Modèles de croissance économique

Analyse de la politique économique

Problématique

La croissance économique est l’accroissement durable de la production globale d’une économie. La croissance est un phénomène quantitatif que l’on peut mesurer. C’est aussi un phénomène de longue période. Elle se mesure par un agrégat économique de la comptabilité nationale : le produit intérieur brut (PIB) qui mesure la richesse créée sur le territoire national et par son taux de croissance. Solow proposa de concevoir la production intérieure (PIB) comme résultant de la combinaison de trois grandes catégories de facteurs de production : la quantité de travail (L), mesuré par le nombre total d’heures annuelles de travail ou le nombre de travailleurs qui sont fournies comme intrants à la production. La quantité de capital (K), c’est-à-dire les usines, immeubles, machines, équipements, infrastructures et ressources naturelles.

Enfin, le niveau du savoir technologique (A) reflète l’état des connaissances sur la manière de combiner le travail et le capital pour produire le plus haut niveau possible de PIB (en quantité et en qualité) pendant l’année envisagée. La fonction de production agrégée est la représentation mathématique du lien entre les facteurs de production et la production nationale. On peut schématiquement représenter cette relation par l’expression de la fonction de production, Q=f(A,K,L). En dynamique, le taux de croissance de la production est fonction des taux de croissance des facteurs utilisés. Les trois facteurs de production ont des caractéristiques différentes, qu’il faut bien comprendre pour saisir la nature de notre explication de la croissance. Le travail est un flux et non un stock qui s’accumule. Cependant la quantité de travail s’accroît au cours du temps parce que la population augmente. La théorie économique n’explique pas cette augmentation de la population. Celle-ci est supposée exogène: n = DL/L.

Le capital physique est le stock d’équipements et usines utilisés pour produire des biens et services. C’est un facteur de production qui a pour spécificité d’être produit. Il s’agit d’un input dans le processus productif qui lui-même fût un output du processus productif. Une augmentation du stock de capital accroît la production, même si il n’y a pas de croissance de la force de travail. Le progrès technique représente l’amélioration des techniques, y compris organisationnelles qui sont utilisées dans un processus de fabrication. Il résulte de l’innovation. Les dépenses de recherche et développement engagées pour innover, considérées comme de l’investissement immatériel, contribuent aussi à accroître durablement le potentiel productif. Ces facteurs peuvent jouer différemment et conduire à deux grands types de croissance. Une croissance extensive est une croissance économique rendue possible par l’utilisation d’une plus grande quantité de facteurs de production. Par exemple la culture de nouvelles terres ou l’ouverture de nouvelles usines. Dans ce cas, il y aurait des créations d’emplois, davantage de travailleurs et d’équipements conduisent à plus de croissance.

La croissance intensive est une croissance économique rendue possible par l’augmentation de la productivité des facteurs de production. Ceux-ci sont plus productifs grâce au progrès technique et à l’élévation du niveau de qualification de la main d’œuvre. Une croissance intensive, qui repose sur d’importants gains de productivité, peut être ainsi recherchée par un pays dont les facteurs de production (population active par exemple) ne peuvent s’accroître facilement. Dans ce cas, il n’y a pas nécessairement de créations d’emplois. Dans la pratique, aucune croissance observée n’est purement intensive ou extensive, mais la croissance française des dernières années est plutôt intensive, alors que la croissance américaine des années 70 et 80 était extensive (faible niveau de productivité). Dans certains pays, le facteur travail est un déterminant essentiel de la croissance économique. C’est le cas de l’Espagne où ce facteur explique plus d’un tiers de la croissance et des Pays-Bas où il contribue pour 40% à la croissance économique (0,9/1,1).

Analyse de la politique économique algérienne

Dans ce chapitre on s’est attachée à présenter les différentes politiques économique, budgétaire, monétaire et de change mises en œuvre par l’Algérie. Nous nous somme basés sur les données statistiques recueillies auprès d’organismes internationaux : le FMI, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et le ministère des finances algérien. Ce chapitre a mis l’accent sur la politique financière permettant de procurer les recettes, en vue de couvrir les dépenses publiques ; et d’autre part, sur la politique d’investissement en vue d’attirer les capitaux et experts étrangers, d’encourager le secteur privé national à investir, et d’associer son capital à la réalisation des objectifs productifs nécessaires au développement économique du pays. Une conjoncture internationale favorable et une bonne maîtrise des agrégats macro-économiques ont permis à l’Algérie de connaître depuis 2002 des taux de croissance économique convenables, mais qui restent en deçà du potentiel du pays, notamment en termes de croissance hors hydrocarbures. La hausse continue des recettes des hydrocarbures a permis au pays des taux d’investissement élevés, et une augmentation maîtrisée des salaires ; mais le chômage reste important, surtout parmi les jeunes. Grâce à des remboursements anticipés, le pays a pu apurer l’essentiel de sa dette extérieure, publique et multilatérale. Comparée à des économies à revenu similaire, l’économie algérienne reste peu diversifiée, et la contribution du secteur privé au PIB global demeure insuffisante.

Etude économétrique de la fonction de production

On est parti d’une fonction de production, c’est à dire d’une combinaison statistique entre la quantité produite et les quantités de facteurs utilisés pour produire. Au plan macroéconomique cette fonction est une relation entre la production, le travail et le capital, reconstruite à partir de l’analyse économétrique. Les données disponibles sont mal adaptées à ce type de recherche et elles ont fait l’objet d’un traitement préalable. Concernant le travail, l’aspect quantitatif est estimé à partir de l’évolution de la population active occupée (déterminée elle même en tenant compte de la structure et des taux d’activité par âge et par sexe, mais aussi du chômage) et de la durée annuelle du travail. Concernant le capital, il a fallu calculer une estimation du stock de capital fixe net. Les données utilisées dans l’étude proviennent de la source : Penn World tables 7.0 ; et couvrent la période entre 1960 et 2009, soit cinquante ans d’observations. Cependant, les données se caractérisent par de très importants écarts dans les valeurs de certaines variables. Pour corriger cette situation, nous avons choisis d’utiliser dans cette analyse, une transformation par logarithme. Nous avons utilisé le logiciel Eviews 7, pour l’estimation de l’équation de long terme entre les variables de la fonction de production.

L’utilisation des données pour tester la présence d’une relation à long terme par la cointégration est soumise à des conditions quant aux caractéristiques des séries. Le principal est le fait qu’elles soient toutes intégrées du même ordre. Pour cela on a commencé par le test de Dickey Fuller (ADF), on a déterminé le nombre de retard, ensuite étudié la significativité de la tendance et vérifier la stationnarité des variables. En plus de ce test on a utilisé pour confirmer les résultats la méthode de Phillips Perron (PP) et celle de Kwiatkowski, Phillips, Schmidt et Shin (KPSS). Après une présentation des conséquences de la non stationnarité et des tests qui permettent de la détecter, notre étude développe la notion de co-intégration de Johansen qui caractérise des séquences non stationnaires, dont une combinaison linéaire est stationnaire. Sur la base de ce modèle on a procédé aux tests de causalité. Cet outil nous permet d’analyser la dynamique du court terme entre les variables de notre fonction de production. Le modèle vectoriel à correction d’erreur (VECM) teste le nombre de relations structurelles entre les différentes variables et permet de spécifier les relations stables à long terme, tout en analysant en même temps la dynamique de court terme des variables considérées. La fonction de production est aujourd’hui un outil commode de direction de l’économie à tous les niveaux, elle met en évidence les besoins d’un perfectionnement de la recherche économique fondamentale.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1:Analyse de la politique économique algérienne
Introduction
Section 1: La politique économique
1.1 Les principaux secteurs de l’économie
1.1.1 Le secteur d’hydrocarbures
1.1.1.1 Les cours du pétrole
1.1.2 Le secteur hors hydrocarbures
1.2 La croissance économique
1.2.1 La période de récession
1.2.2 La relance de la croissance
1.2.3 L’accélération de la croissance
1.2.3.1 Le programme spécial de relance économique (PSRE)
1.2.3.2 Evaluation du programme spécial de relance économique
1.2.3.3 Le cadre économique 2005/2009
1.2.3.4 Le programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC)
1.2.4 L’évolution du taux de croissance
1.2.5 Le taux de chômage
1.2.5.1 Baisse du chômage impossible en croissance faible
1.3 Contribution des secteurs de l’économie à la croissance
1.3.1 Le secteur des hydrocarbures
1.3.2 Le secteur des services
1.3.3 Le secteur du bâtiment et travaux publiques (BTP)
1.3.4 Le secteur de l’agriculture
1.3.5 Le secteur de l’industrie
1.4 L’investissement public
1.4.1 Les infrastructures
1.4.2 Les transports et travaux publics
1.4.3 L’impact de l’investissement public
Section 2 : La politique budgétaire
2.1 Le prix du baril de pétrole brut
2.1.1 Le fonds de régulation des recettes ( FRR )
2.2 Le budget de l’état
2.2.1 Les dépenses budgétaires
2.2.1.1 Les dépenses de fonctionnement
2.2.1.2 Les dépenses d’équipement
2.2.2 Les recettes budgétaires
2.2.2.1 La fiscalité ordinaire
2.2.2.2 La fiscalité pétrolière
2.2.3 Le solde budgétaire
2.2.3.1 Le déficit primaire
2.3 La dette publique
2.3.1 La dette extérieure
Section 3: La politique monétaire et de change
3.1 L’évolution des agrégats monétaires
3.1.1 Les avoirs extérieurs nets
3.1.2 Le crédit intérieur
3.1.3 La masse monétaire ( M2 )
3.2 Les instruments de la politique monétaire
3.2.1 La reprise de liquidité bancaire
3.2.2 Les réserves obligatoires
3.3 Les objectifs de la politique monétaire
3.3.1 La stabilité des prix
3.3.2 La stabilisation du taux de change
3.3.2.1 Les réserves de change
3.3.2.2 Le taux de change effectif réel ( TCER )
Conclusion
Chapitre 2:Modèles de croissance économique
Introduction
Section 1: Le modèle de Harrod – Domar
1.1. Le modèle de Domar
1.1.1 Les capacités de production et le taux de croissance
1.1.2 La formalisation de la condition de Domar
1.1.3 La double nature de l’investissement
1.1.3.1 L’effet “revenu” de l’investissement
1.1.3.2 L’effet “capacité” de l’investissement
1.1.4 La nécessité d’un taux de croissance à l’équilibre
1.1.5 Critiques du modèle de Domar
1.1.6 L’investissement, remède et cause
1.2 Le modèle de Harrod
1.2.1 Présentation du modèle
1.2.2 La fonction de production Keynésienne
1.2.3 La structure du modèle de Harrod
1.2.4 Le sentier d’équilibre
1.2.4.1 Confrontation de l’offre et de la demande
1.3 Les enseignements du modèle de Harrod et Domar
1.3.1 L’endogénéisation du taux de croissance de la population
1.3.2 L’endogénéisation du taux d’épargne social
1.3.3 L’endogénéisation de la technologie
1.4 Le modèle de Harrod-Domar et l’économie du développement
1.4.1 Limite du modèle
Section 2: le modèle de Solow
2.1 Présentation du modèle
2.2 Structure générale des modèles de croissance
2.3 Le modèle néo-classique
2.3.1 La fonction de production néo-classique
2.3.2 L’équation dynamique fondamentale du stock de capital
2.3.3 Sentier de croissance équilibrée
2.3.3.1 L’état stationnaire du stock de capital
2.3.3.2 La dynamique du capital par tête
2.3.4 Propriétés de l’état stationnaire
2.3.5 Dynamique de transition
2.3.6 Dynamique du revenu par tête
2.4 Effets des politiques économiques
2.4.1 Convergence absolue
2.4.2 convergence conditionnelle
2.5 Limite du modèle
Section 3 : Le modèle de Ramsey
3.1 Présentation du modèle
3.1.1 Hypothèses du modèle
3.2 L’équilibre concurrentiel
3.2.1 L’équilibre des consommateurs
3.2.1.1 Les préférences inter temporelles
3.2.1.2 La fonction d’utilité
3.2.1.3 La trajectoire optimale de la consommation du ménage
3.2.1.4 Conditions du premier ordre
3.2.1.5 L’équation d’Euler
3.2.1.6 La règle de Keynes-Ramsey.
3.2.1.7 La fonction CRRA (Constant Relative Risk Aversion)
3.2.2 L’équilibre des producteurs
3.2.2.1 Les conditions de premier ordre
3.2.2.2 L’équilibre concurrentiel
3.2.2.3 L’équation dynamique fondamentale
3.2.2.4 La règle de Keynes-Ramsey
3.2.2.5 La condition de transversalité
3.3 L’état régulier
3.3.1 La règle d’or
3.3.2 La règle d’or modifiée
3.3.3 Le taux d’épargne optimal
3.3.4 Le taux de croissance
3.4 Dynamique de la transition
3.4.2 Evolution du taux d’épargne
3.4.3 Vitesse de convergence
Conclusion

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