Mesures de lutte contre les infections nosocomiales

L’hygiène est l’ensemble des comportements concourant à maintenir les individus en bonne santé (OMS). L’hygiène hospitalière est donc la prévention des maladies à l’hôpital et dans les établissements de soins. Elle est tout particulièrement orientée vers la prévention des infections nosocomiales (IN). [1]. C’est dire qu’une mauvaise qualité de cette hygiène concours aux infections dues aux soins dans les structures sanitaires. Il est paradoxal qu’un individu soit admis dans un hôpital pour raison de maladie et qu’il y contracte une autre maladie plus grave. Pourtant des mesures simples et efficaces d’hygiène existent visant à diminuer le risque, car ces infections ne peuvent être totalement évitées [rapport-gratuit.com]. La seule alternative pour éviter ces infections, c’est de promouvoir l’hygiène dans les hôpitaux. Etant donné les lourdes conséquences aussi bien sanitaires qu’économiques et sociales entraînées par ces IN, les mesures d’hygiène doivent occuper une première ligne dans le système national de santé. L’infection nosocomiale constitue un véritable cauchemar au sein des établissements sanitaires. Selon l’OMS, sur 190 millions d’hospitalisés, 9 millions contractent chaque année une infection hospitalière dans le monde soit 4,7% dont 1 millions de décès. [3]. Le risque de contracter une infection à l’hôpital est estimé à environ 7%. [4]. Les IN touchent aussi bien les pays en développement que les pays développés. L’incidence globale des infections nosocomiales est de 5% aux Etats-Unis [rapport-gratuit.com] ; 3,5% en Allemagne [6], 12% en Nouvelle Zélande [7] et 7% en France [8] dans les régions de la Méditerranée orientale et de l’Asie du Sud-est, la prévalence est de 11,8 % et 10,0 % respectivement ; elle atteint 7,7 % en Europe et 9,0 % dans le Pacifique occidental.

GENERALITES 

Définition des termes et des concepts 

Hygiène : Selon l’OMS c’est l’ensemble des comportements concourant à maintenir les individus en bonne santé. Du point de vue étymologique, c’est la science même de la sante [14]. Elle comprend l’ensemble des principes et des pratiques visant l’amélioration et la conservation de la santé. [15,16] Elle apprend donc à conserver et à améliorer la santé des populations [17]. Santé : Définie comme un état complet de bien être physique, social et mental et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité. (OMS)

Hôpital: Etablissement public ou privé où sont effectués d’une part tous les soins médicaux, chirurgicaux ainsi que les accouchements et d’autre part sont hébergés certains malades pendant des durées variables. Il est aussi défini comme un territoire à part qui est habité, fréquenté ou utilisé par une population hétérogène. Celle-ci est composée de personnels médical et paramédical exerçant leur profession, des malades hospitalisés ou non, des accompagnants et visiteurs.

Hygiène hospitalière : C’est la prévention des maladies à l’hôpital et dans les établissements de soins. Elle fait partie intégrante de l’activité et de la qualité des soins à l’hôpital. Elle est tout particulièrement orientée vers la prévention et la lutte contre les infections nosocomiales.

Infection : Phénomène biologique lié à l’interaction complexe entre un microorganisme (bactéries, virus, champignons, parasites) et l’hôte (humain dans ce cas) et qui entraine un certain nombre de manifestations constituant la maladie infectieuse.

Infection communautaire : C’est une infection survenant en dehors des hôpitaux, dans des espaces confinés comme les immeubles dont le système d’air conditionné est contaminé par certains germes, les pièces équipées d’humidificateurs, les conditionnements d’air industriels. Les pneumopathies communautaires comme la maladie des légionnaires est un exemple d’infection communautaire.

Infection nosocomiale : ou hospitalière est une infection apparaissant à l’hôpital chez un patient qui a été admis pour une autre raison que cette infection. [13 ; 19 ,9] Une définition plus complète nous est proposée par l’OMS : Infection survenant chez un patient à l’hôpital ou dans un autre établissement de santé et chez qui cette infection n’était ni présente ni en incubation au moment de l’admission. Cette définition inclut les infections contractées à l’hôpital mais qui se déclarent après la sortie, et également les infections professionnelles parmi le personnel de l’établissement. [rapport-gratuit.com] En cas de doute pour différencier une infection communautaire d’une infection nosocomiale un délai de 48 heures est retenu entre l’admission et le début de l’infection. Pour les infections des plaies opératoires, on accepte comme nosocomiales les infections survenant dans les trente jours suivant l’intervention ou s’il y a mise en place d’un implant ou d’une prothèse, l’année qui suit l’intervention [21], Pour les infections virales, on accepte un délai de 90 jours [1]. Cependant toute autre localisation d’infection avec présence de signes cliniques et/ou bactériologiques évocateurs, et dont le clinicien peut raisonnablement supposer qu’elle est postérieure à l’entrée du malade, peut être considérée comme une infection nosocomiale.

Auto-infection: Dont l’origine est l’infection du malade par ses propres germes. Infection croisée : est l’infection du malade par les germes d’un autre malade. Colonisation : est la présence des germes sans réactions immunologiques ou signes cliniques. Les infections peuvent être nommées en fonction du lieu où l’on s’infecte, on a les infections : nosocomiales (iatrogènes et autres), et communautaires. Décontamination : est une opération au résultat momentané, permettant d’éliminer, de tuer ou d’inhiber les micro-organismes indésirables, en fonction des objectifs fixés. Elle s’adresse uniquement à du matériel souillé.

Désinfection : est une opération au résultat momentané, permettant d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus indésirables portés par les milieux inertes contaminés. Désinfectant : est un produit de désinfection destiné aux matières inertes. Antisepsie : est une opération au résultat momentané permettant au niveau des tissus vivants dans la limite de leur tolérance, d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus. Antiseptique : est un produit ou procédé utilisé pour l’antisepsie dans les conditions définies. Asepsie : est un ensemble des mesures préventives propres à empêcher tout apport exogène de micro-organismes au niveau des surfaces (inertes ou biologiques) ou des fluides. Déchets biomédicaux: sont des déchets solides ou liquides qui sont produits par les établissements de soins et récoltés soit en vue d’une destruction dans l’établissement même (par exemple par incinérateur), soit en vue de leur évacuation.

Historique de l’hygiène hospitalière

Superposable à celui des infections nosocomiales et à leur prévention, cet historique s’étale de l’antiquité à nos jours. Antiquité : La notion de transmission de certaines maladies infectieuses étaient déjà connue grâce aux déplacements fréquents des commerçants de l’époque. Dès lors, la peau était perçue comme poreuse et possible porte d’entrée de microbes. Cette époque marque également la naissance de salles de bains individuelles. A partir du Vème siècle avant J.C : La maladie infectieuse était déjà définie comme étant « un désordre physiologique de l’ensemble de l’organisme » par Hippocrate qui évoquait dans le même temps, les notions d’endémie et d’épidémie. Du Vè au VIè siècle, les premiers hôpitaux virent le jour. Du moyen âge au XVlllè siècle De son origine grecque « Nosokomeone » signifiant hôpital, l’infection nosocomiale est connue depuis le moyen âge. C’est à l’Hôtel Dieu de Paris en 1646 que se manifesta la toute première épidémie nosocomiale connue sous forme de fièvre puerpérale avec une mortalité maternelle immédiate de 20%. Mais à cette époque là, on ne comprenait pas tellement le phénomène. Les miasmes de l’air et l’hérédité furent à cette époque considérés comme les responsables des infections en général, mais en 1865, le courageux Jean Antoine Villemin mis en évidence la nature contagieuse de la tuberculose. Puis en 1882, Jessard dénonça la pourriture d’hôpital et isola P. aeruginosa du pus bleu. Vers la même époque, Holmes à Boston et Semmelweis à Vienne comprennent le mécanisme d’éclosion de la légendaire malédiction des fièvres puerpérales et édictent les mesures efficaces de prévention. En effet cet autrichien, Ignace-Philippe Semmelweis mis en évidence l’importance du lavage des mains pour lutter contre les infections des femmes après leur accouchement.

Après la découverte des microbes en 1860 par Louis Pasteur, celui-ci introduisit les règles d’asepsie dans les soins, mais c’est un chirurgien anglais, Lister, qui mettra en pratique l’asepsie cutanée pré opératoire en 1866. [22] L’application de ces préceptes permis enfin de faire décroitre l’incidence des infections hospitalières. [23] En 1928, Alexander Flemming découvre la pénicilline. Entre 1940 et 1950, les mesures d’hygiène à l’hôpital déclinent du fait de l’utilisation abusive des antibiotiques, et de nombreuses épidémies d’infections hospitalières font rage. [22] En 1972, le conseil de l’Europe incite les communautés membres à promouvoir l’hygiène hospitalière. C’est ainsi qu’en 1973, une circulaire annonce la création des premiers comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), obligatoire dans les hôpitaux dès 1988.

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Table des matières

I-INTRODUCTION
HYPOTHESES
OBJECTIFS DE L’ETUDE
1-Objectif général
2-Objectifs spécifiques
II-GENERALITES
1- Définition des termes et des concepts
2- Historique
3- Epidémiologie
Chaine épidémiologique
Origine de l’infection
Réservoir
Hôte réceptif
4- Mesures de lutte contre les infections nosocomiales
III- METHODOLOGIE
1- Cadre de l’étude
2- Type d’étude
3- Période de l’étude
4- Echantillonnage
5- Critères d’inclusion
6- Critères de non inclusion
7- Recueil des données
8- Considérations éthiques
9- Opérationnalisation des variables de l’étude
IV- RESULTATS
V- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
VI- CONCLUSION
VII- RECOMMANDATION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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