Migration, source du dysfonctionnement du système social

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L’identité Betsileo

Les paysans Betsileo vivent en village communautaire et sont très soudés entre eux. Le concept fihavanana, d’harmonie sociale est à leur culture. Les Betsileo du Nord parmi lesquels ceux qui vivent dans la commune de Sandrandahy, sont connus pour leur haut niveau d’éducation puisque le succès scolaire est une affaire de fierté locale. Ils le justifient en expliquant que l’école est l’héritage le plus sûr, permettant d’échapper à un environnement agricole un peu fertile et aux surfaces trop restreintes. Cette pression foncière a entraînée une migration massive vers d’autres régions à forte potentialité agricole. La population Betsileo avait apporté les techniques rizicoles presque dans toutes les régions de Madagascar. Pendant la période coloniale, l’administration française appréciait cette technique rizicole ; cela favorisa leur arrivée massive dans les plaines côtières vides ou d’économie primitive. Dans le pays Betsileo, les villages sont harmonisés par la culture de riz, puisque c’est l’ethnie la plus entreprenante en matière de la culture de riz. Les images typiques de ce pays sont des paysages de rizière, parfois à perte de vue surplombé par les villages. Dans certaine partie, avec de relief plus accidenté, les rizières sont arrangées en terrasse. Il arrive même qu’une colline entière soit aménagée en rizière où des sourcins ont été canalisés du haut de la colline pour arroser toute la culture.

Les fondements juridiques du déplacement de la population

Les fondements juridiques et administratifs de la migration à Madagascar ont vu le jour vers les années soixante dix. La période de la première république est souvent décrite comme un moment important dans l’histoire de la migration, plusieurs lois et règlements ont été adoptées par l’Etat à cet époque, on peut citer entre autre le décret n°74-187 portant organisation de la migration, dans lequel se trouve la loi constitutionnelle du 07 Novembre 1972, l’ordonnance n° 73-073 du premier décembre 1973 portant orientation du développement rurale et l’ordonnance n°74-022 du 20 Juin 1974 définition les orientations du régime foncier et précision les conditions général d’exécution des travaux d’aménagement foncier en milieu rurale. Pendant cette période, la migration avait pour but la réalisation du développement harmonieux et concerté de la production agricole en fonction des impératifs économiques exigés par le développement général du pays, la réparation équilibrée de la population propre à favoriser la maîtrise de la mise en valeur et la mise en œuvre d’une véritable politique de revenu agricole par une meilleure répartition des terres. Aujourd’hui, les pouvoirs publics sont confrontés à des problèmes de gestion migratoire grandissants à l’intérieur du pays, à mesure que les comportements migratoires actuels se généralisent et se mondialisent. En d’autres termes, la mise en place d’une véritable politique juridique de la mobilité de la population dans le territoire national ne figure pas dans les priorités du gouvernement actuel, il est sans aucun doute que la population malgache se déplace d’une région à l’autre d’une manière spontanée ou volontaire vu ces lacunes administratifs ou juridiques de la part des autorités étatiques.

La migration et l’influence politique d’aménagement agricole

L’aménagement agricole est une politique de planification spatiale qui vise le développement harmonieux de l’espace par une meilleure répartition de la population et des activités. C’est la traduction spatiale des politiques économiques, sociales, environnementales et culturelles de toute la société. Sous cet angle, dans les zones de migrations, les terres sont loties et aménagées en fonction des spéculations adaptées à la région. L’influence de cette politique d’aménagement agricole réside surtout dans la nécessité de tenir compte de la libre circulation des biens et des personnes pour mieux orienter les mouvements migratoires. En d’autres termes, elle doit se bâtir à partir d’une vision qui cristallise les espoirs de la population migrante et qui trace l’image du cadre territorial dans lequel les acteurs et les populations souhaitent vivre. En effet, la vision de l’Etat en aménagement agricole devrait être la construction d’un espace migratoire régional d’intégration économique et monétaire et qui assure le bien-être des migrants.
L’Ankadinondry Sakay du Moyen Ouest de Madagascar est parmi l’espace favorable à l’arrivée des migrants par sa terre fertile et ses multiples vallons aménageable en rizière. Le phénomène de migration à commencer depuis l’installation des Sociétés d’Aménagement en 1950 – 1960 dans cette zone. Par exemple l’ODEMO ou Opération du Développement du Moyen Ouest à Babette-ville. Dans ce village la majorité de la population sont des migrants, les Merina s’installaient en premier puis arrivaient le Betsileo de Fandriana. La région du Boina attire aussi de plus en plus les migrants de Betsileo originaire de Sandradahy, la plupart des migrants sont surtout des migrants temporaires. Le phénomène migratoire est devenue plus intense surtout durant la première République où des grands aménagements ont été entrepris dans la région Ambato Boeny : culture de tomate, Marovoay : aménagement rizicole de la plaine, Mampikony : culture de coton et OFMATA pour le tabac et l’opération Bamangoky dans la région d’Antsohihy Bealalana Mandritsara.
Tous ces aménagements agricoles polarisants ont attiré saisonnièrement des travailleurs agricoles dont le Betsileo de Sandradahy est plus nombreux. Dans l’ensemble, les Baiboho de Mampikony, Port Bergé, Marovoay, Ambato-Boeny représentent une potentialité spatiale agricole de 700 000 ha de superficie permettant d’accueillir de nouveau migrants.
La province de Fianarantsoa joue un rôle particulier dans le domaine de la migration du peuple Betsileo de la Commune de Sandrandahy. Les bassins d’Ambalavao et d’Ikalamavony offre un aspect très favorable à l’agriculture.
En effet, la pression migratoire est beaucoup plus forte mais le type de déplacement des migrants dans cette région est généralement saisonniers c’est-à-dire dicté par les différents saisons agricoles.

METHODOLOGIE

Cette démarche consiste à expliquer les différentes étapes à suivre pour mener à bien la recherche. Elle comporte alors trois phases distinctes :
– La phase exploratoire
– La phase opérationnelle
– La phase de traitement et analyse des données

PHASE EXPLORATOIRE

Cette phase a porté sur les revues bibliographiques, les entretiens avec les personnes ressources, et elle a permis aussi de connaître les caractéristiques de la zone en effectuant un pré enquête et des investigations préliminaires. Tout cela contribue à faciliter la planification de toutes interventions sur le terrain.

Les Revues bibliographiques

Ces revues représentent l’étape préalable de la recherche. Des consultations des documents relatifs à la migration ont été faites auprès de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), du Centre de documentation Agro Management, de la bibliothèque de l’ESSA, du Cite Ambatonakanga, de l’Académie malagasy, du Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), ainsi qu’auprès de la bibliothèque de l’Archive National.

Entretien avec les personnes ressources

Les entretiens avec les personnes ressources étaient importants pour apporter des compléments d’informations sur la commune de Sandrandahy. Ces derniers ne sont que, le maire de la commune, les chefs fokontany, ainsi que les aînés du village et les personnes ayant de statut social supérieur ou inférieur.

PHASE OPERATIONNELLE

Cette partie a porté sur l’élaboration des questionnaires d’enquêtes et des fiches d’entretiens avec les personnes ressources issues de quelques fokontany de la commune parmi lesquels : Nandriana, Efadray, Anivorano, Ankafotra. Elle a permis également de faire des travaux de reconnaissance au niveau de chaque fokontany sus-cités.

Elaboration des fiches d’entretiens

Des grilles d’entretiens ont été faites pour avoir de maximums d’informations se rapportant au phénomène migratoire, auprès des personnes ressources, à savoir le maire du village et les quatre chefs fokontany ainsi que les aînés du village.

Elaboration des questionnaires d’enquêtes

Les enquêtes ont été menées au chef lieu de la commune ainsi que dans le quatre fokontany dont le fokontany de Nandriana, d’Efadray, d’Anivorano, et d’Ankafotra. Les ménages ont été les principaux intervenants pour remplir les questionnaires préalablement établis et rédigés en français, portant essentiellement sur le mouvement migratoire qui est un phénomène omniprésent dans le contexte de vie des paysans de la commune.

Echantillonnage

Pour la constitution de l’échantillonnage, la base de sondage disponible étant la liste de la population par fokontany. D’une part, un sous ensemble de fokontany a été constitué à partir de la liste de tous les fokontany de la commune (Cf.Annexe I).Ensuite, des hameaux dans les fokontany constitués précédemment ont été choisis, dans lesquels une série de 80 ménages a été enquêtée sur 625 éparpillés. A cet effet, on a enregistré un taux d’échantillonnage de 12.8%.

PHASE DE TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES

Il s’agit de réunir toutes les données recueillies à partir des questionnaires pour être traitées sur plusieurs méthodes statistiques dont, l’analyse d’évolution, l’analyse de sensitivité.

Méthode d’analyse d’évolution

L’expression indice élémentaire ou nombre relatif des migrants a été utilisée dans ce domaine et a permis de comparer l’évolution du nombre des migrants sur des périodes différentes. Il facilite donc la comparaison d’observations qualitatives faites dans des situations différentes et on les exprime en pourcentage. Les résultats de cette analyse permettraient de justifier le départ fréquent des paysans du village et de mieux saisir la persistance du courant migratoire vers d’autres régions de Madagascar.
La construction d’un diagramme polaire a été avant tout nécessaire, et a permis de voir cette évolution du flux migratoire observé au cours de quatre dernières années dans la commune. Grâce à une spirale, cette représentation permet également de mettre en évidence les variations saisonnières du phénomène migratoire dans le village.
Il faut se rappeler que si :
-la spirale est centrifuge, le phénomène migratoire est en croissance.
-la spirale est centripète, le phénomène est décroissant.
On trace à partir d’un pôle 0, douze demi-droites représentant les douze mois de l’année et formant entre elles des secteurs angulaires de 360/12=30°. Ainsi chaque demi-droite représentera le même mois au cours de ces quatre années.

Méthode d’analyse de sensitivité

L’analyse de sensitivité est une approche systémique qui se rapporte à apprécier les interactions entre les différents paramètres d’un système donné et le degré d’influence d’un paramètre envers l’autre. Dans le domaine de cette étude, il n’y a que les actions identifiées auprès des habitants de la commune de Sandrandahy qui ont été analysées étant donné que cette commune est une zone d’émigration permanente dans laquelle les migrants originaires prennent des initiatives en faveur du développement local.
Ces actions ont été suscitées par la population locale et choisie comme facteurs de réussite pour l’utilisation des fonds collectés auprès des migrants du village.
Après l’analyse, les actions ont été classées selon les catégories ci-après :
– Les actions motrices ou leviers : ce sont des actions qui représentent une influence plus élevé sur le système mais elles sont peu influençables. Ces actions peuvent aussi caractériser le système tout entier, raison pour laquelle, elles sont classées « leviers ».
– Les actions neutres : sont classées dans cette catégorie, celles qui ont une influence moyenne aux autres et leur degré d’être influencé est aussi moyen. Tandis que, par rapport aux autres actions étant leur liées directement, ces actions n’ont pas de poids perceptibles. Alors, il semble insuffisant sur le résultat de leur application pour caractériser le système. C’est à dire qu’elles nécessitent la confirmation des résultats des autres actions.
– Les actions tampons: ce sont des actions ayant peu d’influence sur le système et ne portant sur ce dernier aucun changement. Elles sont moins influençables et n’apportent que très peu d’effets sur le système à développer.
– Les actions critiques : celles qui influencent le plus le système, ces actions sont aussi très influençables et nécessitent le résultat de l’application des autres pour pouvoir caractériser le système. En fait, elles ont beaucoup des effets indésirables lesquelles sont souvent peu maîtrisables.
– Les actions sensibles : les actions qui entrent dans cette catégorie n’ont pas beaucoup d’influence sur les autres paramètres mais elles sont très influençables. Ces actions ne peuvent pas caractériser le système.

DEMARCHE DE VERIFICATION DES HYPOTHESES

Il consiste à déterminer les variables à privilégier dans chaque hypothèse pour laquelle des méthodes appropriées ont été adoptée afin de préconiser les différents traitements des données collectées. Tout cela permet à la vérification des hypothèses émises.
– Hypothèse 1 : Caractéristiques de la migration dans la commune de Sandrandahy
La méthode d’analyse d’évolution a été faite pour permettre : de comprendre l’évolution temporelle du flux migratoire dans la commune et aussi de mieux saisir l’évolution historique du phénomène de migration dans le temps, ensuite, de définir une certaine typologie de la migration et de connaître enfin, les principales causes de ce phénomène migratoire au niveau de la commune de Sandrandahy. En d’autres termes, cette méthode a permis de bien caractériser la nature exacte de la mobilité sociale dans la zone d’étude qui a pour but de comprendre toutes les dimensions liées au déplacement des individus du village vers les différentes zones de destination. Il faut noter que, par la construction d’un diagramme polaire qu’on peut faire les différentes analyses migratoires dans cette méthode. En définitive, il faut tracer à partir d’un pôle 0, douze demi-droites représentant les douze mois de l’année et formant entre elles des secteurs angulaires de 360/12=30°.
Ainsi, chaque demi-droite représentera le même mois de chaque année.
-Hypothèse 2 : Dimension sociale et économique du phénomène migratoire dans le village de Sandrandahy.
Une enquête spécifique un peu détaillée a été effectuée (Cf.Annexe III), portant essentiellement sur les activités économiques et sociales en liaison avec les mouvements migratoires d’une partie de la population de Sandrandahy. Cette même enquête a permis de connaître toutes les difficultés rencontrées que ce soient en termes d’activités agricoles ou sociales au niveau des paysans restant dans le village, qui reçoivent directement les retombées du phénomène migratoire. L’objectif de cette enquête est aussi de déterminer les impacts négatifs de la migration dans la vie sociale des habitants locaux, liée surtout à l’activité agricole ainsi qu’à la dimension culturelle de la population villageoise.
-Hypothèse 3 : Actions de développement des migrants sur la commune de Sandrandahy. L’analyse de sensitivité a été utilisée afin de connaître et de prioriser les actions pouvant assurer la mise en œuvre d’un programme d’investissement en faveur du développement de la commune de Sandrandahy et de déterminer les principales motivations des migrants dans leur initiative pour le développement de la commune. Cette méthode a permis aussi de proposer des pistes de solutions pour le développement de la commune de Sandrandahy, tel est l’esprit qui anime les migrants originaires du village, en partenariat avec les autorités locales, ainsi que les différents organismes de développement rural. Elle a permis également de mesurer la portée de l’intervention des migrants dans leur perspective de contribuer à la réalisation de toutes actions de développement en faveur de leur village d’origine. Il faut noter que, par l’établissement d’un repère orthonormé qu’on peut classifier les différentes variables prise en comptes dans la mise en œuvre de toutes actions de développement dans la commune de Sandrandahy.

LES DIFFICULTES RENCONTREES

Notre passage sur le terrain nous a permis de constater que dans certaines zones, pour un même fokontany, les habitations sont très dispersées et que l’importance des fokontany est fortement corrélée au nombre de hameaux qui les constituent. Cette situation a rendu difficile pendant la réalisation de l’enquête. A cela s’ajoute le manque de bonne fois de la part de certains paysans enquêtés dans la réponse à nos questionnaires d’enquêtes par laquelle plusieurs données sont assez fiables lors du traitement.
En ce qui concerne la méthode utilisée, les limites ou les points faibles résident essentiellement dans le modèle dont il n’est pas approprié principalement à toutes les données exploitables sur le phénomène migratoire. En conséquence, tout le calcul peut être effectué d’une manière approximative.

LE CALENDRIER DE REALISATION

A partir de l’établissement du protocole de recherche, les revues bibliographiques ont commencé vers le mois de septembre 2009. Des informations complémentaires ont été collectées sur le terrain durant les mois d’octobre, de novembre et de décembre de la même année. Enfin la rédaction et le traitement des données ont été faits pour le reste du mois jusqu’à la date de la soutenance du mémoire.

La manifestation permanente du phénomène migratoire dans la commune rurale de Sandrandahy

Comme la migration de la population rurale de Sandrandahy va en s’accélérant vers les différentes régions de Madagascar. De ce fait, il semble intéressant d’examiner la manifestation de ce phénomène et de chercher ses principales causes dans le village de Sandrandahy.

Historique du peuplement et faits marquant de la migration

D’après les traditions orales, les Vazimba furent les premiers habitants dans le village de Sandrandahy, la présence des tombeaux en pierre dans quelques endroits en témoigne jusqu’à présent. Ensuite, le Kalafotsy venant de Moramanga se sont installés partout dans les différentes zones du village vers XVI siècle.
En ce qui concerne le déplacement des individus, de multiples migrations de groupes humains ont formé la population de Sandrandahy. La grande majorité de la population est issue d’une souche originelle qui s’est installé aux alentours de Faliarivo-Ambohimasina dans le fokontany d’Ambalasoaray. Cette dernière a donné naissance aux groupes d’Anjonomanana et de Zanakandriambe, tandis que la population de Sahatorendrika provient essentiellement de la région d’Ilaka. Les Merina sont installés dans l’agglomération de Sandrandahy, chef lieu de la commune et dans les fokontany voisins ; ce groupe Merina provient d’Arivonimamo, d’Andramasina et d’Ambohipo.

Evolution du mouvement migratoire dans la commune

L’exploitation des données issues des entretiens menés auprès de quatre chefs fokontany et du maire de la commune permet d’observer un déplacement fréquent d’un groupe d’individus du village (Cf.Annexe III). Ce phénomène démographique n’est pas récent dans le contexte de vie paysanne sur la zone d’étude, mais depuis le quatre dernières années, les paysans sont nombreux et passent la majeure partie de leur vie en dehors du village.

Typologie de migration et lieux de destination

Le champ des typologies2 servant à catégoriser le phénomène migratoire est extrêmement vaste. Une bonne typologie ne sera pas édifiée artificiellement autour de critères abstraits ; elle offrira une explication de la migration et sera adaptée à un contexte particulier. Les diverses formes suivantes présentent des distinctions qui peuvent déterminer une typologie de la migration au niveau de la zone d’étude. L’analyse des données auprès de la commune a de plus relevé qu’il existe des migrants en provenance du village dans presque toutes les régions de Madagascar.
Selon la durée de l’absence, du lieu d’origine et la durée du séjour au lieu de destination, la migration peut être « temporaire » ou « permanente ». Il semble cependant que, selon la nature volontaire du mouvement, la migration peut être aussi « spontanée » ou « organisée ».

Migrations temporaire

Il s’agit d’un déplacement de courte et moyenne durée, ce type de migration concernant plus de la moitié des migrants du village, est lié essentiellement aux activités économiques. Selon les données recueillies auprès du bureau de la mairie, leurs principales zones de destinations sont : Tuléar, Sambava, Maevatanana, Tsiroanimandindy, Ankazomiriotra, Marovoay, Ambatondrazaka et Antananarivo.

Migration permanente ou définitive

Ce type de migration s’agit principalement d’un déplacement de longue durée, et qui consiste à passer la majeure partie de leur vie dans la zone de destination. Aujourd’hui, près de 20% des migrants se trouvent dans cette nouvelle forme de migration, qui est liée  notamment à des contraintes familiales ou au niveau de la société. Les districts de Maevatanana, de Marovoay, et la partie nord de Madagascar sont les régions fortement occupées.

Migrations spontanée

La migration spontanée désigne la personne de manière volontaire et pour des raisons, qui lui sont propres, se déplace seule du village vers une destination particulière avec l’intention d’y établir sa résidence sans être forcée de le faire. La quasi-totalité des migrants de la commune est concernée par cette nature de déplacement.

Migration organisée

Il s’agit de ceux qui se déplacent d’une manière collective, mais il y a une intervention de l’Etat pour la réinstallation des migrants qui se dirigent parfois dans des zones à potentialité agricole. Ce dernier type de migration a eu lieu autrefois dans la région de Sakay sur le Moyen Ouest, mais ne touche aucun migrant actuellement dans le village de Sandrandahy.

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Table des matières

INTRODUCTION
I- MATERIELS ET METHODES
1- ETAT DE CONNAISSANCE
1.1. La zone d’étude
1.2. L’identité Betsileo
1.3-Les fondements juridiques du déplacement de la population
1.4-La migration et l’influence politique d’aménagement agricole
2- METHODOLOGIE
2.1- PHASE EXPLORATOIRE
2.1.1-Les Revues bibliographiques
2.1.2-Entretien avec les personnes ressources
2.2 –PHASE OPERATIONNELLE
2.2.1 -Elaboration des fiches d’entretiens
2.2.2 -Elaboration des questionnaires d’enquêtes
2.2.3-Echantillonnage
2.3- PHASE DE TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
2.3.1- Méthode d’analyse d’évolution
2.3.2-Méthode d’analyse de sensitivité
4-LES DIFFICULTES RENCONTREES
5-LE CALENDRIER DE REALISATION
II- RESULTATS
1- LA COMMUNE RURALE DE SANDRANDAHY, ZONE DE MIGRATION PERMANENTE
1.1- La manifestation permanente du phénomène migratoire dans la commune rurale de Sandrandahy
1.1.1- Historique du peuplement et faits marquant de la migration
1.1.2-Evolution du mouvement migratoire dans la commune
1.1.3- Typologie de migration et lieux de destination
1.1.3.1-Migrations temporaire
1.1.3.2-Migration permanente ou définitive
1.1.3.3- Migrations spontanée
1.1.3.4-Migration organisée
1.2- Les principales causes de la migration dans la commune de Sandrandahy
1.2.1- Absence des surplus commercialisables
1.2.2-Manque de terre cultivable
1.2.3- Défaillance des moyens de production
1.2.4- Pression sociale et familiale
2.1-Les facteurs économiques influençant le système d’exploitation
2.1.1- Pénurie de main-d’oeuvre agricole
2.1.2- Gestion de revenu provenant des migrants dans la vie familiale
2.1.3- Migration, femmes et système d’exploitation agricole
2.2- L’aspect social influençant les réalités sociales
2.2.1- Migration, source du dysfonctionnement du système social
2.2.2- Attitudes des non migrants face aux activités agricoles
2.2.3- Migration, facteur de déformation du système culturel
3- LA MIGRATION, LEVIER DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE DE SANDRANDAHY ET LA ZONE D’ACCUEIL
3.1- La permanence des liens avec le village d’origine
3.2- La rente migratoire, un atout potentiel pour le développement de la commune de Sandrandahy
3.2.1- Les migrants, vecteurs de développement de la commune
3.2.2- Les projets de développement impliquant les migrants
3.2.2.1- Les principales actions de développement des migrants dans la commune
3.2.2.2- Les aspects retenus du développement engagés
3.2.2.3- Classement des actions selon l’analyse de sensitivité
3.3- Impacts de la migration sur les zones de destination
3.3.1- Sur le plan économique
3.3.1.1- Les activités économiques des migrants dans les zones d’accueil
3.3.2- Sur le plan social
3.3.3- Sur le plan culturel
III- DISCUSSIONS
1- L’organisation de la migration
1.1- L’organisation sociale d’une politique de déplacement de la population
1.2- L’organisation administrative d’une politique de déplacement de la population
2– Les conditions de vie économique et sociale liées à la migration
2.2- La migration et relation de genre
3- La migration en faveur du développement local
3.1- Partenariat avec les autorités locales
3.2- La mobilité sociale, accélérateur ou frein au développement ?
4-Les axes stratégiques se rapportant au phénomène migratoire
4.1- Mise en place d’une organisation de la migration
4.2-Maintien des pratiques sociales et culturelles au niveau local
4.3-Les opportunités réelles pour le développement de zone de départ
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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