Lutter contre l’isolement des personnes âgées sur le territoire d’Alès Agglomération

Une population vieillissante

Quelles projections ? 

Les chiffres de l’INSEE (L’Institut national de la statistique et des études économiques) sont clairs, la population française continue de vieillir sous le double effet de l’augmentation de l’espérance de vie et de l’avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom (1947-1973). Au 1er janvier 2011, la population française dépasse pour la première fois les 65 millions d’habitants, dont presque un quart est âgé de moins de 20 ans. Par rapport à 2001, le nombre de personnes de 20 à 59 ans a augmenté de 3,6 % tandis que celui des 60 ans ou plus a crû de 20,7 %. Les personnes de 65 ans ou plus représentent le sixième de la population, proportion comparable à la moyenne européenne. L’Allemagne est le pays où le poids des seniors est le plus élevé et l’Irlande celui où il est le plus faible : en Allemagne, un cinquième de la population a plus de 65 ans au 1er janvier 2010, soit quasiment deux fois plus qu’en Irlande. En 2010, 15 000 centenaires vivent en France métropolitaine : c’est treize fois plus qu’en 1970. Neuf centenaires sur dix sont des femmes. Si les tendances démographiques récentes se maintiennent, la France métropolitaine comptera 73,6 millions d’habitants au 1er janvier 2060, soit 11,8 millions de plus qu’en 2007. Le nombre de personnes de 60 ans ou plus augmentera, à lui seul, de 10,4 millions entre 2007 et 2060, si bien qu’une personne sur trois aura, ainsi, plus de 60 ans. Jusqu’en 2035, la proportion de personnes âgées de 60 ans ou plus progressera fortement. Cette forte augmentation est transitoire et correspond au passage à ces âges des générations du baby-boom. Après 2035, la part des 60 ans ou plus devrait continuer à croître, mais à un rythme plus sensible aux différentes hypothèses, notamment sur les gains d’espérance de vie. Quant aux centenaires, la France pourrait en compter 200 000 dans cinquante ans.

De plus en plus nombreux, de plus en plus âgés 

La population française va augmenter inexorablement, trois phénomènes y sont liés, le premier est la fécondité des femmes françaises qui est assez élevé par rapport aux autres pays de l’Union Européenne (UE). Le deuxième phénomène est une immigration constante qui apporte un flux de population sur le territoire. Et enfin l’augmentation de l’espérance de vie. En France, comme partout dans le monde, on vit plus vieux. Il y a donc de plus en plus de personnes en France qui vivront de plus en plus vieux.

Le vieillissement, c’est quoi ? 

L’observatoire de la société défini le vieillissement comme :

« La notion de vieillissement comprend deux concepts différents. Le premier est le vieillissement biologique : c’est le fait pour un être vivant de décliner au fil de l’âge en s’approchant du décès. Le second est relatif à la population en général (le vieillissement démographique) : c’est le fait de comprendre une part croissante de personnes âgées. A l’inverse du vieillissement biologique, qui est un processus inéluctable, une population peut vieillir puis rajeunir. L’évolution du vieillissement de la population dépend de l’évolution de l’espérance de vie, de la fécondité et dans une moindre mesure de la composition par âge des nouveaux immigrés.

La notion d’âge, et donc le vieillissement, évolue dans le temps. L’âge de la vieillesse augmente avec la hausse de l’espérance de vie. En termes de santé comme de mode de vie ou de rôle social, les sexagénaires des années 2010 n’ont pas grand chose à voir avec ceux des années 1950. La notion de « troisième âge », par exemple, a perdu une partie de son sens. Sur une longue période, raisonner à âge constant pour mesurer le vieillissement est donc trompeur : on intègre une partie de la population qui n’est plus vraiment âgée. »

Cette définition soulève quelques points intéressants. Le premier est à quel âge est-on vieux ?

Luc Boussy, dans un rapport de janvier 2013 intitulé : « L’adaptation de la société au vieillissement de la population. France : année Zéro » écrit : « Pendant longtemps, la retraite fut le début de la fin de la vie. C’est devenu aujourd’hui le début d’une nouvelle vie qui peut durer vingt, trente, quarante ans. ». Actuellement on pourrait distinguer trois phases dans la retraite : Le premier âge de la retraite, dite « active et en bonne santé » est celui de la grand parentalité, des loisirs et de l’engagement au sein de la société. Selon la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), l’implication des grands parents auprès de leurs petits enfants représente un volume horaire de 23 millions d‘heures par semaine soit autant que les assistantes maternelles… Parallèlement, selon France Bénévolat, l‘engagement dans les activités bénévoles concerne 51% des plus de 65ans et 45% des 50-64ans, alors que la moyenne dans la population est de 36%. Le report de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans et de celui de la retraite à taux plein à 67ans (adopté en 2010), combiné à l’allongement supplémentaire de cotisation décidé à l’automne 2012, pourraient cependant limiter ces investissements bénévoles à l’avenir. D’autant que parallèlement, les déséquilibres croissants subis par les salariés durant leur vie de travail empêchent l’espérance de vie en bonne santé de s’élever au même rythme que l’espérance de vie tout court, on vit plus vieux certes mais pas nécessairement mieux.

Le second âge de la retraite commence aux alentours de 75 ans. C’est une phase au cours de laquelle les problèmes de santé s’aggravent, notamment les maladies chroniques. Le risque d’isolement social s’accroit, notamment du fait de la probabilité croissante de disparition du conjoint dans les couples. C‘est aussi l’âge où la solidarité familiale commence à s’inverser, d’aidants (financier, au quotidien), les personnes âgées deviennent de plus en plus aidées par leur entourage. C’est donc à ce moment qu’apparaissent des demandes d’adaptation de logements, de recours accrus aux services à la personne, des produits de domotique ou des dispositifs d’assistance. Ces besoins augmentent encore nettement lorsque les personnes deviennent dépendantes, c’est-à-dire dans l’incapacité d’accomplir des actes du quotidien de manière autonome, en général après 80 ans, c’est là la troisième phase.

Une société qui change 

L’âge de la retraite s’écarte du repère qu’on lui connaissait. Les retraités d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. Ils voyagent, font construire, consomment. On voit apparaitre une véritable économie liée à nos seniors.

La Silver économie 

Les besoins de nos seniors sont en forte hausse du fait des évolutions démographiques, que ce soit dans les secteurs du logement et de l’habitat, de la technologie, de la grande consommation, de services aux personnes, ou encore des produits d’épargnes… Ils sont censés soutenir le développement d’un nouveau secteur d’activité baptisé : « la Silver économie »par le gouvernement. Il s’agit de faire du vieillissement un levier de développement économique. Dans ce cadre, le gouvernement envisage de créer un label « Silver économie » afin d’identifier des technologies pour l’autonomie.

Mais l’opulence des retraités n’est hélas pas le cas de tout le monde, les cheveux blancs que l’on peut croiser sur la Côte d’Azur n’ont pas vécus en logements sociaux jusqu’à leur retraite. Car si on observe un fort regain d’activité au sein de cette tranche d’âge, on observe également une paupérisation inéluctable. La crise financière mondiale touche toute les tranches d’âge et les plus de 65 ans n’en sont pas épargnés, bien au contraire. Les personnes âgées qui ont eu du mal à épargner durant leur vie active et qui ont une retraite faible souffrent fortement des aléas économiques. Ainsi on observe aujourd’hui en France près d’un million de personnes âgées vivant sous le seuil de pauvreté (seuil 60%, source INSEE 2011). De plus avec la nucléarisation des ménages, les personnes âgées ne vivent plus chez leurs enfants une fois leur vie active finie.  Pour résumer on a en France de plus en plus de personnes âgées, vivant de plus en plus longtemps, mais de plus en plus pauvres et de plus en plus dépendantes. Le gouvernement a décidé de tirer la sonnette d’alarme. La première chose à faire étant de saisir l’état actuel des choses. De nombreux rapports ministériels ont été produits. Mais ne pouvant chercher à résoudre tout les problèmes dans ce seul projet individuel, qu’ils soient économiques ou sociétaux, nous nous sommes intéressés à un des critères alarmant, à savoir la perte d’autonomie de nos personnes âgées et aux solutions possibles.

La perte d’autonomie 

Avec l’augmentation de la part des personnes âgées en France, c’est l’équilibre même de la société qui est remis en jeux. La part des plus de 65 ans qui restait jusqu’au siècle dernier en marge va devenir importante tant dans les chiffres qu’au niveau social. On ne pourra parler d’organisation sociétale sans se soucier de cette part de la population.

Le gouvernement actuel a décidé de produire un projet de loi appelé Loi Autonomie. Avant de nous pencher plus en détails sur ce projet, ses objectifs…nous allons-nous pencher sur la situation actuelle. Donc les français vivent de plus en plus âgés et sont de plus en plus nombreux dans ce cas. Le système de retraite actuel, sujet sensible s’il en est, ne pourra pas supporter une telle augmentation des retraités. Bientôt on pourra avoir passé autant de temps en retraite qu’en situation « active ».

Autonomie économique 

L’objectif des politiques publiques, en accord avec le souhait de la majorité des français, est de favoriser le maintien à domicile et si ce n’est pas possible les personnes doivent cependant pouvoir accéder à un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Or ces maisons de retraite restent trop chères pour une frange des classes moyennes. En effet le « reste à charges » (ce qui doit être payé par le résident après la prise en charge par l’assurance maladie et autre prestations) s’élève en moyenne à 1617 euros/mois (source : lesmaisonsderetraite.fr) alors que le montant moyen d’une retraite est de 1200 euros (INSEE 2011). Quand on pense perte d’autonomie pour nos seniors, on s’imagine rapidement le déambulateur, mais la perte d’autonomie peut être également économique. Les enfants sont ils l’assurance vieillesse ? Et si la famille n’est plus présente qui pourra assurer cette tâche ? Cela fait longtemps déjà qu’il est question de réformer la prise en charge collective, très insuffisante, actuellement, du risque de dépendance, mais les fortes contraintes sur les finances publiques amènent toujours le gouvernement à repousser la question à plus tard. Mais avec le vieillissement de notre population et la conjecture économique actuelle, il se pourrait que le problème ne puisse plus être repoussé sans de forte conséquence.

Autonomie physique et sociale 

Seul une réforme nationale pourrait apporter une véritable réponse aux enjeux sociétaux en matière de perte d’autonomie économique. Le sujet sensible s’il en est des retraites devra un jour être réellement remis en cause même si il reste un des plus performants d’Europe.

Dans un rapport du groupe n°1 Annick Morel, modératrice Olivier Veber, rapporteur, Membres de l’inspection générale des affaires sociales sur le sujet Société et vieillissement : « L’adjectif « dépendants » a été utilisé pour la première fois en 1973 par Yves Delomier, médecin d’hébergement de longs séjours pour qualifier des personnes âgées qui avaient besoin d’aide pour les actes de la vie quotidienne. Il s’impose progressivement pour désigner depuis 1997 (loi n°97-60 du 24 janvier 1997) un état d’incapacité lié à l’âge ou le besoin d‘une personne âgée d’être aidée par un tiers pour réaliser les actes de la vie courante. » Avec des âges avancés n’arrive pas nécessairement une incapacité à effectuer les actes du quotidien, mais avec le recul de l’espérance de vie, la part des maladies dégénératives augmentent également. En effet de plus en plus de seniors atteignent des âges vénérables avec la santé adéquate, cela résulte souvent d’une bonne hygiène de vie, d’activité sportive…. Les médecins sont clairs sur ce sujet, on a plus de chance de bien vieillir en menant une vie équilibrée (sports, alimentation saine…). Cependant avec la sédentarisation des personnes, avec la « malbouffe » et autres phénomènes de notre siècle, on observe une augmentation de la dépendance chez les personnes âgées.  On devrait observer l’augmentation du nombre de personnes dépendantes en France. Un plus grands nombre de personnes âgées, qui vivront plus âgées seront plus sensibles aux maladies dégénératives et avec la conjecture économique, la dépendance ne pourrait comme on l’a dit ne pas seulement être physique, mais aussi économique. D’où la réflexion et la création d’un projet de loi : La Loi autonomie.

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Table des matières

Introduction
I/ Une population vieillissante
Quelles projections ?
De plus en plus nombreux, de plus en plus âgés
Le vieillissement, c’est quoi ?
Une société qui change
La Silver économie
La perte d’autonomie
Autonomie économique
Autonomie physique et sociale
Le projet de loi Autonomie
Origines
Le projet de Loi Autonomie
II/ Le Gard et Alès Agglomération
Connaissez-vous le Gard ?
Le Gard en quelques chiffres
Alès Agglomération ou la porte des Cévennes
Un territoire de passage et d’ouverture
Alès agglomération en quelques chiffres
La population d’Alès agglomération
Evolution de la population
Les personnes âgées dans l’Alès Agglomération
Quelles structures pour les personnes âgées sur ce territoire ?
Structure de Santé
Clinique
Structure d’accueil et d’hébergement permanent
D’autres structures
Un droit objectif et universel
Un champ des bénéficiaires élargi
Des prises en charge diversifiées
Les CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination)
Les MAIA
Quels moyens ?
Et la périphérie ?
III/ Le projet
Un constat
Des enjeux et objectifs
Conclusion
Bibliographie
Webographie
Index des sigles
Annexes

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