Mode de vie des champignons

Généralités sur les champignons 

Le champignon est un organisme vivant différent du règne animal et végétal (Joly, 1993) mais il est lié structurellement davantage aux animaux qu’aux végétaux (FAO, 2006). Le règne fongique regroupe les champignons dits inférieurs (des siphomycètes aux Zygomycètes) et les champignons supérieurs (de Saccharomycètes aux Protobasidiomycètes). Les champignons sont des thallophytes biens qu’ils se différencient des autres membres de ce groupe par leur structure, mode de vie et nutrition. Ils sont dépourvus de chlorophylle et inapte ainsi à la photosynthèse. Par la présence de noyau dans les cellules, les champignons font partie des Eucaryotes.

Mode de vie des champignons

Les champignons sont des hétérotrophes vis-à-vis du carbone (Tan Teck Koon, 1990). Leur partie principale est formée par de filaments ouateux nommé mycélium constituant leur appareil végétatif. Ce mycélium permet aux champignons d’absorber des éléments nutritifs dans leur substrat, ils sont ainsi dits « absorbotrophes ». (Courtecuisse, 2000). Selon le mode de mobilisation de carbone organique, les champignons se répartissent en trois grands groupes : les champignons saprophytes, les champignons parasites et les champignons symbiotiques (Becker, 1953; Durrieu, 1993).

Les champignons saprophytes 

Les champignons saprophytes se développent tout en assimilant la matière organique morte provenant principalement des végétaux (Pichard, 2015). Ils peuvent coloniser une certaine quantité de substrat non seulement grâce à l’extension des hyphes mais aussi à l`activité d`enzymes hydrolytiques présent dans les champignons (Le Calvez, 2009). Plus particulièrement, ils hydrolysent la cellulose et la lignine pour la ressource des nutriments. Dans ce cas, on les considère comme étant les principaux recycleurs de matière organique (Bouchet et al.,1999 ; Lutzoni et al., 2004).

Les champignons parasites
Les champignons parasites s’accroissent au dépend des cellules d’un autre organisme nommé hôte. Dans ce cas, les champignons profitent d’une blessure pour attaquer celle-ci (Pichard, 2015).Ce mode de vie parasitisme se rencontre souvent chez les champignons inférieurs et pathogènes vis à vis de certains êtres vivants. Ils sont majoritairement parasites des plantes (phytopathogènes) (Cordova, 1998). Toutefois, quelques-uns sont considérés comme microorganismes opportunistes (environ 50 espèces) dans l’infection humaine (Lacey, 1975) .

Les champignons symbiotiques 

Ce troisième mode de vie consiste en une relation mutuelle entre les champignons et l’organisme hôte (Durrieu, 1993). Généralement, deux types d’association symbiotique se trouvent dans la nature : le Lichen qui est une association entre un champignon et une algue. La deuxième association est la Mycorhize dans laquelle le champignon s’associe avec une plante. Pour cette dernière association, le champignon absorbe les éléments hydrocarbonés nécessaires à leur croissance dans les tissus racinaires de l’hôte. En revanche, la plante hôte bénéficie non seulement des éléments nutritifs (azote, phosphore, cuivre, zinc etc…) prélevés du sol par le mycélium mais aussi des outils de protection via la production des antibiotiques, la capture des excédents toxiques des métaux libres tels les aluminiums, cadmium (Pichard, 2013). Cela favorise ainsi la résistance de la racine de l’hôte contre tout type d’agression exogène.

Mode de reproduction de champignon 

La reproduction des champignons s’effectue par une germination des spores qui, à maturité sont évacuées des appareils sporifères et disséminées dans la nature via l’eau et surtout le vent. Un filament nommé hyphe est né après la germination des spores et puis s’allonge par son extrémité apicale. Ensuite, l`hyphe se ramifie pour donner un nouveau mycélium. A son tour, un simple fragment de ce mycélium a la capacité de se développer donnant naissance à une colonie (Cordova, 1998) .

Les champignons dans la lutte biologique

Le sol rhizosphérique renferme plusieurs groupes microbiens dont les bactéries, les actinomycètes, les champignons, les nématodes, les protozoaires, les algues et les microarthropodes. Ces groupes microbiens, au cours de leurs cycles de vie, interagissent avec les plantes de différentes espèces. Certains exercent des interactions bénéfiques et d’autres forment des interactions délétères (ou pathogènes). Dans le cas de la pathologie, des recherches ont déjà démontré que les champignons interviennent dans la lutte contre de ces microorganismes identifiés pathogènes, surtout dans le domaine de l’agriculture. A titre d’exemple : Paecilomyces lilacinus et Verticillun chlamydosporium sont des champignons capables de contrôler les nématodes (Cayrol et al., 1992). En outre, les champignons sont utilisés dans la lutte contre les insectes ravageurs de culture. Le plus couramment utilisé est le Beauveria bassiana, une espèce de champignon entomopathogène, permettant de contrôler ces insectes (Haddadj et al., 2014).

Les vertus thérapeutiques des champignons 

Les champignons sont utilisés à des fins médicinales et alimentaires depuis des décennies. On a pu reconnaître qu’ils participent essentiellement au maintien de l’état de bonne santé et aussi nécessaire dans le but de réduire le risque de nombreuses maladies. La recherche pharmacologique moderne confirme une grande partie des connaissances traditionnelles concernant les effets médicinaux de champignons (Wani et al., 2010). Certains champignons comme les autres bactéries produisent des substances naturelles pouvant agir contre les bactéries pathogènes. Ces substances s’appellent antibiotiques (Oxoby, 2002). Parmi les 12.000 antibiotiques connus, environ 55% sont produites par les Streptomyces, 11% par les actinomycètes, 12% par les bactéries et 22% par les champignons filamenteux (Inouye et al., 2004).

Quant aux champignons supérieurs, ils sont reconnus par la présence des composants qui interviennent dans l’homéostasie de l’organisme humain. Ces propriétés des champignons supérieurs sont actuellement devenues des voies de recherches intéressantes en biomédicales (Mowsumi, 2010). En effet, des recherches ont déjà montré des résultats positifs sur quelques espèces.

• Armillaria mellea
Il est utilisé pour soulager les douleurs dans la jambe, le lumbago, le rachitisme ainsi que l’épilepsie. Pris régulièrement, il contribue dans la prévention de maladie de la vue, troubles dus à la peau sèche et il pourrait également renforcer la résistance contre certaines infections respiratoires. Des produits préparés à base de ce champignon sont aussi efficaces dans le traitement de vertige dû à l’hypertension ou l’insuffisance d’irrigation sanguine, l’engourdissement des membres, l’insomnie et enfin les maux de tête d’origine vasculaire (Gicquel, 2005).
• Scléroderma sp
Il peut être utilisé pour soigner les petites plaies (Guissou et al., 2014).
• Cordyceps sinensis
Leurs propriétés médicinales sont remarquables dans la médecine traditionnelle chinoise (MTC). Il a été pratiqué principalement dans le traitement de l’asthme et d’autres infections des bronches. Actuellement, la recherche moderne confirme l’efficacité de ces usages empiriques (Miller, 2009).

Importance nutritionnelle des champignons 

Les champignons supérieurs, principalement les Basidiomycètes (Basidiomycota) constituent un excellent complément alimentaire et font depuis longtemps partie intégrante du régime alimentaire de l’homme. Célèbres pour leur bon goût et leur arôme exquis, les champignons sont aussi appréciés pour leur valeur nutritionnelle. En effet, ils sont composés à 90% d’eau et dont les 10% restants correspondent à 10-40% de protéines, 2- 8% de lipides, 3-28% de glucides, 3-32% de fibres , 8-10% de cendres avec en majorité du potassium, sodium, phosphore, calcium, magnésium, fer, zinc et cuivre (Blandeau, 1987). Leur composition glucidique est constituée des sucres simples comme le pentose ou l’hexose, de méthyl pentose comme le rhamnose et le fructose, l’inositol et le mannitol, de disaccharides comme le saccharose, les acides glucuroniques et galacturoniques ainsi que des polysaccharides comme la chitine (Blandeau, 1987).

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Table des matières

INTRODUCTION
I.SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1 LES CHAMPIGNONS
I.1.1 Généralités sur les champignons
I.1.2 Mode de vie des champignons
I.1.3 Mode de reproduction de champignon
I.1.4 Importance des champignons dans l’écosystème forestier
I.1.5 Le champignon et la fertilité du sol
I.1.6 Les champignons dans la lutte biologique
I.1.7 Les vertus thérapeutiques des champignons
I.1.8 Importance nutritionnelle des champignons
I.2 LES METABOLITES SECONDAIRES
I.2.1 Définition
I.2.2 Présentation générale
II. MATERIELS ET METHODES
II.1 MATERIELS D’ETUDE
II.1.1 Le champignon
II.1.2 Les germes tests
II.2 METHODES
II.2.1 Extraction
II.2.2 Test des activités antimicrobiennes d’extraits du champignon
II.2.3 Criblage phytochimique
III. RESULTATS
III.1 Quantité d’extraits obtenus après extraction
III.2 Impacts de l’extrait sur les microorganismes
III.2.1 Impacts sur les microorganismes pathogènes humains
III.2.2 Impacts sur les microorganismes phytopathogènes et sur les microorganismes bénéfiques pour la plante
III.3 Résultats des criblages phytochimiques
IV DISCUSSION
V.CONCLUSION ET PERSPECTIVES
VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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