L’organisation d’une mission d’audit

La notion d’ « audit » connaît depuis quelques années une ferveur croissante et le terme s’est progressivement vu appliqué à toute une série de domaines, outre l’audit financier, on parle aussi d’audit marketing, d’audit d’environnement ou d’audit social. Le point commun à toutes ces approches est la vérification du respect des normes ou des critères définis dont une démarche critique d’évaluation doit s’assurer de la correcte mise en oeuvre. C’est en effet que l’audit financier est le domaine dans lequel le terme d’audit a été utilisé à l’origine. L’objectif assigné à l’audit financier est d’exprimer une opinion indépendante sur les états financiers établis selon des règles et principes comptables généralement admis et les normes professionnelles en vigueur. En effet, ce rapport est préparé par un professionnel indépendant et compétant assumant ainsi toute sa responsabilité sur la divulgation de cette opinion. Certes, la survie dans une économie turbulente caractérisée par l’asymétrie d’information et la rareté des informations crédibles et pertinentes nécessite la recherche d’une source présentant l’information nécessaire. D’autres parts, l’entreprise moderne est caractérisée par le fait que seuls les dirigeants ont un accès direct réel à l’activité de l’entreprise. Ceci leurs confère une liberté d’action et un avantage informationnel important. Une telle situation favorise l’existence des conflits d’intérêts entre les dirigeants et les autres intervenants de l’entreprise, ce qui nécessite la mise en place des moyens destinés à orienter leurs comportements.

L’ORGANISATION D’UNE MISSION D’AUDIT 

Quel que soit le référentiel comptable choisi, toute entreprise doit dans ses comptes donner une image fidèle de sa situation financière, de son patrimoine et de ses résultats. Ainsi, pour établir des comptes annuels donnant une image fidèle, il faut :
• Appliquer des principes comptables généralement admis.
• Choisir le principe le mieux adapté à la situation lorsque plusieurs principes existent.
• Donner une information dans l’annexe pour justifier ou préciser le choix retenu. La mission de l’auditeur va consister à s’assurer que :
• Toutes les opérations qui concernent l’entreprise et seulement ces opérations soient traduites en comptabilité.
• La comptabilité n’enregistre que les opérations réelles.
• Ces opérations sont correctement enregistrées et présentées dans les comptes annuels.

L’objectif de l’audit des états financiers est de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié.

L’ISA 200 ajoute qu’un audit réalisé dans les cadres de ses normes vise à fournir une assurance raisonnable que les états financiers pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. Ainsi, la définition de l’audit telle qu’elle est proposée par la profession comptable exprime de façon simple sa finalité « l’audit financière est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d’une autre entreprise donnée » . L’audit est un métier qui obéit à des règles très précises. Celles-ci ont été forgées par les professionnels qui les ont progressivement élaborés, après avoir été confrontés à la pratique.

Elles sont décrites par les diverses normes professionnelles régissant l’auditeur, certes, l’audit est exercé par des professionnelles indépendantes qui ont pu développés des méthodologies spécifiques plus ou moins affinées.  Lorsqu’il exécute une mission d’audit, le réviseur cherche à obtenir un degré raisonnable de certitude quant à l’absence d’inexactitude importante dans les états financier pris dans leurs ensembles. Il est en effet inefficace et difficile de contrôler exhaustivement les opérations comptables. La nécessité de faire des choix comme corollaire l’apparition du concept de risque. En effet, le réviseur peut méconnaître l’existence d’anomalies importantes dans les comptes de son client si son plan d’intervention est mal orienté et ses contrôles inadaptés, d’où l’émergence d’une nouvelle approche pour l’auditeur: l’approche pare le risque. Cette méthodologie d’audit, conçue dans le but de renforcer la crédibilité de l’information financière, a pour objectifs :
• D’une part d’analyser et d’évaluer les risques essentiels au niveau de l’environnement économique, comptable et financier de l’entreprise.
• D’autre part d’établir un plan de révision et un programme de travail adaptés aux particularités de chaque mission.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE RISQUE D’AUDIT

Avant de présenter les différents risques étudiés dans cette approche d’audit, il est nécessaire de présenter une définition bien spécifique sur la notion du risque. Ainsi, la recommandation international n° 25, « Importance relative et risque d’audit», de l’International Fédération of Accountants (IFAC), définit le risque d’audit de façon suivante : « Le risque d’audit est le risque qu’un auditeur puisse exprimer une opinion inappropriée sur une information financière comportant des inexactitudes significatives ». Pascal Simon définit le risque d’audit comme suit :
– Danièlle BATUDE, « l’audit comptable et financière », Ed Nathan, Paris 1997, p 31. « Le risque d’audit peut être défini, à mon sens, comme le risque que des erreurs ou irrégularités n’aient pas été détectés après l’accomplissement de l’audit et que ces erreurs ou irrégularités affectent de manière significative les comptes certifiés ». Certes, lors de la planification de l’audit, l’auditeur doit évaluer le risque qu’une fraude ou qu’une erreur conduit à des anomalies significatives dans les états financières et doit interroger la direction sur toute fraude ou erreur significative qui aurait été détecté. Ajoutant que la norme I.S.A 240 définit la fraude comme « un acte volontaire commis par une ou plusieurs personnes faisant partie de la direction ou des employés, ou par des tiers, qui aboutit à des états financières erronés ». L’erreur, selon l’I.S.A 240, est définie comme une inexactitude involontaire contenue dans les états financières telle que :
• Une erreur mathématique dans les documents et les donnés comptables. o L’omission ou l’interprétation incorrecte de faits.
• L’application incorrecte de politique d’arrêter des comptes.
De manière générale, s’il existe de très nombreux risques d’erreurs, ils n’ont pas tous la même probabilité de se réaliser. On distingue généralement :
• Les risques potentiels : ces risques sont théoriquement susceptibles de se produire si aucun contrôle n’est exercé pour les empêcher ou détecter et corriger les erreurs qui pourraient en résulter, ces risques sont communs à toutes les entreprises.
• Les risques possibles : ces sont les risques potentiels contre lesquels une entreprise donnée ne s’est pas dotée de moyens pour les limiter. Il existe alors une forte probabilité que des erreurs se produisent et ne soient ni détectées, ni corrigées par l’entreprise. Ce sont ces risques possibles que l’auditeur va s’efforcer de recherche tout au long de sa mission .

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
Introduction de première partie
Premier Chapitre : L’ORGANISATION D’UNE MISSION D’AUDIT.
Section I- Les différents types des risques d’audit
Section II – L’organisation d’une mission d’audit
Conclusion
Deuxième Chapitre : LA RESPONSABILITÉ DE L’AUDITEUR EXTERNE SECTION
I- La responsabilité civile de l’auditeur externe SECTION II- La responsabilité pénale
de l’auditeur externe
Conclusion
Conclusion de première partie
Introduction de deuxième partie
Premier chapitre : LE THÉORIE D’AGENCE ET L’AUDIT
SECTION I : Les conflits d’intérêts entre présentés dans la théorie d’agence.
SECTION II- Le rôle de l’audit dans la résolution des problèmes
d’agence.
Conclusion
Deuxième chapitre : L’UTILITÉ DU RAPPORT D’AUDIT POUR LA DÉCISION
D’OCTROI DES CRÉDITS BANCAIRES
SECTION I- Différents études évaluant l’opinion de l’auditeur dans
la prise de décision d’octroi des crédits bancaires SECTION II- L’apport informationnel
du rapport d’audit dans la
la décision d’octroi des crédits : cas des banques tunisiennes
Conclusion
Conclusion de deuxième partie
CONCLUSION GÉNÉRALE

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