Rappel anatomique et physiologique de l’appareil respiratoire

Cette année 2020 a été marquée par la crise sanitaire de la COVID 19. La recommandation d’une distanciation physique pour limiter la propagation du virus a conduit le Ministère des Solidarités et de la Santé à déprogrammer les activités de soins non urgentes. L’arrêt brutal des consultations de kinésithérapie lors de cette épidémie a contraint les praticiens à trouver des solutions afin de ne pas entrainer de ruptures des prises en charge des patients atteints de pathologies chroniques. Peu utilisée jusqu’à présent, la télé réadaptation a permis une approche novatrice pouvant contribuer à améliorer l’accessibilité́ à la rééducation. Nous avons jugé opportun d’évaluer l’efficacité de la télé réadaptation dans ce contexte, en ciblant les patients développant une Maladie Pulmonaire Obstructive Chronique (M.P.O.C.) Le principal impact de ces pathologies est l’atteinte de l’appareil respiratoire et la dysfonction musculaire. Cette diminution altère la qualité de vie des patients et leur capacité́ à faire de l’exercice.[1] Selon la littérature, l’exercice physique réduit de manière significative la fréquence et la gravité des exacerbations d’un patient atteint de MPOC, entrainant une diminution des couts de santé et d’hospitalisation [2] Il représente un élément crucial de la Réadaptation Pulmonaire (RP). D’autres bienfaits de l’exercice sont reconnus [3] :
• Une meilleure gestion de la dyspnée (trouble de la respiration)
• Le maintien de la densité osseuse
• L’amélioration de l’équilibre
• La réduction des risques de chutes .

La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (B.P.C.O)

La principale fonction du système respiratoire est de fournir à l’organisme un apport continuel en oxygène pour permettre aux cellules d’accomplir leurs fonctions vitales. Toute altération du système respiratoire est une menace à la capacité́ fonctionnelle et à la qualité́ de vie de l’individu .

Définition BPCO

La BPCO est une maladie respiratoire chronique définie par l’existence d’une obstruction permanente et progressive des voies aériennes. Non complètement réversible, elle est à l’origine de lésions anatomiques et fonctionnelles des poumons [4] Cette obstruction est associée à une réponse inflammatoire anormale des poumons exposés à des substances nocives gazeuse ou particulaire. Ces substances nocives sont essentiellement produites par le tabagisme actif. Elle est responsable d’une altération de la qualité de vie, d’une mortalité et de coûts de santé importants. [4] En effet, elle est plus qu’une maladie pulmonaire puisqu’elle est associée à un certain nombre de manifestations extra pulmonaires comme une :
• Faiblesse musculaire
• Ostéoporose
• Dépression
• Anémie .

Épidémiologie

Prévalence, morbidité, mortalité 

Dans le monde, la BPCO est en augmentation depuis 20 ans avec plus de 44 millions de malades soit 4 à 10% de la population adulte mondiale. En France, cette maladie touche 3,5 millions de personnes soit 6 à 8% de la population française, responsable de 17 000 décès en 2017 soit trois fois plus que le nombre de décès causés par les accidents de la route ; 80% des cas sont attribuables au tabagisme actif ou passif. 100 000 malades présentent des formes sévères nécessitant une oxygénothérapie et 40 000 nouveaux patients chaque année bénéficient d’une ALD pour insuffisance respiratoire chronique. La maladie touche 60% des hommes, les femmes sont de plus en plus atteintes, en raison de l’augmentation de leur consommation de tabac. D’après l’OMS, elle deviendra d’ici 2020 la troisième cause de mortalité dans le monde, après les maladies cardiovasculaires et les cancers. Elle est l’une des principales causes de santé publique dans le monde.

Maladie sous diagnostiquée

En France, les phases initiales de BPCO sont sous diagnostiquées. Dans un premier temps, cela s’explique par la pathologie elle-même très longtemps asymptomatique ou peu symptomatique, entrainant un diagnostic retardé ou une absence de diagnostic. Dans un second temps, la banalisation des symptômes de bronchite chronique par les fumeurs, freine le dépistage. En effet, les personnes atteintes de MPOC associent parfois les symptômes d’essoufflements à une mauvaise forme physique ou tout simplement à la vieillesse. Enfin et surtout le diagnostic repose sur la spirométrie, un examen difficile à mettre en œuvre à large échelle.

Quelques facteurs de risques 

Exogènes

Le tabagisme est sans aucun doute le facteur de risque le plus important dans la survenue de la BPCO [6] Chez les fumeurs, le déclin annuel du volume expiratoire maximal en 1 seconde (VEMS) est en moyenne de 60ml, soit plus du double de celui observé chez les non-fumeurs. Le tabagisme passif peut également contribuer aux symptômes respiratoires et à la BPCO en surchargeant les poumons en particules et gaz inhalés. Certaines expositions aux polluants professionnels et atmosphériques tel que les poussières textiles végétales (le coton), les poussières de charbon (mineur de charbon) et les résidus d’oxyde de fer (mineur de fer) entrainent une BPCO. Celle-ci est reconnue comme une maladie professionnelle et peut être indemnisée. De plus, il existe « une synergie de toxicité́ entre l’exposition à des polluants en milieu professionnel et le tabagisme » .

Endogènes

– Les acteurs génétiques : Il semblerait que de nombreux facteurs génétiques puissent constituer des risques au développement de la BPCO. De nos jours, seul le déficit en alpha-1- antitrypsine est clairement identifié comme constituant un risque majeur de BPCO. L’alpha1- antitrypsine est une enzyme secrétée par le foie qui protège les poumons des oxydants comme les composés toxiques contenus dans la fumée de cigarette.

– Une hyperréactivité́ bronchique non spécifique est présente chez les deux tiers des patients BPCO. La présence et la sévérité́ de cette hyperréactivité́ sont associées à un déclin plus rapide du VEMS, particulièrement chez les sujets qui continuent à fumer.

– Le sexe : Les femmes ont une plus grande sensibilité́à la fumée de tabac donc plus à risque de développer une BPCO. La mortalité́est donc plus élevée chez les femmes. Les causes ne sont pas encore connues.

– L’âge : La BPCO atteint les adultes de plus de 40 ans et augmente de fréquence avec l’âge.

La place de la télé rééducation dans la pathologie pulmonaire obstructive

Le drainage bronchique

Un drainage bronchique est réalisé́ si le patient est encombré. On procède en trois étapes que l’on peut ensuite répéter selon la fatigabilité́ du patient :
1. On demande au patient d’inspirer profondément par le nez puis d’expirer longtemps par la bouche, lèvres pincées.
2. Pour la deuxième étape, le patient doit inspirer par le nez profondément puis expirer « le plus longtemps possible, la bouche grande ouverte ».
3. Enfin, pour la troisième étape, on demande au patient d’inspirer profondément par le nez puis d’expirer par la bouche « le plus fort possible », trois fois de suite.

Tout au long du drainage, on stimule le patient oralement tout en étant attentif au suivi des consignes données.

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Table des matières

1 INTRODUCTION
1.1 La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (B.P.C.O)
1.1.1 Définition BPCO
1.1.2 Épidémiologie
1.1.3 Quelques facteurs de risques
1.2 Rappel anatomique et physiologique de l’appareil respiratoire
1.2.1 Voies aériennes supérieures
1.2.2 Voies aériennes inférieures
1.2.3 L’arbre bronchique
1.2.4 Structure des parois des bronches et les bronchioles
1.3 Physiopathologie
1.3.1 Les conséquences de l’obstruction bronchique sur la physiologie
1.3.2 Les conséquences de l’obstruction sur la mécanique ventilatoire
1.4 Signes cliniques d’une Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive
1.4.1 Classification de BPCO
1.5 La Rééducation pulmonaire
1.6 Télé rééducation
1.6.1 La place de la télé rééducation dans la pathologie pulmonaire obstructive
1.7 Efficacité des programmes de réhabilitation pulmonaire en ligne
1.8 Hypothèses théoriques sur le traitement
1.9 Objectif de la revue
1.10 Problématique de la revue
2 METHODE
2.1 Critères d’éligibilité́ des études
2.1.1 Type d’études incluses
2.1.2 Population étudiée
2.1.3 Intervention / Comparateur
2.1.4 Critères de jugement (annexe 2,3,4)
2.1.5 Critères d’inclusion et d’exclusion
2.2 Méthodologie de recherche des études
2.2.1 Sources documentaires et équation de recherche
2.3 Méthode d’extraction et analyse des données
2.3.1 Méthode de sélection des études
2.3.2 Extraction des données
2.4 Évaluation de la qualité́ méthodologique des études sélectionnées
3 RESULTATS
3.1 Description des études
3.2 Études exclues
3.3 Étude Incluses
3.4 Grille d’analyse PEDro
3.5 Biais retrouvés dans les études
3.6 Effet de l’intervention
4 DISCUSSION
4.1 Analyse des principaux résultats
4.2 Applicabilité des résultats en pratique clinique
4.2.1 Analyse étude par étude
4.3 Limites études
4.4 Niveau de preuve
4.5 Biais potentiels de la revue
5 CONCLUSION
6 BIBLIOGRAPHIE

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