L’utilisation des sources diplomatiques italiennes du XVIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle

Critères de sélection des sources

Il nous a fallu définir un certain nombre de critères pour déterminer si un document était intéressant ou non pour notre étude. L’an dernier, estimant que notre but était de voir le regard que portaient les observateurs italiens sur la reine de France, nous avions relégué à un second plan les lettres où ils ne faisaient que rendre compte des déplacements de la souveraine. Après réflexion, nous avons seulement écarté celles où aucune autre précision n’était donnée. En revanche, nous avons conservé celles qui contenaient quelques détails supplémentaires car elles étaient propices à la mise en place de notre troisième partie. Nous avons exclu les dépêches ne faisant que relater des faits et gestes anodins. Pour notre sujet, il n’était pas vraiment intéressant de savoir qu’au cours d’un après-midi, la reine avait discuté de la pluie et du beau temps avec un courtisan, s’était rendue dans telle pièce ou avait participé à un évènement de cour banal. Nous avons plutôt choisi d’observer avec précision le jugement des ambassadeurs sur Marie de Médicis, leur propre opinion. Ainsi, nous avons noté tous les compliments, toutes les critiques ou toutes les observations mettant un tant soit peu en valeur l’avis personnel des envoyés transalpins. Les documents trop descriptifs ou anecdotiques n’apportant rien de particulier sur la perception ou le point de vue de son auteur ont été mis de côté.

Historiographie des sources

L’utilisation des sources diplomatiques italiennes du XVIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle

Guido Bentivoglio et la publication précoce de ses écrits

Les écrits de G. Bentivoglio ont très vite été publiés. Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, pas loin de soixante opuscules (en comptant les rééditions), consacrés à la correspondance ou aux Mémoires du nonce, ont été édités, en italien, en français, en anglais et en néerlandais !

Le tournant du milieu du XIXe siècle

On constate ensuite que les sources diplomatiques ont passionné les historiens à partir du milieu du XIXe siècle. Les travaux de N. Barozzi et G. Berchet sur les ambassadeurs vénitiens ont été édités entre 1856 et 1859, tandis que ceux d’E. Albèri l’ont été entre 1839 et 1863. Le premier opus des Négociations de la France avec la Toscane d’A. Desjardins est publié en 1859 et le dernier, en 188651. Les treize articles de V. Cousin sur « Le duc et connétable de Luynes » voient le jour entre 1861 et 1863. Les deux ouvrages de F.-T. Perrens, où ce dernier étudie et publie en partie la correspondance du nonce Ubaldini, sont datés de 1869 et 1872. Toutes les oeuvres d’A. Baschet sur lesquelles nous nous sommes appuyés sont parues entre le début des années 1860 et la fin des années 1880. Cet intérêt pour les documents diplomatiques se poursuit tout au long de la deuxième moitié du XIXe siècle. Les deux publications d’E. Rodocanachi datent de 1899 et on remarque, par ailleurs, que le travail de J. Flammermont sur Les correspondances des agents diplomatiques étrangers en France avant la Révolution est publié en 1896.

L’exploitation de ces sources fin XIXe et début XXe

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que B. Zeller ou L. Batiffol aient exploité ces différentes sources diplomatiques à l’extrême fin du XIXe siècle pour le premier, et au tout début du XXe pour le second54. Les deux auteurs ont étudié avec beaucoup d’attention la plupart des oeuvres que nous venons de citer, à commencer par les correspondances des ambassadeurs vénitiens et toscans. Nous l’avons déjà mentionné précédemment, B. Zeller a prolongé l’enquête d’A. Desjardins en allant inspecter les archives de Florence. Il a également travaillé à partir des copies des dépêches des représentants de la république contenues à la bibliothèque nationale depuis peu. L. Batiffol l’a imité pour les Vénitiens mais ne semble pas avoir consulté les sources florentines de l’Archivio di Stato. Les deux historiens ont également utilisé La Nunziatura di Francia del cardinale Guido Bentivoglio. B. Zeller le mentionne notamment dans son ouvrage Louis XIII, Marie de Médicis, Richelieu ministre. L. Batiffol l’emploie dans la plupart de ses études mais il résume le titre en « G. Bentivoglio, Lettere, Florence, 1863-1870 ». Il semble également avoir recouru à une autre oeuvre portant sur la correspondance du nonce (mentionnée sous
l’appellation suivante : « G. Bentivoglio, Lettres, Paris, 1680 »), contrairement à B. Zeller. Ces deux auteurs sont sans aucun doute deux pionniers dans l’utilisation des écrits de la diplomatie italienne. Cela leur a permis d’étudier, avec des documents totalement inédits à l’époque, les règnes d’Henri IV et de Louis XIII ainsi que l’intermède de la régence de Marie de Médicis.

L’utilisation des sources diplomatiques italiennes aux XXe et XXIe siècles

Un usage régulier des historiens

Les travaux de B. Zeller et L. Batiffol ont, depuis, été exploités par la grande majorité des historiens que nous avons rencontré au cours de nos recherches. Par conséquent, ils ont tous été au contact de sources diplomatiques. Beaucoup se sont contentés de ces ouvrages antérieurs (on peut y ajouter ceux de F.-T. Perrens), en les complétant par ceux d’A. Desjardins, de N. Barozzi et de G. Berchet. C’est le cas de M. Carmona ou de S. Mastellone notamment.
D’autres ont étudié eux-mêmes certaines sources manuscrites. Ainsi, J.-F. Dubost s’est appuyé sur un certain nombre de correspondances issues de la Bibliothèque Nationale ou de l’Archivio di Stato de Florence. Il semblerait que cela soit également le cas de F. Kermina puisqu’elle fait apparaître, parmi ses sources, les lettres de nombreux résidents florentins et vénitiens. Elle a aussi travaillé sur la correspondance du nonce Ubaldini, contrairement à J.-F. Dubost. Elle évoque dans sa bibliographie, le journal du voyage en France du cardinal Aldobrandini (légat du pape en 1600 dans le but notamment de célébrer le mariage de Marie de Médicis), qui se trouverait lui aussi, au fonds italien de la bibliothèque nationale.

Le cas Bentivoglio

Pour finir cette historiographie des sources, attardons-nous un peu plus longtemps sur la correspondance de nonce la plus fournie, à savoir celle de G. Bentivoglio. Nous avons vu précédemment qu’elle fut très vite éditée et que des historiens des années 1860 (A. Baschet, V. Cousin) lui avaient accordé une attention particulière. Mais finalement, depuis B. Zeller et L. Batiffol assez peu d’historiens français se sont penchés sur les nombreux ouvrages regroupant les lettres du nonce. Cela peut paraître surprenant que celui-ci soit un peu oublié par les historiens, mais ses écrits étant dispersés dans une multitude de livres, français ou italiens, il est assez difficile de s’y retrouver. Un auteur italien, R. Belvederi, a tout de même relevé le défi et a publié en 1962, une étude intitulée Guido Bentivoglio e la politica europea del suo tempo, 1607-1621. Dans son immense travail de huit cent pages, l’auteur reprend l’intégralité du parcours du nonce, et donc ses
quatre années de présence en France, tout en présentant le personnage et sa pensée. Nous avons remarqué que R. Belvederi avait édité une partie de la correspondance de Bentivoglio dans un autre ouvrage en deux tomes. Nous n’avons pas réussi à le faire venir via le prêt inter-bibliothèques. Il n’est disponible en France qu’à la Sorbonne et à la Bibliothèque Nationale. Nous ne savons donc pas si R. Belvederi reprend des lettres déjà connues du nonce, ou bien s’il en propose des inédites.
Dans notre bibliographie, seul V. Tapié n’étudie pas du tout de sources diplomatiques. P. Delorme évoque lui assez souvent des documents italiens, mais il ne cite jamais ses sources, si bien que le lecteur ne sait jamais d’où il tient ses informations. Ni L. Batiffol, ni B. Zeller ne sont cités dans sa bibliographie, très succincte. L’auteur nous a expliqué qu’il n’avait pas souhaité surcharger son ouvrage de notes de bas de page et d’une bibliographie trop complète, son ouvrage étant destiné à un public assez large.
Nous avons également remarqué que, dans l’un des rares livres consacrés à Marie de Médicis par des auteurs italiens, à savoir celui de M. L. Mariotti Masi, publié en 1993, très peu de sources d’ambassadeurs apparaissent dans la bibliographie. Tout juste remarque-t-on la présence de l’ouvrage d’E. Albèri. En revanche, B. Zeller et L. Batiffol semblent bel et bien incontournables puisqu’ils sont, là encore, fréquemment évoqués par l’auteur.

La mise en oeuvre du projet

L’absolution d’Henri IV et l’annulation de son mariage avec Marguerite de Valois

La première condition à remplir était d’obtenir la dissolution du mariage d’Henri IV. En 1592, cette étape était indispensable avant de songer à entamer clairement des négociations. En tant que catholique fidèle au pape, Ferdinand de Médicis ne pouvait se permettre de traiter ouvertement avec un hérétique comme Henri IV. Il fallait absolument obtenir l’absolution, en plus de l’annulation du premier mariage, ce à quoi le grand-duc travaillait avec l’aide de Jérôme de Gondi33. Sur les conseils du cardinal de Retz, le roi songeait déjà à lier la question de la dissolution de son mariage à celle de son absolution. C’était d’ailleurs dans cette optique que le cardinal avait été envoyé à Rome, profitant de son passage en Italie pour s’arrêter à Florence et soumettre au grand-duc l’idée
d’une alliance avec la France. Le 25 juillet 1593, Henri IV abjure le protestantisme. Un an plus tard, suite à des tractations compliquées avec Marguerite de Valois, cette dernière consent enfin à signer une procuration où elle accepte que son époux poursuive en son nom les démarches ayant pour but d’annuler leur union.
En septembre 1594, Henri IV demande alors à Pierre de Gondi (en sa qualité d’archevêque de Paris) de prononcer lui-même l’annulation, ce que ce dernier refuse de faire, préférant que la décision émane du pape35. On constate ici que, bien qu’étant très favorable au remariage du roi, il ne veut pas précipiter les choses et mécontenter Clément VIII, ce qui révèle aussi son attachement à Rome. Le grand-duc envoie Bonciani en tant qu’agent secret en 1594 et pas comme ambassadeur officiel, preuve qu’il ne veut pas, lui non plus, prendre de risques vis-à-vis du souverain pontife tant que celui-ci n’a pas prononcé au moins l’absolution d’Henri IV. Si le recours à Clément VIII semble être la décision la plus logique, le monarque se montre pourtant très réticent et conserve d’ailleurs une certaine rancoeur envers Pierre de Gondi pendant un certain temps. Selon B. Haan, « la menace d’un procès devant des évêques français [n’est] utilisée que pour précipiter la décision de Clément VIII d’accepter le retour du Béarnais dans le giron de l’Église catholique ». Il s’agissait donc d’une tactique pour tenter d’enfin obtenir l’absolution, maintenant que le roi s’était fait catholique. Finalement, Henri IV accepte de se tourner vers le pape et est absous le 17 septembre 1595. Pendant quelques années le monarque ne songe plus vraiment à son démariage, subjugué par sa passion avec Gabrielle d’Estrées.
Lorsqu’en 1597 il commence à y repenser sérieusement, ses ministres relancent les Toscans pour contrecarrer son idée folle d’épouser sa maîtresse en secondes noces. En parcourant la correspondance de Bonciani, on constate que la question d’un remariage du roi devient réellement brûlante à partir de 1598. Le projet n’est plus un secret pour personne. Dans une dépêche datée du 7 juillet, l’ambassadeur affirme que le monarque a bien envie de se remarier mais avec personne d’autre que Gabrielle d’Estrées.

La conclusion des négociations

Henri IV aurait souhaité que l’annulation du premier hymen coïncide avec la célébration du second, mais le grand-duc avait fait preuve de peu d’empressement. Même si ce dernier avait grandement participé à la dissolution du premier mariage du roi, il n’entendait pas hâter les choses. Il préférait attendre que la sentence soit prononcée avant de faire réellement avancer la situation. Prudent, il s’était fait remettre les pièces du procès et la sentence originale qu’il avait placés dans ses archives. Entre temps, il avait rappelé Bonciani à Florence et envoyé Giovannini pour mener les négociations à Paris. Nous avons à notre disposition une grande partie de la correspondance de l’ambassadeur (arrivé en France en novembre 1599, soit un mois seulement avant la sentence d’annulation du premier mariage) avec Ferdinand, dans laquelle il le tenait informé de leur évolution. La principale difficulté avait consisté à se mettre d’accord sur le montant de la dot. Les Français et les Gondi certifiaient que le grand-duc avait promis un million d’écus d’or en 1592, ce que les Florentins niaient catégoriquement. Cette question avait alimenté les débats, parfois très animés, entre les deux parties pendant près de quatre mois. C’est dans une lettre du 9 mars 1600 que le résident toscan annonce au grand-duc la fin des négociations. Par ailleurs, le nonce en France écrit à Rome le 13 mars pour informer le pape que la France et la Toscane s’étaient enfin accordées sur le montant total de la dot la semaine précédente. Le chancelier Nicolas Brûlart de Sillery et le fils de Villeroy, le baron d’Alincourt, envoyés à Florence en janvier 1600, n’avaient plus qu’à finaliser le projet avec le grand-duc.
Le contrat est signé le 25 avril 1600 au Palais Pitti. Henri IV avait déclaré publiquement son intention d’épouser Marie de Médicis dès décembre 1599 (une dépêche de Giovannini datée du 30 décembre affirmait que le roi l’avait déclaré au duc de Savoie). Il faut donc attendre quatre mois supplémentaires pour que le contrat soit signé. Durant cette période, le représentant florentin avait aussi dû composer avec l’arrivée sur le devant de la scène de la nouvelle favorite d’Henri IV : Henriette d’Entragues. Le roi avait en effet très rapidement remplacé Gabrielle d’Estrées et, de nouveau, ses ministres craignaient qu’il ne s’éloigne d’une alliance florentine pour se précipiter dans les bras d’une sujette du royaume, indigne du trône de France56. Leur crainte était d’autant plus grande qu’Henri IV avait rédigé une promesse de mariage en faveur de sa maîtresse dans laquelle il assurait qu’il l’épouserait si, dans les six mois, elle mettait au monde un fils. Giovannini avait été amené à plusieurs reprises à mettre en garde le grand-duc contre le danger d’une telle promesse. Évidemment cela inquiétait tout autant les Toscans, à commencer par les Gondi qui n’hésitent pas à en faire part à l’ambassadeur. Dans l’une de ses lettres, datée du 16 décembre, ce dernier évoque les inquiétudes du cardinal de Retz concernant Henriette d’Entragues.

Une mariée effacée

L’abondante correspondance des ambassadeurs florentins est assez significative : jamais ils n’évoquent les intérêts personnels de la nièce du grand-duc, qui n’ont qu’une importance secondaire. Une fois les négociations engagées, la préoccupation première de ce dernier est de régler la question de la dot. Il en est de même pour les Gondi et il est probable que le cas de Marie soit encore moins important à leurs yeux que pour Ferdinand.
Quand le cardinal de Retz propose au grand-duc de marier sa nièce avec Henri IV, il ne songe pas une seule seconde à ce que cette dernière peut en penser. Les intérêts politiques, diplomatiques, financiers ou religieux passent avant tout, pour Florence comme pour la France qui veut régler ses dettes et assurer au royaume une certaine stabilité. Cela passe par un remariage avec une catholique, en espérant que cette nouvelle union apportera un héritier. On recherche une sorte d’archétype de reine de France. Il fallait une princesse catholique, en âge de procréer et apportant si possible une dot importante pour éponger les dettes royales. Marie de Médicis correspondait tout à fait à cet « idéal » puisqu’elle remplissait toutes ces conditions. À une seule reprise, Giovannini avance cette idée de « mérite personnel » de la princesse, lors d’une discussion avec Villeroi. Le ministre ne s’en préoccupe pas un seul instant et rétorque à l’ambassadeur que l’on attendait uniquement d’elle qu’elle donne des fils au roi.
Pour autant, le cas de Marie de Médicis n’a absolument rien d’exceptionnel. Le choix de la femme d’un roi de France répond toujours à certains critères. On choisit avant tout une étrangère pour ne pas mélanger les genres et élever des familles qui doivent rester soumises. On n’épouse donc pas une sujette, ce qui amène F. Cosandey à parler de « caste royale »69. Derrière des arguments comme la recherche d’alliances, le réel objectif est dynastique et la priorité absolue est bien d’obtenir un ou des héritiers mâles (c’est d’ailleurs à la naissance d’un héritier que la reine acquiert une certaine stabilité) pour assurer l’équilibre et la continuité du royaume. Par ailleurs, on recherche généralement une princesse importante pour affermir son autorité. Cette condition n’est pas vraiment remplie avec Marie de Médicis, le grand-duché de Toscane occupant une place secondaire en Europe. En revanche, le grand-duc est riche. Or, une princesse doit aussi répondre aux besoins du moment du royaume. À la fin du XVIe siècle, les finances de la France sont mal en point et le soutien de Ferdinand de Médicis ne peut qu’être bénéfique. Clairement,Marie s’impose comme le premier choix, d’autant plus que peu d’autres princesses « intéressantes » sont disponibles à l’époque.

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Table des matières

REMERCIEMENTS 
INTRODUCTION 
PRÉAMBULE – MISE AU POINT HISTORIOGRAPHIQUE ET PRÉSENTATION DES SOURCES 
HISTORIOGRAPHIE DE MARIE DE MÉDICIS
PRÉSENTATION DES SOURCES
I – CORPUS PRINCIPAL
1) Sources diplomatiques florentines
2) Sources diplomatiques vénitiennes
1°/ Sources publiées
2°/ Sources manuscrites
3) Sources diplomatiques pour Rome
II – CORPUS SECONDAIRE
1) Les ouvrages de Berthold Zeller
2) Autres sources italiennes diverses
3) Sources françaises diverses
III – UN CORPUS DE SOURCES PERFECTIBLE
1) Les limites des travaux de Desjardins, Barozzi et Berchet
2) État des lieux des lacunes de nos sources
3) Le danger des sources retranscrites
IV – DÉMARCHE SUIVIE POUR L’UTILISATION DES SOURCES
1) Traduction et sélection
2) Critères de sélection des sources
V – HISTORIOGRAPHIE DES SOURCES
1) L’utilisation des sources diplomatiques italiennes du XVIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle
1°/ Guido Bentivoglio et la publication précoce de ses écrits
2°/ Le tournant du milieu du XIXe siècle
3°/ L’exploitation de ces sources fin XIXe et début XXe
2) L’utilisation des sources diplomatiques italiennes aux XXe et XXIe siècles
1°/ Un usage régulier des historiens
2°/ Le cas Bentivoglio
PARTIE I – MARIE DE MÉDICIS, UN ATOUT POUR LES ITALIENS ?
CHAPITRE I – LE MARIAGE DE MARIE DE MÉDICIS
I – DES FLORENTINS INTERESSÉS
1) L’enthousiasme toscan
2) La mise en oeuvre du projet
1°/ L’absolution d’Henri IV et l’annulation de son mariage avec Marguerite de Valois
2°/ La conclusion des négociations
3°/ Une mariée effacée
II – LE POINT DE VUE DES AUTRES ÉTATS ITALIENS
1) Entre partisans, opposants et indécis
1°/ Le soutien de la république de Venise
2°/ L’opposition du duché de Savoie
2) L’opinion du Saint-Siège
1°/ Le rôle majeur de Rome dans l’annulation du premier mariage
2°/ Le pape écarté des négociations
3°/ De l’hésitation à la bénédiction
III – LA DESCRIPTION DES NOCES DANS LES RÉCITS ITALIENS
1) Les témoignages florentins
1°/ La description officielle de Buonarotti
2°/ Le témoignage de Belisario Vinta
2) Les autres témoignages italiens
1°/ La description des festivités lyonnaises par Giovanni Battista Agucchi
2°/ Le récit du mariage dans les Mémoires de Guido Bentivoglio
CHAPITRE II – UNE NOUVELLE PIECE SUR L’ECHIQUIER POLITIQUE (1600-1610) 
I – UN INTÉRÊT POLITIQUE LIMITÉ
1) Les espoirs déçus du grand-duc de Toscane
2) L’Église catholique face au devoir de réserve de la reine
3) La reine et la république de Venise : des rapports de convenance
II – LA MAISON DE LA REINE, SOURCE DE CONVOITISES
1) De nouvelles perspectives pour les « Italiens de France »
2) Une nouvelle « vague italienne » ?
3) L’émergence des favoris
III – LES RÉSEAUX ITALIENS DE MARIE DE MÉDICIS
1) Le développement des clientèles
2) Cultiver l’amitié de la reine : une échappatoire à l’influence espagnole
CHAPITRE III – UNE REINE PLUS INFLUENTE, UNE REINE PLUS ATTRACTIVE (1610-1617) ? 
I –MARIE DE MÉDICIS, UN AGENT DE LA RECONQUÊTE CATHOLIQUE EN FRANCE ?
1) La volonté du pape d’appliquer la Contre-Réforme
2) L’opposition idéologique entre catholiques et gallicans
3) Les mariages espagnols, première étape vers une unité catholique ?
II – LA POLITIQUE ÉTRANGERE DE MARIE DE MÉDICIS
1) Les États italiens face aux mariages espagnols
1°/ L’entremise toscane
2°/ Les réticences de la Sérénissime
2) Le maintien de la distance avec les affaires italiennes
1°/ La déconvenue de Charles-Emmanuel de Savoie
2°/ La crise du Montferrat
3) Les combinaisons matrimoniales de Marie de Médicis
PARTIE II – UNE REINE EN SON ROYAUME, SOUS L’OEIL ITALIEN 
CHAPITRE IV – DEVENIR REINE DE FRANCE : MARIE DE MÉDICIS A LA DÉCOUVERTE DE SON NOUVEAU ROYAUME (1600-1610) 
I – UNE ADAPTATION DIFFICILE
1) Premiers contacts avec la cour
2) Les conflits avec la marquise de Verneuil
3) Une reine mal entourée ?
II – LES DÉBUTS POLITIQUES DE MARIE DE MÉDICIS
1) En quête d’une légitimité politique
1°/ L’entrée au conseil du roi
2°/ Le couronnement
2) L’établissement d’une régence de minorité
CHAPITRE V – MARIE DE MEDICIS AU POUVOIR (1610-1617)
I –MARIE DE MÉDICIS ET SES CONSEILLERS
1) La démission de Sully
1°/ Les raisons d’un revers de fortune
2°/ La déception vénitienne
3°/ La satisfaction des Florentins
2) La suprématie de Villeroy (1610-1614)
3) Le cabinet politique de Marie
1°/ L’ascension des Concini
2°/ Rivalités ministérielles
II –MARIE DE MÉDICIS ET LES GRANDS
1) Contenter les princes avec des pensions ou comment acheter la paix civile
2) La première révolte des Grands
3) La réunion des états généraux
III – LE REVIREMENT POLITIQUE DE 1616
1) Les premiers bouleversements
2) L’autonomie politique de la reine
1°/ La chute de Villeroy
2°/ L’arrestation de Condé
3°/ La mise en place du gouvernement Barbin
3) « Questa violenza non può durare »
1°/ Une politique de la peur contre-productive
2°/ L’assassinat de Concini ou la chute du « tyran »
CHAPITRE VI – LA RECONQUÊTE (1617-1624) 
I – LA DESTITUTION DE MARIE DE MÉDICIS
1) Les conséquences du coup d’État de 1617
2) L’exilée de Blois
3) L’évasion
II – LES GUERRES ENTRE MÈRE ET FILS
1) La première guerre de la mère et du fils
2) La deuxième guerre de la mère et du fils
1°/ La libération de Condé
2°/ L’abbé Rucellai « fauteur de troubles »
3°/ La médiation des Italiens
III – LE RENOUVEAU DE LA REINE-MÈRE
1) Une image à reconstruire
2) Le retour aux affaires
3) L’ascension de Richelieu
PARTIE III – UNE REINE AUX MULTIPLES FACETTES
CHAPITRE VII – MARIE, LA FEMME DERRIÈRE LA REINE 
I – « DESCRIZIONE DI MARIA DE’MEDICI »
1) Une physionomie conventionnelle
2) Une personnalité contrastée
3) De Santi di Tito à Pourbus : les évolutions de la représentation d’une princesse
II – « LA VIE INTIME D’UNE REINE DE FRANCE »
1) Le quotidien
2) La mère
3) Les finances de la reine
CHAPITRE VIII – LA VIE ARTISTIQUE DE MARIE DE MÉDICIS 
I – LES COMÉDIENS DU DUC DE MANTOUE
1) L’émergence de l’impresario culturel
1°/ Les premières initiatives de la reine
2°/ L’opiniâtreté de Marie
2) Le point de vue des Italiens : entre intérêts et hésitations
1°/ Des négociations soumises à des considérations diplomatiques
2°/ Les ambitions des comédiens italiens
3) Les comédiens italiens à la cour de France
II – L’IMPLICATION DES ITALIENS DANS L’ACTION ARTISTIQUE DE LA REINE
1) La statue de bronze d’Henri IV
2) L’ornementation du palais du Luxembourg
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
SOURCES
I – SOURCES PUBLIÉES
II – SOURCES IMPRIMÉES
III – SOURCES MANUSCRITES (BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE, DÉPARTEMENT DES MANUSCRITS)
ANNEXE I – LISTE DES MANUSCRITS DE LA BNF CONTENANT DES DEPÊCHES
DIPLOMATIQUES VÉNITIENNES (1597-1631) 
ANNEXE II – LES ITALIENS DE L’ENTOURAGE DE MARIE DE MÉDICIS (1601-1610) .
TABLE DES MATIÈRES

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