LOCALISATION DES BASSINS POTENTIELS POUR LA NOUVELLE FILIERE CANNE-ENERGIE

LOCALISATION DES BASSINS POTENTIELS POUR LA NOUVELLE FILIERE CANNE-ENERGIE

La gestation et l’actualité du programme de recherche Cann’élec

La présentation réalisée ici provient exclusivement du document officiel « Programme Cann’élec » publié en Juillet 2009 par le CIRAD et IRIS Ingénierie. Actuellement en phase de recherche, le programme Cann’élec nécessite des interconnexions entre spécialistes du CIRAD pour la recherche et de la SARL IRIS Ingénierie pour la partie industrielle. Cette liste n’est pas exhaustive car suivant l’avancée du projet, d’autres acteurs pourront y être intégrés de près ou de loin. Ce projet est perçu comme un «concept agro-énergétique visant à concevoir et à promouvoir une filière de production d’électricité à partir de biomasse cultivée spécifiquement à cet usage ». Dans ce document, à l’horizon 2016-2017, il est envisagé de construire 3 à 4 centrales d’une puissance continue nette de 10 MW dans la zone sud Basse-Terre. Ces centrales devraient être en mesure de produire annuellement 200 à 210 GWh en utilisant une surfaceallant de 3500 à 4000 hectares ; une centrale occupant en moyenne une surface de 1100 hectares. En 2010, selon les données EDF, la production électrique s’est élevée à 1730 GWh (section 1-2.), ce qui voudrait dire que les 3 à 4 centrales envisagées dans le cadre du Projet Cann’élec pourraient couvrir annuellement un peu plus du 1/10ème des besoins en électricité de l’île. D’emblée, il est précisé que ce projet ne devrait pas être perçu comme une activité concurrente de la canne-à-sucre. Il est question de mieux maîtriser le système énergétique guadeloupéen, de réduire la pollution atmosphérique ou de recycler les terres polluées au chlordécone, pour ne citer que quelques-uns des objectifs. De plus, ses objectifs permettraient de répondre à d’autres objectifs fixés lors du Grenelle de l’Environnement qui stipulent que les DOM devraient utiliser au moins 50% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030 (article 49)

Un volet économique et social

Il est prévu que les centrales électriques engendrent des revenus directs et indirects. Lesrevenus directs sont rattachés à leur fonctionnement. Une centrale devrait dégager un chiffred’affaire annuel de 12 millions d’euros. Pour générer ce chiffre et être compétitive, il faudraiten théorie que le prix du MWh fourni par les centrales soit proche de celui du mix énergétiquede la Guadeloupe, soit de 210/220€/MWh (données 2011). Les revenus indirects sont, quant à eux, rattachés à la construction des centrales. Les investissements nécessaires ont été chiffrés entre 40 et 50 millions d’euros pour la construction d’une seule centrale, ce qui ferait au total entre 120 et 150 millions pour trois centrales. Ces revenus seraient répartis entre les sociétés de génie civile, la tuyauterie, l’électricité,… En plus de ces revenus, 50 à 60 emplois devraient être crées de façon directe ou indirecte pour la sous-traitance ou encore l’entretien des unités.

Un volet énergétique

Actuellement, la production électrique de la Guadeloupe est étroitement liée aux énergies fossiles. Sur les 434 MW de puissance installée, seuls environ 66 MW (soit 15%) proviennent des énergies renouvelables. Le principal producteur est l’usine EDF de Jarry qui fournit les 1300 GWh délivrés au réseau en 2010. Dans une perspective d’augmentation de la consommation électrique (jusqu’à 2350 GWh en 2020 selon le scénario médian d’EDF) etd’indépendance énergétique, il faudrait augmenter de façon significative les capacités deproduction des énergies renouvelables pour répondre à la demande.

Un volet environnemental

Le choix d’installer les centrales et les plantations de canne-énergie dans la zone SudBasse-Terre répond à une problématique environnementale qui est celle de la contaminationdes terres par la chlordécone. En effet, il serait intéressant de développer un projet nonalimentaire sur ces terrescontaminées, même si à terme ce dernier pourrait avoir une plusgrande portée. Dans ce contexte, il ne faudrait pas que le pesticide soit transmissible à lanouvelle canne-énergie (ce qui n’est pas encore très bien quantifié). Dans un autre registre, leprogramme Cann’élec pourrait également contribuer à la réduction des gaz à effet de serre(GES). Toujours sur la base d’une production électrique de 210 GWh, ce ne sont pas moins de210 000 tonnes de CO2 qui seront économisés dans le cas du charbon et 160 000 dans le casdu fuel lourd. Cette réduction est rendue possible par le cycle de croissance de la biomassecanne qui rejette à peu près autant de CO2 lors de sa combustion qu’elle en absorbe lors de sa croissance.A cette présentation théorique du programme doit succéder une approche plusempirique. Les chiffres qui ont été présentés dans le volet économique devraient faire l’objetd’un approfondissement ultérieur concernant leur méthode de détermination. La section suivante nous permettra d’approfondir les aspects énergétiques et environnementaux.   .

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Table des matières

REMERCIEMENTS 
INTRODUCTION 
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES 
I- Pourquoi des recherches sur l’émergence d’une future filière canne-énergie en
Guadeloupe 
1- LA GESTATION ET L’ACTUALITE DU PROGRAMME DE RECHERCHE CANN’ELEC 
1-1. Un volet économique et social
1-2. Un volet énergétique 
1-3. Un volet environnemental
2- UN PROGRAMME QUI REPOND A DES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES, ENERGETIQUES ET ECONOMIQUES 
2-1. Les problèmes environnementaux liés au Chlordécone et aux émissions de gaz à effet de serre
2-2. Evolution attendue de la consommation électrique et du potentiel de développement des
énergies renouvelables à l’horizon 2020
2-3. Les difficultés rencontrées par la filière canne-sucre-rhum
3- LOCALISATION DES BASSINS POTENTIELS POUR LA NOUVELLE FILIERE CANNE-ENERGIE 
3-1. Les surfaces agricoles dans la zone sud Basse-Terre
3-2. La mécanisation des surfaces agricoles 
3-3. Les surfaces potentiellement disponibles pour le projet 
3-4. Conséquences et hypothèses
II- Les principales différences entre la filière canne actuelle et la future filière canne-énergie en
termes de caractéristiques énergétiques et de prix d'achat
1- L’UTILISATION DES RESIDUS DE LA FILIERE CANNE ACTUELLE 
1-1. La bagasse comme combustible 
1-2. Valorisation de la mélasse sous forme d’éthanol
1-3. Méthanisation de la vinasse 2- LA CANNE-ENERGIE : PASSE ET PRESENT 2-1. Les résultats du projet Hatillo mené à Porto Rico
2-2. Les données agronomiques actuelles
3- CALCUL DU REVENU GENERE PAR UN HECTARE DE CANNE-A-SUCRE DANS LA ZONE SUD BASSETERRE 
3-1. Les produits liés à la production de la canne-à-sucre 
3-2. Les charges liées à la production de canne-à-sucre 
3-3. La marge directe 
4- CALCUL D’UN PRIX D’ACHAT DE LA CANNE-FIBRE AVEC DES HYPOTHESES D’EGALITESDU REVENU
ANNUEL MOYEN ET DU RENDEMENT DE LA CANNE-A-SUCRE 
4-1. Détermination d’un prix d’achat de la canne-fibre 
4-2. Comparaison du revenu de la canne-à-sucre et de la canne-énergie selon plusieurs
scénarios6CONCLUSION GENERALE 
BIBLIOGRAPHIE

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