L’internationalisation et la libéralisation du secteur du textile

Naissance de l’industrie du textile

Dès l’apparition de l’homme sur la terre, son instinct l’a poussé à la survie, donc à se nourrir et à se vêtir pour se protéger des intempéries, avec des vêtements conçus de fibres animales. Pendant des siècles, les vêtements furent confectionnés avec des tissus de laine, contrairement aux fibres végétales où celles-ci sont utilisées dans de très faibles proportions par les civilisations grecques et romaines. L’Inde ou plutôt L’Hindoustan, puisque c’est ainsi qu’on l’appelait, au cours des siècles passés, fut durant l’antiquité le principal centre de culture cotonnière. Hérodote un historien grec a écrit vers l’an 445 av. J.-C., tous les Indiens portaient des vêtements de coton : « ils possèdent une sorte d’arbre qui, au lieu de Fruit, produit de la laine d’une plus belle et meilleure qualité que celle des moutons et les Indiens tissent des vêtements avec ces arbres ».8 Ces premiers tissus de coton font leur apparition en Europe à l’époque des croisades, où ils étaient considérés comme des objets de grand luxe signe de noblesse.

Au XVII siècle, la révolution industrielle en Europe est synonyme de développement économique, et d’un passage d’une économie artisanale à une économie d’industrie lourde. C’est sur cette cadence de développement et de progrès que la production mécanique en grande série a vu le jour, et ce avec l’apparition de la toute première machine à filer en 1765 qu’on appelait « SPENING JENNY ». Cette dernière est entrainée par une roue hydraulique avec huit fuseaux de fil. À la même époque, la première usine de textile fut fondée à CROMFORD. La création de la machine à vapeur en 1776 n’a pas directement apporté des changements au processus de fonctionnement de la SPENING GENNY. Il faudra attendre encore une vingtaine d’années pour que la transformation des fils soit entièrement automatisée.9 En 1806, la première usine de tissage mécanique fut fondée à Manchester dans le comté du Lancashire. Cela a donné un élan positif à cette région qui était considérée comme un haut lieu du textile ; la matière première était du coton en provenance d’Inde à l’époque colonie de l’Empire britannique, qui s’effectue par de nouvelles voies de nouvelle route maritime, telles que le port de Liverpool qui était tout proche.10 Au XX siècle, l’industrie du textile passe d’une industrie qui dépendait de matières premières naturelles, que ça soit en fibres végétales ou bien animales, à une industrie textile multi fibres par l’ajout des fibres synthétiques et chimiques concurrençant les fibres naturelles.11

L’internationalisation dite sous régulation entre 1960-1980 Le début des années soixante est marqué par une rupture de l’Union soviétique avec la Chine, environ quinze pays africains ont eu leur indépendance, et un an plus tôt, Cuba s’est vu adopter le régime communiste. Cette période est marquée par une rivalité accrue entre les deux blocs de l’est communistes et de l’ouest capitaliste. Cet environnement de lutte géopolitique a donné naissance au mouvement des non-alignés qui rassemble un panel de pays du tiers monde refusant de se soumettre aux doctrines des deux rivaux20. Sur le plan économique, cette époque est caractérisée par une forte industrialisation des pays développés ainsi que par les efforts des pays en voie de développement à calquer la politique économique des pays industrialisés. Cette période est notamment marquée par un modèle d’économie planifiée pour les pays non alignés.

Accord multifibre 1974-1977 « AMF1 » L’accord multifibre « AMF1 » viseà corriger les insuffisances ou bien les failles du LTA, en étant de plus en plus vigilant face aux menaces de désorganisation du marché, l’AMF1 à donner lieu à de nombreux accords bilatéraux en forme de convention signée entre des pays importateurs et exportateurs des produits textile et habillements. Ces dits accords permettent de mettre en place des mécanismes de limitations volontaires d’exportations. L’AMF1, contrairement à l’LTA, couvre non seulement les articles de coton, mais aussi des articles de laine et de fibre synthétique, il se distingue aussi par la création d’un nouvel organisme international nommé « organe de surveillance du textile » (OST) dont la mission principale et de procéder à l’examen et à la conformité des accords ou mesures arrêtées dans le cadre de l’arrangement.

Accord multifibre 1978-1982 « AMF2 » L’accord multifibre « AMF2 » introduit une nouvelle mesure qui permet au pays de s’écarter raisonnablement et d’un commun accord des règles de l’AMF dans des circonstances spéciales. Dans l’ensemble cet accord est semblable à celui de l’AMF1. Cette protection, quelle que soit sa forme : droit de douane, la mise en place de quotas d’importation, des protections non tarifaires, n’a pas réellement stoppée la montée des PVD. Celle-ci, au contraire, a incité ces pays à diversifier leur approche internationale de la filière, ce qui a résulté sur une spécialisation de leurs activités industrielles du textile et sur les composantes à fort contenu de main-d’oeuvre. Cette stratégie a été adoptée pour la première fois par les pays du Sud-est asiatique.

En effet, cela a provoqué un bouleversement en matière d’échanges mondiaux dans le secteur du textile, principalement dans la branche habillement comme le montre le tableau n°1.D’après les données du tableau n°1, nous remarquons une percée rapide des pays en voie de développement dans la partie habillement, caractérisée par une croissance continue en matière d’exportation vers les pays industrialisés au début des années soixante. En revanche, ces pays marquent une certaine résistance aux importations de produits textiles hors habillement, vu que la majorité soit 69,4% de leurs importations en 1977 provient d’autres pays industrialisés. Les flux d’exportations textiles des pays caractérisés par un modèle d’économie planifiée restent assez faibles même s’ils enregistrent une certaine croissance continue chaque année, ceux-ci n’étant pas assez significatifs par rapport aux flux des pays en voie de développement25. Ceci est dû à une industrie textile obsolète qui traine un retard considérable par rapport aux autres pays développés. 000Toutefois, la résistance des pays industrialisés face à l’importation des produits de textile en provenance des PVD peut s’expliquer par l’application d’une stratégie défensive basée sur les accords multi fibres qui vont à l’encontre des principes du GATT, dont le but principal est d’appliquer des quotas à l’importation. D’une autre part cette, résistance puise son énergie dans une stratégie d’innovation des produits et des techniques de production, vue qu’à cette époque, les pays industrialisés détenaient une certaine longueur d’avance sur les PVD , pour ce qui est de l’innovation dans les textiles. Cela n’empêche pas que ces PVDont sue s’adapter à cet environnement vu la part de leurs exportations dans l’habillement. Les industries textiles des pays occidentaux (avec l’aide de leurs gouvernements) ont su mettre mains basse sur la filière, avec tout ce qui est lié à ce produit, à savoir ; tout ce qui touche de prés ou de loin à la fabrication du fil et du tissu, ainsi que l’ennoblissement grâce à l’industrie chimiqueà cette époque où la demande des fibres synthétiques et de tissage a marquée une envolée.

L’internationalisation dite dérégulée à partir des années 2000

La période d’internationalisation dite dérégulée est caractérisée par deux éléments majeurs qui ont influencé l’essore du secteur du textile à l’échèle mondiale à savoir, l’adhésion de la chine à l’OMC d’un côté et l’arrivée à l’échéance des accords textile vêtement (ATV) d’un autre côté.30 Dès la fin des accords de textile et vêtement en début d’année 2005, jugé contradictoires avec la politique de L’OMC et du libre-échange liée au commerce international, cela n’a fait qu’à accentuer le phénomène31 des années 90 dans le secteur du textile, où les pays en voie de développements se sont largement démarqués comme principaux exportateurs dans le secteur du textile. Mais, l’un des grands gagnants à se jeu du libre-échange est la Chine du haut de son milliard d’habitants, un pays qui défie toute concurrence à l’échelle mondiale en matière de coûts de main-d’oeuvre attractive. Tout laisser entendre qu’une telle ouverture des frontières, après 40 ans de protectionnisme appliqué à la filière textile, engendrerait une crise dans le secteur. En effet l’année 2005 était caractérisée par un début de galère des filiales textiles, touchant plus les pays industrialisés, ainsi que les nouveaux pays industrialisés (NPI), ceci est dû à l’ampleur des importations du textile chinois par ces pays.

Cependant,les chiffres parlaient déjà bien avant le début 2005 de l’envahissement des exportations du textile chinois comme le montre les deux tableaux n°2 ci-dessous. D’après les données du tableau n°2, nous remarquons que la Chine enregistre une croissance continue en matière d’exportation de textile depuis les années 80 jusqu’en 2014 où elle a atteint 35.6 milliards de dollars (US) d’exportation. Pour ce qui est des importations, elle enregistre un chiffre moins important, ce qui reflète l’autosuffisance de la Chine aux exportations du textile. Elle dépasse également l’Union européenne du haut de ses 28 pays où celle-ci enregistre une décroissance continue d’exportation textile, et ce dès le début des années 2000, en effet avec un total de 36.5 milliards de dollars (US). Celui-ci s’est déprécié jusqu’à atteindre la barre des 23.8 milliards de dollars (US). Par ailleurs, la facture des importations de l’UE ne fait qu’à accentuer leur recul commercial avec un total de 24.8 milliards de dollars (US) jusqu’à enregistrer un déficit en 2013 et 2014. Pour ce qui est des États-Unis, ils enregistrent un certain équilibre enmatière d’exportation textile avec une légère décroissance notamment à partir de l’année 2004 (pas très flagrante). En revanche, les importations des USA marquées par une croissance continue, parfois dépassent du double le total des exportations avec un total de 8.6 milliards de dollars (US) d’importations du textile en 2014 contre 4.6 milliards (US) d’exportations.

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Table des matières

Remerciement
Dédicaces
Liste des abréviations
INRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : LA MONDIALISATIO DU SECTEUR TEXTILE ET HABILLEMENT
I. Historique et généralité sur l’industrie du textile et habillement
1. Naissance de l’industrie du textile
2. La description de l’industrie textile et habillement
II. L’internationalisation et la libéralisation du secteur du textile
1. L’évolution du processus d’internationalisation
1-1. L’internationalisation dite sous régulation entre 1960-1980
1-2. L’internationalisation dite organisée entre 1980 et l’an 2000
1-3. L’internationalisation dite dérégulée a partir des années 2000
2. La libéralisation SUPERFICIELLE du secteur textile
2-1. L’ajustement dans le segment des fibres naturelle
2-2. L’ajustement du secteur textile
2-3. L’ajustement dans l’industrie du vêtement
2-4. L’ajustement du secteur de la distribution
III. Le secteur du textile au nord du Maghreb
1. Cas du secteur textile en Algérie, Maroc et Tunisie
1-1. Les caractéristique du secteur textile au Maghreb
1-2. Les atouts et avantages comparatif du secteur textile au Maghreb
1-3. Contraintes et freins du secteur textile au Maghreb
Conclusion
CHAPITRE II : EVOLUTION DU SECTEUR DU TETILE ET HABILLEMENT EN ALGERIE DEPUIS 1962
I. L’industrie algérienne du textile entre 1962 et 1988
1. L’économie algérienne pendant la période de la planification de l’économie
1-1. La période de récupération de l’économie algérienne 1962-1965
1-2. La stratégie industrielle pendant la période 1966-1978
1-3. Réorganisation de l’économie et des entreprises 1979-1988
2. Naissance et développement de l’industrie du textile entre 1962 et 1988
2-1. Genèse de l’industrie du textile en Algérie
2-2. Etat des lieux de l’industrie du textile en Algérie entre 1962 et 1988
II. Le textile entre la stagnation et le déclin 1989-2003
1. Réformes économique et autonomie des entreprises publiques 1989- 2003
1-1. Sortir de l’économie dirigée (restructuration et privatisation) 1989-1993
1-2. Le passage de l’Algérie à l’économie de marché 1994-2003
1-3. La structure des investissements, la production et du commerce extérieur entre 1994 et 2003
2. La crise du textile entre 1989 et 2003
2-1. Crise et efforts d’adaptation
2-2. Restructuration et réhabilitation de l’industrie textile
III. La relance de l’industrie du textile à partir de 2004
1. La politique de soutien a la croissance économique 2004-2012
1-1. Le grands axes de plan de relance économique en Algérie
1-2. Evolution des agrégats macro-économiques du secteur industriel entre 2004 et 2012
2. La relance de l’industrie du textile en Algérie
2-1. La situation de l’IT avec l’application du PSCE en sa faveur
Conclusion
CHAPITRE III : RESULTATS D’ENQUETE SUR LA SITUATION ACTUELLE DE L’INDUSTRIE DU TEXTILE ET HABILLEMENT EN ALGERIE
I. Présentation déroulement de l’enquête
1. Le déroulement de l’enquête
2. présentation des entreprises du textile et leur secteur d’activité
3. Le choix de la population d’étude
4. Le choix de l’échantillon
II. Les résultats de l’enquête de terrain
1. Présentation des entreprises enquêtées
2. Analyse des principaux axes de l’enquête
III. Suggestion et recommandations
1. Les voix vers la promotion de la production nationale
2. Les axes aidant à la réduction des importations des produits textile
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Liste des tableaux et figures
Tables des matières

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