spécialisant dans le cuma sont supposés avoir les trois facteurs de production à savoir : la terre, le travail et le capital.
Plusieurs raisons poussent les producteurs à ne pas pratiquer la monoculture. Les deux grandes raisons se résident sur la fertilité du sol et la mesure phytosanitaire.
Le prix de vente et la quantité d’engrais varient selon la spéculation. De plus, la qualité du sol est moins bonne, nécessitant une dose d’engrais assez élevée. Or, les paysans producteurs essaient d’adapter et de rentabiliser sa production face à l’apport d’engrais insuffisant. C’est dans ces conditions que ce compte d’exploitation a été élaboré. Néanmoins, les producteurs utilisent des techniques appropriés pour essayer d’économiser leur engrais comme les éparpillassions de ces derniers uniquement autour de la plante.
Une étude plus approfondie concernant l’analyse du sol et la quantité d’engrais nécessaire pour chaque spéculation seraient recommandée pour plus de détail et de précision. Néanmoins, il faut faire attention à l’extrapolation de ce compte d’exploitation face à l’économie d’échelle et au facteur limitant comme l’augmentation des forces de travail en fonction de la surface.

Sur l’analyse des forces et faiblesses de la filière cultures maraîchères

Les cultures maraîchères est réputée par une culture à petite surface mais à haut VAB. Cependant, il est possible de constater des productions à grande échelles. La situation dans la zone d’étude se présente comme suit :
– Les sociétés Fruits d’îles et CAM servent d’intermédiaires entre la restauration d’Ambatovy et les producteurs, ils jouent ainsi le rôle de collecteur ;
– Les producteurs cherchent à approvisionner les sociétés Fruits d’îles et CAM ;
– Il y a des faux producteurs jouant le rôle de petit collecteur, concurrençant les vrais producteurs et engendrant une inflation ;
– Les paysans producteurs se tournent de plus en plus aux consommateurs locaux et changent même de filière face à la rude concurrence des autres acteurs.
Or, les producteurs regroupés, formant une association, est plus éligible aux yeux de Fruits d’îles, de CAM et de Newrest. Ce titre d’association jouerait donc un grand rôle pour acquérir une part de marché assez intéressante.
Mais, l’un des grands problèmes de la zone est surtout l’approvisionnement en quantité d’engrais suffisante face à un sol peu fertile. De plus la culture maraichère nécessite un terrain fertile. D’où, la majorité des producteurs sont limités par leurs superficies cultivables même si leurs surfaces totales sont élevées.

Discussions sur la stratégie de pérennisation des activités de chaque association récipiendaire

Sur l’apport et l’appui du PSDR au niveau des associations paysannes

L’économie de Madagascar repose sur l’agriculture et l’élevage puisque plus de 75 % de sa population sont des paysans. Il est alors primordial pour l’état malgache de contribuer au développement de ses activités pour avoir une croissance économique considérable et une diminution de la pauvreté. Pour ce faire, le gouvernement malgache a élaboré un plan d’action pour contribuer au développement du milieu rural et visant en particulier la lutte contre la pauvreté tout en tenant compte de la mise en oeuvre de la politique engagée en matière de décentralisation : le « PADR » ou « Plan d’Action pour le Développement Rural ».
Pour sa mise en oeuvre, la Banque Mondiale a approuvé le financement du « PSDR » ou « Projet de Soutien au Développement Rural » qui constitue un instrument d’accompagnement des axes stratégiques du « PADR ». Le « PSDR » est donc un projet ayant pour objectif de contribuer au développement communautaire c’est-à-dire fournir une assistance technique sur le plan local pour que les gens travaillent pour améliorer leur niveau de vie. Le « PSDR » donne des financements à des groupements de paysan répondant aux critères d’éligibilité et tout en respectant les procédures d’exécution des projets [19].
Le PSDR a pour objectifs d’accroître les revenus et de réduire la pauvreté dans les zones rurales, tout en préservant la base des ressources naturelles. Il finance, d’une part, les activités de production agricole et de transfert technologique, sous-projets, impulsées par la demande et, d’autre part, renforce les capacités au niveau régional et communautaire. Le PSDR recherche donc à influencer le comportement des agriculteurs et autres opérateurs économiques impliqués dans le milieu rural en accord avec les objectifs sectoriels [15]. Pour ce faire, elle privilégie les principes « d’encadrement », « d’apport », et « d’assistance technique », mettant souvent au second plan les propres expériences des paysans, et leurs façons d’appréhender les problèmes. D’où un certain esprit d’éternel « assisté ». Or, le projet a pris fin depuis Décembre 2012. Et c’est au tour de la société Ambatovy qui prend sa place pour assister et superviser les activités de ces associations. Mais une approche innovante pourrait rectifier le tir pour essayer de se diverger de cet esprit éternel d’ « assisté » dont la mise en place sera explicitée dans la partie recommandation. Puisque l’action collective constitue une réponse à la défaillance du marché. Elle est reconnue comme étant une force positive pour un Développement Rural durable.

Sensibilisation et motivation par des visites et réunions fréquentes des producteurs de même groupe

Dans le monde rural, il est assez difficile de sensibiliser les paysans vu leur mode de vie et leur réticence auprès des agents externes puisqu’ils ont leurs propres logiques. Face à cela, la meilleure solution pour influencer leurs activités directes, afin d’améliorer les interactions entre ces dernières et favoriser l’un des trois activités récipiendaires, est de leur donner un exemple concret de réussite. Pour ce faire, il serait plus judicieux de sélectionner au préalable les individus pilotes qui influenceront systématiquement le reste du groupe.
Certes, une stratégie similaire a été déjà mise en place avec la création des PA (cf. annexe 3) selon leur spécialité et leur parcelle de démonstration. Mais cette approche choisira les plus performants parmi tous les producteurs membres rependant à l’attente des vulgarisateurs, précédée des visites des sites individuels.
Cette visite aura une double finalité :
– La sensibilisation des visiteurs pour augmenter leurs productions et adapter leurs activités sujettes par rapport aux autres ;
– Le partage d’expérience entre producteur ou entre association pour atteindre le professionnalisme tant au niveau technique, ou au niveau du marché.

Amélioration des chaînes de valeurs

Intégration et adaptation de l’outil de cause à effet dans la formation des PA en leadership

Pour essayer d’aborder des solutions efficaces à chaque élément de la chaîne des valeurs, il serait beaucoup plus préférable de connaître l’origine ou les causes de ces problèmes. L’établissement d’un diagramme de cause à effet devrait être faite et appliqué pour chaque intervenant extérieur afin de bien décortiquer les problèmes spécifiques qu’ils veulent aborder. Ce diagramme développé par Ichikawa est un outil d’analyse permettant de visualiser dans un seul graphe tous les paramètres liés à un phénomène. Il permet ainsi de décomposer un problème en plusieurs sous problèmes.
Néanmoins, l’analyse FFOM faite pour chaque filière servira de référence générale. C’est une vue globale à exploiter en terme d’opportunité. Mais l’amélioration d’un point spécifique se résidera sur l’amélioration de l’un de ses 5M déjà cités auparavant.
Donc, pour plus d’impact au niveau économique et organisationnel, il est judicieux dans un premier temps d’utiliser aisément cet outil pour la résolution des différents problèmes et conflits au niveau des organes de décision pour l’encadrement de ces producteurs. Puis il faut essayer de former les PA et les leaders de chaque association en adaptant l’utilisation de ce diagramme en fonction de leur niveau d’étude.
L’intérêt principal de la maîtrise de cet outil par les PA et les leaders se réside sur la résolution à temps des problèmes et conflits internes pendant des regroupements ou des assemblées générales en adoptant la méthode participative ou focus group ou le brainstorming. De plus, ces PA ont un accès plus facile dans le milieu, un même langage, un même mode de vie, et sont plus convaincants (cf. annexe 11) résolvant en même temps le problème de l’éternel assisté des paysans malgaches.

Filière foie gras

Maximisation de la production par la conservation du maïs

Le maïs est l’un des matières premières essentielles pour le gavage. Son prix est très instable suivant la période variant de 500 Ar à 900 Ar le kilo. Les producteurs ont déjà eu la conviction qu’il est avantageux de conserver ce produit dans le but de produire tout au long de l’année à moindre coût. Mais, leur pratique habituelle ne permet pas de conserver le maïs pendant des mois. Or, les techniques sont nombreuses comme la conservation en atmosphère confinée, stockage sous gaz neutre, stockage sous vide avec la création des silos5. Il y a même des techniques traditionnels avec l’ajout des piments pili-pili pour remplacer les poudres d’insecticides. Cette dernière est efficace mais dans une période très courte.
Pour une meilleure conservation des stockages en grains, la technique adéquate pour la situation sur terrain est comme suit :
– Il faut bien sécher les grains de maïs pour réduire au maximum les activités biologiques y afférentes ;
– Egrener les épis et vanner les grains ;
– Mettre les maïs dans des sacs en les saupoudrant de poudre d’insecticide au fur et à mesure du remplissage en respectant la dose (le dosage et le type d’insecticide est en fonction de la disponibilité dans des points de vente spécialisés comme AGRIVETO mais il y a quand même des exemples de référence avec 2 sachets d’Actellic Super ou 1 sachet de Sofagrain pour un sac de 100kg) ;
– Traiter aussi l’extérieur des sacs avec la poudre d’insecticide et les entreposer dans un endroit sec à l’abri des rongeurs.

Optimisation de la production par l’amélioration de la race utilisée

La race utilisée comme PAG constatée sur terrain est issu de l’accouplement d’un canard domestique et d’une cane de barbarie ne pouvant pas excéder les 2,5 kg de poids vifs. Afin d’améliorer cette dernière pour que l’animal atteint 3,8 kg de poids vif avant le gavage, l’accouplement entre un canard de barbarie mâle et une cane de race pékin serait recommandé. Néanmoins, il faut envisager une couveuse dès le départ puisque les canes sont des mauvaises couveuses. D’où il est préconisé d’utiliser une poule en intégrant une semaine avant les oeufs de la cane, ou d’un dindon en rendant ses membres inférieurs paralysés, ou d’une couveuse électrique. L’usage de ces trois types de couveuses dépend du nombre d’oeufs à couver allant du plus petit jusqu’au plus grand avec la poule à la couveuse électrique. La technique pour le dindon se réside sur le massage de ses membres inférieurs allant de bas en haut de la cuisse avec répétition périodique jusqu’à la paralysie. Les jeunes canetons seront séparés de leurs mères et suivront des régimes adéquats pour leurs survies et leurs croissances rapides (cf. annexe 8). Mais pour maitriser le taux de mortalité des canetons, il faut respecter les techniques suivantes :
– faire attention à la fragilité du caneton et au froid ;
– lui donner du néphroprotecteur associé avec un antistress pendant le premier jour.
Donc, pour approvisionner une production élevée, il faut mettre en place un élevage de canetons mulards performants pouvant approvisionner les autres gaveurs locaux pendant toute l’année.

Valoriser les sous-produits de l’élevage

Les excréments des volailles sont des excellents engrais dont il faut impérativement valoriser. Même pendant la période de gavage, 20 têtes peuvent fournir un excrément de 10 litre tous les trois jours au minimum. Il faut tout simplement les placer dans des fosses à fumier et les laisser pendant plusieurs jours avant de les utiliser comme engrais.
La valorisation des plumes et des duvets sont aussi à envisager comme matière première des grandes industries se spécialisant dans le textile. Mais il n’existe pas encore des entreprises de ce genre dans l’île. D’où, une initiative de recherche de client extérieur pour une exportation sera recommandée. De plus, la présence du parc national d’Andasibe et des autres sites reconnus comme le site de RAMSAR attirent fortement les étrangers susceptibles d’être des clients potentiels. Donc, une collaboration auprès des responsables des sites touristiques respectifs serait une solution à envisager.

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Table des matières

1 MATERIELS ET METHODES
1.1 Choix et justification de la zone d’étude
1.1.1 Choix du thème
1.1.2 Choix de la zone d’étude
1.1.3 Délimitation de la zone d’étude
1.2 Délimitation de l’approche filière
1.3 Méthodologie
1.3.1 Démarche commune aux hypothèses
1.3.1.1 Phase préparatoire
a) Etude bibliographique
b) Elaboration du protocole de recherche
c) Elaboration du guide d’entretien et des fiches d’enquête
1.3.1.2 Phase de collecte d’information
a) Entretien avec les personnes ressources
b) Echantillonnage pour l’enquête
c) Enquête formelle
d) Focus groupe
1.3.1.3 Traitement et analyse de données
a) Dépouillement des données
b) Traitement des données
1.3.2 Démarche spécifique à chaque hypothèse
1.3.2.1 Pour l’Hypothèse 1
1.3.2.2 Pour l’Hypothèse 2
1.3.2.3 Pour l’Hypothèse 3
1.4 Limites de l’étude
1.5 Chronogramme des activités
1.6 Résumé du processus méthodologique de travail
2 RESULTATS
2.1 Classification des producteurs récipiendaires
2.1.1 Description statistique et analytique de chaque association récipiendaire
2.1.2 Typologie des producteurs
2.1.3 Classification de chaque type de producteur suivant chaque association
2.2 Etude de la chaîne de valeurs
2.2.1 Filière foie gras
2.2.1.1 Description analytique de la chaîne de valeurs du foie gras
a) Acteurs et circuit correspondant de la filière foie gras
b) Décomposition de prix de la filière foie gras
c) Marchés existants du foie gras
2.2.1.2 Analyse financière au niveau de la production du foie gras
2.2.1.3 Analyse forces et faiblesses de la filière foie gras
a) Au niveau des producteurs
b) Au niveau de la chaîne des valeurs
2.2.2 Filière porciculture
2.2.2.1 Description analytique de la chaîne de valeurs de la porciculture
a) Acteurs et circuit correspondant de la porciculture
b) Décomposition de prix de la filière porciculture
c) Marchés existants de la porciculture
2.2.2.2 Analyse financière au niveau de l’élevage de porc
2.2.2.3 Analyse forces et faiblesses de la filière porciculture
a) Au niveau des producteurs
b) Au niveau de la chaîne des valeurs
2.2.3 Filière cultures maraîchères
2.2.3.1 Description analytique de la chaîne de valeurs des cultures maraîchères
a) Acteurs et circuit correspondant à les cultures maraîchères
b) Décomposition de prix de la filière maraîchère
c) Marchés existants des cultures maraîchères
2.2.3.2 Analyse financière au niveau des cultures maraîchères
2.2.3.3 Analyse des forces et faiblesses de la filière cultures maraîchères
a) Au niveau des producteurs
b) Au niveau de la chaîne des valeurs
2.3 Stratégie de pérennisation des activités de chaque association
2.3.1 Apport et appui du PSDR au niveau des associations paysannes
2.3.2 Plan de communication informelle dans chaque association
2.3.3 Modélisation des fonds propres de chaque type de producteur pour un éventuel élargissement ou augmentation de la production dans la filière en ques
2.3.3.1 Cas des producteurs dans l’association de foie gras
2.3.3.2 Cas des producteurs dans l’association de porciculture
2.3.3.3 Cas des producteurs dans l’association de cultures maraîchères
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.1.1 Discussions sur la classification des producteurs récipiendaires
3.1.1.1 Sur la description statistique et analytique de chaque association récipiendaire
3.1.1.2 Sur la typologie des producteurs
3.1.1.3 Sur la classification de chaque type de producteur suivant chaque association
3.1.2 Discussions sur l’analyse des chaîne de valeurs
3.1.2.1 Filière foie gras
a) Sur la description analytique de la chaine des valeurs du foie gras
b) Sur l’analyse financière du foie gras
c) Sur l’analyse des forces et faiblesses de la filière foie gras
3.1.2.2 Filière porciculture
a) Sur la description analytique de la chaine des valeurs de la porciculture
b) Sur l’analyse financière de l’élevage de porc
c) Sur l’analyse des forces et faiblesses de la filière porciculture
3.1.2.3 Filière cultures maraîchères
a) Sur la description analytique de la chaine des valeurs des cultures maraîchères
b) Sur l’analyse financière des cultures maraîchères
c) Sur l’analyse des forces et faiblesses de la filière cultures maraîchères
3.1.3 Discussions sur la stratégie de pérennisation des activités de chaque association récipiendaire
3.1.3.1 Sur l’apport et l’appui du PSDR au niveau des associations paysannes
3.1.3.2 Sur le plan de communication informelle dans chaque association
3.1.3.3 Sur la modélisation des fonds propres de chaque type de producteur pour un éventuel élargissement de la production dans la filière en question
3.2 Recommandations
3.2.1 Sensibilisation et motivation par des visites et réunions fréquentes des producteurs de même groupe
3.2.2 Amélioration des chaînes de valeurs
3.2.2.1 Intégration et adaptation de l’outil de cause à effet dans la formation des PA en leadership
3.2.2.2 Filière foie gras
a) Maximisation de la production par la conservation du maïs
b) Optimisation de la production par l’amélioration de la race utilisée
c) Valoriser les sous-produits de l’élevage
d) Création et mise en place d’un client local jouant le rôle d’un petit collecteur dans un premier temps
e) Intégration du module transformation du foie gras au sein des centres de formations agricoles
f) Maximisation des profits par l’application des recherches opérationnelles après une production stable
g) Mise en place d’un abattoir international
3.2.2.3 Filière porciculture
a) Maximisation de la production par l’amélioration de la race
b) Elargissement du marché
c) Mise en place d’un abattoir international
3.2.2.4 Filière cultures maraîchères
a) Vulgarisation de la contre-saison
b) Spécialisation pour une spéculation à haut rendement et valeur ajoutée
c) Favorisation de l’utilisation du compost
3.2.3 Stratégie de mise en place d’un système de contrôle et de suivi efficace à l’intérieur et à l’extérieur de chaque association.
3.2.3.1 Mettre en place une coopération tripartie étroite avec le leader de chaque association, son PA et le responsable de leurs supervisions.
3.2.3.2 Favorisation de la culture de crédit par la mise en place d’un système de contrôle interne adéquat
3.2.3.3 Utilisation du tableau de bord comme moyen de persuasion si la caisse de l’association devient insuffisante pour les emprunteurs
3.2.3.4 Amélioration de l’image de marque
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES

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