Mesure de la conductivité électrique

Mesure de la conductivité électrique

SITUATION GEOGRAPHIQUE

La zone sur laquelle porte notre étude fait partie intégrante des monts des Traras orientaux. Les monts des Traras se situent sur la bordure Sud occidentale du bassin méditerranéen. Ils appartiennent aux chaînes littorales de l’Oranie (carte n° 1). Cette zone constitue un ensemble montagneux côtier, occupant tout le Nord de la Wilaya de Tlemcen qui dispose d’une façade maritime d’une longueur de 70 kilomètres et offre une frange côtière de 5 kilomètres [3]. La zone d’étude se situe au Nord Est de la wilaya de Tlemcen à 70 kilomètres du chef lieu de la wilaya de Tlemcen, elle s’étend entre -1°61’ à -1°73’ de longitude Ouest et depuis 35°10’ à 35°22’ de latitude Nord. Elle est limitée géographiquement au Nord par la mer Méditerranée, au Sud par la commune de Béni Ouarsous, à l’Ouest la commune de Ghazaouet (Ouest Tlemcen), à l’Est se situe la commune d’Oulhassa (Ouest Ain Temouchent).

II est difficile de séparer le relief de la géologie, le premier dépendant trop étroitement de la deuxième. La principale unité orographique de la région est le massif des Traras formé par une série de crêtes parallèles de direction NE-SW dont la principale, le Djebel Fillaoucène culmine à 1.136 m. Notre étude porte sur les formations à Pistacia lentiscus à travers le littoral de Honaine, cette partie littorale des monts des Traras est caractérisée par un relief montagneux s’accentuant dans la partie sud où culmine le sommet de Tadjra (845m). Les crêtes des monts des Traras sont constituées par des grès bruns intercalés de calcaires bleus du jurassique supérieur (carte n° 2) donnant des reliefs abrupts, reposant sur des schistes et argiles oxfordiens qui donnent des pentes régulières et sur des calcaires liasiques durs donnant à nouveau des reliefs abrupts, vers les vallées importantes ou les plaines. Ces reliefs se terminent par des pédiments pliocènes donnant des pentes adoucies se raccordant aux terrains horizontaux des vallées ou des plaines [4]. De la composition géologique de ce massif accidenté se dégagent des unités lithologiques suivant la résistance à l’érosion [5]; on peut distinguer ce qui suit :

HYDROLOGIE

La région d’étude est caractérisée par un substratum géologique qui domine les monts de Tlemcen et permet une perméabilité appréciable des eaux de pluies. Il favorise leur écoulement souterrain entrainant le maintien de nombreuses sources. Les plus grands oueds naissent à partir de sources importantes des monts de Tlemcen. Le principal élément hydrologique de la région est « Oued Tafna  » qui prend naissance dans la grotte de Ghar Boumaâza dans les monts de Tlemcen. Le littoral et on particulier les monts des Traras ; ce massif à deux affluent l’Oued Boukiou et l’Oued Dahmane. Au Nord, Djebel Filaoucene qui est drainé par l’Oued Tleta et qui se jette à la mer au niveau de Ghazaouet.

Ce sont les reliefs montagneux qui forment par leur altitude et leur topographie un réseau hydrographique appréciable de la zone d’étude qui est dense et riche en chaâbats. Les Oueds qui la parcourent sont nombreux: Oued es Safsaf, Oued El Beir et Oued El Guelta à l’Est ; Oued Honaine et Oued El Manzel au centre ; Oued Amellak et Oued Kiouma à l’Ouest. Malgré la grande densité du réseau, l’alimentation en eau de la population locale est essentiellement liée aux ressources souterraines. La mobilisation des eaux pour le compte de la wilaya de Tlemcen est confrontée à une double problématique, caractérisée par une diminution conjoncturelle de ses ressources superficielles et un recours excessif à ses ressources souterraines. Cette situation rend la wilaya quelque peu dépendante de la planification régionale. En outre, de l’unité de dessalement de Ghazaouet (5000 m3/j) l’achèvement des deux unités de dessalement de Souk Tleta et Honaine d’une capacité de 200000 m3/j chacune assureraient l’approvisionnement en eaux des grandes agglomérations côtières et permettraient à la wilaya de récupérer progressivement toutes ses ressources superficielles [8].

Bioclimatologie

Le climat est un élément primordial, son irrégularité spatiale et temporelle implique des études de plus en plus fines pour mieux comprendre son action sur la distribution des différentes espèces végétales. Il s’agit donc de mettre en évidence les relations qui existent entre la végétation et les facteurs climatiques. Emberger [12, 13] a particulièrement souligné ce rôle en ce qui concerne la végétation méditerranéenne, et en 1939 [14] il montre que les données écologiques, et en particulier bioclimatiques, influent considérablement sur l’individualisation de la végétation. Le climat en région méditerranéenne est un facteur déterminant en raison de son importance dans l’établissement, l’organisation et le maintien des écosystèmes [15]. D’après De Martonne [16], Turril [17], Caussen [18], Walter et al. [19], Mooney et al. [20], Benabadji [21, 22], Bouazza [23, 24]; le climat méditerranéen est caractérisé par un été sec et un hiver doux. D’autres auteurs considèrent que le climat méditerranéen est l’expression d’une concentration hivernale des précipitations, l’été étant sec. Parmi eux, nous pouvons citer : Emberger [12, 13], Conrad [25], Sauvage [26].

Daget [27] confirme qu’il y a toujours un contraste très net entre les saisons : l’une estivale longue et sèche, l’autre hivernale courte peu froide et humide à précipitations violentes et de courtes durées. D’une manière générale le climat de l’Algérie est de type méditerranéen, elle se situe entre une influence de nord-nord-ouest qui apporte les courants froids et humides et une influence méridionale liée à une atmosphère chaude et sèche de type saharien. La situation géographique, l’orographie se traduisent donc par une variation des climats et des groupements végétaux. Les études bioclimatiques sur l’Oranie et sur la région de Tlemcen sont nombreuses, il convient de citer les plus récentes : Quezel et al. [1], Alcaraz [28], Djebaili [29], Dahmani [30], Aimé [7], Hadjaj [31], Benabadji et Bouazza [32], Hasnaoui [33, 34], Meziane [35, 36], Merzouk [37]… Enfin pour mieux cerner les exigences climatiques du Pistacia lentiscus, il serait important d’étudier dans ce chapitre, les caractéristiques climatiques de la région d’étude dans laquelle cette essence trouve des conditions favorables à son développement.

Précipitation

D’après Aimé [7], le facteur hydrique global que constituent les précipitations est le principal responsable des conditions de vie et donc de la répartition des grandes séries de végétation. Pour Djebaili [40], la pluviosité est définie comme étant le facteur primordial qui permet de déterminer le type du climat. En effet, elle conditionne le maintien de la répartition du tapis végétal d’une part, et la dégradation du milieu naturel par le phénomène d’érosion d’autre part. La pluviométrie varie en fonction de l’éloignement de la mer et l’exposition des versants par rapport aux vents humides selon Djebaili [29]. En effet, la quantité de pluie diminue de Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest ; et devient importante au niveau des montagnes. Ceci a été confirmé par Chaâbane [41], qui précise que le gradient pluviométrique est décroissant d’Est en Ouest ; cela est dû au fait que les nuages chargés de pluie qui viennent de l’Atlantique sont arrêtés ou déviés vers l’Est par la Sierra Nevada en Espagne et aussi par la barrière constituée par les hautes montagnes du Maroc et qui ne laissent passer que les nuages plus hauts.

L’examen du régime des précipitations annuelles des stations d’études, nous conduit à une comparaison chronologique de deux périodes (ancienne et nouvelle). Selon les données anciennes (Tableau n°2), la quantité des pluies reçue oscille entre 371 mm (Beni Saf) et 474 mm (Zenata). Pour la nouvelle période (Tableau n°3), nous remarquons une nette diminution des précipitations. Celles-ci varient entre 249.93mm (Maghnia) et 362.68mm (Beni Saf). Il convient de signaler que les moyennes annuelles des précipitations sont faibles pour la nouvelle période et elles sont relativement abondantes pour l’ancienne période. La saison la moins arrosée s’étale de Juin à Août pour l’ensemble des stations des deux périodes. En effet, les précipitations exercent une action prépondérante par la définition de la sécheresse globale du climat [42]. Nous pouvons constater que le mois le plus pluvieux pour la nouvelle période est celui de Novembre pour Maghnia, Beni Saf, Ghazaouet, et le mois de Mars pour Zenata. Pour l’ancienne période les trois stations Ghazaouet, Beni Saf et Zenata sont caractérisées par un maximum pluviométrique en mois de Décembre, et la station de Maghnia en mois de Janvier.

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Table des matières

Dédicaces Remerciements Résumé
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CONNAISSANCE DU MILIEU D’ETUDE.
Chapitre I : Milieu physique
Situation géographique
Aperçu géologique et géomorphologique
Pédologie
Chapitre II : Bioclimatologie
Introduction
Méthodologie
Les facteurs climatiques
3.1 Précipitation
3.2 Température
4.Synthèse bioclimatique
4.1 Classification en fonction des précipitations
4.2 Classification en fonction de « T » et « m »
4.3 Indice de De Martonne
4.4 Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen
4.5 Indice xérothermique d’Emberger
4.6 Le quotient pluviothermique d’Emberger Conclusion
Chapitre III : Approche pédologique
1.Introduction
2.Matériels et méthodes
2.1 Analyses physiques
2.1.1 Analyse granulométrique
2.1.2 L’humidité
2.1.3 La couleur
2.2 Analyses chimiques
2.2.1 Mesure de la conductivité électrique
2.2.2 Dosage du calcaire total
2.2.3 Mesure du PH
2.2.4 La matière organique
3.Résultats et interprétation
3.1 Analyses physiques
3.2 Analyses chimiques
3.2.1 La conductivité électrique
3.2.2 Le calcaire CaCO3
3.2.3 Le pH
3.2.4 La matière organique
Conclusion
Chapitre IV : Milieu humain
1.Introduction
2.Les principaux stades de dégradation
3.Occupation du sol
4.Evolution de la population
5.Les causes de la dégradation
5.1 le parcours et l’élevage
5.2 Pâturage et surpâturage
5.3 Les incendies
5.4 Le défrichement
5.5 L’érosion
Conclusion
Chapitre V : Méthodologie
1.Zonage écologique
2.Échantillonnage et choix des stations
2.1 Échantillonnage
2.2 Choix des stations
3/Méthode des relevés
DEUXIEME PARTIE : VEGETATION ET RESULTAT.
Chapitre I : Analyse bibliographique
Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
1.Introduction
2.Composition systématique
3.Caractérisation biologique
3.1 Classification biologique des plantes
3.2 Types Biologiques
3.3 Indice de perturbation
Caractérisation morphologique
Caractérisation biogéographique
Conclusion
Chapitre III : Les groupements Pistacia lentiscus
Introduction
Un aperçu sur la notion de fidélité
Les espèces fidèles à Pistacia lentiscus
Conclusion
Chapitre IV : Analyse numérique des groupements Pistacia lentiscus
Introduction
Méthodologie
L’analyse factorielle des correspondances « AFC »
Intérêt de la classification ascendante hiérarchique « CAH »
Résultats et interprétation
Conclusion
Chapitre V : Cartographie végétale
Introduction
Méthodologie
Commentaire de la carte
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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