Mise en plantations de diffrentes plantations

Mise en plantations de diffrentes plantations

Contexte de l’étude

Le Cameroun est un pays de l’Afrique Centrale situé vers le Golfe de Guinée, un peu au-dessus de l’équateur. Il s’étend en latitude entre 1°40 et 13° (nord), puis en longitude entre 8°80 et 16°10 (ouest) et couvre une superficie de 475 442 km². Le relief camerounais est très varié et caractérisé par des pentes raides et sommets verdoyants avec des altitudes comprises entre 900 et 4095 m au-dessus du niveau de la mer. La population était estimée à 19,5 millions d’habitants en 2010 (INS, 2010), donnant une densité de la population de 41 habitants au Km2 avec une croissance démographique de 2,6% entre 2005 et 2010 (INS, 2010). Cette croissance de la population entraine une augmentation de la pression sur les ressources naturelles; notamment les ressources forestières. Ce pays du Bassin du Congo avec ses 20 millions d’hectares de forêt dense humide détient la deuxième réserve forestière d’Afrique en terme de superficie après la République Démocratique du Congo (RDC), ainsi que le quatrième réservoir en terme de biodiversité après l’Afrique du Sud, la RDC et la Tanzanie (Mongabay, 2016).

Les inventaires forestiers déjà réalisés sur les deux tiers de la zone de forêt dense ont révélé un capital de bois exploitables sur pied estimé à 1,5 milliard de m3, toutes essences confondues (Anonyme et al, 2001). Cette grande richesse de la forêt camerounaise a fait croire qu’elle était inépuisable, de même que la complexité de ses écosystèmes a parfois laissé plus d’une personne sceptique quant aux possibilités d’une meilleure gestion durable des forêts. Chaque année, le Bassin du Congo perd 1,5 million d’hectares de forêt (Loffeier, 2002 ; COMIFAC, 2005); ce qui représente plus du tiers des forêts détruites chaque année en Afrique, soit 4 millions d’hectares. Les principales causes de cette déforestation sont les activités agricoles et la collecte de bois de feu et de service, principalement autour des grandes villes. Il convient aussi de relever que l’agriculture itinérante constitue l’un des principaux facteurs de dégradation des forêts. Le taux de déforestation net des forêts de 1990 à 2000 selon Duveiller et al., (2008) est de 0,14% (différence des moyennes de la déforestation brute (0,20%) et de la reforestation brute (0,06%)). Selon la FAO, ce taux est de 1% et en tenant compte de l’ensemble des écosystèmes, il est estimé à 0,01%.

Ces deux valeurs d’indicateurs de suivi de la diminution du couvert forestier restent cependant parmi les plus faibles au niveau des trois grands bassins forestiers tropicaux du monde. Il importe de noter qu’en plus des facteurs de dégradation visés plus haut, les ressources forestières sont en proie à d’autres types de menaces réelles liées aux exigences de développement. Dans ce registre, il est utile d’évoquer les effets combinés de l’urbanisation, de l’incivisme des populations, des conflits fonciers, de l’agro-industrie, de l’élevage, de la pêche, l’exploitation minière et surtout l’exploitation forestière. Entre 1980 et 1995, la superficie forestière du Cameroun est passée de 21,6 millions à 19,6 millions d’hectares couvrant 46% du territoire national (FAO, 2001) ; ce qui représente le taux de déforestation annuelle le plus élevé du Bassin du Congo, après la RDC. Ce phénomène de dégradation est perçu différemment dans chacune des trois régions agro-écologiques du Cameroun : (i) En zone de savane sèche qui englobe les Régions de l’Extrême et du Nord ; (ii) La zone de savane humide qui englobe les Régions de l’Adamaoua, du Nord-ouest et de l’Ouest et (iii) En zone de forêt dense qui couvre principalement les Régions du Centre, de l’Est, du Littoral, du Sud et du Sud-ouest, les surfaces exploitables y sont estimées à plus de 14 millions ha, et selon «Le rapport sur l’état de l’environnement et du développement au Cameroun» du Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire (1991), près de 80% de cette superficie sont déjà parcourues par une exploitation sélective, avec une production moyenne annuelle de bois d’oeuvre estimée à plus de 2 millions de m3.

La superficie correspondante mise en exploitation dans les concessions forestières, les forêts communales, les ventes de coupe et les forêts communautaires, est de 477 000 hectares. Cette exploitation augmente les surfaces forestières dégradées à un rythme sans cesse croissant. Pourtant sur plus de 600 essences inventoriées, rien qu’une quarantaine sont exploitées avec une quinzaine qui représentent plus de 90% du volume total, et trois d’entre-elles (Ayous, Azobé et Sapelli) fournissent 60% des récoltes (MINFOF, 2006). Outre le phénomène d’écrémage qu’elle entraîne, l’exploitation forestière perturbe ou détruit en moyenne 5 à 10% du couvert végétal (résultat du projet API Dimako). En 2013, un volume de 2,3 million de m3 de bois légal a été mis sur le marché (MINFOF, 2013), cela représente environ 30 % de la capacité nationale de production, et traduit un prélèvement moyen d’une (01) à deux (02) tiges à l’hectare. Plus de 90% des forêts de production du domaine forestier permanent (UFA) sont déjà attribuées. La plupart dispose d’un Plan d’Aménagement (PA) qui est déjà mis en oeuvre aux termes des conventions provisoires.

La production forestière actuelle dans les UFA, les forêts communales et les forêts communautaires est estimée à 2 200 000 m3 (MINFOF, 2006). Dans le cadre des conventions définitives caractérisées par la mise en oeuvre des PA et Plans Simples de Gestion (PSG), cette production est soutenue, sinon accrue. Dans la perspective du maintien de cette production, le Programme Sectoriel Forêts- Environnement (PSFE) propose que les efforts de reboisement doivent être plus importants et avoisiner 20 000 ha/an. La réhabilitation et la gestion durable des plantations forestières s’appuyant notamment sur les essences locales, se présentent donc comme une préoccupation urgente de l’Etat du Cameroun. Cette réhabilitation passera tout d’abord par un état des lieux sur la gestion des plantations existantes; qui ont été mises en place par les différentes structures chargées du reboisement et de la régénération des ressources forestières qui se sont succédées sur le terrain. Ces plantations sont cependant perturbées par l’exploitation illégale et l’envahissement par les populations riveraines.

Le rythme de déboisement va donc grandissant et devient alarmant. Face à cette situation, les pouvoirs publics ont réagi, notamment par la mise en place d’un certain nombre de mesures. L’opérationnalisation de ces mesures se traduit par la mise en place du Programme National de Développement des Plantations Forestières dont le processus d’élaboration a été enclenché. L’Agence Nationale d’Appui au Développement Forestier (ANAFOR), structure sous tutelle technique du Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) est chargée de sa mise en oeuvre. Le processus de décentralisation des activités de reboisement, envisagé par le Programme Sectoriel Forêt Environnement (PSFE) de 2003 a été opérationnalisé par le Programme National de Reboisement (PNR) de 2006. Les résultats mitigés de ce programme ont poussé l’Etat du Cameroun à repenser sa stratégie de reboisement, avec comme résolution la mise en place du Projet de Promotion des Plantations Forestières Communales, Communautaires et Privées (3PF2CP) en 2015.

Problématique

La diminution du potentiel ligneux des forêts naturelles impose qu’une attention particulière soit portée aux plantations forestières. Leur abandon remet donc en cause la volonté du Cameroun à mettre en oeuvre une politique d’aménagement durable des forêts dans ses aspects d’afforestation et de régénération, c’est-à-dire comment passer d’une exploitation de dégradation à une exploitation de régénération ? Ainsi, au moment où la production du bois d’oeuvre des forêts naturelles ne pourrait plus satisfaire les besoins du marché national et international, il est urgent, voire primordiale que les plantations mises en place soient, non seulement réhabilitées, mais également qu’elles s’intègrent dans un processus de gestion participatif, rationnel et durable. La mise en place des plantations forestières comme moyen de lutte contre la déforestation, les changements climatiques et même la recherche a lassé la plupart d’acteurs locaux insensibles. Le développement de l’aspect économique et sociale des plantations forestières lors de leurs réhabilitations, au vue de la demande sans cesse croissante des marchés domestiques, nationaux et internationaux en bois d’ouvres et bois énergie au même titre que les plantations agricoles, sera un atout majeurs qui pourra susciter plus d’engouement et la participation de la part des populations locales et même des opérateurs économiques.

Au moment où les pays du Nord s’engagent à financer par le biais des bailleurs de fonds comme fonds verts, CAFI et AFR100, les pays pauvres engagés dans les grands projets de réhabilitation des plantations liées aux changements climatiques et à l’approvisionnement des marchés domestiques, il importe donc que ces pays engagés mettent en place un système de gestion des plantations ayant pour objectif principal, d’améliorer de façon croissance les conditions de vie des acteurs locaux impliqués. La gestion participative et durable des plantations se traduira donc dans les faits, par la rédaction de leur Plans de Gestion (PG), dont la mise en oeuvre se fera de concert avec les populations locales, financée par des bailleurs de fonds, avec la supervision technique de l’Administration en charge des forêts. Pour s’y prendre, l’on doit disposer d’un certain nombre d’informations relatives à leur état actuel et aux modèles de gestion antérieurs, afin de proposer des solutions pour leur réhabilitation. En somme, Il s’agit concrètement de se poser les questions suivantes :

Genèse et repère historique des plantations forestières au Cameroun

Comme dans la plupart des pays du Bassin du Congo, la mise en place des plantations forestières au Cameroun date de l’époque coloniale (1930). Les réserves forestières classées au cours de la même période ont servi de support à ces différentes plantations. A cette période, les problèmes liés aux changements climatiques n’étaient pas d’actualité. L’objectif visé était surtout de développer des champs d’expérimentation et de recherche sur les essences locales et même exotiques. La mise en place de ces plantations a été financée dès les premières années par la Banque Mondiale, les Gouvernements Britannique et Français. Le Gouvernement camerounais a pris le relais jusqu’en 2002 où il a décentralisé la gestion de ces plantations au profit des Communes et des communautés, avec la création de l’ANAFOR comme structure technique d’appui. Après le départ des différents bailleurs de fonds, suivi du désengagement de l’Etat dans les activités de reboisement, qui faut-il le souligner est très onéreux, les plantations ont été abandonnées à elles-mêmes. Les différentes subventions octroyées depuis la mise en place du PNR de 2006 a eu des résultats mitigés. Les défis actuels liés à la lutte contre les changements climatiques, à la réhabilitation des paysages forestiers dégradés et à l’approvisionnement des marchés domestiques, suscitent de nouveau l’engouement des bailleurs des fonds. L’Etat du Cameroun, avec l’appui multiforme des partenaires au développement a pour objectif d’atteindre 20 000 ha de forêts plantées d’ici 2020 (MINFOF, 2017).

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Table des matières

FICHE DE CERTIFICATION D’ORIGINALITE DU TRAVAIL
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
TABLE DE MATIERES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES ANNEXES
LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET SYMBOLES
RESUME
ABSTRACT
INTRODUCTION GENERALE
1-Contexte de l’étude
2-Problématique
3- Questions de recherche
4- Objectifs de l’étude
5-Résultats attendus
6- Importance de l’étude
7- Plan de rédaction du mémoire
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL, REGLEMENTAIRE ET REVUE DE LA LITTERATURE
1.1- Définition et clarification des concepts et expressions
1.1.1- Quelques définitions
1.1.2- Concept de l’aménagement forestier durable
1.1.3- Concept de gestion paricipative
1.1.4- Concept de gestion durable des forêts
1.2- Cadre institutionnel et juridique de l’étude
1.3- Revue de littérature
1.3.1- Génèse et repères historiques des plantations forestières au Cameroun
1.3.2- Superficie des plantations forestières en zone de forêt dense
1.3.3- Présentation de quelques espèces de forêt dense plantées au Cameroun
CHAPITRE II: Approches méthodologiques
2.1- Présentation des zones d’études
2.1.1- Historique des plantations des zones d’études
2.1.2- Situation biophysique des différents sites
2.2- Matériel de collecte
2.3- Méthode de collecte
2.3.1– Justification du choix de la zone d’étude
2.3.2– Choix des parcelles par plantation
2.3.3- Sources et collecte des données
2.4- Analyse des données
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1- Inventaire des différents essais dans les plantations visitées et observation de leur état
3.1.1-Inventaire des différents essais
3.1.2-Observation de leur état
3.1.2.1-Observation de la dynamique de croissance des différents espèces en plantation
3.1.2.2-Observation des menaces sur les différences plantations
3.2-Inventaire des différents modèles de gestion appliqués aux plantations
3.3- Prescription pour la réhabilitation des différentes plantations
3.3.1- Cas pratique de la réserve forestière de Mbalmayo
3.3.1.1- Modèle de gestion préconisé
3.3.1.2- Identification et siganture d’une convention de gestion entre les parties prenantes
3.3.1.3- Mise en plantations de diffrentes plantations
3.3.2- Cas pratique de la commercialisation de l’Ayous en direction du Nord Cameroun
3.3.2.1- Chiffres d’affaire annuel lié à la commercialisation de l’Ayous
3.3.2.2- Evaluation du coût de production de l’Ayous en plantation
CONCLUSION GENERALE
BIBIOGRAPHIE
ANNEXES

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