L’organisation territoriale des associations sportives et culturelles (a.s.c.)

Ce travail de recherche sur l’organisation territoriale des Associations Sportives et Culturelles (A.S.C.). à Saint-Louis nécessite de revisiter l’historique du mouvement associatif de la société sénégalaise. […] Il existe des repères historiques et primitifs du mouvement associatif. La plupart des repères relevés par les chercheurs sont ceux obtenus lors de la période coloniale, la période précoloniale . La notion d’association n’est pas un phénomène nouveau dans une société humaine. Les premières organisations étaient ‘’tribales’’, ethniques ou régionales. Les ressortissants des villages se retrouvaient et créaient des associations qui permettaient leur rencontre. Dans ce sens, nous pouvons évoquer la création des associations par les jeunes des quartiers en milieu urbain regroupant tous les habitants.

An Sénégal, les jeunes s’organisent en associations surtout en ville où le poids de la tradition s’estompe et où le besoin de sécurité psychologique est plus intense. Ainsi, ces associations étaient fondamentalement dynamiques à l’époque coloniale dans les quatre Communes : Dakar, Saint-Louis, Rufisque et Gorée. Elles peuvent se définir comme par un contrat entre une ou plusieurs personnes animées par le plaisir d’être ensemble ayant le même objectif , résidents dans le même quartier, essayant de s’identifier à une certaine identité , une appartenance territoriale locale autre que le partage de bénéfices.

Contexte et justification de l’étude

La jeunesse sénégalaise s’est très tôt intéressée aux activités des mouvements de ‘’névétanes’’. Avec l’enthousiasme des jeunes (les élèves et les étudiants, les amateurs surtout), le football compétitif dans les quartiers pris forme vers 1912 par le décret du Ministère de la marine et de la colonie pour leurs formations à l’éducation physique et au service militaire. Dès les années cinquante, quelques adultes passionnés de football décident d’organiser le mouvement sportif à travers des tournois afin d’occuper la jeunesse pendant les périodes des grandes vacances scolaires de juillet à octobre. Au fil des années, les ‘’navétanes ’’ un championnat d’hivernage dérivés du mot wolof « nawet » qui veut dire hivernage, s’étend sur l’ensemble du pays. Et, les premières A.S.C. ne tardent pas à se constituer. Ces activités sportives et culturelles impliquant tous les jeunes des quartiers n’ont pas manqué de se manifester dans la ville de Saint-Louis.

Située aux confins de l’Océan atlantique et du Sahel, la ville de Saint-Louis fut toujours la meilleure introduction à la découverte de l’Afrique. Elle a un passé marquant qui lui confère une renommée internationale. Plus ancienne ville construite par les Français en Afrique de l’Ouest, l’histoire de Saint-Louis se confond avec celle de la colonisation. Saint-Louis est à cette époque le cœur de la colonie, capitale de la colonie du Sénégal et enfin en 1895 capitale de l’Afrique Occidentale Française (AOF) soit les territoires suivants : le Sénégal, la Mauritanie, le Dahomey, la Haute Volta, le Niger, le Soudan (Mali), la Guinée et la Côte d’Ivoire. C’est une période exceptionnelle pour Saint-Louis. Capitale du Sénégal et de l’AOF, centre de rayonnement de l’instruction et de la culture, la ville de Saint-Louis peutêtre considérée comme une ville à plusieurs facettes historiques et religieuse. A partir de 1916, les saint-louisiens étaient alors français c’est-à-dire citoyens à part entière au même titre que les habitants de Dakar, Gorée et Rufisque. Le patrimoine architectural et culturel est tel que Saint-Louis fut classée en l’an 2000 au patrimoine mondial de l’humanité par l’Organisation des Nations Unies pour la Science et la Culture (UNESCO).

Dans le même sens, on peut souligner les activités culturelles organisées dans cette ville qui font d’elle, une ville culturelle. C’est à l’image du festival annuel de jazz qui fait revivre la ville de un métissage cultuel dont elle fut le foyer en Afrique de l’Ouest. Les activités culturelles de la ville se manifestent aussi à travers les jeux de faux lions ou  » Simb « , les ‘’signares’’ (venant du mot espagnol senior), les théâtres… Dans le sens de l’organisation territoriale, le peuple sénégalais, fortement attaché à des valeurs démocratiques, dans sa charte fondamentale reconnaît le droit d’association selon les dispositions de la loi n° 66-70 du 13 juillet 1966 portant code des obligations civiles et commerciales (COCC) du Sénégal, modifiée par la loi n°68 08 du 28 mars 1968 et du décret n° 76-040 du 16 janvier 1976.

Depuis l’Indépendance du Sénégal, l’organisation du territoire s’est intensifiée à travers les modes de vie des populations. Cette activité des populations s’est accompagnée d’une animation et de l’appropriation des espaces bien définis. L’Etat du Sénégal a très tôt orienté sa politique de jeunesse dans le développement des activités sportives de mouvements populaires. C’est pourquoi il a mis en place des politiques administratives pour l’organisation du territoire dans le but de contrôler les espaces et de bien faire une gestion des ressources et une planification des activités. L’existence des mouvements associatifs au sein de la population est un fait considérable aussi bien dans les campagnes que dans les centres urbains du pays. Et, la ville de Saint-Louis n’a pas échappé à cette règle. Dans cette ville, les A.S.C. sont influencées fortement par la vie politique car au sein de celles-ci se rencontrent plusieurs partis politiques.

SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DELIMITATION DU CHAMP D’ETUDE 

SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA VILLE DE SAINT-LOUIS 

L’espace urbain de Saint-Louis est fragmenté en trois entités urbaines séparées par des plans d’eau :
● La Langue de Barbarie : elle a été façonnée par la transgression marine qui a calibré le site en un cordon littoral. Longue de 24 Km et large par endroit de 250 m, elle apparaît comme une digue naturelle séparant l’Océan et le petit bras du Fleuve Sénégal. Au Sud, le quartier de Guet Ndar apparaît comme le plus vieux quartier de la ville localisé autour du village des pêcheurs fondé au XVIIIème siècle. L’histoire de la politique urbaine de Saint-Louis retiendra la volonté toujours affichée des autorités de l’époque de déguerpir ce quartier considéré comme « un abcès dans le cœur de la ville ». Dès 1910, le plan de lotissement établi pour cette zone ne fut appliqué que partiellement et constitue le repère historique des relations conflictuelles entre les Guet Ndariens et les autorités administratives. Sur ce sujet, l’histoire a tendance à se répéter dans ce quartier à la faveur de l’émergence des plans directeurs d’urbanisme. Au Nord, le quartier de Goxumbacc fut crée en 1884 par les autorités coloniales en vue de décongestionner l’île et Guet Ndar. La langue de Barbarie est composée de cinq quartiers.
● L’île de Saint-Louis : l’histoire retient que l’île de Saint-Louis est le site à partir duquel la ville s’est développée. Les aménagements successifs, sous-tendus par une mise en œuvre résultant du savoir-faire colonial en matière d’urbanisme, ont transformé la ville de part et d’autre du Fort. Aujourd’hui, l’île connaît d’importants problèmes de rénovation urbaine et de restauration des bâtiments dont l’état de vétusté présente un danger réel pour la sécurité publique et constitue ainsi une préoccupation pour les autorités. Cette partie comprend deux quartiers : le Sud et le Nord. Ce dernier fait l’objet de notre étude sur l’organisation territoriale des Associations Sportives et Culturelles (A.S.C.) dans la ville. L’île de Saint-Louis est inscrite sur la liste du patrimoine historique de l’Humanité en Décembre 2000. Elle constitue un important centre administratif, culturel et commercial de la ville. Elle fait l’objet d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur.
● Le faubourg de Sor : le secteur de Sor constitue actuellement la seule grande zone d’extension urbaine de la ville. Il accueillait les populations émigrantes mais également les populations venant de l’île ou de Langue de Barbarie à la recherche de terrains d’habitations. Il compte au total 15 quartiers dont Ndioloféne, Pikine et Bango qui concernent notre étude. Sur le plan spatial, il offre de réelles possibilités d’aménagement. L’espace constitué, est un ensemble incohérent et inarticulé, caractéristique d’une mise en œuvre sans planification spatiale. Il en résulte un habitat sous intégré dont les conséquences sociales sont multiples. Les jeunes de ces quartiers s’organisent à travers les activités de leurs A.S.C. pour venir en aide aux populations notamment dans les inondations, la sécurité, l’hygiène, les activités de nettoiement…

La ville de Saint-Louis est une ville dynamique autant dans sa géographie que dans sa démographie. C’est ainsi que nous abordons la présentation détaillée des différents quartiers de Pikine, de Ndioloféne de Bango et de Nord qui concernent notre étude.

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Table des matières

Introduction générale
Problématique
Méthodologie et outils
PREMIERE PARTIE : Présentation de la ville de Saint-Louis
CHAPITRE 1 : Situation géographique et délimitation du champ d’étude
I. Situation géographique de la ville de Saint-Louis
II. Délimitation du champ d’étude
CHAPITRE 2 : Evolution et répartition de la population de la ville de Saint-Louis
I. Evolution de la ville de Saint-Louis
II. Répartition de la population de la ville de Saint-Louis
DEUXIEMENT PARTIE : Les associations sportives et culturelles (A.S.C.) à SaintLouis
CHAPITRE 1 : Genèse et organisation des A.S.C. dans la ville de Saint-Louis
I. Genèse des A.S.C. à Saint-Louis
II. Organisation des A.S.C. dans la ville de Saint-Louis
III. Répartition des Associations Sportives et Culturelles A.S.C. dans les quartiers étudiés : Nord, Ndiolofène, Pikine et Bango
CHAPITRE 2 : Les A.S.C. dans les quartiers choisis
I. Evolution des Associations Sportives et Culturelles (A.S.C)
II. La toponymie des A.S.C. dans la ville de Saint-Louis
TROISIEME PARTIE : Disposition et fonctionnement des A.S.C. dans l’organisation territoriale à Saint-Louis
CHAPITRE 1 : Disposition des A.S.C. dans la ville de Saint-Louis
I. Fonctions des A.S.C. dans la ville de Saint-Louis
II. Ressources des A.S.C. à Saint-Louis
CHAPITRE 2 : Fonctionnement des A.S.C. dans la ville de Saint-Louis
I. Les acteurs et leurs rôles
II. Les contraintes liées au fonctionnement des A.S.C. dans la ville de Saint-Louis
CONCLUSION GENERALE

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