Soutenance mémoire
Réseau social
Le « réseau social » fait allusion aux liens sociaux et aux interconnexions entre les individus comme potentiel de rejoindre des individus. Autrement dit, les réseaux sociaux tiennent la relation entre les individus comme fondamental à sa raison d’être (comme Facebook ou MySpace) (Lessard, 2012). Le concept n’est donc pas nouveau, il s’appuie sur une histoire déjà longue, marquée notamment par le développement d’une méthodologie quantitative, l’analyse des réseaux sociaux (social network analysis), qui a su se constituer un domaine propre au sein des sciences sociales (Mercklé, 2004)50. Le réseau nécessite donc par essence, une interaction, une relation, une liaison. Lorsque s’ajoute l’épithète `social’ il devient la structure définie par des relations entre des individus. A l’ère du numérique, Facebook et WhatsApp sont appelé réseaux sociaux ; ce qui est une synecdoque comme pour (Pay et al., 2013) qui les définissent comme étant des outils du web qui permettent aux individus de construire un profil pour interagir avec d’autres utilisateurs qu’ils possèdent dans leur liste de contacts car ils servent à créer ou entretenir un réseau social et Balague et Fayon, (2010)51 pour qui le réseau social permet d’être en contact avec ses amis et ses relations, de retrouver des personnes perdues de vue, de faire de nouvelles connaissances en fonction d’affinités ou d’intérêts communs, de savoir ce que font vos contacts (via les newsfeed). Le concept de réseau social ne date certainement pas du temps de Facebook, ni même avec l’internet. Le terme a été utilisé pour la première fois par l’anthropologue John A. Barnes en 1954 : il s’agissait de prendre pour objet d’études non pas les attributs des individus (âge, profession, etc.), mais les relations qu’ils tissent entre eux et leurs régularités, afin de rendre compte de leur formation, de leurs transformations et de leurs effets sur les comportements. D‟après nous, réseau social c’est l’ensemble des personnes qui sont en liaison, qui agissent ensemble dans une structure donnée. On peut donner l‟exemple de Facebook.
La théorie d’appropriation sociale
Étymologiquement, le concept « Appropriation » tire ses origines du latin, appropriare, l’action de rendre sien, de s’approprier. Proulx (2001)66 définit l‟appropriation comme « la maitrise cognitive et technique d‟un minimum de savoirs et de savoir-faire permettant éventuellement une intégration significative et créatrice [d‟une] technologie dans la vie quotidienne de l‟individu ou de la collectivité » (p. 140). Cette notion prend en compte deux notions dont celle de l’idée d’appropriation d’une chose à un usage défini d’une part, et l’action visant à rendre propre (personnel, individuel) quelque chose d’autre part. Autrement dit l’individu jouit pleinement de l’objet. Ceci peut être vérifié chez les jeunes utilisateurs avec les reseaux comme Facebook, WhatsApp ou même tik tok ce nouveau réseau social. Les jeunes témoignent un certain intérêt vis-à-vis des ces outils techniques. C’est-à-dire que l’usager s’approprie l’objet technique en personnalisant à des buts outre que le fabriquant destinait son sujet. Dans cet ordre d’idées, Serge PROULX67 souligne qu’il s’agit de la manière par laquelle un individu acquiert, maitrise, transforme ou traduit les codes, les protocoles, les savoir-faire nécessaire pour transiger correctement avec l’outil technique. Cette théorie nous aidera à appréhender l’appropriation sociale des réseaux sociaux et aussi comment ces outils s’intègrent dans la vie de ces jeunes. Ceci peut être vérifié par leur activité quotidienne via ces réseaux sociaux avec ces phénomènes d‟statut ou de story sur WhatsApp, Facebook, tik tok, likee et autres. De ce fait l‟usager n‟est plus un simple consommateur passif de ces outils techniques, il devient en même temps un acteur. C’est-à-dire l‟individu crée ses propres usages selon son intérêt personnel et devient en quelque sorte maitre de outils, qui leur permettent de verbaliser les opinions. Ceci peut être d‟ordre ludique, affectif, professionnel ou même fonctionnelle. Autrement dit ceci peut être une concordance ou d‟une mise en jeu de l‟identité personnelle et sociale de l‟individu. Dayan (1992)68, Il insiste sur l‟idée que « la réception dépend d’un éventail de ressources culturelles dont le spectateur peut disposer ou ne pas disposer » (p.8). L‟influence des médias ne serait donc pas déterminée par les messages diffusés, mais bien par la capacité des récepteurs à les interpréter selon la sémantique prescrite. Il prend assise dans l‟idée qu‟un texte ne peut avoir la même signification pour tous. Les caractéristiques du lecteur et du contexte rendent effectivement impossible une signification garantie. L‟intérêt est donc maintenant porté sur la manière dont les lecteurs lisent, interprètent et comprennent les textes. Évidemment, cette même logique s‟est rapidement portée sur les discours ethnographique (de Certeau, 1990)69, On assiste à une « guerre des discours » (Barthes, 1968) dans laquelle un pluralisme normatif est à prendre en considération. Le sens donné n‟est plus unique, mais bien issu d‟un processus « de cocréation, de participation, de partage » (Servais, 2012 : p.3)70. Les travaux de Florence Millerand (1998)71 concernant les usages des TIC soutiennent que l‟approche de l‟appropriation mettrait l‟accent sur les différents types d‟usages et les différents types d‟usagers en faisant ressortir la structuration sociale d‟un usage.
Le rôle des réseaux sociaux sue le lien social
Selon Frédéric LEBARON 2009, « on peut décrire un lien social comme une interaction particulière, régulière, entre deux individus ». Autrement dit, le lien social peut trouver son explication dans les relations que peuvent entretenir deux ou plusieurs personnes dans un environnement bien définie. L‟homme un être social, qui cherche tout jour à s‟intégrer dans un groupe particulier pour pouvoir afficher son appartenance à un tel ou tel groupe social, qui leur permet souvent à développer des liens de parenté dans ces groupes sociaux. Dans ces réseaux se retrouvent des individus qui se mettent en relation en raison du partage des liens de parenté (lien de filiation selon l‟expression de S. Paugam, 2009).86 D‟ après les anthropologues comme Marcel MAUSS ou Bronislaw MALINOVSKI, l‟un des fondements du lien social est l‟obligation de réciprocité. Autrement, il y‟a une certaines échange et d‟interaction entre les individus, qui partage une certaine relation. D‟après (Grawitz, 2004) L’expression est utilisée par Durkheim comme synonyme de solidarité sociale. Il distingue à cet effet la solidarité mécanique, propre aux sociétés primitives ou traditionnelles où le lien social repose uniquement sur la ressemblance, les similitudes, la conscience commune, l’identité de situation entre les individus qui composaient la société, la quête de la stabilité sociale par la reproduction identique, ce qui crée un rattachement des individus entre eux et au groupe social. Autrement dit, la solidarité est donc synonyme de lien social chez Durkheim. Pour Simmel (1989), c’est la relation entre les individus au travers de la sociabilité c’est-à-dire leur intégration à la société grâce à la multitude de relations et d’échanges qu’ils entretiennent avec un réseau de parents, d’amis, de relations de travail, etc. L‟usage des réseaux sociaux joue aujourd‟hui un rôle important dans les relations humain, renforcement de liens sociaux avec son idée de rapprochement des peuples et de proximité. En outre, ces outils sont des moyens de partage de relations que se soit affectives, ludique ou même professionnelles qui peut jouer un rôle important dans la cohésion et la consolidation de liens sociaux. Selon (M. M. 34 ans gérant de multiservice) pour affirmer ces propos nous dit : Les réseaux sociaux ont des avantages no négligeables pour pouvoir joindre n’importe qui en quelque seconde, crée des groupes de solidarités, publier des manifestations et cérémonies à une large audience sans se déplacer ou même de se faire connaitre en tant artiste ou professionnel Plus de 89% de nos enquêtés sont d‟avis que les réseaux jouent un rôle important dans le renforcement des liens sociaux. Ceci peut être prouvé avec les créations de groupes de famille, d‟amis, de quartier, d‟enceins camarades de classe, mais aussi des groupes de solidarité et d‟entre aide. Ce qui peut nous permettre d‟élargir notre réseau d‟amis mais aussi de pouvoir partager nos connaissances mais aussi d‟en acquérir d‟autres. Il faut aussi noter les groupes que n‟importe qui peut adhérer à un lien, souvent ces groupes appartiennent à des entreprises professionnelles ou même à des commerçants qui veulent avoir plus d‟audience.
Conclusion
Au terme de cette étude, il s’avère important de souligner que les réseaux sociaux sont des outils incontournables dans le monde actuel toujours, surtout dans la vie quotidienne des jeunes. Le développement de ces nouveaux moyens de communications est accompagné de bon nombre de phénomènes qui peut avoir une influence dans la vie des utilisateurs. Cette présente étude intitulée « L‟usage des réseaux sociaux et ses effets sur les comportements, attitudes, et pratiques des jeunes dans le département de Pikine », s‟est donnée comme objectif d‟analysé ces comportements, attitudes et pratiques des jeunes dans ces réseaux sociaux mais aussi les effets que ces comportements peuvent entrainer dans leur vie. Dés lors, on s‟est posé comme question à savoir quels sont les facteurs explicatifs de ces comportements, pratiques et attitudes qu‟adoptent les jeunes dans ces réseaux sociaux dans le département de Pikine ? Ainsi, on s‟est donné des réponses provisoires et comme hypothèse principale que L‟appropriation et la faible prise de consciences des risques dans ces réseaux sociaux expliquent certains comportements, attitudes et pratiques qu‟adoptent les jeunes dans la zone de Pikine. De ce faite, on a décelé des hypothèses secondaires pour avoir plus d‟informations concernant l‟hypothèse principale. Grace à des outils de la méthode qualitative notre hypothèse a été confirmé par la majorité de nos enquêtés dans ces quartiers du département de Pikine. Tout d‟abord, l‟utilisation excessive de ces plateformes par les jeunes, qui montre l‟importance qu‟ils donnent à ces outils. Ceci montre en quelque sorte l‟appropriation de ces réseaux sociaux par cette jeunesse du mode moderne ou tout devient numérique même les interactions sont devenues virtuelles. Pour eux, ces outils sont des moyens parfait pour pouvoir s‟afficher ou de mettre en évidence ces choses de leur vie. De ce faite l‟usager n‟est plus un simple utilisateur de ces réseaux sociaux, mais un acteur à part entier et joue toujours selon ses propres intérêts. C‟est ce qui fait que certains n‟hésitent pas à exposer toute leur vie dans ces plateformes. En outre, l‟inscience des risque peuvent présenter ces réseaux de communication son à l‟origine de certains comportements souvent considérer comme des comportements de déviance. Par exemple, l‟exposition de la vie de soi peut entrainer l‟harcèlement sexuel, le piratage de compte, l‟usurpation d‟identité ou même la dégradation statutaire. Car ces réseaux de communications présentes un déficient de protection. L‟utilisation excessive des réseaux sociaux peut entrainer des troubles de comportements ou même des maladies l‟anorexie. Pour la question qui concerne le rôle des réseaux sociaux sur le lien social, renforcement ou affaiblissement. Il y‟a un paradoxe entre la réponse et leur discours, car la plus grande partie nous dit renforcement de lien mais dans leur discours ils nous parlent de nombreux problèmes causés par ces réseaux sociaux et qui peut entrainer une fragilisation des liens. On a aussi constaté que, ces moyens de communication nous lient davantage des personnes qui sont loin géographiquement et nous éloignent de ceux qui sont présent physiquement. Néanmoins, si les réseaux sociaux sont bien utilisés, ils peuvent être très performants. Cela dépend bien entendu des individus eux-mêmes car plus que les fonctionnalités ou les services, ce sont les utilisateurs qui font la qualité d’un réseau social. Dès lors, il faut montrer une certaines maturité envers ces applications qui ne cessent de croître de jour en jours, avoir une certaine recule par apport aux informations publiées, mais savoir contrôler ses informations personnelles. Ces réseaux sociaux sont des grands places virtuelles où les individus et plus particulièrement les jeunes qui sont les utilisateurs majeures des ces outils interagissent entre eux. Ainsi, on note une nouvelle forme de socialisation qui n‟est plus ce processus au cours duquel un être biologique est transformé en un être social propre à une société. Cependant, cette nouvelle formes de socialisation qu‟on peut appeler la socialisation à l‟ère numérique est d‟après nous ce processus par lequel l‟individu à travers l‟internet avec ses nombreuses opportunités offertes il crée son propre univers où il intègre et adopte des comportements, attitude et pratique selon ses sources d‟intérêts.
|
Table des matières
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
Chapitre 1 : cadre théorique
1.1. Problématique
1.2. Objectif de l‟étude
1.2.1. Objectif principal
1.3. Hypothèses
1.3.1. Hypothèse principale
1.4. Justification du choix de notre sujet
1.5 Délimitation thématique de l‟étude
1.6. Revue de littérature
1.7. Cadre conceptuel et terminologie
1.8. Opérationnalisation
1.2.1 Modèle théorique
2.2.2. Modèle d‟analyse
2.2.2.a) La théorie d’appropriation sociale
2.2.2.a) La théorie de l‟interactionnisme symbolique
CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIQUE
2.1. Méthode d‟approche
2.2. Groupes cibles et échantillonnage
2.3. Déroulement de l‟enquête
2.4. Technique et instrument
2.5. Difficultés rencontrées
Chapitre 3 : présentation du cadre d‟étude
3.2. Tableau 1:2 : Diagnostic du secteur des postes et télécommunications
Caractéristiques sociodémographiques
Évolution de la population
DEUXIÈME PARTIE : LES RESULTATS
Chapitre 1 : attitudes et comportements
1.1) Perceptions et motivations
Chapitre 2 : identification des effets
2.1.) Sur le plant personnel
2.1.a) L‟exposition de la vie de soi
2.1. b.)Réseaux sociaux et réalité
2.2.) Sur le plan social
2.3.) Sur le plan politique
2.4.) Plan professionnel
3) La cartographie des risques : de l‟usage des réseaux sociaux
Chapitre 4 : Le rôle des réseaux sociaux sue le lien social
Conclusion
Bibliographique générale
Télécharger le rapport complet
