MECANISME D’ACTION DU LASER : ACTION D’UN FAISCEAU LASER SUR UN TISSU BIOLOGIQUE

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La réflexion

Lorsqu’un faisceau de lumière passe d’un milieu à l’autre, d’indice différent, une partie de ce faisceau est réfléchie au niveau de la frontière entre ces deux milieux, alors que la seconde traverse cette frontière et pénètre l’autre milieu (d’où le port de lunettes : 4 à 5 % de la lumière sont réfléchis au niveau de la couche cornée).
Il est important de connaître la réflexion de la lumière par les tissus afin d’évaluer la quantité d’énergie qui pourra être ensuite absorbée ou diffusée dans le tissu.

La transmission

Elle correspond à la fraction du faisceau qui n’est ni réfléchie, ni diffusée, ni absorbée.
La transmission de la lumière résiduelle au tissu sous-cutané est prédominante pour les longueurs d’onde les plus courtes (300-400 nm).

La diffusion

Le faisceau initial change de direction au contact de la cible sans perte d’énergie. La diffusion dépend de la nature du tissu. C’est un effet non recherché car concernant un volume plus important que la cible visée avec un effet atténué sur celle-ci.
La diffusion est due essentiellement au collagène du derme, et se fait vers la profondeur et latéralement. Elle diminue rapidement le flux d’énergie susceptible d’être absorbé par le chromophore cible et donc l’effet clinique sur les tissus.
Dans le rouge et le proche infra-rouge, où l’absorption de la peau est faible, la diffusion est le mécanisme optique dominant, ce qui conduit à une plus forte pénétration de la lumière en profondeur, et à des volumes illuminés importants. On peut observer ce phénomène en plaçant dans le noir une ampoule sous la main : seul le rouge passe, les autres couleurs étant absorbées. L’intervalle des longueurs d’onde comprises entre 600 et 1200 nm constitue une fenêtre optique dans la peau (diffusion faible, absorption par les chromophores endogènes limitée).
La diffusion dépend de la taille des particules, de leur forme, de la longueur du rayon incident. Les tissus biologiques sont anisotropes, toutes les directions ne sont pas équivalentes. Le sang est le milieu le plus diffusant.

L’absorption

Elle nécessite la présence d’une cible dont le spectre d’absorption correspond à la longueur d’onde du faisceau laser.
Le photon est absorbé par la cible et produit un effet thérapeutique : c’est la première étape du transfert d’énergie.
La lumière d’une longueur d’onde donnée transmise au travers d’un tissu dépend de son intensité initiale, de la profondeur de pénétration et de la distance d’extinction. La pénétration de la lumière dans la peau dépend du coefficient d’absorption et du coefficient de diffusion.
La profondeur de pénétration de la lumière est la distance à laquelle il ne reste que 13% des photons émis : c’est la profondeur maximale théorique.
Par exemple, à 755 nm, pour 100% de la lumière incidente à la surface de la peau, 13,7 % pénètre jusqu’à 3,13 mm de profondeur : c’est la valeur maximale pouvant être atteinte à cette longueur d’onde.
D’autres facteurs influencent l’absorption tels que : le temps d’application, la densité d’énergie, la surface du spot.

Effet de biostimulation (17)

A très faible puissance, le laser peut induire une activation de la synthèse du collagène, une augmentation de la production d’ATP mitochondrial, une augmentation du nombre de fibroblastes et de macrophages. On obtient un effet anti-inflammatoire et une réduction du temps de cicatrisation.

Les lasers les plus utilisés en odontologie

Il n’existe pas un laser mais des « lasers », chacun ayant pour spécificité la longueur d’onde unique des photons en phase qui composent son rayonnement puissant et monodirectionnel. Les lasers sont souvent appelés du nom de leur milieu actif, ce dernier pouvant être solide, liquide ou gazeux. C’est le milieu actif qui impose la longueur d’onde, donc la couleur du faisceau laser.
Parmi l’ensemble des lasers médicaux, ceux utilisés en odontologie sont essentiellement :
– les diodes laser.
– le laser Argon.
– le laser Nd-YAG.
– le laser CO2.
– le laser Erbium-YAG qui émettent à des longueurs d’onde plus ou moins grandes.
Le laser est déterminé par sa longueur d’onde. Chaque longueur d’onde possède une absorption spécifique dans les différents constituants des tissus biologiques : eau, hémoglobine, hydroxyapatite et mélanine (3).
On remarque, sur la courbe d’absorption des principaux constituants de nos tissus, qu’il existe une gamme de longueur d’onde (entre 800 nm et 1400 nm) où les coefficients d’absorption dans l’eau, dans la mélanine et dans l’hémoglobine se côtoient avec des valeurs voisines. Les lasers qui émettent dans cette zone du spectre, auront une absorption moins spécifique, et donc seront plus pénétrants dans les tissus. Ce sont des laser dits « pénétrants ».
En revanche les longueurs d’onde situées dans l’infrarouge plus lointain auront une absorption différentielle plus spécifique de l’eau et beaucoup plus importante dans les chromophores de façon générale. Elles sont donc très intéressantes pour une utilisation plus spécialisée, tout particulièrement dans l’action sur les tissus durs et les tissus mous. Les lasers là sont dits « peu pénétrants ».

Le laser Nd : YAG (3,9,24,25)

Le milieu actif est un solide : le grenat d’yttrium et d’aluminium dopé au néodyme (un cristal). Son rayonnement est invisible et émet dans le domaine de l’infrarouge à une longueur d’onde de 1064 nm.
Ces lasers peuvent délivrer des rayonnements de puissance très importante (100 Watts). L’énergie est transmise par des fibres optiques à base de silicone qui peuvent facilement être introduites par le canal opérateur d’endoscope. La transmission est assurée par fibres optiques souples de 300m de diamètre, donnant une grande maniabilité à la pièce à main : la fibre peut travailler soit en focalisé soit en défocalisé. Les lasers y AG dentaires travaillent le plus souvent selon un mode pulsé.
C’est un laser de taille et poids intermédiaires entre les lasers diodes et les lasers à grandes longueurs d’onde (13 kg). Il coûte environ 25 000 €.
x Absorption :
Il est bien absorbé par les tissus pigmentés (hémoglobine et mélanine) et plus modérément par l’eau et l’hydroxyapatite.
x Pénétration :
Il a une pénétration importante dans les tissus mous. Le rayonnement peut donc causer des dégâts en profondeur. C’est donc un laser plus délicat à manipuler avec risque d’échauffement des tissus en périphérie de la zone traitée (6mm de diffusion) avec dénaturation des protéines provoquant une réaction inflammatoire.
x Avantages du laser Nd : YAG
– Pouvoir important de coagulation .
– Puissance élevée .
– Utilisable en endoscopie.
x Inconvénients :
– Lésions thermiques importantes avec forte augmentation de chaleur (jusqu’à 2cm en profondeur). Ces lasers doivent être réservés à des utilisateurs avertis et expérimentés ;
– Diffusion ou Scattering important.
x Indications du laser Yd : YAG.
o Sur les tissus durs.
– Fort effet thermique entrainant une Stérilisation/Décontamination des cavités .
– Ablation des tissus foncés hémorragiques ou cariés .
– Stérilisation des cavités cariées, du cément en parodontie (avec modification de l’état de surface).
– Reprise de traitements de canaux Stérilisation/Décontamination des canaux en endodontie .
– Vitrification dentinaire permet le traitement des hypersensibilités dentinaires et la réalisation de fonds de cavités.
o Sur les tissus mous.
– Hémostase des petits vaisseaux .
– Incisions .
– Désinfections .
– Retrait des tissus de granulation .
– Traitement des poches parodontales (grâce aux fibres) en complément des techniques classiques, activité bactéricide (Prevotella, Porphyromonas) ;
– Traitement des péri-implantites à faible énergie.

Le laser CO2 (3,26,27)

Le laser à CO2 est un laser à gaz de grande puissance. Le milieu actif est un gaz, composé de 10 à 20 % de dioxyde de carbone, de 10 à 20 % diazote, de dihydrogène et d’hélium. Il est activé par une décharge électrique.
Il émet à une longueur d’onde de 10 600 nanomètres, le situant dans le moyen infrarouge du spectre électromagnétique.͒
Sa puissance peut varier de 5 W à plusieurs centaines de Watts. Le mode de fonctionnement peut être pulsé ou continu, et le contenu focalisé ou défocalisé.
Le système de transmission du faisceau est le système de tube creux ou de bras articulé, le rayon ne peut être conduit avec les fibres optiques.
En clinique, le programme choisi du laser est fonction de l’indication du traitement, de l’épaisseur des tissus, des pathologies en présence, et sera réévalué après un premier tir minoré ; le mouvement imprimé à la pièce à main étant de type « balayage » au pinceau ; le temps de repos dans les cas présentés étant pour ce laser en mode manuel (par interruption de l’action de la pédale). Les paramètres utilisés pour l’excision des tumeurs bénignes de la cavité buccale seront les suivants : entre 3 et 5 watts en mode continu, rayon focalisé pour s’en servir comme d’un bistouri optique.
x Absorption:
Il possède une très bonne absorption dans l’eau mais une mauvaise absorption dans l’hémoglobine. C’est donc un très bon laser pour les tissus mous. Son effet de coagulation sur les petits vaisseaux se fera par élévation thermique et déshydratation.
x Pénétration:
C’est un laser dit peu pénétrant : 98 % du faisceau est absorbé dans les premiers 0,01 millimètre d’un tissu cible muqueux. L’énergie est entièrement absorbée au voisinage du point d’impact, et très peu diffusée.
C’est l’outil idéal pour toutes les chirurgies de tissus mous classiques.
x Avantages du laser à CO2 :
– Sélectivité d’action et intégrité des tissus adjacents : sa longueur d’onde 10600 nm est massivement absorbée par l’eau. L’énergie sera donc très fortement absorbée en surface de la muqueuse buccale, mais ne sera que faiblement diffusée en profondeur, ce qui limite fortement les destructions tissulaires hors du faisceau direct. Les dommages collatéraux de nécrose thermique sont très limités avec ce rayonnement (<3mm). La rapidité d’exérèse au laser CO2 permet en effet de limiter la diffusion thermique aux tissus adjacents et donc de rester intacts ; comme on a une faible réaction inflammatoire, la rétraction tissulaire est moindre (Bellina J.H. et al., 1984) ;
– Finesse de coupe, précision, rapidité du geste et puissance modulable : lorsque le laser est utilisé comme un « light scalpel » (faisceau utilisé pour la section, à la distance focale), il permet une très grande précision de coupe puisque la taille du spot peut être réglée et peut aller jusqu’à un diamètre de 0,2 mm et que la puissance est adaptable en fonction de l’utilisation. Il est ainsi peu invasif pour les tissus adjacents ;
– Technique « No Touch » : seul le faisceau laser « touche » la cible alors que le guide est à distance de la zone à traiter. Cela facilite la manipulation dans des zones d’accès difficile ;
– Réduction du saignement et meilleure visibilité opératoire : les vaisseaux sanguins de moins de 0,6 mm sont coagulés et scellés ainsi que les vaisseaux lymphatiques. Il en résulte une réduction de l’œdème post-opératoire et une diminution des facteurs de l’inflammation transportés par les vaisseaux lymphatiques. On obtient aussi une diminution de la douleur post-opératoire car les nocicepteurs de petite taille sont vaporisés .
– Fortement bactéricide grâce à l’effet thermique .
– Décontamination et stérilisation de la dentine : le laser C02 présente un coefficient d’absorption dans le spectre de l’hydroxyapatite donc avec un effet de coupe sur les tissus durs. ͒L’éviction de tissu carieux au laser CO2 ne semble pas être une indication de choix pour cette longueur d’onde en comparaison avec les performances de l’Erbium-YAG sur l’émail et la dentine. La décontamination de dentine infiltrée est cependant une application intéressante.

Indications de la frénectomie

* Parodontales : un frein hypertrophique est un facteur de risque majeur dans les troubles muco-gingivaux.
La traction d’un frein sur la gencive marginale peut provoquer (35):
Ǧ L’ouverture du sillon gingivo-dentaire, favorisant ainsi la pénétration de la plaque bactérienne et l’apparition ou l’aggravation d’une lésion parodontale préexistante .
Ǧ Une ischémie de la gencive marginale pouvant causer une récession gingivale, majorée si absence de gencive kératinisée .
Ǧ Une difficulté aux manœuvres d’hygiène par limitation de la mobilité de la lèvre et accès au site.
* Orthodontiques : Delaire (1948) affirme que le frein médian supérieur jouerait un rôle essentiel dans la croissance du prémaxillaire, toute intervention précoce entrainerait un défaut de croissance dans cette région (31). Pour Broedbent, la présence d’un diastème interincisif chez l’enfant de 8 à 12 ans est physiologique et liée à la convergence apicale des quatre incisives maxillaires. Lors de leur poussée, les forces éruptives des canines permanentes vont alors favoriser le redressement de l’axe des incisives, entrainant le rapprochement des faces proximales des dents adjacentes, et le plus souvent une fermeture du diastèmes (36).
Figure 18 : Les canines suivent les racines des incisives latérales dans leur parcours d’éruption et peuvent fermer le diastème médian (36)
En présence d’un diastème, il est admis qu’il faut attendre la mise en place des 6 dents antérieures sur l’arcade pour poser l’indication d’une réduction mécanique et orthodontique de l’espace (37). Le rapprochement des incisives, chez l’adolescent, entraîne alors une migration apicale de l’insertion basse du frein. Cependant, la présence d’un frein hypertrophié peut constituer un obstacle à la fermeture de ce diastème.

Principe de l’intervention

La frénectomie consiste en l’ablation du frein iatrogène, dans le but d’éliminer les tractions exercées par celui-ci, et/ou de libérer l’espace interincisif, pour permettre le rapprochement mécanique des incisives centrales.
Cette intervention peut être pratiquée à la lame froide, ou bien au laser. Le meilleur âge pour intervenir semble être entre 12 et 13 ans après l’éruption des canines permanentes. Dans les cas de type IV associé à un diastème important, il peut être nécessaire d’intervenir de façon plus précoce.
Le protocole chirurgical sera le suivant :
Ǧ Anesthésie topique.
Ǧ Dissection du frein depuis son insertion gingivale de part et d’autre du frein en formant un V par balayage de la fibre tangentiellement au tissu. Le contact avec l’os maxillaire doit être évité lors de l’utilisation des lasers en raison du risque de dommage thermique.
Ǧ Extension en losange et découpe des fibres et tissus en excès côté muqueuse alvéolaire. Il n’y a pas besoin de faire de points de suture.
Ǧ La cicatrisation se fait en deuxième intention et, dès le lendemain de l’intervention, une zone blanchâtre, signant la présence de fibrine, apparaît sur toute la surface sans que le patient ne ressente de douleur (38).
Afin d’éviter la coaptation des berges et par conséquent, la reformation d’un frein labial à insertion basse, il est nécessaire de prescrire des exercices linguaux et labiaux réguliers après l’intervention (39).

Frénectomie linguale

Description

La frénectomie linguale est un acte qui consiste à sectionner la bride qui retient la langue au plancher buccal. La langue est un organe qui joue un rôle dans la déglutition, phonation, ventilation, mastication et la croissance des volumes osseux qui l’entourent. Elle participe en permanence à l’équilibre neuromusculaire de la zone orofaciale. Ces multiples fonctions demandent une mobilité qui est modulée par le frein. Il est nécessaire de le débrider lorsque la mobilité est réduite, voire bloquée.
Anatomiquement, le frein lingual est un repli muqueux arciforme s’étendant de la face ventrale de la langue au sillon alvéololingual bas (41,42). Sa structure histologique est constituée d’un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé reposant par l’intermédiaire de sa lame basale sur un chorion de tissu conjonctif. Le frein lingual n’est pas un tissu musculaire et il renferme quelques fibres élastiques. Les fibres conjonctives se terminent à la partie médiane, postéro-inférieure de l’os alvéolaire symphysaire, sur le rebord gingival, derrière les incisives.

Indications de la frénectomie

On parle d’ankyloglossie en présence d’un frein lingual court et fibreux ou d’un muscle génioglosse très contracté, entrainant une fusion plus ou moins importante de la langue au plancher buccal. Un facteur génétique est probablement en cause, la présence d’une ankyloglossie est en effet souvent familiale (43–45). Cette pathologie a été diagnostiquée dans quelques cas avec certains syndromes congénitaux rares, néanmoins elle apparait plus fréquemment comme une variation anatomique isolée (46).
Pour observer une ankyloglossie, il faut soulever la pointe de la langue à l’aide d’une compresse et examiner la structure du frein. On pourra parler d’ankyloglossie (47):
– S’il y a une tension excessive .
– Si le patient ne peut toucher son raphé médian avec la pointe de la langue en maintenant une ouverture buccale maximale. Si le frein est trop court, le patient ne pourra s’exécuter qu’en resserrant les dents pour toucher la zone antérieure du palais et ne pourra atteindre le palais mou ;
– Si en protraction (lorsqu’on demande au patient de tirer la langue vers l’avant), elle se recourbe vers le bas et s’enroule autour du frein. Elle peut être partagée en deux lobes dans certains cas. Chez les nouveau-nés, un frein lingual court peut causer des difficultés pour la succion- déglutition, et donc perturber l’allaitement maternel. Plus tard, on peut constater la persistance d’une déglutition infantile au-delà de 9 ans avec interposition linguale entre les arcades sans contact dentaire, et une position basse de la langue au repos.
Au cours de la croissance, la langue contribue au développement transversal et sagittal du maxillaire. L’action de la langue est liée à son volume, sa position, son comportement lors des praxies.
Si le frein lingual est trop court, la langue se trouvera dans une position trop basse et ne pourra donc pas générer une pression suffisante à la croissance maxillaire (absence de stimulation de la suture intermaxillaire). On observe ainsi un défaut de développement maxillaire (48).
La posture linguale basse peut être à l’origine d’une ventilation buccale, accentuée par l’insuffisance transversale maxillaire et le manque de pneumatisation des fosses nasales. La ventilation buccale provoque notamment des troubles du sommeil, sécheresse buccale, problèmes gingivaux, etc… On peut également retrouver des troubles de la phonation et de l’élocution (44,45).
Un frein lingual trop court va provoquer une position de la langue statique dans la cavité buccale trop basse ou trop antérieure qui pourra entraîner : (49,50)
– une anomalie de classe III avec mésiocclusion molaire inférieure si l’appui de la langue s’effectue en position basse et antérieure
– une endoalvéolie maxillaire (en raison de l’absence de sollicitation de la suture intermaxillaire)
– une dysharmonie maxillo-mandibulaire (syndrome de Cauhépé et Fieux) avec endoalvéolie maxillaire, articulé transversal croisé, uni ou bilatéralement, latéro-déviation mandibulaire pouvant se transformer en latéro-gnathie, si la langue est basse et plus distale.
– une vestibulo-version des incisives
– l’apparition d’un diastème inter-incisif.
La brièveté du frein lingual est reconnue comme un facteur étiologique de malformations maxillo-faciales.
Plus rarement, si le frein exerce une traction trop forte sur un biotype parodontal on peut également observer des récessions parodontales linguales en regard des incisives mandibulaires (51).

Principe et moment de l’intervention

Le but de cette intervention est de chercher à allonger au maximum le frein pour permettre une augmentation de la mobilité linguale, de façon durable et avec un traumatisme le plus limité possible.
Selon Soulet (52) elle doit être précoce. L’indication chirurgicale devra être posée avant l’établissement de la denture permanente du fait du rôle de la langue dans la croissance des maxillaires. La mobilité linguale doit être assurée avant tout traitement orthodontique.
La frénectomie est une intervention qui peut se pratiquer avec tous les lasers dits «non pénétrants» (CO2, Erbium, Néodyme), ainsi qu’avec les lasers diode (39).
Puthussery et al (53) décrivent la réalisation des frénectomies linguales en utilisant le laser CO2. Une incision simple est réalisée verticalement pour libérer le frein. Les résultats sont très encourageants, les patients sont satisfaits mais le geste n’est pas comparé à celui réalisé avec l’instrumentation traditionnelle.
Kotlow (54) décrit la réalisation des frénectomies chez les nouveaux nés. Il insiste sur le choix du laser selon le tissu : plus il est pigmenté et vascularisé, plus le laser diode est recommandé. Plus le tissu est fibreux, plus le laser Er : YAG est efficace.
Des exercices de rééducation linguale sont indispensables le plus tôt possible après la chirurgie pour étirer le frein et éviter la formation de brides cicatricielles. Elle doit être anticipée et programmée en parallèle de la chirurgie avec une orthophoniste ou un kinésithérapeute spécialisé dans les rééducations linguales (43).

Aide à l’empreinte optique (38)

Certaines dents présentent un retard d’évolution ou un manque de hauteur coronaire. Les faces coronaires n’apparaissent pas suffisamment pour permettre un bon positionnement du bracket ou la réalisation des empreintes conventionnelles ou optiques nécessaires à la préparation du collage indirect en technique linguale. Le laser joue un rôle majeur pour dégager avec une très grande précision la gencive des faces linguales, des deuxièmes molaires et des prémolaires inférieures. Une meilleure précision est ainsi obtenue pour la technique linguale ou par aligneurs, mais aussi pour les techniques vestibulaires lors de l’arrivée des dernières dents sur l’arcade chez les adolescents.
Pour cet acte, le laser diode est utilisé en mode CW à 1,4W. L’anesthésie par contact est suffisante et le scalp gingival franc, rapide, efficace, exsangue, permet une prise d’empreinte correcte dans la même séance.

Operculotomie – Décapuchonnage

La persistance d’un capuchon muqueux recouvrant partiellement la face occlusale d’une molaire postérieure est une situation rencontrée fréquemment dans la population orthodontique.
Outre un retard d’éruption de la molaire, des difficultés aux manœuvres d’hygiène liées à l’accès difficile au site peuvent entrainer le développement local de bactéries et une inflammation des tissus mous entourant la dent. Ce phénomène peut être aggravé s’il y a morsure du capuchon par les dents antagonistes, et un épisode infectieux peut survenir.
La récurrence d’une péri-coronarite, des profondeurs significatives au sondage, ou la présence de pseudo-poches parodontales sont des indications d’operculotomie du capuchon.

Dégagement de couronne d’une dent incluse

Définitions

Une dent incluse est définie comme une « dent retenue dans l’arcade maxillaire ou mandibulaire au-delà de la date d’éruption, entourée de son sac péri-coronaire et sans communication avec la cavité buccale ». Une dent retenue est une dent immature non présente sur l’arcade à l’âge ou elle aurait dû faire son éruption et qui peut devenir incluse en ayant achevé son édification radiculaire (56).
L’inclusion peut être décrite comme un simple retard ou un arrêt de l’éruption d’une dent au niveau de l’arcade dentaire durant la période normale de croissance. Elle peut être également décrite plus globalement comme un échec de l’éruption spontanée de la dent, qui est stoppée par un obstacle local mécanique ou par la position des dents adjacentes (57).
Parfois, la dent perd son potentiel éruptif même en l’absence d’obstacle physique : c’est une inclusion dite « primaire » en opposition à l’inclusion « secondaire » liée à un obstacle (58).
La canine maxillaire supérieure représente, après la troisième molaire mandibulaire, la dent la plus souvent incluse (59). Sa fréquence d’inclusion varie entre 0,8%et 2,8% avec une prévalence plus importante chez les femmes que chez les hommes (60). L’inclusion est bilatérale dans 8% à 10% des cas, et palatine dans la majorité des cas (environ 85%) (61). La prévalence de l’inclusion des canines mandibulaires et plus faible, de l’ordre de 0,35% (62).

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Table des matières

1 BASES PHYSIQUES DES LASERS MÉDICAUX
1.1 RAPPELS
1.1.1 La lumière
1.1.2 L’émission stimulée
1.1.3 Principe de fonctionnement du laser
1.1.4 Modes de fonctionnement du laser
1.1.5 Paramètres du faisceau laser
1.1.5.1 Temps d’exposition
1.1.5.2 Surface d’exposition
1.1.5.3 La puissance
1.1.5.4 Densité de puissance
1.1.5.5 Densité d’énergie
1.2 INTERACTION TISSU – RAYONNEMENT LASER
1.2.1 La réflexion
1.2.2 La transmission
1.2.3 La diffusion
1.2.4 L’absorption
1.3 MECANISME D’ACTION DU LASER : ACTION D’UN FAISCEAU LASER SUR UN TISSU BIOLOGIQUE
1.3.1 Effet Electromécanique
1.3.2 Effet Photo-ablatif
1.3.3 Effet Photo-chimique
1.3.4 Effet photo-thermique
1.3.5 Effet de biostimulation
1.4 LES LASERS LES PLUS UTILISES EN ODONTOLOGIE
1.4.1 Le laser Argon
1.4.2 Le laser diode
1.4.3 Le laser Nd : YAG
1.4.4 Le laser CO2
1.4.5 Le laser ER YAG
1.4.6 Présentation
2 APPLICATIONS ET INDICATIONS EN ORTHODONTIE
2.1 CHIRURGIE DES TISSUS MOUS
2.1.1 Frénectomie labiale médiane supérieure
2.1.1.1 Description
2.1.1.2 Indications de la frénectomie
2.1.1.3 Principe de l’intervention
2.1.2 Frénectomie linguale
2.1.2.1 Description
2.1.2.2 Indications de la frénectomie
2.1.2.3 Principe de l’intervention
2.1.3 Aide à l’empreinte optique
2.1.4 Operculotomie – Décapuchonnage
2.1.5 Dégagement de couronne d’une dent incluse
2.1.5.1 Définitions
2.1.5.2 Etiopathogénie
2.1.5.3 Démarche diagnostique
2.1.5.4 Dégagement d’une canine incluse en position palatine
2.1.5.5 Dégagement d’une canine maxillaire incluse en position vestibulaire
2.1.5.7 Elimination de tissu osseux
2.1.6 Kyste éruptif
2.1.7 Accroissement gingival
2.1.7.1 Etiopathogénie
2.1.7.2 Diagnostic
2.1.7.3 Attitude thérapeutique
2.1.8 Aide à la fermeture d’espace
2.1.9 Correction de la ligne du sourire
2.1.9.1 Les critères d’un sourire harmonieux
2.1.9.2 Conditions nécessaires à une gingivectomie esthétique
2.1.9.3 Protocole chirurgical
2.1.10 Fibrotomie supracrestale assistée par laser
2.1.11 Aide à la récupération des mini-implants
2.1.12 Contention
2.2 APPORT DU LASER EN COMPARAISON AUX TECHNIQUES CHIRURGICALES CONVENTIONNELLES
2.2.1 Réduction des saignements et amélioration de l’hémostase
2.2.2 Précision du geste chirurgical
2.2.3 Diminution de la douleur et de l’inflammation
2.2.4 Amélioration de la cicatrisation
2.2.5 Diminution du risque infectieux – effet bactéricide
2.2.6 Affranchissement de l’étape d’anesthésie
2.3 SUR LES TISSUS DURS
2.3.1 Mordançage de l’émail
2.3.2 Aide à la dépose des brackets
2.3.2.1 Utilisation des laser basse énergie
2.3.2.2 Utilisation de laser haute énergie
3 LASER AU CABINET
3.1 LEGISLATION
3.1.1 Classification des lasers
3.1.2 Vignette autocollante d’information
3.1.3 Lunettes de protection
3.2 CONTRE-INDICATIONS AU LASER
3.3 RISQUES ET PRECAUTIONS D’EMPLOI DU LASER AU CABINET
3.3.1 Lésions oculaires
3.3.2 Lésions cutanées
3.3.3 Risque de projections
3.3.4 Risque d’électrocution
3.3.5 Le risque d’incendie

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