Mise en place d’une unité de pisciculture en cage de Tilapia nilotica

Dans le cadre de la lutte pour la réduction de la pauvreté, le pouvoir actuel a élaboré le MAP ou Madagascar Action Plan dont l’objectif dans son quatrième engagement est « le développement du secteur agricole ». En effet, malgré les efforts fournis et les actions de développement menées depuis toujours, les déficits alimentaires en protéines animales se font lourdement sentir. Madagascar naturellement est doté d’une ressource naturelle exceptionnelle. Les 1600km² de plan d’eau naturel favorables à la pisciculture en cage et les 2000km² de rizières propices au riz pisciculture constituent un véritable atout pour le pays. La demande locale de produits halieutiques ne cesse de s’accroître, en rapport avec l’évolution démographique. Cette demande, surtout dans les grandes villes demeure insatisfaite par la production traditionnelle qui l’alimente depuis toujours. Ainsi, un grand déséquilibre est constaté entre la production nationale et le rythme d’accroissement de la consommation intérieure. La pisciculture à Madagascar a connu un essor considérable surtout en dehors des zones de grande pêche et dans celles où le problème de l’eau est inexistant. Par conséquent, elle occupe une place importante dans les plans de développement rural et est considérée, actuellement en une activité à part entière. Toutefois, l’une des faiblesses du secteur réside la pratique des anciennes méthodes que sont la pêche traditionnelle et la pisciculture familiale, qui en général, ne consacrent qu’une partie de leur production à la vente. Pour combler les besoins des consommateurs, il est donc primordial d’adopter d’autres techniques, plus appropriées et plus améliorées. Il est possible d’accroître la productivité par l’adoption du « pisciculture en cage » consistant à élever des poissons dans un milieu confiné. Il est primordial alors de redynamiser cette technique afin d’exploiter rationnellement les ressources aquacoles.

présentation du projet 

Un projet désigne un ensemble organisé et structuré d’objectif et de moyen chiffré à mettre en œuvre qu’il convient d’exprimer de manière cohérente. Dans le cadre de l’exploitation des plans d’eau de la région Itasy, la création d’une unité d’élevage de tilapia en cage dénommé « SANTATRA »a été jugée nécessaire. Le but consiste à mettre en place une unité de production de marchandises de qualité et en quantité pouvant répondre aux besoins des consommateurs. Tout d’abord, la justification du projet est importante car il peut évoquer la pertinence et les atouts ainsi que les intérêts que procure ce projet. Il expliquera ensuite, les caractéristiques de ce projet en fixant des objectifs globaux et un objectif spécifique. Ce champ présentera pour terminer, la situation géographique. Il serait nécessaire d’exposer la monographie du site .

justification du projet

Ce projet touche le domaine de l’aquaculture en eau douce à Madagascar et il se penche plus précisément sur l’importance de l’économie rurale grâce à la richesse en ressources naturelles qu’offre le pays. De ce fait, plusieurs intérêts apparaissent grâce à la création de ce projet.

La pisciculture à Madagascar
Les carences en protéines animales et l’amélioration du niveau de vie des paysans sont à l’origine de l’accord entre le gouvernement Malagasy et les organismes internationaux (PNUD, FAO) pour créer un thème sur le thème pisciculture.

En 1985 a été mis en place le projet “vulgarisation de la pisciculture et développement de la pêche continentale” dont la zone d’action couvre les régions de l’Itasy et Vakinankaratra. En 1988, les résultats positifs et les contraintes constatées ont amenés l’Etat Malagasy et les organismes internationaux à lancer un nouveau projet intitulé “promotion de l’aquaculture et privatisation de la production d’alevins”. Il s’insère dans le cadre du changement de la politique économique de l’Etat qui passe du stade de la nationalisation vers la privatisation et libéralisation de l’économie. « La rizipisciculture » une nouvelle stratégie de développement a été mise au point par ce projet et a commencé en étendant sa zone d’action vers le pays du Betsileo allant de Fandriana, au nord, jusqu’à Ambalavao au sud. Cette stratégie se fonde sur la privatisation de la production d’alevins et la vulgarisation de la “rizipisciculture” par les biais du secteur privé, autonome et indépendant. Les producteurs privés d’alevins bénéficieront d’un encadrement et d’u soutien de la part de nombre restreint d’agents de terrain (responsables de zone). Cette stratégie de développement de l’activité rizipiscicole fera tâche d’huile au sein d’une région et même inter région en passant de paysans en paysans. L’installation des producteurs privés dans les zones sud a commencé en 1991. Ils ont pour rôle de produire des alevins de carpe afin de remplacer les stations piscicoles de l’Etat. La production d’alevins par les producteurs privés dans la zone sud commence à démarrer lors de l’expiration du projet 88/005. Le gouvernement Malagasy et les organismes (PNUD, FAO) renouvellent le contrat pour conserver les acquis du projet et pour améliorer l’activité rizipiscicole chez les producteurs privés et les paysans. Le projet sera intégré dans « le programme cadre de la pêche et de l’aquaculture ». Le programme spécial pour la sécurité alimentaire consiste à assurer l’accès de tous, à tout moment, aux aliments nécessaires permettant de mener une vie saine et active. Il est destiné aux pays à faibles revenus et à déficit vivrier où près de 20% de la population souffre de malnutrition chronique et où d’autres vivent dans des conditions de vulnérabilité.

Son objectif est d’aider ces pays à améliorer leur sécurité alimentaire grâce à l’augmentation et à la stabilisation rapide et durable de la production vivrière, ainsi qu’à la création d’un environnement économique et social propice à la production alimentaire.

Intérêt de l’implantation du projet

Les intérêts sont de divers ordres et méritent d’être considérés :
• Du point de vue financier, à court terme, comme toute entreprise, l’objectif financier cherche à tirer des bénéfices tandis qu’à long terme, l’objectif vise la recherche de capacité de rembourser l’emprunt, de rémunérer le capital investi et enfin de faire une épargne pour une extension futur.
• Du point de vue économique, le projet génère une part d’une valeur ajoutée. L’entreprise va contribuer au PIB national même si sa part reste minime. En outre, la création de l’unité entraine un développement de la filière piscicole dans la zone environnante où elle va servir de pilote.
• Du point de vue social, le projet va entrainer la création d’emploi. L’existence d’une source de revenu stable permet aux employés d’améliorer leur condition de vie.
• Du point de vue environnemental, l’implantation du site permet de protéger le lac contre une éventuelle surexploitation de plus en plus probable avec la poussée démographique.
• Du point de vue fiscal, l’Etat peut tirer profit par le développement du secteur de l’agro alimentaire et l’apport à la relance économique.

Statut juridique de la société

La forme juridique de l’entreprise est fonction de la personnalité juridique intervenante: Une personne physique pour une entreprise individuelle et une personne morale pour une entreprise sociétaire ou société commerciale. Pour les entreprises individuelles (artisan, agriculteur, etc. …….), le rôle et le pouvoir de l’entrepreneur sont déterminants. Il est propriétaire des moyens de production et exerce le pouvoir tant de décision que de direction. De ce fait, seule la personnalité et le patrimoine du chef d’entreprise seront les garants du tiers. Concernant la société commerciale, elle est constituée par deux (02) ou plusieurs associés qui conviennent par contrat d’affecter à une entreprise commune des apports en numéraire, en nature et/ou en industrie dans le but de partager le bénéfice. Les associés s’engagent aussi à contribuer aux pertes dans des conditions prévues par la loi en vigueur.

En ce qui concerne les bénéfices distribuables sont constitués par le bénéfice de l’exercice, augmenté ou diminué des reports à nouveau, diminué des réserves légales et des dotations à des réserves facultatives que les associés évaluent nécessaire. En général, on distingue deux (02) types de société commerciale: les sociétés à responsabilité limitée (SARL) et les sociétés anonymes (SA) Une SARL appelée également société hybride est une forme juridique d’une entreprise qui se trouve entre les sociétés individuelles et les sociétés par action. Ceux qui constituent une SARL sont dénommés associés, les parts du capital apportés par les actionnaires sont appelées part sociale. Pour pouvoir monter une SARL, il faut au moins deux (02) associés et au plus cinquante (50). La responsabilité des associés d’une entreprise à responsabilité limitée est proportionnelle à leur part sociale. Le dirigeant de la SARL est communément appelé Gérant. Le capital social doit être au minimum d’Ar 2 000 000 divisé en parts sociales de la valeur nominale d’Ar 20 000. Une société Anonyme est la forme la plus originale parmi les sociétés par action. L’argent détenu par celui qui voulait constituer une SA est appelée action. Ceux qui apportent des actions sont appelés actionnaires. Pour qu’il y ait SA, il faut au moins 7 actionnaires. Comme son nom l’indique, la responsabilité des actionnaires et les informations relatives à ces derniers doivent autant que possible rester dans l’anonymat. Le mode d’administration de chaque société anonyme est déterminé de manière non équivoque par les statuts qui choisissent entre la SA avec conseil d’administration ou avec administrateur général. Le conseil d’administration est obligatoire pour un nombre d’actionnaires supérieur à quatre (04). Il est dirigé soit par un président directeur général soit par un président du conseil d’administration et un directeur général. Le capital doit être supérieur à Ar 2 000 000. Le capital social est divisé en action dont le montant nominal ne peut être inferieur à Ar 20 000. Un autre cas peut se présenter à savoir la possibilité de constituer une société unipersonnelle, c’est à dire une société avec associé unique. Il n’y a pas de formalités particulières pour le passage d’une société pluripersonnelle à une société unipersonnelle: il n’y a pas de modification des statuts en principe à l’exception de la modification du mode d’administration concernant les exigences des capitaux propres.

La SARL UP ou société à responsabilité limitée unipersonnelle doit apporter un capital d’Ar 1 000 000 au minimum. La SARL UP peut se transformer en SARL. Elle diffère de la SARL par le capital. Pour la SAU ou société anonyme unipersonnelle, le capital minimum doit être égal à Ar 1000000 (associé unique). Pour notre cas, après une analyse des conditions de constitution de chaque forme d’entreprise, la forme juridique choisie est l’entreprise individuelle. Ce choix est évident vu que le projet en question s’oriente vers l’Agriculture (agriculture, élevage, pêche). L’objectif de ce projet porte donc vers l’augmentation de la production de poisson destiné pour le marché local et la capitale Antananarivo. De cet objectif est tiré l’objectif spécifique qui se concrétise par la modernisation de la pisciculture et le soutien de la filière. Sa forme juridique étant une entreprise individuelle, l’initiatrice du projet assume toutes les responsabilités y afférentes. Après avoir défini les caractéristiques du projet, il est impératif de localiser le lieu d’implantation.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre 1 : présentation du projet
Section 1 : justification du projet
Section 2 : objectifs et caractéristiques du projet
Section 3 : contexte géographique du projet
Chapitre 2 : étude du marché
Section 1 : analyse de la demande
Section 2 : analyse de l’offre
Section 3 : détermination de la clientèle cible
Section 4 : identification des stratégies marketing à adopter
PARTIE II : ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE DU PROJET
Chapitre 1 : technique de production
Section 1 : choix de l’espèce
Section 2 : technique d’élevage et de distribution
Section3 : Identification des matériels
Chapitre 2 : capacité de production envisagée
Section 1 : production envisagée
Section 2 : différents facteurs de production
Chapitre 3 : étude organisationnelle
Section 1 : organigramme envisagé
Section 2 : Gestion des ressources humaines
Section 3 : organisation de travail
Section 4 : chronogramme de réalisation
PARTIE III : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre 1 : estimation des investissements
Section 1 : nature et coûts des investissements
Section 2 : détermination des fonds de roulement initial
Section 3 : plan de financement
Section 4 : le bilan initial
Section 5 : plan de remboursement
Chapitre 2 : états financiers du projet
Section 1 : les comptes de gestion
Section 2 : les comptes de résultat prévisionnels
Section 3 : les trésoreries prévisionnelles
Section 4 : les bilans prévisionnels
Chapitre 3 : évaluation du projet
Section 1 : évaluation financière
Section 2 : évaluation économique
Section 3 : évaluation sociale
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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