Méthode pour l’estimation de la biomasse algale

Méthode pour l’estimation de la biomasse algale

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Il y a environ cent millions d’années, sous l’action de la tectonique des plaques, Madagascar se détacha de l’Afrique et prit place dans le bassin occidental de l’océan indien. C’est maintenant une île située dans l’hémisphère sud de la région tropicale, entre 12° et 25°30’S avec une extension d’environ 1450 km. Le plateau continental est plus réduit à l’Est qu’au Sud et à l’Ouest, par suite de la proximité d’une faille profonde qui s’étend du Nord au Sud, parallèlement à la côte (FARGHALY, 1980). Notre zone d’étude se concentre dans les parcs marins de la presqu’île Masoala. Cette presqu’île est située au Nord-Est de Madagascar entre les latitudes 15° et 16° Sud et les longitudes 050° et 051° Est. La partie orientale de cette presqu’île appartient à la province d’Antseranana, tandis que sa partie occidentale est l’une des régions de la province de Toamasina (RANAIVOSON, 2000). La grande diversité biologique, terrestre et marine de la péninsule de Masoala reflète la diversité de ses habitats, en particulier l’existence de nombreuses espèces marines exploitables représentées en majeure partie par la poulpe, dont l’espèce Octopus cyanea est la plus connue. En effet, l’existence des franges coralliennes abritant des baies relativement calmes et peu profondes dans les parcelles marines permettent aux espèces floristiques marines macro benthiques de couvrir de vastes superficies.

Caractéristiques physiques

La presqu’île Masoala, formée d’un socle cristallin, est très accidentée dans ses parties Nord et Ouest. Plus au Sud, les pentes sont moins raides et une plaine côtière longe la région de Tampolo à Cap Masoala. Le long de cette côte, les rochers alternent avec les baies sablonneuses et les récifs coralliens sont localisés non loin du rivage. Le lagon situé entre le rivage et le récif corallien est une vaste étendue d’eau de mer calme et souvent peu profonde. Cet univers marin recèle des coelentérés allant des Hydraires vers les Madréporaires et les Zoanthaires. Parmi ces groupes, les plus spectaculaires sont des coraux massifs constitués d’Acropores de taille énorme et de couleurs chatoyantes. On trouve souvent sur ces coraux des algues rouges calcaires en croûtes rosâtres qui contribuent à la solidité des récifs en soudant les débris coralliens (RATSIFANDRIHAMANANA, 1999).

Caractéristiques climatiques

Le parc marin Masoala est inclus dans la partie Est de Madagascar qui est placée dans le bassin occidental de l’océan indien. Effectivement, les trois parcelles marines de ce parc sont soumises à un mode très battu. D’après Nicoll et al (1989 in MATTHEW et WCS, 1999), la région de Masoala est soumise à un climat tropical humide et chaud, typique de l’Est de Madagascar. La presqu’île Masoala est caractérisée par l’abondance de la précipitation et l’absence de la saison sèche très marquée. La région de Masoala est la région la plus humide de Madagascar. La pluviométrie annuelle varie entre 2200mm jusqu’à plus de 7000mm de précipitation par endroit pendant environ 230 jours de pluies. L’humidité relative est généralement supérieure à 80% dans toute la presqu’île et la température moyenne annuelle est généralement élevée aux environs de 24°C. Le pic de la température est enregistré vers le mois de janvier avec une moyenne de 24°C et le mois le plus froid est le mois d’août avec une température de 21°C (MATTHEW et WCS, 1999).

Les courants

La région de la presqu’île de Masoala est sous l’influence du courant Equatorial Sud qui amène du plancton et d’autres éléments de la vie marine, provenant de la partie orientale de l’Océan Indien (Australie du Nord et la région Ouest de l’Indonésie) mais également des sites plus proches tels que les Seychelles. Le courant marin dominant de la région s’oriente du Sud vers le Nord pendant la majeure partie de l’année, de Février à Octobre. Mais du mois de Novembre au mois de Janvier, un courant variable du Nord vers le Sud prédomine (JAOMANANA, 2001 in RASOAMANENDRIKA, 2006). Les courants marins jouent un rôle sédimentologique et nutritif essentiel. Les courants assurent le renouvellement de l’eau, facilitent son oxygénation, mobilisent les stocks alimentaires planctoniques. Ils agissent sur la dispersion des larves au cours de la phase pélagique de coquillages (RASOAMANENDRIKA, 2006).

Les houles et les vagues

La houle est le mouvement oscillatoire de l’eau qui peut s’observer en l’absence de vent. Les vagues résultent d’un vent fort. Dans la région de la presqu’île de Masoala, le vent du Sud-Est ou Alizé provoque des houles de direction Nord-Ouest du mois de Novembre au mois de Mars (saison humide) (Be J.J, 2002 in RASOAMANENDRIKA, 2006). L’action des vents dominants (Tsimilaotra et Varatraza) est l’une des caractéristiques qui différencient les trois parcs marins de Masoala. Le passage des dépressions ou le mauvais temps pourrait provoquer des vagues et des houles très fortes pendant quelques jours. L’action des houles occasionnée par le passage des cyclones doit être pour le mouvement des sédiments, très forts, mais de courte durée. L’agitation de la mer, action des houles et des vagues est liée aux régimes du vent. Toute la côte orientale est battue par une grosse houle d’Alizé. Il souffle de l’océan indien et frappe cette côte avec une vitesse moyenne de 40 à 50km/h (BATTISTINI et HOERNER, 1986).

Le substrat

La nature physique de substrat (texture), sa plus ou moins grande dureté, l’état lisse ou anfractueux de sa surface et surtout le degré de division de ses éléments, depuis la roche compacte jusqu’à la vase la plus fine, en passant par les galets, les graviers et les sables plus ou moins grossiers jouent un rôle important. Chaque algue témoigne d’une préférence plus ou moins exclusive pour tel ou tel type de substrat. Les côtes rocheuses sont beaucoup plus riches en algues que les côtes basses (sableuses ou vaseuses), à la fois parce que les algues trouvent un support solide pour leur fixation et parce que la turbidité de l’eau est plus faible. De plus, les substrats durs offrent de nombreux points d’ancrage (rochers, blocs, cailloux) et permettent l’installation durable des macro algues benthiques, contrairement aux substrats meubles (graviers, sables, vases) dont la mobilité empêche la germination des semences (OZENDA, 1990). En outre, les algues peuvent trouver quelques fois des substrats sur les Mollusques, entre autre les Bivalves et Gastéropodes. Ces Mollusques sont pour elles, des niches écologiques où elles peuvent trouver des substances nutritives, à savoir les détritus et les bactéries (MARCIA, 1989).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

1 INTRODUCTION GENERALE
2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
2.1 Situation générale
2.2 Caractéristiques de la zone
2.2.1 Caractéristiques physiques
2.2.2 Caractéristiques climatiques
2.2.3 La marée
2.2.4 Les courants
2.2.5 Les houles et les vagues
2.3 Les différents sites étudiés
2.3.1 La parcelle marine Tanjona
2.3.2 La parcelle marine Ambodilaitry
2.3.3 La parcelle marine Tampolo
2.4 Période d’étude
2.5 Les facteurs de répartition des espèces floristiques marines
2.5.1 La lumière
2.5.2 La température
2.5.3 Le substrat
2.5.4 Les mouvements de l’eau
2.5.5 La salinité
2.5.6 La turbidité
3 MATERIEL ET METHODES
3.1 Matériel biologique
3.2 Matériel pour l’échantillonnage
3.3 Méthode d’échantillonnage
3.3.1 Méthode d’inventaire
3.3.2 Méthode pour l’estimation de la biomasse algale
3.4 Méthodes d’analyse et de traitement des données
3.4.1 Inventaire floristique
3.4.1.1 Caractérisation de peuplement par les espèces
3.4.1.2 Comparaison des sites par mesure de ressemblance
3.4.2 Estimation de la biomasse algale
3.4.2.1 Comparaison des moyennes de biomasses par station pour chaque site
4 RESULTATS ET DISCUSSION
4.1 Les espèces floristiques inventoriées et leurs stations
4.1.1 Inventaire de la flore marine macro benthiques
4.1.1.1 Répartition des espèces pour chaque site (parcelle marine)
4.1.1.2 Abondance des espèces des quatre classes systématiques dans chaque station
Conclusion partielle
4.2 Caractérisation du peuplement par la constance et la fidélité des espèces
4.2.1 Site I (Parcelle marine Tanjona)
4.2.2 Site II (Parcelle marine Ambodilaitry)
4.2.3 Site III (Parcelle marine Tampolo)
4.3 Mesure de ressemblance
4.3.1 Site I (Parcelle marine Tanjona)
4.3.1.1 Indices de similarité
4.3.1.2 Présentation du dendrogramme
4.3.2 Site II (Parcelle marine Ambodilaitry)
4.3.2.1 Indices de similarité
4.3.2.2 Présentation du dendrogramme
4.3.3 Site III (Parcelle marine Tampolo)
4.3.3.1 Indices de similarité
4.3.3.2 Présentation du dendrogramme
4.3.4 Parc marin entier
4.3.4.1 Indices de similarité
4.3.4.2 Présentation du dendrogramme
4.4 Estimation de la biomasse algale
4.4.1 Biomasse algale pour chaque site étudié
4.4.1.1 Site I (Parcelle marine Tanjona)
4.4.1.2 Site II (Parcelle marine Ambodilaitry)
4.4.1.3 Comparaison des moyennes de biomasse algale pour chaque site étudié
5 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
6 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *