L’ouvrage de la Garonne aval

 L’ouvrage de la Garonne aval

L’ouvrage dit de “Malause-Golfech”, mis en service en 1973, se compose d’un barrage (Malause), d’un canal d’amené de 10 km de long et d’une centrale hydroélectrique (Golfech). Il se situe 25 km en amont d’Agen et environ 100 km à l’aval de Toulouse. La centrale comporte 3 groupes de type bulbe pour un débit d’équipement de 540 m3/s. Le débit turbiné est restitué à la Garonne via un canal de fuite de 1,8 km. Le tronçon court-circuité de 15 km de longueur est barré par plusieurs seuils anti érosion ce qui le rend, avec le barrage de Malause, infranchissable pour l’alose.

Pour rétablir au mieux la continuité écologique, l’usine de Golfech a été équipée d’un ascenseur à poisson en 1987. Un débit d’attrait permet de guider les poissons vers l’entrée du dispositif. Ces derniers pénètrent ensuite dans la nasse mobile par une entrée en entonnement ce qui évite qu’ils ne ressortent . En période de migration, toutes les 30 minutes, l’entonnement se referme et pousse les poissons vers la cuve de l’ascenseur . Celle-ci les monte et les déverse dans le canal de transfert , d’où les poissons ressortiront à l’amont de l’usine dans le canal d’amené. Cette étude vise à évaluer la fonctionnalité de cet ascenseur pour l’alose.

Les ouvrages de la Dordogne aval

Il correspond à un seuil fixe déversant sans dérivation de 165 m de longueur de crête. Cet ouvrage a été construit en 1839 pour la navigation. En rive droite, une écluse permettait de faire passer les gabares. C’est à la place de cette écluse qu’a été construite en 1966 une usine hydroélectrique, la plus petite des ouvrages de l’aval de la Dordogne. Elle comporte deux turbines de type bulbe. Le débit d’équipement et de 57 m3/s. La hauteur de chute de l’ouvrage est de 4m.

En 1985 qu’EDF installe une passe à bassins à deux fentes verticales. Elle se situe entre l’usine et le seuil et comporte 14 bassins successifs (figure 4). La hauteur de chute entre deux bassins est de 30 centimètres et le débit qui transite par la passe varie en fonction du débit de la Dordogne, de 2 à 6 m3/s. A ce débit s’ajoute un débit d’attrait 5 m3/s dans le dernier bassin pour augmenter l’attractivité de la passe. Ce type de passe est adapté à beaucoup d’espèces qui ont une assez bonne capacité de nage mais pas aux anguillettes. Une passe spécifique anguille est installée en rive gauche de l’ouvrage depuis 2010.

Sa construction pour la production hydroélectrique a débuté en 1905 et fut achevée en 1908. Le barrage mesure 105 m de long pour 19 m de haut. Il s’agit d’un barrage à éléments mobiles. Huit vannes permettent de gérer les variations de débits de la Dordogne. L’usine hydroélectrique est attenante au barrage en rive droite et fait 60 m de long. Elle comporte 8 turbines de type Kaplan pour un débit d’équipement est de 420 m3 /s sous 12,50m de chute. Plusieurs dispositifs peu performants ont été construits mais c’est en 1989 que l’ascenseur à poisson ainsi que la passe à poisson dans l’ouvrage ont été construits (figure 6). L’ascenseur est constitué d’une nasse mobile de 7 m de long pour 2,50 m de large. Le débit qui transite à son entrée varie de 1,5 à 3,5 m3 /s. La nasse mobile se déplace en poussant les poissons au-dessus d’une cuve de 3 m3 qui remonte les poissons dans la passe. Ce cycle a lieu toutes les deux heures puis toutes les demi-heures en période de migration. La passe en elle même mesure 60 mètres de long répartis en 9 bassins à fente verticale. Le débit transitant dans la passe est de 0,6 m3/s.

Une passe à anguillettes a été installée en rive gauche en 2001 par-dessus la structure d’une ancienne passe à ralentisseurs. En 2003, la passe de Tuilières est équipée d’un piège. Celui-ci vient en remplacement d’un vieux système de capture installé à Bergerac et permet notamment la capture des saumons destinés à la pisciculture MIGADO de Bergerac et la capture des aloses pour la présente étude. En 2006, la vanne 4 du barrage se brise et entraîne la vidange du plan d’eau. Les travaux durent trois ans et intègrent la mise en place d’un masque de dévalaison. Ce tablier en métal de 4 mètres de hauteur, placé en surface à l’amont du plan de grille, est destiné à guider les poissons avalant vers des exutoires et un clapet d’avalaison. L’espèce cible est le saumon.

Les smolts peuvent ainsi emprunter soit le clapet qui laisse passer entre 15 et 20 m3/s soit les deux exutoires placés en façade du masque et se retrouvent dans un « pisciduc » qui se déverse en aval du barrage. Ce système en cours de test pour la dévalaison pose également la question des problèmes d’attrait « parasite » du clapet d’avalaison (visible sur la figure cidessous). Pour la dévalaison des anguilles argentées, des arrêts de turbinages sur des périodes ciblées sont actuellement en expérimentation.

Il a été construit entre 1838 et 1843 dans le but d’alimenter le canal de Lalinde. C’est en 1920 qu’il fut surélevé à des fins hydroélectriques. La hauteur du barrage et de 5,8 m et la longueur de crête est de 280 m. la retenue ainsi créée représente un volume de 7,5 Mm3 . Il se compose d’un barrage à éléments mobiles, d’un canal d’amené d’un kilomètre de long et d’une usine hydroélectrique. L’usine comporte 5 turbines Francis installées l’année après sa construction et une turbine Kaplan rajoutée en 1953. Le débit d’équipement, 274 m3 /s, est turbiné sous une hauteur de chute maximale de 7,6 m.

Le tronçon court-circuité présente une hydrologie très variable, en effet le débit réservé n’est pas respecté de manière stricte. Le débit y est donc très faible lorsque la Dordogne a un débit inférieur à 274 m3/s et que l’usine fonctionne. Ces variations importantes dans les débits passant par l’usine et par le TCC entraînent des différences d’attractivité, soit pour le TCC soit pour l’usine. Dans le but de permettre aux migrateurs de franchir soit d’un côté soit de l’autre, plusieurs dispositifs de franchissement ont été construits. En 1950, une passe à ralentisseur est construite du côté du barrage .

Une seconde passe a été construite plus tard, côté usine (figure 10) en rive droite du canal d’amené. C’est une passe constituée de 23 bassins à une fente verticale. La hauteur de chute est de 30 centimètres entre chaque bassin. Cette passe présente deux entrées, une en bas de la passe, environ trente mètre en aval de l’usine et une autre plus récente (2004), à côté de la sortie d’eau du groupe 5. L’entrée de la passe étant en aval de la sortie des aspirateurs des turbines, les poissons peuvent ne pas la trouver et rester au pied des turbines. Cette deuxième entrée a pour vocation de palier ce défaut de conception. Cette entrée n’est fonctionnelle que pour des débits variant de 70 à 270 m3/s. chaque entré comporte une vanne qui sert à régler le jet de sortie de passe. 1 m3 /s d’eau transite à travers la passe et un débit d’attrait de 4m3/s est ajouté dans le dernier bassin. Il est observé un colmatage fréquent de la prise d’eau du débit supplémentaire ce qui le réduit considérablement.

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Table des matières

Introduction
I. Contexte et objectif de l’étude
I.1. Présentation de la structure
I.2. Contexte de l’étude
II. Matériel et méthode
II.1. Site de l’étude
II.1.1. Situation géographique
II.1.2. L’ouvrage de la Garonne aval
II.1.3. Les ouvrages de la Dordogne aval
II.2. Présentation de l’espèce
II.2.1. Systématique
II.2.2. Description
II.2.3. Biologie
II.2.4. Situation actuelle des populations sur les axes Garonne et Dordogne
II.2.5. Localisation des frayères potentielles sur la Garonne et la Dordogne
II.3. Principe et déroulement de la manipulation
II.3.1. Principe de la radiotélémétrie
II.3.2. La capture et le marquage
II.3.3. Transport et remise à l’eau des aloses marquées
II.3.4. Mise en œuvre des suivis mobiles et fixes par radiotélémétrie
II.3.5. Définition des zones de présence pour le suivi fixe
III. Résultats et discussion
III.1. Dordogne
III.1.1. Migration et marquage
III.1.2. Caractéristiques des aloses marquées
III.1.3. Déplacements des aloses
III.1.4. Comportement des poissons au droit de l’ouvrage
III.2. Garonne
III.2.1. Marquages et état de la migration
III.2.2. Caractéristiques des aloses marquées
III.2.3. Déplacement des aloses
III.3. Discussion
III.3.1. Dordogne
III.3.2. Garonne
Conclusion
Bibliographie
Liste des figures et tableaux
Annexes

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