L’OUVERTURE COMMERCIALE FACTEUR DETERMINANT DE LA CROISSANCE

Avantage absolu d’Adam Smith

   En s’opposant aux mercantilistes, Adam Smith avance deux arguments importants pour expliquer l’échange entre les pays. Le premier argument est celui de l’avantage absolu: l’importation est à l’origine d’un gain à l’échange car si la production locale de certains biens est coûteuse, il convient d’acheter à l’étranger ceux qui y sont disponibles à moindre coût. Réciproquement, l’économie nationale exportera les biens pour lesquels elle produit dans des conditions plus avantageuses. Cet argument est assez restrictif car, si les coûts absolus de production étaient les seuls déterminants des échanges, un pays dont les coûts sont plus élevés que ceux de ses partenaires ne pourra pas exporter de façon profitable. Le second argument concerne la taille des marchés illustré par le principe de division du travail (que Smith considérait d’ailleurs comme un moteur de la croissance économique d’un pays) et qui s’appliquerait en économie fermée qu’en économie ouverte (principe de division internationale du travail). L’ouverture de l’économie permet de participer à un plus grand marché et bénéficier de nouvelles techniques plus efficaces. Cependant, David Ricardo a résolu la difficulté posé par la théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith : il a montré, à travers l’avantage comparatif, que même si un pays a un désavantage absolu dans la production de certains biens, ce pays peut effectuer des exportations de ces biens en comparant les coûts relatifs de ces biens par rapport à d’autres biens.

Théorie de l’écart technologique

   Selon l’approche néo-factorielle, de sa part, tient compte de l’hétérogénéité du facteur travail, c’est-à-dire qu’il y a différence en qualité entre les facteurs de travail dans chaque pays, et de la différence entre l’avancement technologique de chaque pays. Pour la différenciation technologique, en effet, le pays dons la technologie change encore dans le temps exporte des biens intensifs en R&D et importe des biens issus des pays dont la maturité technologique est déjà atteint. L’écart technologique désigne la différence entre les technologies de production disponibles dans deux économies considérées. La théorie de l’écart technologique, développée par Porsner en 1961 prône l’idée que l’innovation crée un avantage comparatif pour le pays innovateur, avantage qui demeure tant que le brevet est entre les mains de l’inventeur. C’est donc l’avance technologique caractérisant un pays qui conduit à déterminer les avantages comparatifs du pays. L’avance technologique acquise dans un secteur confère un monopole d’exportation pour les produits du secteur.

Les apports de l’ouverture commerciale sur l’économie

   Pour la plupart des économistes, ils estiment que l’ouverture commerciale est source d’avantage pour l’économie d’un pays dans plusieurs domaines : au niveau des acteurs économiques que se soit des consommateurs ou des producteurs, au niveau des revenus etc. En effet, personne ne détient tous les savoirs et tous les savoir-faire, c’est l’échange entre les secteurs voire même entre les pays qui permet de transférer tout ce que les autres savent et de compenser l’écart de connaissances. Ces transferts agissent positivement sur le revenu et la production dans chacune des firmes concernées, voire même sur l’environnement. Un échange est alors expliqué par la différence d’opinions entre les deux échangistes par rapport à la valeur des biens.
a- Par rapport au revenu et l’emploi : D’après l’OCDE 10 dans le document de synthèse intitulé « Pour l’ouverture des marchés : les avantages de la libéralisation des échanges et des investissements » publié en 1999, au cours des années 80, les pays les plus ouverts ont atteint une croissance annuelle deux fois supérieur à celle des autres pays. L’OCDE a donné l’exemple de l’Australie qui a connu une augmentation de 1000 dollars australiens du revenu d’une famille moyenne grâce à une libéralisation unilatérale des échanges. L’OCDE a fait une remarque que si la libéralisation était interrompue aux Etats-Unis, les salaires des travailleurs qualifiés baisseront dans une proportion comprise entre 2 et 5%. Les avantages procurés par l’ouverture commercial n’en reste pas seulement sur le revenu, depuis 1993, aux Etats-Unis par exemple, un emploi sur dix est assuré par l’exportation des biens et services ; en Irlande, un sur quatre dépend de l’exportation ; au Canada, elle assure le tiers de l’emploi total.
b- Par rapport à l’environnement : Au niveau de l’environnement, l’ouverture permet le transfert, l’adoption et la diffusion de technologies non polluantes et procure les moyens pour financer les dépenses de prévention ou de dépollution. Ainsi, selon l’OCDE, les pays en développement qui appliquent des politiques commerciales et d’investissement axées sur l’ouverture améliorent leurs normes environnementales par rapport à ceux dont les régimes sont moins ouverts. L’OCDE ajoute que l’ouverture aux commerces extérieurs, contrairement à ce que craignent certains nations, ne nuit pas la souveraineté car si un Etat entreprend la libéralisation du commerce, c’est pour favoriser son intérêt. C’est un acte volontaire et conscient.
c- Par rapport aux producteurs : Les théories traditionnelles soutiennent l’idée que le rendement d’échelle est décroissant car plus les facteurs de production augmentent, et plus les coûts de production augmentent. Au final, il est impossible de produire d’autres biens supplémentaires. Mais d’après les nouvelles théories, il existe désormais une économie d’échelle à rendement croissant grâce à l’utilisation des nouvelles technologies plus performantes : plus la production augment, plus les coûts de production diminuent. L’ouverture vers l’extérieur d’un pays permet d’élargir le marché pour les entreprises locales leur permettant de vendre davantage et de produire davantage, ce qui favorise ensuite cette économie d’échelle puisque elles rencontrent de nouveaux clients sur le marché extérieur. En effet, l’augmentation de la demande, selon la théorie keynésienne, ne peut qu’inciter les entreprises à augmenter leurs productions (et parallèlement investir dans la recherche et développement) et c’est cette augmentation qui entraine, dans beaucoup de secteurs et notamment les secteurs industriels, la réalisation d’une économie d’échelle. L’économie d’échelle entraine par la suite la baisse des prix qui augmente le pouvoir d’achat des consommateurs (et donc leurs consommations) ce qui accroît à nouveau la taille des marchés. On peut dire qu’il y a donc un « cercle vertueux » qui relie l’ouverture commerciale à la croissance économique.
d- Par rapport aux consommateurs : L’ouverture commerciale accroît la diversité des produits (grâce à l’importation des biens étrangers)tout en offrant aux consommateurs différent choix face aux produits. L’ouverture d’un pays permet à ses consommateurs d’accéder à des biens étrangers dont les caractéristiques sont souvent différentes des biens produits localement (nouveaux design, plus de fonctionnalités,…). Par exemple, sur le marché français, des fruits et légumes exotiques sont maintenant disponibles grâce à son ouverture ; sur le marché d’automobile, différentes marque venant de presque tous les grand constructeurs y sont vendu comme la voiture allemande, anglaise, japonaise qui n’ont pas les mêmes caractéristiques (qualité, design, performances, etc.). On peut dire alors que grâce à l’ouverture, face à ces plusieurs choix possibles à ses yeux, les consommateurs peuvent augmenter leur bien-être ressenti et ont beaucoup plus d’accès à des produits de qualité à prix abordable. Certes, l’ouverture commerciale présente aussi des inconvénients, selon le schéma classique et néo-classique de la théorie du commerce international, les pays en développement devraient exporter des biens primaires tandis que les pays développés devraient exporter des produits manufacturés. Or, d’après Michel Fouquin (1988)11, l’échange des produits agricole dans ses pays en développement croissent à 2,7% par an (à prix constant), les produits échanges de produits miniers diminue légèrement (2,5% par an), tandis que ceux des produit manufacturés s’accroissent au rythme de 6,3% par an dans les pays riches. Il souligne aussi que la liste des produits primaires qui sont échangés dans le monde ne varie pas trop tandis que celle des produits manufacturés change de temps en temps, ce qui fait que les opportunités de spécialisation dans les produits primaires sont moins nombreuses (cela amplifie la concurrence dans ces produits et par la suite diminue leurs prix). De plus, les produits primaires procurent moins de valeurs ajoutées que les produits transformés. Les pays en voie de développement sont donc désavantagés en exportant simplement des produits non transformés car l’augmentation du PIB sera toujours inferieur à celle des pays riches. Ainsi, avec la théorie du commerce international traditionnel, il est peu probable pour les pays pauvres de connaitre un développement similaire à celui les pays développés.

Les indicateurs alternatifs de la croissance

   Trop centré sur la valeur monétaire, le PIB est accusé de ne pas refléter que partiellement la situation d’un pays, écartant la qualité de vie ou le développement durable. Pour pallier ce manquement, des indicateurs supplémentaires ont été utilisés afin d’apprécier le degré de croissance d’un pays. Ces indicateurs sont plutôt orientés vers la question de développement. Le taux d’emploi : l’accès à l’emploi est d’élément le plus pertinent à prendre en compte pour refléter au mieux la situation d’un pays. Ce taux la part des personnes possédant un emploi. Plus le pays est pauvre, plus ce taux est faible. La dette de l’économie : on distingue généralement par la dette de l’économie la dette publique, c’est-à-dire l’endettement des administrations publiques, mais il faut aussi prendre en compte la somme des crédits contractés par les entreprises. Le niveau de cette dette peut refléter la capacité d’un pays à rembourser ses dettes et donc le niveau de sa production en quelque sorte. L’espérance de vie : elle reflète la santé de la population et donc son niveau d’accès aux soins médicaux qui est lié au niveau du revenu par tête de la population. En effet, le taux de fréquentation d’un médecin pour une personne donnée dépend intimement à son niveau de son revenu.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE SUR L’OUVERTURE COMMERCIALE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
CHAPITRE I : L’OUVERTURE COMMERCIALE
A- Les théories du commerce extérieur
B- Les apports de l’ouverture commerciale sur l’économie
CHAPITRE II : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
A- Compréhension de la croissance
B- Déterminants de la croissance
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE SUR LE LIEN ENTRE L’OUVERTURE COMMERCIALE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE POUR LE CAS DE MADAGASCAR 
CHAPITRE I : DESCRIPTION DE L’ECONOMIE DE MADAGASCAR
A – PIB par habitant et taux de variation du PIB
B – Aperçu de la population malagasy et de la main d’œuvre
CHAPITRE II : ETUDE EMPIRIQUE DU CAS DE MADAGASCAR
A- Les résultats des tests de stationnarité
B- Aperçu du lien entre la croissance et le degré d’ouverture OPEN
C- Résultat de la régression
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIES
AUTRES
ANNEXES

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