MIGRATION INTERNATIONALE, IMPACTS SOCIOSPATIAUX DANS LES AIRES DE DEPART

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LA METHODE ET OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES

La méthode de collecte

La démarche méthodologique adoptée est une combinaison d’approches qualitative et quantitative. L’approche qualitative est une approche souple et adaptée aussi bien à la collecte et à l’analyse des données. Elle a consisté en l’utilisation des outils tels que l’entretien individuel et de groupe semi-structuré. Cette méthode a été surtout utilisée lors des échanges avec les migrants (des retraités et des vacanciers) enquêtés et les autorités locales et administratives sur l’évolution, les causes, les impacts et les approches d’amélioration des conditions de migration à Bakel. L’observation participative et la consultation des documents font également partie des méthodes utilisées. Quant à l’approche quantitative, elle a consisté en des méthodes telles que l’entretien structuré (questionnaire), les calculs mathématiques des bénéfices et revenus moyens, les rendements, les productions, les superficies emblavées, les dépenses et recettes journalières, hebdomadaires, mensuelles et annuelles, des migrants de la commune etc.
Pour l’acquisition de données sur les questions migratoires dans la commune de Bakel, plusieurs rencontres ont eu lieu avec M. Tall qui travaille à la GRDR/Bakel et M. BA qui est le directeur du service régional de l’agriculture, M. Yousouf MANE chef service de l’urbanisme et de l’habitat de Bakel. On a aussi eu un entretien avec monsieur Kader TANDIAN qui est une personne ressource et qui joue les relais entre associations d’émigrés et population locale. Ceci a permis d’harmoniser les points de vue des personnes ressources sur les questions migratoires et développement local et de les hiérarchiser suivant leur importances.

Les outils de collectes

Les outils généralement utilisés dans le cadre de notre travail sont, les guides d’entretien, le questionnaire, l’échantillonnage.
 Le guide d’entretien et le questionnaire
Ils sont deux éléments qui nous ont permis d’infirmer ou de confirmer nos hypothèses de recherche. Ils sont élaborés en tenant compte des concepts clés qui composent les objectifs spécifiques de notre travail et des variables. Il s’agit des variables d’état (sexe et âge des migrants), des variables de comportement (la nature et l’usage des envois des émigrés, et l’impact dans les ménages…). Ils nous ont permis aussi d’identifier les variables de pensées ou d’opinion (les connaissances, les avis des personnes sur les migrations de populations).
 L’échantillonnage
L’échantillonnage a été fait dans la population résidente de la commune de Bakel. Un échantillon de populations a été constitué comportant donc les différentes catégories de personnes (jeunes migrants, adultes, hommes et femmes, petits et grands exploitants, personnes ressources, leaders d’opinions, autorités locales, cadres de la communes, responsables de structures privés, etc.). Nous avons constaté que Bakel est composé de quartiers d’extension dont la population est inconnue du service de l’ANSD.
Nous avons choisi pour comprendre les facteurs de l’extension d’enquêter à partir de quartiers traditionnels tels que Ndiayega et Modinkané.
Donc on a procédé d’abord par appliquer la formule14 pour connaitre le nombre de populations à recensés dans la commune de Bakel et ensuite calculer le nombre d’ilots15 dans chaque quartier.
Nous avons prie le tiers des ilots qui sont au nombre de 60. Nous avons d’abord numéroté les 60 ilots, ensuite on a tiré au hasard 20 les numéros 6,9, 10, 20…….sont les résultats obtenus.
Nous avons ainsi interrogé toutes les concessions de notre échantillon sans exception.
Apres enquête, nous avons eu 101 concessions qui ont répondu sans compter que dans certains ilots il y a beaucoup de maisons en construction (surtout à Fandalé et Yaguiné), d’autres sont occupés soit par des services de transfert d’argent, soit par des commerçants ou des menuisiers….certains, par contre ont choisi de ne répondre au questionnaire.
Le deuxième type est constitué par les retraités et les émigrés en vacance. Cet échantillon a été sélectionné de façon aléatoire. De façon analogue au premier échantillonnage, l’effectif des populations dans chaque quartier a été estimé avec l’aide des responsables des collectivités locales et les données de l’ANSD. Le choix des 4 et 6 ménages qui constitueront l’ilot dans chaque quartier a été fait au hasard.
Le troisième type est constitué par des responsables administratifs et des collectivités locales de la commune.
– la consommation familiale, alimentaires et biens de consommation,
– les investissements personnels des émigrés dans la perspective de leur retour (maison en ciment au village, bien de consommation, investissements à but lucratif tels que maison à Dakar, véhicule, fonds de commerce,…),
– la thésaurisation, principalement sous forme de bétail, les investissements collectifs, d’abord pour des infrastructures culturelles (mosquées) puis sociales (écoles,
dispensaires, puits, magasins de consommation, moulins,) et parfois productifs (agriculture principalement).
Bakel reste un passage obligé dans le processus migratoire elle est à la fois un pôle de transit, de départ de l’émigration internationale ou de retour, de réinstallation et de réinvestissement pour beaucoup de migrants. Aujourd’hui, elle est devenue une nouvelle aire d’émigration internationale. Bakel abrite une forte population migrante et multiethnique dont les jeunes tiennent une place centrale dans la migration internationale.
En plus des jeunes Bakelois qui fournissent le plus gros contingent des migrants internationaux, il faut ajouter que du fait l’urbanisation, il y’a aussi de plus en plus d’étrangers qui appartiennent à d’autres ethnies comme les Baol-Baol, les maliens avec les bambaras ou les maures de l’autre rive du fleuve comme Goureye qui une communauté rurale de la République islamique de la Mauritanie. L’émigration Bakéloise est une réponse à un fait social qui affecte les couches touchées par une précarité dans les rendements agricoles.

Les caractéristiques physiques

Bakel, bâtie autour de son fort sur un ensemble de collines rocheuses qui dévient le fleuve sur le Nord, occupe une bande étroite s’appuyant au Sud sur un massif rocheux stérile et
s’étendant au Nord sur les terres du fondé. Le relief et la nature du sol apportent à la ville son originalité, les trois collines rocheuses entrecoupées de marigots temporaires ont donné des unités de quartiers homogènes.
Chaque colline est couronnée d’une construction ancienne, le Fort lui-même dominant le fleuve de près de 20 m. La ville aux maisons basses, mène, sous sa végétation relativement importante comparée à la zone dénudée qui l’entoure, une vie calme écrasée de chaleur une partie de 1’année. Les pistes d’accès sont généralement mauvaises et le trafic est extrêmement réduit. La partie la plus ancienne de l’agglomération est 1’escale qui s’étend au pied du Fort au centre même de la ville actuelle ;”c’est maintenant le quartier N’Diayega au milieu duquel on trouve le marché. En dehors de N’Diayega, qui forme un quartier officiel à lui tout seul, il y a deux autres quartiers eux-mêmes divisés en sous-quartiers ; ce sont – Modinkané1 Montagne 1 Bakel-Coura1 Yaguiné1 HLM – Guidimpalé1 Montagne Centrale.
Modinkané est le quartier des Marabouts, on y trouve quelques beaux exemples d’architecture soudanienne. La grande mosquée de la ville y est construite.
Bakel Coura est le quartier d’extension spontanée de la ville. Le dispensaire y est inclus. Yaguiné, où se trouvent les HLM, est le quartier Nord où sont projetés les nouveaux lotissements. La plupart des terrains n’ont pas reçu d’affectation et les réserves foncières bloquent depuis plusieurs années le développement de la ville sur les seuls terrains proches facilement urbanisables. Montagne-Centrale, petit sous-quartier proche du Fort, est dominé par la maison dite de René Caillé. L’habitat y est construit sur un terrain à forte pente. Guidimpalé derrière la montagne occupe le Sud de la ville à cheval sur un thalweg.
Position de défense à 1’origine, le site de la ville, caractérisé par un relief accentué et des zones inondables, rend l’urbanisation difficile.
L’altitude varie de 20 à 40 rn tandis qu’aux plus hautes eaux, le fleuve atteint la côte de 23 m, exceptionnellement 24 m. Le domaine bâti est bloqué au Sud par le Mont des Singes et à l’Ouest par des dépressions inondables de cote inférieure à 23 m, tandis qu’à l’Est se trouve le fleuve.

Le climat

Bakel se trouve dans une zone climatique dont la dénomination est parfois « Climat sahélo-soudanais et parfois climat Nord-soudanien ».
Ce climat se caractérise par une saison sèche assez longue d’environ7 mois qui s’étend de novembre à mai. La saison des pluies qui ne dure que 3 mois, est caractérisée par une pluviométrie dont les précipitations moyennes tournent autour de 400 mm. Bakel est située entre les lignes d’isohyètes 400 et 600 mm. Dans cette zone tropical, les isohyètes dominent tour à tour la mousson (saison des pluies) et les alizés (saison sèche).Les alizés sont puissamment attirés des hautes pressions subtropicales du Nord (anticyclones des Açores et N.E. africain) ou du Sud (anticyclone de Sainte Hélène) par la dépression Saharienne vers laquelle souffle également la mousson.
Toute l’année persiste, au sol ou en hauteur, le courant continental Est-Ouest, appelé vent d’Est ou harmattan. En saison sèche soufflent les alizés et l’harmattan : vents Nord et Nord-Ouest (anticyclone des Açores) ou Nord-est (anticyclone du Nord-est africain) ou Est (vent permanent venant du Tchad).En saison des pluies, l’alizé du Sud, né de l’anticyclone de Sainte Hélène, devient dominant par déplacement du FIT vers le Nord. La mousson est un vent faible à modéré, assez régulier, tiède et humide, assez peu développé en altitude (rarement plus de 2 500 rn par beau temps).
L’étude des différentes composantes du climat permet de mieux apprécier les caractéristiques de la zone.

La pluviométrie et la température

Les précipitations sont marquées par la présence de la mousson en provenance du sud durant la période pluvieuse. Toutefois, il arrive qu’il ait des précipitations qualifiées d’occultes, appelées « Heug » ou pluies de mangues, qui surviennent souvent en saison non pluvieuse, notamment durant la période froide (Décembre, Janvier et Février). Ces précipitations issues d’intrusions de masses d’air polaire irrégulières et peu abondantes sont d’une grande importance pour la pratique des cultures de contre-saison dans cette zone. L’analyse des données pluviométriques enregistrées au cours des dix dernières années (de 2006 à 2013) montre une très grande irrégularité qu’on peut avoir à travers ce tableau ci-dessous.
Le climat de la région est caractérisé par une période de haute température qui dure cinq mois (de février à juin) avec des maxima qui atteignent plus de 45°C et une période de basse température de sept mois (de juillet à janvier) avec un adoucissement du climat du aux précipitations et à l’installation de la saison froide. La température moyenne de Bakel est estimée à 30,2°C en 2013. Il faut noter que cette moyenne cache de fortes disparités si l’on sait que la zone enregistre plusieurs fois des températures qui sont généralement supérieur à 45°C. Cette forte chaleur est aussi l’un des facteurs des nombreux départs vers les zones côtières comme Dakar qui offre un meilleur climat.
La ville se localise entre les latitudes 14° 50’ N et 14° 60’ N s’intègre dans la zone tropicale semi-aride caractérisée par un climat de type soudano-sahélien à deux saisons contrastées séparées par de courtes périodes de transition:
La saison des pluies qui dure trois à quatre mois avec une moyenne annuelle d’environ 500 à 600 mm.
La saison sèche plus longue qui dure huit à neuf mois sans pluie. Le régime éolien de Bakel est directement lié à la position du Front Intertropical (FIT). Dans cette zone, il est donc régi par l’interaction de trois centres de haute pression qui rythment la circulation de l’atmosphère dans le domaine tropical de l’hémisphère boréal. Il s’agit, au Nord, de l’anticyclone des Açores et celui de la cellule Maghrébine et au Sud, de l’anticyclone de Ste Hélène.

Le relief et les ressources hydriques

Bakel est situé dans la partie du Sénégal qui présente les reliefs les plus anciens et les plus complexes. En effet, le site repose non loin du plateau du Ferlo, à la limite de la transgression marine, sur un rebord accidenté, festonné et précédé de chapelets de collines. Le modelé est en effet assez vigoureux. L’évolution géomorphologique de la zone y a été très longue.
Les grés et quartzites du Cambrien (primaire), plissés, fissurés, et légèrement métamorphisés, constituent une guirlande de buttes allongées et de crêtes rocheuses (tel que le Mont des Singes) orientées Sud-ouest/ Nord-est d’une hauteur de 50 à 80m (maximum 120 m).
Cette partie Ouest de la ville est alors dotée de roches imperméables, associées à une « nappe de fracture » alimentée exclusivement par les eaux de ruissellement.
Au Sud essentiellement, la ville est ceinturée de dépressions (bas-fonds). Pendant la période de sécheresse qu’a connu le Sénégal, il y a quelques décennies, les populations ont édifié leur habitation sur ces zones (marigots, cuvettes…) à défaut d’une application de la loi par les autorités municipales (sans permis de construire). Aujourd’hui, ces populations se retrouvent régulièrement confrontées aux inondations de ces zones. A l’Est se situe le fleuve.
Ainsi, si ce site originel répondait aux exigences militaires mais aussi de protection contre les inondations à l’époque de la création du poste, aujourd’hui, la topographie du site apparaît comme une contrainte à l’urbanisation.
Ces contraintes topographiques limitent ainsi la ville dans sa croissance et lui ont d’ailleurs conféré une forme linéaire se développant le long du fleuve sur plus de 2 km. L’exiguïté du centre actuel a entraîné un rejet systématique des équipements à Yaguiné. Suivant la configuration du terrain, il s’agit de la seule zone apte à l’extension. Ce sont les terrains du Fondé, au Nord, d’une altitude moyenne de 21m. Il s’agit d’une levée alluviale où la nappe, peu profonde, est alimentée directement par le fleuve. Une autre possibilité d’extension est à envisager à l’entrée du camp militaire (quartier Dar es Salam à l’Ouest), où a été déplacée la gare routière.

Caractéristiques sociodémographiques et répartition spatiale de la population :

Minoritaires au Sénégal, les Soninkés font 1,4 % et vivent le long de la vallée du fleuve Sénégal dans les régions de Matam, de Saint-Louis et le département de Bakel dans la région de Tambacounda. Les hommes sont connus pour être des gens qui ont un désir prononcé pour l’aventure. En milieu soninké, le sens commun ne retient que «soninka lémmé ndikayiti gnannthiaréné »16.
Comme chez les autres groupes ethniques, la société soninké est, elle aussi, très inégalitaire et connaît une division des castes à l’image des sociétés wolof et toucouleur. Chez les Soninkés, la classe supérieure comprend les « Hooro »ou nobles, en classe moyenne, les « Niakhamalo »qui sont des artisans, des musiciens ou griots et enfin, les « Komo »ou esclaves qui occupent le bas de l’échelle sociale. Les Soninkés sont les pionniers de l’immigration masculine sénégalaise vers la France. Mais beaucoup ont préféré laisser les femmes au pays d’origine et vivre en célibataire.
Les grandes caractéristiques qui ressortent des données humaines de Bakel sont les suivantes :
 dominante ethnique Sarakollé
 activités rurales prépondérantes
 tradition d’émigration apportant des revenus monétaires notables aux familles
 emplois salariés locaux limités à l’administration.
La langue principale est le Soninké ; le Bambara est également employé par des petits groupes dans Bakel et ses alentours.
L’Islam est la religion quasi unique. Les Sarakollés sont parmi les plus anciens musulmans du Sud du Sahara (depuis le XIe siècle selon certaines sources arabes). A Bakel, le quartier de Modinkané est traditionnellement le quartier religieux de la ville ; c’est là que résident les personnalités religieuses.
Chez les Sarakollés, comme chez les Toucouleurs et les Wolofs, la différenciation sociale s’effectue en fonction de l’appartenance à une caste17. Cette division en castes a perdu de nos jours beaucoup de son importance, sinon sur le plan social, du moins dans le domaine économique. L’artisanat, en effet, n’est plus aussi répandu qu’autrefois, et dans le milieu rural en particulier, tous les artisans s’orientent de plus en plus vers 1’agriculture, si bien qu’il n’existe nulle part de véritable spécialisation excluant toute autre activité. La classification des genres de vie se fera en fonction de l’activité principale, et non pas en fonction d’une occupation exclusive. Néanmoins, 1’absence de toute spécialisation véritable ne devra pas faire oublier que chaque genre de vie considéré sera fondé sur un équilibre des occupations, sur une certaine division du travail, qu’elle soit sexuelle ou sociale. Les conditions sociologiques jouent un rôle important à l’intérieur de chaque genre de vie, notamment dans les modes d’occupation spatiale. C’est dans ce domaine, comme dans celui de l’économie, que les transformations ont été plus marquantes, transformations qui ont contribué à modifier sensiblement les genres de vie d’autrefois, par l’émancipation de la femme, la libération des anciens captifs, bien évidemment par l’émigration et la condition meilleure accordée à certaines catégories sociales jadis défavorisées.
Ainsi, la dynamique spatiale de Bakel peut se résumer d’abord par rapport aux familles mais aussi par l’activité pratiquée depuis les ancêtres : ces appellations témoignent une originalité bien soninké et traduit une connotation familiale dans l’occupation de l’espace.
Modinkané (habitations des marabouts), Guidimpalé (derrière les collines, habitations des commerçants wolofs) Ndiayega (habitations des Ndiaye, chefs de village de Bakel) représentent les plus anciens quartiers dans l’histoire spatiale de la ville de Bakel.
Toutefois, cette occupation de l’espace est fortement calculée. La politique de l’habitat de la chefferie locale consistant à se faire entourer de familles artisanes (griots, forgerons, cordonniers, etc.) et esclaves. En réalité, cette forme de distribution spatiale est une constance dans les villages soninkés. Une telle organisation obéissait certes à une logique de regroupement mais sur le fond à une ségrégation sociale.
A Bakel, les habitations des Ndiaye sont entourées par les familles :
Diop (griots), Sylla (cordonniers), Sambakhé (forgerons), Soumaré, Diallo,
Camara et Konaté (esclaves). Nous avons observé les traces de cette répartition spatiale sur le terrain.

Niveau d’étude des ménages

En ce qui concerne le niveau d’étude des ménages, 49% affirment n’avoir pas été à l’école ; 35% ont été au moins à l’école primaire ; 12% d’entre eux ont pu atteindre le secondaire alors que seul 4% des ménages ont obtenu le baccalauréat et sont allés jusque dans les écoles supérieures. Toutefois, dans nos investigations, nous nous sommes rendu compte que les ménages non instruits ont au moins eu recours aux études coraniques.

La répartition de la population dans les quartiers

Le périmètre communal s’étend sur une superficie de 400 ha. La commune compte officiellement 09 quartiers que sont Modinkané, Ndiayega, Montagne, Guidimpalé, Bakel Coura, Daresalam, Yaguiné, Fandalé et HLM. La densité du bâti est de 318 habitants/ha18avec une population inégalement répartie dans ces quartiers. Ainsi, les quartiers tels que Ndiayega et Yaguiné présentent une forte concentration de population comparée aux autres.
Cette situation est due au fait que Ndiayega constitue l’un des premiers lieux d’habitation avec Modinkané et Yaguiné, du fait de sa situation géographique accueille les nouvelles habitations de la ville.
La lecture du tableau 2 permet de faire le constat suivant : les chefs de ménage masculin sont plus représentés que les chefs de ménage féminins, ce qui peut être l’effet de l’orientation de notre enquête quantitative. Ainsi dans le cadre de notre enquête, nous avons choisi un échantillon pas forcément représentatif de la démographie de toute la commune de Bakel qui est de 12086 habitants (ANSD), mais surtout de la potentielle migration internationale de Bakel. Il est vrai que cette démarche n’est pas généraliste et n’a pas vocation à étudier l’ensemble de la population mais uniquement celle potentiellement migrante. C’est pourquoi, nous avons effectué nos enquêtes sur la formule de l’ilot qui consiste à considérer sur un quartier donné de prendre 4 ou 6 maisons au hasard pour une maison.

Les activités socio-économiques

L’économie de la commune est largement tributaire de la position géographique stratégique de la ville. Cette position de ville carrefour lui permet de jouer un rôle prépondérant dans le département. Malgré les nombreux manquements, Bakel se positionne en pole économique d’une grande envergure, particulièrement dans le secteur marchand ou commercial.
Les activités dominantes concernent le secteur primaire avec 80% de la population (Agriculture 64%, Elevage 14% et Pêche 2%), d’où l’appellation commune rurale. Les activités liées à l’artisanat et au commerce ne sont pas en reste même si il est de plus en plus occupé par les étrangers (en majorité les Baol-Baol et aussi les maures).
Le transport se développe considérablement avec le rôle centrifuge et centripète qu’occupe la Bakel qui dispose d’une nouvelle gare et des motos taxi qui assurent la desserte à l’intérieur de la ville et avec les villages environnants.

L’agriculture, toujours à l’état de subsistance

On distingue principalement deux types de culture à Bakel : l’agriculture sous pluie pratiquée dans les terres du Diéri et l’agriculture de décrue pratiquée dans les terres du Walo.
 L’agriculture dans le Diéri : sont regroupés sous cette dénomination tous les sols sableux plus ou moins pauvres en éléments minéraux et organiques et non inondés par les crues du fleuve. Traditionnellement, ces terres sont réservées aux cultures pluviales (mil, niébé, arachide etc.). c’est une agriculture de subsistance qui ne nécessite pas une très grande force de travail. La baisse des précipitations pendant ces dernières décennies a provoqué une baisse de la production surtout du mil. Cette tendance à la baisse de la pluviométrie, de la productivité, a fini de décourager la population de Bakel qui n’arrive plus à tirer profit des récoltes ; ce qui les pousserait à migrer davantage pour résoudre les besoins de la famille.
 L’agriculture dans le Walo : dans le lit majeur du fleuve, les terres sont plus ou moins inondées
par les crues du fleuve. Sur lesquelles se pratiquent les cultures de décrue. On distingue dans le Walo trois catégories de sols :
 Le Falo19 est une terre sablo-limoneuse des berges du fleuve. Elle couvre des superficies très limitées et offre un cadre idéal pour les cultures maraîchères et les cultures de jardinage.
 Le Fondé20 est une terre limoneuse des levées de berges. Elles représentent les terres qui bordent le fleuve et les grands marigots. Elles ne sont inondées que par des crues exceptionnelles et se caractérisent surtout par leur faciliter de travailler. C’est le domaine de la culture du Niébé, de la Pastèque et surtout de la Patate douce.
 Le Holaldé21, terres argileuses des cuvettes de décantation et d’inondation. Elles couvrent approximativement 50% des terres inondées. C’est le domaine du Sorgho, du Niébé et des courges.
Le potentiel agricole n’est pas utilisé en totalité, et de loin. Il y’a manque de main d’œuvre agricole lié au fait que la région n’est guère surpeuplée et est l’objet d’une importante émigration d’hommes en âge de travailler. Le phénomène de 1 ‘émigration touche plus les villages des alentours de Bakel que la ville elle-même. La très grande majorité des hommes quittant la région vont chercher du travail en France (pour la grande majorité).
Ce phénomène, typiquement Sarakollé, est devenu une tradition.
Tout cela pose un double problème à l’économie locale: manque d’une partie de la main d’œuvre masculine, et pour ceux qui restent, le besoin de travailler la terre pour en vendre les produits ne se fait pas sentir.

L’élevage, un secteur qui traine

Il faut noter que l’élevage joue un rôle non moins important dans l’économie de la ville. En effet, il n’existe pas de concession qui ne compte pas en son sein du bétail. C’est un élevage extensif, sédentaire avec des bergers communautaires qui dirigent les animaux quotidiennement vers les pâturages. Ainsi, pendant la saison sèche, l’essentiel du cheptel se trouve dans le Ferlo qui est la zone d’élevage par excellence. Ce n’est que le mois de juillet que le bétail retourne à Bakel et ses environs. La remise en eau des marres temporaires et la régénération du pâturage naturel constituent le facteur moteur du retour du cheptel. Les animaux restent alors à Bakel jusqu’au mois de décembre avec le tarissement des marres et la disparition progressive des pâturages. On procède à leur vaccination pour préparer leur retour. Le bétail passe alors une bonne partie de la saison dans cette zone qui présente des conditions idoines. C’est un élevage de subsistance. Il fournit essentiellement du lait, du beurre et en quantité moindre de la viande. Le lait est vendu par les femmes alors que la viande fait l’objet de la boucherie. Aussi pour fertiliser les sols, le fumer constitue un véritable engrais pour les agriculteurs.
Bakel constitue un carrefour d’échange et de débarquement de bétail. Les animaux viennent de partout pour être acheminés vers l’intérieur du pays. Toutefois, l’élevage présente des inconvénients majeurs dans la ville. En effet, la divagation des animaux est source de conflit ente éleveurs et agriculteurs. Il entraine la désertification et la dégradation des sols sur le plan environnemental car le piétinement du sol par les sabots provoque la destruction de la couche végétale contribuant ainsi à une désertification progressive.

Le commerce

En dehors de l’administration départementale, il n’y a, â Bakel, aucune activité qui distingue la ville des villages alentours si ce n’est l’activité commerciale telle qu’elle existe à N’Diayega dans le secteur du marché. Le marché est situé dans l’ancienne escale au centre du quartier N’Diayega. Sa position est exactement centrale par rapport aux zones résidentielles de la ville.
Le marché se tient dans un vaste hall couvert de 50 rn x 25 rn en charpente métallique et tôles. Les commerces de gros et demi-gros sont en nombre élevés. On peut noter la très nette concentration commerciale à N’Diayega, en particulier directement autour du marché. Les quartiers extrême de Yaguiné et Guidimpalé sont commercialement sous équipés.
Par l’activité dominante, l’aspect de l’agglomération, et même le nombre d’habitants, Bakel pourrait être considéré en première analyse comme un gros village même si le caractère urbain de Bakel ne fait pourtant aucun doute.

TRAJECTOIRE DU PHENOMENE MIGRATOIRE

Migration, migration internationale

Pour comprendre les flux de personnes, actuels et futurs, entre Bakel et les autres continents, interrogeons le système migratoire entreprit depuis plusieurs longtemps.
Les premières mobilités ont d’abord été décidées pour des raisons sociales, dans cette perspective elles ont été souhaitées, puis elles sont devenues sous la contrainte, des migrations temporaires de proximité, pour devenir par la suite une stratégie de survie par les migrations internationales du Sud en direction du Nord (Patrick GONIN, 2011). Que devient ce système migratoire, qui après plusieurs années, change de nature, de forme, de trajectoire et/où pratiques anciennes et innovations cohabitent dans un contexte de mondialisation?
Les logiques de migration de proximité, puis internationales, perdurant, elles ont conduit à des logiques de mobilités renforcées. Durant un demi-siècle nous sommes passés d’un système migratoire relativement simple à un système des mobilités qui s’est complexifié, ce dernier modifiant les liens tissés entre espaces de départs, espaces de transit et pays d’installation. Ainsi, comprendre ces évolutions oblige à s’intéresser à ce qui circule, et par delà ces circulations, à ce qui se transforme.
Les sécheresses qu’a connues le Sénégal depuis les années 1970, la crise économique qui s’y est greffée dans les milieux ruraux et urbains, la pauvreté qui prend des proportions de plus en plus croissantes et la crise de l’emploi observée depuis les années 1980, surtout dans le milieu urbain et également dans les campagnes, sont des facteurs économiques qui ont probablement contribué à l’émergence des mouvements migratoires internationaux des hommes à partir de la vallée du fleuve Sénégal et plus particulièrement de Bakel. Aujourd’hui, les jeunes sont associées aux mouvements migratoires internationaux et ce, à titre individuel provoqués non seulement par l’aggravation des conditions de vie, de l’enlisement dans la crise économique sévissant dans les aires de départ mais aussi d’un désir d’émancipation et de la quête d’une autonomie financière.
En même temps que nous observons, au Sénégal, un élargissement géographique des aires de départ, nous assistons à la progression de la migration internationale des plus jeunes. Ainsi, la faiblesse des revenus et la dégradation du marché de l’emploi fragilisant l’équilibre et les moyens de subsistance d’une grande partie des populations rurales et urbaines sont aujourd’hui, un facteur de l’élargissement du phénomène migratoire observé à Bakel.
Cinq mouvements précurseurs ont été identifiés dans l’amorce de la migration internationale.

Les différents processus migratoires

Les migrations intra-régionales sont des mouvements de population qui relient divers milieux ruraux et urbains d’une même région. De caractère saisonnier, elles concernent plus particulièrement la jeunesse rurale masculine et féminine qui, déçue par la faiblesse des productions agricoles finissent par gagner les communes et d’autres villages de leur région à la recherche d’un travail salarié ou d’une activité plus rémunératrice pendant toute la durée de la saison sèche (Octobre à Juin).
Ces migrations intra-régionales concernent principalement les jeunes filles, les femmes et, à un degré moindre, les jeunes ruraux. Les jeunes filles dont la moyenne d’âge tourne autour de 12 ans sont des domestiques communément appelés « Bosso »23 dans les maisons. Travail qui leur permet de vivre et d’économiser un peu d’argent pour un retour. Alors que les jeunes garçons travaillent comme « sourga » dans les champs. Les femmes sont le plus souvent spécialisées dans la vente de céréales et de légumes dans certains endroits notamment dans le département de Bakel lors des récoltes des champs de riz.
Dans la vallée du fleuve, par exemple, la migration s’observe du Diéri(terres cultivées pendant la saison des pluies) vers le Walo(terres cultivées après la crue) et du monde rural vers les centres urbains attractifs comme Bakel où les migrants trouvent facilement un travail saisonnier.

LE CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE DE BAKEL

De la crise de l’agriculture a la migration de la population

« Les départs pour la migration sont une expression de la quête d’une meilleure condition de vie »25. Ces voyages les éloignent pour un temps et permettent aussi de ne pas dilapider le grenier familial dont la fonction principale a toujours été de nourrir la famille. Pour les populations de la vallée du fleuve Sénégal, la sécheresse du début des années soixante dix a augmenté le nombre des départs. Le phénomène sera accentué davantage avec des pluies importantes qui ont détruites les récoltes (2003), l’invasion acridienne (2004), il s’y ajoute un système agricole de plus en plus défectueux (Patric Gonin : 2004). Ceci rend les productions insuffisantes et installent des situations de crise alimentaire.
En effet, la mobilité de certaines ethnies dans la vallée du fleuve Sénégal est très ancienne. « L’émigration est une pratique de longue date qui a fortement marquée les évolutions des sociétés sénégalais »26. Celle des soninkés remonte à l’époque précoloniale lorsque Mamadou Lamine Dramé sonna la révolte vers 188527. Pendant plusieurs décennies, on assiste à une redistribution spatiale des gens de la vallée. C’est pour cela qu’une certaine littérature a tenté d’appréhender les phénomènes migratoires à partir des considérations purement psychologiques et aussi culturelles.
Si l’émigration trouve son origine dans l’introduction de l’impôt par les autorités coloniales d’alors, obligeant ainsi les populations locales à migrer vers d’autre pays à la recherche de ressources supplémentaires pour faire face à cette nouvelle contrainte, les « gens du fleuve » poulaar et soninké en particulier, sont eux parvenus à cultiver une tradition, un héritage liée à la mobilité légendaire et aux goûts du voyage
Cette approche est perceptible dans les écrits de Francine Kane et d’André Lericollais : « En France les décisions économiques, des années 1960, d’ouvrir les frontières à la main d’œuvre étrangère provoquent l’accroissement de l’immigration, en particulier des flux venant d’Afrique Noire »28
Aujourd’hui dans la vallée du fleuve Sénégal, l’émigration s’exprime toujours par le départ des populations les plus jeunes. Des réseaux qui se tissent entre sociétés de départ et sociétés d’arrivée contribuant ainsi à leur réorganisation, à des changements majeurs dont ceux concernant le développement économique, les relations sociales, les pouvoirs en place et les systèmes migratoires. La migration internationale devient alors une solution face aux difficultés à répétition comme la pression démographique dont l’augmentation met à mal les systèmes agricoles traditionnels devenus inadéquats pour subvenir aux besoins alimentaires d’une famille devenue nombreuse. Ici, l’objectif des hommes est d’alléger la charge alimentaire familiale longtemps soutenue par le père en retraite, mais aussi développer des activités génératrices de revenus en investissant au village.
Avec une accentuation progressive de la sécheresse du début des années soixante dix, on a constaté une augmentation du nombre de départs vers l’Europe surtout. Et ceci a renforcé l’existence de filières migratoires déjà bien installées depuis longtemps.
Notre objectif n’est pas ici de faire une analyse quantitative des flux migratoires, ceci étant du ressort d’études plus spécialisées et plus exhaustives. Nous nous contenterons de citer brièvement les causes historiques de ce phénomène et surtout son impact socio économique sur l’évolution de la ville de Bakel, dans une époque où de nombreux chercheurs, de politiques et d’organisation non gouvernementales s’intéressent de plus en plus à l’apport de la migration internationale dans le développement des terroirs. A ce niveau plusieurs productions littéraires s’accordent et on semble s’accorder sur l’importance des envois et de l’implication des migrants comme de véritables acteurs de développement.

Dualité entre crise économique et population jeune

« La vallée du fleuve Sénégal offre l’opportunité à ses habitants de pratiquer au moins deux types de culture par saison » (Boutillier et Schmitz, 1987 : 533-554).
En effet, pendant l’hivernage (de juillet à septembre) les terres hautes de la vallée (jeeri) sont cultivées sous-pluies ; en saison sèche, les cuvettes des terres basses (waalo) sont exploitées en décrue.
Cependant ce type d’agriculture correspondant aux systèmes traditionnels de production est aujourd’hui très faiblement pratiqué, d’autant que le matériel ne correspond plus aux évolutions de notre temps et rend hypothétique tout engagement dans la culture (Lericollais et Schmitz, 1984 : 427-452). La modernisation introduite par la culture irriguée n’a pas porté ses fruits : censés pallier l’absence de pluie, les périmètres irrigués aménagés à partir de 1975 se sont globalement soldés par un échec, malgré les nombreux programmes agricoles récents (GOANA), les sociétés nationales comme la SAED et l’ISRA ont du mal à maintenir le cap d’une production de qualité suffisante (Crousse, Mathieu et Seck, 1991). Même si aujourd’hui l’espoir est permis avec la tournée économique du président Maky SALL dans toute la vallée du Sénégal, qui veut d’ailleurs que l’autosuffisance soit assurée à partir de la vallée du fleuve.
Face à toutes les perturbations qu’a connues la vallée du fleuve, la ville de Bakel se caractérise par une population jeune sans qualification adéquate et un Etat qui commence à mettre en œuvre de véritables politiques de développement avec une présence effective des organisations non gouvernementales. Bakel reste par conséquent la localité inespérée pour les questions de migration et de prise en charge d’une population très jeune qui rêve toujours d’une Europe en perte de vitesse.
Face à ce remue-ménage, le fait de partir vendre sa force de travail est bien une des solutions possibles pour une population aussi jeune. Les candidats à la migration sont pour la plupart des jeunes à la recherche d’un emploi hypothétique d’abord à Dakar et de rejoindre par la suite des parents (père, frère cousin etc.) qui sont pour la plupart en France.
« La migration internationale en provenance du bassin du fleuve Sénégal a d’abord été celle de jeunes hommes soninké, célibataires, de familles commerçantes et paysannes d’une zone contiguë appartenant aux provinces du Guidimakha et du Diafounou »29. Elle s’est ensuite étendue à d’autres régions par contagion tout en suivant les axes de communication (la voie de chemin de fer et le fleuve). Pour dire que « l’histoire des migrations soninké du fleuve Sénégal et de leurs projets, est celle d’une construction qui a pris forme et qui s’appuie sur les réseaux sociaux, dont les incidences sont effectivement économiques, mais dans une vision qui n’est pas uniquement occidentale. L’existence de ces projets, portés par des « migrants-développeurs », aux conséquences sociales et spatiales, nous oblige à revisiter les catégories caractérisant les migrations internationales »30.
29 Patrick Gonin, Emigrés-Immigrés dans le développement local, jeux d’acteurs et enjeux territoriaux : quelles migrations pour quel développement ? L’exemple du bassin du fleuve Sénégal (république du Mali), 2005, p 260
Elle a fini par concerner d’autres ethnies (Haalpulaar, Wolof, Khassonké, Bambara…), d’autres classes d’âges, des hommes mariés et des femmes. Elle n’est plus le seul fait des gens des campagnes mais aussi ceux des villes, et touche également les personnes qualifiées. Ces candidat(e)s à la migration internationale ont déployé une ingéniosité surprenante pour permettre ces départs, générant un système migratoire complexe, prenant racine dans une longue tradition de déplacements face aux différentes crises (conflits fonciers, redevances, mauvaises conditions climatiques, récoltes ravagées par les sauterelles…).
« La migration des “gens du fleuve“ a correspondu à la fois à un besoin social pour les plus jeunes face à l’autorité des aînés, elle a été rite initiatique pour les plus jeunes exprimant ainsi leur volonté d’être reconnus comme adultes dans leur village »31. Cette idée de lier migration et développement n’est pas nouvelle ; elle a été forgée par des ainés qui ont su faciliter l’insertion dans l’obtention du premier emploi en Europe.

Rapport démographique de Bakel et structures socio-économiques des ménages enquêtés en rapport avec la migration internationale

Sur cette photo on voit un Kagumé 32assis sur sa chaise. Comme tout espace, la famille est régie par une autorité. Et en cas d’absence ou de départ en migration, la responsabilité est prise parmi les frères cadets. Cependant, le rôle revient à l’ainé dès qu’il est de retour. Ainsi, tous les membres de la famille restreignent ou élargie lui doivent respect et obéissance. Qu’ils soient les frères, les sœurs, les cousins, etc., tous lui vouent une allégeance. En retour, le Kagumé se charge de protéger les membres de la famille.

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Table des matières

METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE SOCIAL, MISE EN PERSPECTIVE DU
PHENOMENE MIGRATOIRE A BAKEL
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE
I.1 Bakel et le bassin d’émigration
I.1.1 Les caractéristiques physiques
I.1.2 Le climat
I.1.3 La pluviométrie et la température
I.1.4 Le relief et les ressources hydriques
I.2 Caractéristiques sociodémographiques et répartition spatiale de la population :
I.2.1 Niveau d’étude des ménages
I.2.2 La répartition de la population dans les quartiers
I.2.3 Les activités socio-économiques
I.2.3.1 L’agriculture, toujours à l’état de subsistance
I.2.3.2 L’élevage, un secteur qui traine
I.2.3.3 Le commerce
I.2.3.4 La pêche
I.2.3.5 L’artisanat
I.2.3.6 Le transport
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CHAPITRE II : TRAJECTOIRE DU PHENOMENE MIGRATOIRE
II.1 Migration, migration internationale
II.2 Les différents processus migratoires
CHAPITRE III : LE CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE DE BAKEL
III.2 Dualité entre crise économique et population jeune
III.3 Rapport démographique de Bakel et structures socio-économiques des ménages
enquêtés en rapport avec la migration internationale
III.3.1 Situation matrimoniale dans les ménages
DEUXIEME PARTIE : MIGRATION INTERNATIONALE, IMPACTS SOCIOSPATIAUX DANS LES AIRES DE DEPART
CHAPITRE I : L’APPORT DES EMIGRES DANS LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT LOCAL
II.1.1Transferts de technologies
II.1.2 Transferts de compétences et de comportements
CHAPITRE II : DYNAMIQUE MIGRATOIRE ET OCCUPATION SPATIALE
II.2.1 La dynamique migratoire
II.2.2 La modernisation de l’habitat:
II.2.3 L’émergence des activités de type urbain
TROISIEME PARTIE : LES ACTIONS DES EMIGRES DANS LE DEVELOPPEMENT LOCAL
CHAPITRE I : LES MIGRANTS, CREATEURS DE DEVELOPPEMENT
I.1 Les institutions financières
CHAPITRE II : LA PRESENCE REMARQUABLE DES RESSORTISSANTS
II.1 Les migrants acteurs du développement
1-Les actions des associations de migrants
2-Les initiatives de Co-développement
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE 

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