Métaparadigmes infirmiers (Fawcett, 1984, 2005)

Réaliser un revue exploratoire

Durant notre formation d’infirmier-ière Bachelor, nous avons eu à faire des stages dans le domaine de la psychiatrie. A la suite de ces stages, nous nous sommes aperçus que le domaine nous était peu connu malgré nos expériences. La psychiatrie nous a intéressés en ce qui concerne l’étiologie des pathologies rencontrées, le choix des traitements médicamenteux et non-médicamenteux, ainsi que leur efficacité sur les symptômes et la pathologie. De plus, la psychiatrie est un domaine qui touche à la société et elle est source de nombreux préjugés. Souvent la psychiatrie est associée aux «fous », car dans le passé les hôpitaux psychiatriques étaient mis à l’écart de la société et la population craignait les malades car ils étaient souvent associés aux démons. Les malades mentaux étaient alors le plus souvent inguérissables. Tous rejetés du tissu social, les plus heureux d’entre eux étaient accueillis dans les quelques rares asiles ou hospices existant en Europe tandis que les autres étaient généralement brutalisés et enchaînés. (De Meuron – Landolt, 1999, p. 9) Par la suite nous avons mené une réflexion sur les points manquants de notre carte conceptuelle, pour y pallier nous avons fait des recherches dans différents ouvrages afin de répondre à toutes nos interrogations. Nous avons cherché à répertorier les thérapies existantes et les catégories de pathologies psychiatriques. En réalisant ces recherches nous avons surtout trouvé des ouvrages mettant directement en lien une pathologie et une thérapie spécifiques. Mais, nous n’avons pas retenus ces ouvrages pour compléter notre carte conceptuelle. Nous avons trouvé pertinent de dégager une définition illustrant la santé mentale, cela nous a permis de mieux comprendre ce qu’elle englobe, de définir ses caractéristiques et de la délimiter.

C’est l’aspect du psycho développement qui caractérise le mieux la santé mentale. Ainsi, la santé mentale d’une personne s’apprécie à sa capacité d’utiliser ses émotions de façon appropriée dans les actions qu’elle pose (affectif), d’établir des raisonnements qui lui permette d’adapter ses gestes aux circonstances (cognitif) et de composer de façon significative avec son environnement (relationnelle). Tout en reconnaissant cette spécificité, il demeure fondamental d’agir à la fois sur les dimensions biologiques, psychologiques, sociales et ainsi d’élargir l’action en santé mentale. (Kovess, Lesage, Boisguerin, Fournier, Lopez, & Ouellet, 2001, p. 32) L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a permis de clarifier et de compléter la définition ci-dessus. Elle définit en premier lieu la santé comme suit : « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » (OMS, 2015). En ce qui concerne la santé mentale, l’OMS ne la définit pas à proprement parlé, mais donne des compléments à la définition de la santé en générale afin de pouvoir mieux la cerner : La santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté. (OMS, 2015)

Prise en charge et thérapies

Pour pouvoir parler de prise en charge, il est nécessaire de définir les rôles de chacun dans la relation infirmière-patient. Il est important, en premier lieu, de définir la relation d’aide dans la profession infirmière. La relation d’aide consiste en une interaction particulière entre deux personnes, l’intervenant et le client, chacune contribuant personnellement à la recherche et à la satisfaction d’un besoin d’aide. Cela suppose que l’intervenant adopte une façon d’être et de faire, et la communique de façon verbale et non verbale en fonction des buts poursuivis. Ces buts sont à la fois liés à la demande du client et à la compréhension que le professionnel a de cette difficulté. (Chalifour, 1999, p. 33) Selon Chalifour (1999), le client possède des caractéristiques biologiques, cognitives, émotives, sociales et spirituelles interreliées et toujours en interactions avec son environnement. Lors d’une intervention infirmière, il est important de prendre en compte tous ces aspects. S’ils ne sont pas pris en considération, il y a un risque de créer un échec thérapeutique. Le but de la relation d’aide professionnelle est de créer des conditions optimales pour aider le client à composer avec la difficulté qu’il présente. Les conditions sont décrites de la façon suivante, « reconnaissance du client comme un être unique, qui à sa façon toute aussi unique d’interagir avec son environnement, et par la mise en oeuvres de moyens qui lui permettent d’acquérir une conscience plus élevée de lui-même et d’accéder ainsi à ses ressources personnelles » (Chalifour, 1999, p. 118). Le fait d’identifier ces ressources va permettre de composer avec la difficulté et ainsi répondre aux besoins.

Dans le domaine des addictions, pour Morel et al. (2010), il est tout d’abord nécessaire de commencer par l’évaluation multidimensionnelle de la situation du patient, c’est-à-dire son évaluation sociale, médicale et psychologique, ainsi que son expérience d’usage. Une fois les besoins identifiés lors de l’évaluation, l’objectif est d’aider l’usager à adopter un changement dans sa vie grâce à des approches thérapeutiques différentes. Ceci tout en diminuant le sentiment de perte et de solitude provoqué par l’abandon de son réseau social. Pour ce faire, il faut soutenir les investissements réalisés ou les réinvestissements. Il est important pour le thérapeute d’accéder au vécu du patient afin « de sortir d’une conception théorique ou morale pour mieux se représenter tous les éléments biologiques ou psychosociaux qui participent à la fonction adaptative personnelle du comportement addictif » (Morel et al., 2010, p. 262). Dans la consommation d’alcool plus précisément, Kiefer et Mann (2007) définissent les thérapies et les traitements pharmacologiques ayant fait leurs preuves ainsi que les types de suivis. Les thérapies ont pour objectifs de protéger la survie, de traiter le diagnostic et les pathologies associées, d’aider à la prise de conscience de la maladie et de développer la motivation au changement, à la construction de phase d’abstinence, à l’amélioration de la situation psychosociale, à l’abstinence durable et de permettre une qualité de vie raisonnable. [Traduction libre] Ces thérapies peuvent se dérouler dans différents contextes comme l’hôpital, l’hôpital de jour et le suivi ambulatoire.

L’hôpital de jour est indiqué pour les patients chez lesquels le processus de chronicisation de l’abstinence n’est pas encore installé. Pour le milieu ambulatoire, il est indiqué chez les patients ayant une bonne intégration sociale dans la structure familiale et professionnelle afin de permettre un meilleur maintien de la phase d’abstinence. Ces thérapies devraient durer entre une et deux heures par semaine et se dérouler sur une année. Elles sont généralement réalisées sous forme de thérapie individuelle ou de groupe. Pour un tiers des patients, elles sont associées à un traitement pharmacologique de soutien pour le sevrage alcoolique, comme la Clonidin, la Carbamazepine, l’Oxcarbazepin, l’Acamprosate, le Naltrexon et le Disulfiram. Les auteurs se focalisent également sur les groupes d’entraide et les thérapies en douze étapes (par exemple, les Alcooliques Anonymes). Lors de la phase de réhabilitation, la participation à des groupes d’entraide peut contribuer de manière significative à la réussite du traitement sur le long terme. En effet, l’échange des expériences entre différentes personnes s’est révélé utile. La participation au groupe des Alcooliques Anonymes permet également le renforcement de l’abstinence. Après avoir développé ces concepts larges découlant de notre thématique, nous en avons ciblé de plus précis afin de construire notre question PICO(T), à savoir : l’alcoolisme, l’entretien motivationnel et les groupes de parole.

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Table des matières

Résumé
Remerciements
1.Introduction
1.1Nature du travail réalisé
1.2Plan du travail de Bachelor
Problématique
2.1Manière dont la question est survenue
2.2Pertinence de la question
2.3Métaparadigmes infirmiers (Fawcett, 1984, 2005)
2.3.1Santé
2.3.2Environnement
2.3.3Soins
2.3.4Etre humain
2.4Savoirs infirmiers (Carper, 1978; Chinn & Kramer, 2008)
2.4.1Personnel
2.4.2Esthétique
2.4.3Ethique
2.4.4Empirique
2.5Réaliser un revue exploratoire
2.6Répertorier les concepts pertinents
2.6.1Addiction
2.6.2Prise en charge et thérapies
2.7Perspective pour la pratique
2.8Question PICO(T)
3.1Concepts retenus
3.1.1Alcoolisme
3.1.2Groupe de parole
3.1.3Thérapie motivationnelle
3.2Cadre théorique
3.2.1Modèle de Calgary (Wright et Leahey, 2005)
3.2.2Lien avec la question PICOT
Méthodologie
4.1Méthode PICO(T)
4.2Elaboration et description de la question PICO(T)
4.3Critères de sélection des articles
4.4Stratégie de sélection des articles
Synthèse des résultats
5.1Synthèses des résultats des articles
5.2Résultats en lien avec la question PICO(T)
5.3Lien avec le cadre théorique
5.4Perspectives/propositions pour la pratique
Conclusion
6.1Apport du travail de Bachelor
6.2Limites
6.3Perspectives pour la recherches
Références
Annexes
Appendice A
Appendice B
Appendice C
Appendice D
Appendice E
Appendice F
Appendice G
Appendice H
Appendice I

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