L’indépendance du pays, ruptures et continuités

Les fondements historiques du système éducatif kenyan

Le système éducatif dun pays est le reflet de ses valeurs et de ses aspirations sociales; son objectif est de préparer les jeunes générations a trouver leur place dans une société et a participer activement a sa construction. Avec l’établissement du pouvoir colonial au Kenya, un nouvel ordre social voit le jour. Ii s’agit d’étudier ici les traits dominants de cette société afin de comprendre les objectifs et le mode de fonctionnement de son système éducatif.
La politique coloniale britannique fait preuve d’un grand pragmatisme, les principes qui la gouvernent sont guides par le contexte social et politique de la Grande Bretagne. Ces principes sont l’autosuffisance, les colonies doivent produire leur propre revenu et ne jamais être un fardeau pour la metropole; le principe de gouvernement indirect, le gouvernement colonial fait reposer une partie du pouvoir sur des corps intermédiaires, les chefs locaux, les sociétés missionnaires par exemple; enfin le dernier principe est celui du ‘trusteeship » justification theorique du paternalisme que manifeste l’administration coloniale auprès des Africains. Ces principes sont determinants dans l’élaboration du système d’enseignement du pays. Ii s’agit ici de dégager les objectifs éducatifs de chacun des trois groupes qui forment la société de la colonie du Kenya; la société coloniale (administrateurs et colons), les missionnaires et les Africains.

L’établissement du pouvoir britannique et ses consequences sur Ia politique educative de la colonie.

L’établissement de l’administration coloniale: une colonie de p e up 1 em en t.

Il est important de préciser ici les cadres historiques de l’établissement du pouvoir britannique. Ceci permet de comprendre les principes qui dominent la politique coloniale du pays et ses conséquences sur son système scolaire.

Les étapes historigues 2

L’Océan Indien est dans la sphere d’influence des Britanniques depuis le XIXème siècle. Allies au Sultan de Zanzibar, les Britanniques protègent les routes commerciales de l’océan et assurent dans la region un minimum de stabilité politique. Un certain nombre d’événements relevant de la politique internationale vont amener 1’Angleterre a s’impliquer davantage dans la region. Avec l’abolition de l’esclavage en 1873 a Zanzibar et sur la region côtière, les Britanniques doivent renforcer leur contrôle sur la region pour maintenir le commerce et faire appliquer la loi. Ainsi un Consul général britannique est nommé a la tête de FIle, et Zanzibar devient protectorat de la Couronne en 1890.
D’autre part, a la fin du XIXème siècle, les puissances européennes se partagent l’Afrique. L’Allemagne obtient par les traités de 1886 et 1890 (traité d’Héligoland) le Tanganyika: cela signifie pour les Britanniques, la fermeture des routes commerciales du Sud de 1’Oc6an Indien et la reorientation de leur activité vers l’intérieur c’est-à-dire la côte kenyane. On commence alors a songer a l’opportunité d’une voie commerciale reliant l’Océan au Lac Victoria a travers le Kenya. Les Anglais sont egalement presents en Ouganda; dans cette region la concurrence est sévère avec les Francais qui progressent par VEst vers les sources du Nil. Le contrôle de la vallée du Nil représente un intérêt stratégique de haute importance, ii permet d’assurer une continuité entre les différentes possessions de la Couronne, en effet les Britanniques sont presents en Egypte depuis 1882. Ainsi le territoire du futur Kenya compris entre le Lac Victoria et l’Océan -Indien permet – d’établir un lien entre l’océan et la vallée du Nil et de donner une certaine unite a la region.
C’est dans ce contexte que les Britanniques créent la compagnie commerciale de la « British East Africa Association » qui devient en 1888 une compagnie a charte et prend le nom de l »Impérial East Africa Company » (IEAC) sous la direction de Lord Lugard 3 . L’objectif assigné a la IEAC est de maintenir sur le territoire une presence effective et autant que possible un ordre.
Cependant les difficultés financières de la compagnie et sa faiblesse en hommes et en moyens pour occuper effectivement une aire géographique si vaste amènent les autorités coloniales a la racheter en 1893. L’Ouganda est déclaré protectorat en 1894; un an plus tard naIt 1″East Africa Protectorat » (EAP) qui s’étend jusqu’à 1’Oc6an Indien en incluant l’Ouganda. En 1895 commencent les travaux de l »Uganda Railway » reliant la côte de 1’Océan Indien, a partir de Mombassa, au lac Victoria via Kisumu puis Kampala, us sont achevés en 1901. L’ouverture de cette voie a travers les hauts plateaux du pays modifie considérablement les données geographiques de la region, ii devient des lors possible de pénétrer vers l’intérieur des terres, d’exploiter les ressources du territoire et d’intensifier les échanges entre l’océan et les terres. La construction du chemin de fer amène sur le territoire des milliers d’Indiens venus pour travailler sur ce chantier 4 .

Le principe de « Self reliance »

Il s’agit d’un développenient autonome du territoire au point de vue financier. Le Trésor s’est trouvé impliqué dans les affaires de la Colonie après le rachat de l »Impérial East Africa Company » et l’investissement de 6,6 millions de livres sterling dans la construction des 1240km de voies ferrées entre la côte et le lac Victoria. La colonie cofite très cher a la métropole; les critiques se font de plus en plus virulentes de la part des Parlementaires devant l’aide toujours plus importante fournie par le Trésor. Entre 1895 et 1905 la machine coloniale est une machine de conquête et pendant neuf ans elle a englouti un tiers du budget du Protectorat dépassant très largement ses revenus et faisant tripler entre 1896 et 1901 les subsides impériales.
Le Protectorat passe en 1905 de la responsabilité du Foreign Office a celle du Colonial Office; la domination militaire est remplacée par une domination civile efficace. L’objectif est de créer un Etat colonial autosuffisant et intégré au réseau commercial de 1’Empire. L’Angleterre du debut du siècle n’est plus aussi prospère qu’autrefois et les premieres années du Protectorat ont déjà coflté trop cher; elle sort fortement endettée du premier conflit mondial, ses colonies peuvent lui permettre de dégager les excédents commerciaux qu’elle a du mal a trouver en Europe. Ainsi le schema classique des echanges coloniaux se met en place au Kenya: l’exploitation et la commercialisation systematique des matières premieres. Concrètement, il s’agit de transformer l’économie vivrière d’auto-suffisance du pays en une économie commerciale. En fait le Kenya na pas de ressources directement exportables comme le Nigeria ou même une agriculture commerciale comme en Ouganda. C’est ainsi que naIt l’idée de faire du Kenya un pays de grandes plantations sur lesquelles viendraient s’installer des colons Europ6ens 5 .

Une colonie de peuplement

Des le debut du siècle des familles de fermiers s’installent sur le territoire. Les conditions climatiques très favorables des hauts plateaux du centre du Kenya permettent d’une part l’arrivée d’Européens e’t d’autre part la mise en place de cultures commerciales. L’arrivée de ces nouveaux occupants est un élément majeur dans la constitution socio-économique du pays. La société des colons se révèle un veritable groupe de pression capable d’infléchir la politique du Colonial Office en fonction de ses intérêts.
Entre 1897 Ct 1901 des ordonnances et des décrets sur la terre permettent l’aliénation d’une partie du territoire a des Européens. En 1901 1″East African Order in Council » precise que « toute terre aliénée doit être terre de la couronne, c’est-à-dire une terre qui nest pas déjà occupée par des Africains ». Certaines terres sont apparemment délaissées notamment les terres de$ Kikuyus sur les Hauts Plateaux qui ont été quasiment décimés par les épidémies et la sécheresse de 1890, mais la terre leur appartient toujours. En fait cette ordonnance laisse une très grande latitude aux administrateurs coloniaux sensibles aux pressions des colons pour ce qui concerne la vente et la concession des terres, et ne protege que formellement le terroir des populations autochtones. A partir de 1904 les pressions des colons s’accentuent et l’administration coloniale leur cede une partie du territoire Kikuyu au Nord de Nairobi. En fait ces terres ne représentent que 7% du territoire du Kenya ce qui semble peu en comparaison des 49% et 87% alloués aux colons respectivement en Rhodésie et en Afrique du Sud. Mais ces 7% sont 1/56me des terres cultivables du pays pour une population de fermiers blancs inférieure a 1% de la population totale 6 .
En 1903, Sir Charles Eliot, commissaire du Protectorat, affirme la nécessité de réserver les Highlands aux fermiers blancs; il s’agit de faire du Kenya un « White man’s country. » 7 . Ce dernier encourage l’arrivée massive de colons a partir des années 1903 faisant du Kenya une colonie de planteurs. Des reserves indigènes sont créées pour les Africains chassés des Highlands, leurs terres deviennent Terres de la Couronne et sont allouées aux colons par des baux de 999 ans. On donne a ces méthodes de déplacement de populations, l’élégant nom de « développement séparé ». Les colons arrivent de Grande-Bretagne, d’Afrique du Sud ou des autres Dominions, ils sont une centaine en 1903 et un millier en 19158. Les fermes se spécialisent dans les cultures d’exportation telles que le the, le café ou le sisal dont ils finissent par obtenir le monopole. Les Africains sont ainsi rejetés des circuits commerciaux. Les objectifs du Colonial Office pour le développement du Kenya visant a protéger les populations locales s’effacent devant les intérêts des colons soucieux essentiellement de la rentabilité de leurs exploitations.
La politique du « développement séparé » si elle permet le contrôle géographique des populations locales induit également le contrôle de leur activité économique. Ii est nécessaire d’entretenir l’appareil d’Etat qui se met en place, fidèle a son principe d’autosuffisance, le gouvernement colonial introduit donc l’impôt. Celui-ci est double, il s’agit de la Poll-tax, sorte de capitation et la Hut tax, une forme de taxe d’habitation. Mais les Africains ne peuvent pas produire des cultures commerciales, afin d’obtenir des revenus monétaires pour payer l’impôt, ils doivent travailler comme salaries agricoles. Les planteurs ont besoin d’une main d’oeuvre agricole, très vite le nouvel ordre social est établi, d’une part une classe peu nombreuse de planteurs européens qui possèdent la richesse et les moyens de production et d’autre part une masse de travailleurs agricoles qui produisent sans poss6der.

Une société de « races »

L’arrivée des colons Européens sur le territoire du Kenya modifie considérablement les données sociales du pays. La société est segmentée, chaque groupe est clairement indépendant des autres, en toute logique, le système éducatif suit cette partition. Les Africains sont confines dans une position sociale d’infériorité, parce qu’ils sont jugés inférieurs et leur position sociaIe justifie ce jugement aux yeux des Européens.

Le regard des Européens sur les Africains

L’état d’arriération dans lequel se trouvaient les populations locales avant lTarrivée des Européens est frequemment mis en avant pour mieux souligner les progrès apportés par la civilisation occidentale. C’est le genre de discours que l’on trouve dans le rapport Phelps-Stokes de 1925 Ii est ici important de souligner l’absence de recensement pour les populations locales: ce ne sont que des estimations alors que la population blanche est scrupuleusement décomptée. Dans les reserves, la terre est attribuée en fonction des besoins de chaque ethnie; en labsence de recensement tout est laissé a l’appréciation des autorités coloniales, ce qui simplifie les choses… Ce document témoigne en fait de l’ignorance des autorités coloniales des réalités du pays et dun certain désintérét; tout ce qui a trait aux populations locales est extrêmement succinct. Ainsi l’on sait qu’il y a 42 tribus dont 23 sont des agriculteurs et 12 autres des éleveurs, 6 autres sont des chasseurs et une des pêcheurs, sans que d’autres details ne soient donnés. Ce manque de precision est eloquent 12 -.
Pour ce qui est de l’hygiène et l’état sanitaire des populations, le document met en valeur leur aspect deplorable pour mieux souligner les progrès apportés avec Farrivée des « Blancs ». Le rapport du responsable du département medical décrit la situation en ces termes.
Les Européens sont marques par certaines formes culturelles et historiques inscrites dans des  documents écrits ou des monuments pérennes. Le Kenya, comme la plupart des sociétés africaines, est une société de culture orale: la- transmission du savoir ne passe pas par des intermédiaires temporels établis mais se fait d’une génération a l’autre. Souvent les Européens ont eu l’impression devant l’absence de repères, de pénétrer un continent vide de toute forme de culture. Dans ces conditions, les pires fantasmes ont Pu être projetés sur ces civilisations méconnues.
On trouve des textes affirmant l’infériorité intellectuelle des Africains. Dans les années 30 des tests d’intelligence sont conduits mais leur résultats, comme on pouvait s ‘ y attendre, soulignent davantage les differences culturelles qu’une réelle difference d’intelligence 16 . De plus ces tests étaient souvent faits en anglais, défavorisant les Africains; quant aux mesures de Ia capacité cérébrale également entreprises, les disparités des résultats ne permettent pas de tirer des conclusions. Ces entreprises aussi ridicules qu’elles puissent paraltre soulignent le souci permanent de justifier scientifiquement le sous-développement des Africains et ainsi entériner un mode de développement specifique et inférieur.
Les missionnaires n’échappent pas a ce genre de presupposes. C’est ainsi que le père Stam de la congregation catholique des Mill Hill Fathers, écrit a propos des Africains dont ii a la charge dans son diocese du Kavirondo, en 1916:
« Leur capacité a comprendre doit d’abord être développée pour qu’ils puissent comprendre mes explications ( … ). us ont une obéissance aveugle, us planteraient un choux a l’envers Si VOUS leur
demandiez de le faire » 17 . Ii continue en les appelant « enfants » car selon lui c’est comme tels qu’il faut considérer les Afriçains.. L’idée qui prévaut chez la plupart des missionnaires est que les Africains ont tout a apprendre d’eux. Dans ces conditions tout ce qu’ils apportent est une bénédiction.
Sur le plan religieux et moral, les images qui dominent sont celles de la plus grande depravation. Les Africains sont considérés comme arriérés vivant au coeur de la barbarie. Christopher Wilson écrit a ce propos: « Les Africains vivent dans un cauchemar spirituel » 18 . C’est le degré zero de la civilisation, ainsi le tableau que dresse W. J. W. Roone: « Ii ny a pas de foyers dans la barbarie. Les femmes sont presque des jouets. Les enfants sont mis bas et non mis au monde. La maternité est un phénomène negligeable. Ii n’y a pas d’épanouissement dans cette enfance » 9 .
Ces présupposés absurdes ont servi de base pour l’élaboration de la politique coloniale visant a maintenir les populations locales dans un état d’infériorité économique et sociale. Le système scolaire lui aussi s’inscrit dans cette perspective et a même contribué a ancrer ces présupposés dans la réalité. Le niveau de développement des populations locales étant établi, ii est naturel pour les responsables coloniaux d’adapter le système scolaire aux exigences du développement séparé de chacune des races. Ii est intéressant de constater que cette logique de separation sociale suivant les aptitudes et les conditions de chacun existe en Angleterre. Un parallèle avec la métropole permet de mieux comprendre les choix dans la colonie du Kenya, mais il ne faut pas le perdre de vue que beaucoup de decisions sont prises par le Colonial Office a Londres.

Les principes victoriens de l’inegalite sociale

La politique du développement séparé est fortement inspirée par les idéaux de l’Angleterre Victorienne. La société britannique du debut du XXème siècle est aristocratique et inégalitaire. Chaque élément de cette société a un role social et economique déterminé qui ne saurait être modifié. De fait, la société qui se met en place au Kenya correspond a cette idéologie, comme en métropole les roles sont distribués; chaque couche de la société est impermeable aux autres. Ainsi dans les mentalités britanniques de Fépoque, l’idée dominante est ‘que l’éducation doit rester l’apanage et le privilege d’une elite capable de l’utiliser correctement. Une éducation de masse est dans ce contexte inconcevable: elle serait même un veritable danger social. Chacun a bien conscience que l’instruction permet une ascension sociale mais cela modifierait Fordre social du pays, ce que redoutent ses chefs. Ainsi ii n’existe pas en Angleterre de système éducatif d’Etat et l’école est très onéreuse. Cependant cela ne signifie pas que seuls les enfants de l’élite Sont scolarisés, mais chacun a son niveau social reçoit strictement l’éducation dont ii a besoin. En aucun cas l’école ne saurait être un creuset social, elle reste dans l’esprit des Britanniques, de métropole comme du Kenya, un vecteur de conservation sociale 20 .
Ces différents éléments:-une société raciste, et la volonté de maintenir un statut quo social-nous fournissent des explications pour comprendre les traits du système scolaire qui se met en place dans la colonie du Kenya.

Les traits caractéristiques du système scolaire de la colonie

Ainsi la juxtaposition de ces deux principes, d’une part les préjugés raciaux et d’autre part l’esprit aristocratique de classe, conduit a l’élaboration dun système scolaire racial dans la colonie du Kenya. Ii existe en fait trois systèmes: celui des Européens, celui des Indiens, et celui des Africains et des Arabes. Largument majeur invoqué pour justifier une telle partition est que les milieux socioculturels sont trop disparates pour pouvoir élaborer un système capable de faire une synthèse de ces éléments très divers. Mais l’argumentation sociale et économique paraIt plus pertinente. L’éducation de chacun doit strictement correspondre a ses responsabilités et a ses tâches dans la colonie. En pratique cela signifie que l’instruction dispensée aux populations indigenes doit se faire dans leurs cadres de vie et que cette instruction doit leur permettre de développer des compétences utiles a la croissance de la colonie.
L’absence de réflexion et de lignes directrices caractérise le système éducatif du Kenya a l’époque coloniale, il s’adapte de façon très pragmatiqiie aux exigences du pays.

Un système scolaire racial

C’est en 1909 après le rapport de M. Nelson Frazer, nommé conseiller a l’éducation auprès des gouvernements d’Afrique de l’Est, qu’il est officiellement décidé que le système scolaire du pays doit être organisé selon une base raciale; ii sera maintenu jusqu’à l’indépendance. En 1924 cette decision est entérinée avec la mise en place de trois comités directeurs distincts, pour chacun des types d’enseignement. Tous les rapports annuels sur l’éducation traiteront chaque système indépendamment. Les préjugés raciaux sont si forts qu’au debut du siècle, des families européennes avaient retire leurs fils de la seule école primaire de Nairobi car elle avait accueilii des Goannais 21 Cette anecdote 22 . traduit très bien l’atmosphère sociale de ia colonie. Chacun reste confine dans son role social, c’est un système de caste. Sir Edward Grigg décrit très bien en 1925, les objectifs de chacun des systèmes éducatifs: pour ies Européens, I’école doit fournir « une education supérieure ( … ) financée par un système de bourses de telle sorte qu’ils puissent atteindre des niveaux universitaires » 23 . Mais en revanche pour les Africains et ies Arabes d’après le même auteur, leur education doit consister en un « apprentissage des notions d’hygiene et des différentes formes d’habileté manuelle » 24 . Ainsi ie système éducatif kenyan a pour but avoué le maintien d’un statut quo social, ies critères de différenciation entre les différents types d’éducation sont raciaux et non pas bases sur ies capacités de chacun.
L’enseignement dispense dans ies écoles pour Européens est résolument occidental et entièrement tourné vers l’Angieterre. Le nom des écoies et leur mode d’organisation: Prince of Wales School, Duke of York School, rappellent les grandes « Public Schools » de la métropole. Dans l’esprit des administrateurs coloniaux, ii est essentiel d’isoler les enfants Européens des autres races, comme le souligne le rapport de l’éducation de 1919, les Africains ont une « mauvaise influence » sur les Européens et la vie sous les tropiques a tendance a « affaiblir le cerveau » 25 C’est pourquoi ii est nécessaire de bien encadrer l’éducation des jeunes Européens, elle est prise en charge par le gouvernement colonial.

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Table des matières
INTRODUCTION
Premiere partie: les fondements historiques du système éducatif kenyan
A- Létablissement du pouvoir britannique et ses conséquences sur Ia politique éducative de Ia colonie
L’établissement de l’administration coloniale: une colonie de peuptement
Une société de °races
Les traits caractéristiques du système scolaire de Ia colonie
B- Le monopole des missionnaires en matière d’éducation
Gouvernement indirect et l’éducation
L’implantation des missionnaires sur le territoire
La collaboration entre les missions et le gouvernement
C- Les Africains et les écoles
Léducation traditionnelle
Les reactions africaines face a l’école
Les initiatives des Africains
Deuxième partie: L’éducation des fiVes a I’époque coloniale
A- L’évolution des objectifs de l’administration coloniale
1- La place des femmes dans Ia société traditionnelle
Les efforts gouvernementaux pour développer l’éducation des filles
L’éducation informelle
B- Le système d’éducation classique
L’extension de l’éducation des flues et ses limites
Les spécificités du système d’enseignement féminin
3-Les débouchés professionnels
C- Lexemple de Mukumu girls school
L’enseignement catholique
L’installation des missionnaires a Mukumu
La creation de Mukumu Girls school
Troisième partie : L’indépendance du pays, ruptures et continuités
A- Les objectifs éducatifs du gouvernement de Ia Republiquedu Kenya
Les premices de l9ndépendance
Les objectifs du nouveau gouvernement
3.- Traits administratifs du système éducatif du nouvelEtat
B- Étude quantitative et qualitative du système scolaire
tJinadaptation du système
Les tentatives de réformes
C-La place des femmes dans le nouvel Etat indépendant
Ljévolution de leur scolarisatiorv
Étude de cas: Mukumu girls schools
La nouvelle place des femmes dans Ia société
CONCLUSION 
SOURCES et TRAVAUX
I- Sources originales
A- Rapports Officiels
B- Rapport speciaux
C- Sources d’archives
D- Journaux consultés
E- Sources orales
II – Travaux
Histoire generale du Kenya
Histoire de l’éducation, ouvrages généraux
Education au Kenya
Sur les rapports entre école et religion
La scolarisation des filles
ANNEXES
Repéres chronologiques
Internats de filles dans les stations missionnaires duKenyaenl925
Evolution de Ia scolarisation des tiMes par rapport a celle des garçons entre 1949 et 1979
1- Repartition au niveau des écoles primaires
2-Repartition au niveau des écoles secondaires
Photographies de Mukumu Girls Secondary School

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