Mise en scène de la ville b) Parcours urbains : analyse de différents quartiers à partir de transepts

Les caractéristiques des stations balnéaires espagnoles

Au 20ème siècle, la villégiature balnéaire en Espagne était réservée aux familles bourgeoises en quête de beaux paysages et habituées aux stations thermales de la côte Atlantique. Entre les années 1930 et 1940, l’ Espagne n’accueillait que peu de touristes à cause de la seconde guerre mondiale et de la guerre s’était presque pas améliorée : «En 1948, il n’y a encore eu que 409000 entrées. Jouent encore contre elle la pénurie économique et l’hostilité extérieure.»(Esther Sanchez, 2002, p.417). «Puis, le nombre de visiteurs est passé de 1 million en 1951 à presque 6 millions en 1960. C’était le temps de la reconnaissance internationale du régime, de l’amélioration des transports et infrastructures grâce à l’aide visiteurs a largement dépassé les prévisions les plus optimistes: de 7 millions environ en 1961 à plus de (les étrangers munis de passeports, les Espagnols résidant à l’étranger, les voyageurs en transit dans les ports et les touristes munis d’un laissez-passer de 24 heures aux postes frontières). Cet essor a engendré la croissance économique et industrielle du pays et des ententes et des accords entre l’Espagne et les pays européens voisins. Il s’explique par trois facteurs :
– Un large panel de particularités attirantes pour les touristes étrangers.
– La politique de promotion mise en place par le gouvernement franquiste.
– La croissance économique et le changement social de l’Europe occidentale.
Le tableau suivant montre l’ évolution du tourisme étranger (établi en fonction du nombre de touristes étrangers munis de passeports à l’entrée aux frontières) en Espagne de 1958 à 1969.
Le tableau indique une augmentation du nombre de touristes entre 1958 et 1969 avec un total d’entrées qui passe de 4294 personnes en 1958 à 20182 personnes en 1969. Les vacanciers proviennent essentiellement des pays européens (17931 personnes en 1969) puis d’Amérique (1313 personnes) et des autres continents (938 personnes). L’ Espagne accueille une majorité de Français (8216 en 1969); ce qui peut s’expliquer par la proximité de ces deux pays. Nous pouvons aussi observer un accroissement des recettes pendant cette période : de 71,6 million de dollars à 1869,1 million de dollars en 1969. La généralisation des véhicules motorisés et en train. En revanche, les transports en bateau et en avion étaient moins fréquents malgré la réduction du temps de vol des avions et la baisse des tarifs.
De plus, l’ Espagne moins développée que les autres pays d’Europe Occidentale et contrôlée par le gouvernement était un pays très bon marché. Ce dernier offrait des prix avantageux pour les visiteurs étrangers. Les agences de voyages ont joué un rôle essentiel dans le développement des complexes touristiques. Le gouvernement franquiste mit en place une série d’actions pour accroître était mis en avant par les politiques pour garantir le maintien du régime. De cette façon, l’État créa le Ministère de l’Information et du Tourisme dirigé par Gabriel Arias-Salgado de 1951 à 1962 et par Manuel Fraga Iribarne de 1962 à 1969. Ce dernier devait «mettre en place toute une machinerie à l’intérieur une sorte de conscience touristique visant à persuader les Espagnols que la vocation de leur pays était bien le tourisme»(Esther Sanchez, 2002, p.421). De même, les communes concernées français étaient les plus nombreux en Espagne. Ainsi, avec l’extension des congés payés ce pays s’imposait comme la destination idéale pour les loisirs et pour passer des vacances bon marché à proximité de la France. Esther Sanchez explique dans son texte que les touristes s’y rendaient en famille ou en groupes d’amis et souvent en voyage organisé par des tours operators. Les catégories sociales les plus représentées étaient les professions libérales et les cadres, suivies des ouvriers et des salariés. Cependant, il n’y avait presque pas de paysans. Ils s’installaient principalement dans des hôtels ou des complexes touristiques. De plus, une enquête de l’INSEE sur le tourisme des français en Espagne en 1967 a révélé que le tourisme culturel (histoire, architecture et patrimoine) était mis au second plan par rapport au tourisme balnéaire : «Seulement 18 % des personnes interrogées déclaraient avoir visité un musée depuis un an et 30 % un château ou un monument». Dans la société de consommation des années 1960, les visiteurs étrangers privilégiaient les dépenses dans les restaurants, les hôtels et les boutiques de souvenirs pour satisfaire leur besoin «d’exotisme». Face à l’essor du tourisme et pour assouvir un désir de villégiature maritime grandissant les stations balnéaires ont dû se développer rapidement. Les villes du littoral ont dû gérer la juxtaposition des constructions, parfois anarchique. La venue en masse des touristes a eu de nombreuses conséquences sur le pays :
– La création d’emplois dans les domaines de la construction, de l’hôtellerie, de la restauration, du transport ou du commerce intérieur qui avaient besoin d’une main d’œuvre abondante.
-La croissance différentielle c’est-à-dire le développement inégal entre le littoral et les terres. Le tourisme a engendré des changements sociaux. Les vacanciers européens ont amené en Espagne leurs modes de vie et leurs valeurs (liberté, démocratie, droits de l’homme, etc.) bien différents de ceux des espagnols oppressés par la dictature.
Ils étaient «devenus une des meilleures fenêtres vers l’extérieur dans un pays où la population n’avait pas beaucoup de possibilités de voyager à l’étranger et où les médias manipulaient souvent l’information compatible avec la politique et la morale des principes fondateurs du régime franquiste.»(Esther Sanchez, 2002, p.429). Le tourisme a permis de conforter les relations de l’Espagne avec les autres pays et de participer à son intégration. Du fait des relations qu’il entretenait avec l’extérieur, le pays a décidé de s’engager vers un régime de libertés et un état de droit. La transition vers la démocratie s’est faite progressivement à la mort de Franco.

Le développement économique et industriel

L’essor du tourisme a encouragé l’investissement des promoteurs immobiliers. Ces derniers ont souvent favorisé la construction de gratte-ciels face à la passivation de vastes zones du littoral méditerranéen et de nombreux problèmes de pollution, d’hygiène et d’assainissement.
Les années 1970 se sont traduites par une diminution du tourisme due à la crise pétrolière de 1973, à l’augmentation des prix et à l’instabilité politique conséquente à la mort de Franco. Ce n’est qu’à partir des années 1980 que la situation s’est améliorée. L’ Espagne est aujourd’hui le second pays touristique du monde. Le mardi 11 août 2015, le chef du gouvernement conservateur prévoyait un «record historique dans le secteur touristique» avec soixante-huit millions de visiteurs attendus sur l’ensemble de l’année (source http://www.veilleinfotourisme.fr/). Le tourisme est encore un moteur important de l’économie espagnole puisque près de deux millions de personnes travaillent dans ce secteur, soit 12% de la population active.
Dans cette partie, nous avons vu que le tourisme en Espagne s’est accru dans les années 1960 avec et de «l’exotisme» (les coutumes andalouses, le soleil, la plage,etc.) d’un pays situé à proximité qui offrait des prix avantageux. Aujourd’hui, le tourisme est un élément de l’histoire espagnole qui a permis le développement économique, l’ouverture de l’ancienne dictature vers l’extérieur et l’aspiration à l’installation d’un régime démocratique. L’essor du tourisme balnéaire a engendré la construction massive des côtes du pays et la détérioration de l’environnement. Ensuite, pour comprendre comment ces stations balnéaires se sont développées nous allons nous intéresser à leurs caractéristiques urbaines et architecturales.

La fabrication de villes balnéaires basées sur le tourisme et les loisirs en Espagne

Les fouilles archéologiques réalisées dans les années 1940 sur la colline Tossal de Cala (située à l’extrémité de la plage Poniente) et sur Sierra Cortina ont montré que l’origine de la commune de Benidorm remonte à l’antiquité. Les ibères de Contestani s’installèrent sur la colline Tossal de la Cala entre le quatrième siècle avant Jésus-Christ et le deuxième siècle après Jésus-Christ. Ils commerçaient avec les grecs et les phéniciens. Les recherches effectuées et les restes de raies et de poissons trouvés sur ce site indiquent que cette population avait une économie basée sur la pêche. Les vestiges d’une villa romaine retrouvés sur la partie du Moralet montrent que cette zone était aussi dominée par les romains.
Les ibères quittèrent ces terres au deuxième siècle après Jésus-Christ après avoir été incorporés à  hérita de son nom Benidorm qui fait référence à la propriété d’une famille les Ben i Darhim et du nom.
La région de la Marine Basse faisait alors partie du territoire du roi chrétien de Valence, à l’abandon des armées du roi Jaime I, « le conquérant » en 1243. Pour continuer à vivre à Benidorm et à pratiquer sa religion, sa langue et ses coutumes, la population musulmane devait payer un impôt au roi. Plusieurs batailles se succédèrent dont la rébellion du maure Alazarrach engendrant la diminution du nombre d’ habitants chrétiens. Quatre-vingt ans plus tard, sous le règne de Jaime II, l’amiral Bernat d’en Sariá Moreno Lara, 2012, p.7). Ce document avait pour but de favoriser la venue de gens d’autres lieux du royaume, pas seulement pour développer les activités liées à la mer et à la terre mais pour construire un bastion sur la ligne maritime toujours menacée. Mais les gens qui répondirent à la Carte Pobla n’auront pas les forces nécessaires pour transformer Benidorm en village puissant et en zone agricole productive.
En 1574, Juan de Ribera l’archevêque restructura le diocèse de Valence et reconstruit l’église du hameau Beatriz Maria Fajardo, titulaire de la baronnie. En 1660, elle décida de construire un canal d’irrigation de grande envergure qui faisait circuler l’eau de Polop à Benidorm, sur dix-huit kilomètres. Ensuite, la des villages aux alentours, en particulier de Villajoyosa s’y installèrent ensuite. Un siècle après, en 1794, le village comptait 2700 habitants, le même nombre qu’en 1950. Pendant le dix huitième siècle le nombre d’habitants augmente considérablement comme le montre les extraits suivants du livre de » publié à Madrid en 1797.
A ce moment là, le nombre d’habitants passa à 3000 habitants. La structure du village à cette époque sus posesiones de Ultramar », Edition Madrid, 1845, Tome I, p. 625 : « Su suelo es algún tanto desigual, y las calles bastante anchas por lo regular, siendo la mejor la llamada de la Alameda, que extendiéndose desde la parroquia hasta la salida del pueblo hacia Polop, forma un conjunto hermoso por su grande anchura y por la regularidad de las casas, que como cuasi todas las del pueblo, en número de unas 900, son nuevas, espaciosas y ventiladas, constando generalmente de un solo piso y . Sus afueras son agradables y pintorescas, ya por sus variadas plantaciones, ya por el verdor de sus sembrados, ya por la animación que se nota en todas partes. Aunque todo el terreno es calcinoso, de greda arenisca y naturalmente estéril, han sabido, no obstante, los habitantes de Benidorm, reducir a frondosas huertas sus dos terceras partes por medio del continuo y perseverante trabajo, el frecuente abono y la construcción de cerca de 200 norias que suministran abundantes aguas ». (Pascual Madoz, 1845, p.625).
qui s’étend de l’église jusqu’à la sortie du village vers Polop, formant un bel ensemble par sa grande largeur et par la régularité des maisons, qui comme quasi toutes celles du village, au nombre de 900, sont neuves, espacées et ventilées, constituées généralement d’un seul étage et de mansardes, appelées dans certains villages greniers, car il s’agit de l’usage auxquelles elles étaient destinées. Ses périphéries sont agréables et pittoresques, soit pour la variété de ses plantations, soit par la verdeur des récoltes, soit par l’animation que l’on remarque partout réduire les jardins de deux tiers par le biais d’un travail continu et persévérant, d’engrais et par la construction de deux cent norias qui fournissent de l’eau abondamment »
En juin 1868, la construction d’une route de Alicante à Silla en passant par Benidorm facilita les déplacements et le développement du tourisme en apportant une première solution au manque de voies routières. Les éléments qui participaient aussi au succès de Benidorm étaient son paysage, ses plages et son microclimat. Plus tard la croissance démographique du 20ème siècle fut due à l’amélioration de la salubrité et des voies de communication. Avec la crise qui toucha les secteurs de l’agriculture (épidémie de Phylloxéra) et de la pêche le conseil municipal prit la décision de tourner son économie vers le tourisme.
Dans un premier temps, la première partie nous a permis d’appréhender les naissances du désir de villégiature maritime et de la plage en Occident qui nous paraissent aujourd’hui familières. De nombreuses caractéristiques et pratiques liées à la mer sont héritées de la période d’apogée des stations thermales au 19ème siècle. Par exemple, la majorité des villes balnéaires occidentales possèdent une promenade ombragée qui longe le front de mer et des constructions orientées face à la mer à la manière des établissements de bains. De même, la citation extraite du livre d’Alain Corbin «le matin, la plage, rivage la journée, le soir se divertissent, assistent à des spectacles ou des concerts. Le vacancier parade sur la promenade, se mêle à la foule et perd son identité. Dans la ville dense il y a tellement de monde que nous avons l’impression qu’il y a partout les mêmes gens. Cela montre que les touristes sont  même moment : la journée la plage et le soir les lieux de festivité. Ensuite, nous nous sommes intéressé plus particulièrement à la naissance plus tardive (années 1960) des stations balnéaires espagnoles. Ces dernières à la différence des stations thermales du 19ème siècle favorisent un tourisme bon marché pour toutes les catégories sociales. Ce tourisme est fondé sur le folklore andalous et le culte du soleil et  de l’essor d’un tourisme de masse. Cependant, leurs développements ont eu des conséquences néfastes sur l’environnement et les ressources naturelles. Puis, nous avons essayé de comprendre les caractéristiques architecturales et urbaines de ces villes particulières. Il existe de deux modèles opposés ander.

Les Plans Généraux d’Organisation Urbaine

C’était une petite ville aux rues étroites sans avenues ni promenades aménagées. L’activité commerciale y était aussi très faible. Suite à la crise du secteur primaire et à l’engouement grandissant des touristes étrangers pour Benidorm, la commune décida de transformer la ville pour les vacances et les loisirs et de la  et de trouver des solutions au manque de demeures, d’infrastructures, de services ou de logements pour les vacanciers. De ce fait, la mairie de Benidorm dirigée par D. Pedro Zaragoza Orts publia son premier Plan Général d’ Organisation Urbaine en 1956 constitué d’accords et de décisions prises en 1954. Ce document montre les éléments suivants :
– Les différentes zones de la commune (zones résidentielles, commerciales, industrielles, etc.).
– La voirie (rues, avenues, promenades, etc.).  importantes et une hétérogénéité de la ville. Nous étudions dans cette partie ces différentes phases.
-L’agrandissement des métropoles du 19ème siècle et la mise en place d’une trame urbaine orthogonale.
Au cours du 19ème siècle, les grandes villes Européennes ont subi d’importantes transformations pour remédier au manque de place, de logements et aux conditions insalubres dans le centre historique.aussi été conçus. Comme on peut le voir sur le plan Cerdà à Barcelone, les infrastructures forment souvent une trame orthogonale selon une vieille tradition espagnole issue de la fabrique de la ville coloniale américaine dès le 16ème siècle (Leyes de Indias). Ce principe s’est appliqué à toutes les grandes villes espagnoles.

1990 : La ville des gratte-ciels

En 1990, le Plan Général d’Organisation Urbaine est revu par le conseil municipal.
-La prévision d’équipements publics : Il est établi que toutes les nouvelles constructions doivent céderculturels, éducatifs ou sportifs.
-Le développement de la zone située près de la plage Poniente : La mairie a décidé d’étendre la croissance de la ville jusqu’à la plage Poniente puisque c’est une zone moins urbanisée. Pour faciliter cette expansion une avenue parallèle à la plage a été mise en place : l’Avenue Don Vicente Pérez Devesa. Un avenue de la Armada Española et de créer une promenade maritime pour faire du sport ou contempler le paysage.

Perceptions du paysage, de la ville et de son architecture

Mise en scène de la ville vacanciers et qu’elle a essayé de changer son image à plusieurs reprises : de la station balnéaire dédiée au désir de villégiature des classes sociales aisées, au tourisme de masse. Aujourd’hui, il semble qu’elle tente de valoriser son image en faisant appel à des architectes renommés qui construisent des projets fastueux (promenade de la plage Poniente, buildings luxueux, etc.). Nous nous interrogeons ici sur la manière dont la ville est mise en scène et donnée à voir aux touristes. Nous allons voir comment la commune fait la promotion de Benidorm et quels éléments elle choisit de mettre en avant. Pour cette étude nous allons procéder à l’analyse des points de vue perçus depuis deux belvédères aménagés spécialement pour la contemplation : le balcon de la Méditerranée et le belvédère de la Croix de Sierra Helada. Puis, nous analyserons des cartes postales des années 1960 à 2012. Nous avons sélectionné les plus récurrentes et représentatives de leur époque.

Parcours urbains : analyse de différents quartiers à partir de transects

Nous étudions plusieurs lieux de la ville en privilégiant l’expérience du parcours par la marche déplace dans un lieu donné à un instant particulier. Italo Calvino dans son livre «le baron perché» publié en 1957 explique que le parcours est une narration chapitre par chapitre.
Le fait de marcher dans la ville produit un récit, à chaque séquence une histoire différente est racontée.
La vision depuis un point haut montre à l’opposé la verticalité et l’étendue de la ville. Cette dernière vue dans son ensemble semble vidée de ses corps, de ses usages et de ses mouvements si bien qu’elle peut-être assimilée à une texture. «
de verticales. L’agitation en est arrêtée, un moment, par la vision. La masse gigantesque s’immobilise sous les yeux. » (De Certeau, 1990, p. 139).
La marche produit une perception plus précise du lieu car elle mobilise tous les sens. Suivant sa propre sensibilité le promeneur produit un récit et révèle les métaphores et les histoires du lieu. Il est libre de choisir son itinéraire, la vitesse de sa marche, ses moments et ses endroits de pause. Dans la rue, la  les rues et les avenues. C’est pour cela que nous parcourons la ville à pied.de Benidorm, nous allons comparer les paysages de la ville au moyen de transects. Il s’agit de prélever des échantillons de paysages le long de droites virtuelles, à intervalles réguliers, puis de procéder à leur étude. Nous analyserons quatre transects : Trois d’entre eux sont parallèles à la baie tandis que le quatrième est perpendiculaire. Le premier a été réalisé sur la promenade qui longe les plages Poniente et Levante. Le second traverse le centre ville et le parc de L’Aigüera. Le troisième s’étend sur le quartier périphérique et résidentiel de Las Lomas alors que le dernier s’établit sur l’avenue de la méditerranée.
La ville est constituée d’un amoncellement de strates de différentes époques (des années 1950 aux années 2000). Les opérations urbanistiques ont engendré la superposition de constructions, l’élévation des immeubles pour augmenter le nombre de logements, la démolition et la reconstruction de nouveaux  des bars, des restaurants ou des hôtels imitent les styles architecturaux d’autres pays et cultures. Ainsi, avec ses pubs anglais, ses cases, ses références à la civilisation aztèque et ses gratte ciel Benidorm invite rez-de-chaussée de barres d’immeubles occupés par des commerces. Ces quartiers ont une multitude d’ambiances.
Arrivés au bout de cette exploration « en transects » du tissu de Benidorm, on aura pu constater sa richesse paysagère ainsi que la diversité des typologies architecturales et urbaines et la juxtaposition ville pour le divertissement et les loisirs du touriste. Cette diversité est un atout pour le développement touristique de la commune puisqu’elle permet d’attirer un large panel de touristes. Les hébergements variés (résidences avec piscines, hôtels de luxe, centres de vacances, villas…), les bars et les restaurants quartiers et la cohérence de cette ville composée d’éléments disparates, hétérogènes sans lien les uns avec les autres. En effet, certains quartiers résidentiels situés sur les hauteurs de la ville semblent repliés sur eux-mêmes, enclavés par rapport au centre et aux quartiers denses et animés de Benidorm.La ville doit aussi faire face à un étalement urbain qui gagne de plus en plus les terrains naturels et cultivés. Nous avons aussi observé une perte de l’identité et de l’histoire du lieu passé. Seuls Jaime, le balcon de la méditerranée et des maisons dans le centre ancien. Aujourd’hui, les promoteurs immobilier érigent des gratte-ciels luxueux au design travaillé et nécessitant des prouesses techniques.
Les buildings sont utilisés pour valoriser l’image de la ville. Ce sont à la fois un élément symbolique de commence à développer un tourisme architectural puisqu’elle a publié en 2011 un guide des gratte-ciels.
De plus, des aménagements d’infrastructures comme des parcs de stationnement semblent restreints notamment pour la période estivale.
Pour conclure, le paysage s’est transformé très rapidement entre les années 1950 et 1980 et au une destination majeure du tourisme de masse. La station balnéaire, pour se distinguer de ses concurrentes, fait aujourd’hui la promotion de son tissu urbain et de l’architecture de ses gratte ciels. Elle veut être représentée comme une ville d’avant-garde, puissante et capable d’accueillir des milliers de touristes par la diversité et la richesse de ses paysages, de ses typologies architecturales et urbaines et par l’étendue de ses plages. Cependant, notre étude a montré que la ville souffrait de plusieurs problèmes. Tout d’abord, la cohérence de cette station balnéaire, conçue selon les attentes du touriste et composée sans harmonie, etc.). De par son image de «machine touristique» la ville divise et souffre en général d’une mauvaise image. En effet, on lui reproche souvent son développement rapide, la construction de station balnéaire singulière.

Bilan environnemental de Benidorm

Dans cette partie, nous allons effectuer un bilan environnemental d’une grande station balnéaire qui voit sa population augmenter considérablement pendant la période estivale. D’une manière générale, nous savons que l’industrie touristique a un impact important sur l’environnement. Elle consomme des ressources naturelles, de l’énergie et génère des déchets liquides, solides et des émissions de gaz à effet de serre. Les impacts sur l’environnement peuvent être directs c’est-à-dire liés à une activité particulière ou indirects, résultant de cette activité. De plus, la venue massive de vacanciers augmente les effets négatifs sur l’environnement  milieu naturel à absorber les perturbations engendrées» (Source : http://www.unep.fr/, Programme pour le tourisme durable). Le développement de la ville, la bétonisation des côtes et l’essor du tourisme ont des conséquences sur trois formes de milieux naturels : l’eau, le sol, l’air et la biodiversité. Le bilan environnemental s’appuiera sur des fondamentaux, et des statistiques. Il prendra en compte les éléments suivants :
– Les impacts du développement de Benidorm sur la biodiversité
– Les impacts sur les ressources naturelles et énergétiques
– Le traitement des eaux usées et la gestion des déchets
– Les impacts sur la pollution
Ces derniers sont pour nous les plus critiques et les plus intéressants à analyser pour Benidorm. Ce bilan nous permettra d’appréhender les impacts environnementaux de la ville compacte et verticale et du tourisme de masse. De plus, cette station balnéaire a tout intérêt à maintenir la qualité de l’environnement puisqu’un environnement propre et sain garantit le succès du tourisme.

 

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Table des matières

Résumé
Remerciements
Sommaire
Préambule
Introduction
I. La fabrication de villes balnéaires basées sur le tourisme et les loisirs en Espagne.
1) L’invention de la station balnéaire et de la plage en Occident.
2) Les caractéristiques des stations balnéaires espagnoles.
3) Deux modèles urbanistique opposés : Benidorm, la ville verticale et compacte et Torrevieja la ville diffuse.
4) Étude de Benidorm : la construction d’une ville balnéaire dédiée au tourisme de masse.
II) Les plans Généraux d’Organisation Urbaine
a) 1956-1962 : La cité-jardin de faible densité b) 1963-1974 : La «libération verticale» ou la nécessité d’accroître le nombre de logements.
c) 1990 : La ville des gratte-ciels 3) Perceptions du paysage, de la ville et de son architecture
a) Mise en scène de la ville b) Parcours urbains : analyse de différents quartiers à partir de transepts
c) Récits et entretiens de touristes et d’habitants de 1950 à aujourd’hui 4) Une nouvelle image de la ville est-elle possible?
III. Bilan environnemental de Benidorm
1) Impacts du développement de la ville dédiée au tourisme de masse sur la biodiversité
2) Impacts sur les ressources naturelles et énergétiques
3) Traitement des eaux usées et gestion des déchets solides
4) Impacts du développement de Benidorm sur la pollution
Conclusion
Bibliographie
Table des illustrations
Table des matières

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