L’impact socio-economique et environnemental du fleuve casamance

L’eau est une ressource très importante pour le développement économique et social des populations. Les eaux de surfaces, souterraines et pluviales sont différentes sources d’eau existantes dans le monde. Le Sénégal, dispose d’un réseau hydrographique dense composé d’une façade maritime et des fleuves comme le Sénégal, la Gambie et la Casamance. Ce réseau fluvial est complété par des lacs et des mares qui se remplissent à la fin de chaque hivernage.

Certains de ses fleuves font depuis très longtemps l’objet d’une étude qui entre dans le cadre de la valorisation du potentiel hydrique. Le fleuve Casamance constitue un pilier de l’économie de la commune de Ziguinchor car il offre l’opportunité aux populations locales et étrangères, la réalisation de nombreuses activités génératrices de revenues. En outre, l’importance du fleuve Casamance peut être analysée dans le cadre de régénération de l’environnement et de la biodiversité. Par ailleurs, la présence d’un tel fleuve qui attire de nombreuses populations venant d’horizons divers nécessite un suivi particulier pour assurer le bon fonctionnement des différentes activités ainsi que la préservation de la mangrove.

PROBLEMATIQUE 

Historiquement, les cours d’eau, tels que les fleuves et les rivières ont été des lieux privilégiés pour le développement des activités humaines, qu’ils s’agissent de la pêche, de l’agriculture, du transport, de l’industrie, du tourisme et de l’installation des populations. C’est ainsi que le Tigre et l’Euphrate en Irak ont été le berceau de la civilisation mésopotamienne. Ces fleuves ont permis pendant très longtemps aux populations d’accéder à l’eau et de fertiliser leurs champs. Il en est de même pour le Nil en Egypte avec le développement de nombreuses villes situées le long de ses berges. Le Sénégal dispose d’un réseau hydrographique constitué par le fleuve Sénégal long de (1750km), la Gambie (1150km), la Casamance (300km) et le complexe fluvio-lagunaire du Sine-Saloum. Ce réseau hydrographique est complété par un certain nombre de lacs et de mares dont les plus importants sont le lac de Guiers et les bolongs des zones estuariennes situés au sud du Sénégal. Parmi ces fleuves, certains font depuis plusieurs années l’objet d’une politique qui entre dans le cadre de la valorisation du potentiel hydrique. Il s’agit principalement de l’OMVS pour le fleuve Sénégal mais aussi de l’OMVG pour la Gambie.

L’OMVS est créée en 1972 par la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Son objectif est de réaliser l’autosuffisance alimentaire des populations du Bassin, de réduire la vulnérabilité des économies des Etats membres face aux aléas climatiques, d’accélérer le développement économique en préservant l’équilibre des écosystèmes et enfin de sécuriser et d’améliorer les revenus des populations de la vallée.

L’OMVG est Créée en 1978 par la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Son objectif est de promouvoir une coopération inter-état et de stimuler un développement sousrégional fondé sur un aménagement intégré et concerté des bassins versants des fleuves dont les ressources naturelles doivent être valorisées pour les générations actuelles et à venir.

Concernant le fleuve Casamance, sa particularité est d’être entièrement située dans le territoire national sénégalais. Il prend sa source dans la zone de Vélingara à 50 m d’altitude. La crue s’écoule lentement par suite de la faiblesse de sa pente. Sa vallée inférieure est envahie par des eaux marines. C’est une ria, c’est à dire une partie d’une vallée encaissée qui est envahie par la mer. Sur son parcours, il reçoit les eaux de nombreux affluents: Tiangol Dianguina, Dioulacolon, Khorine, Niampampo, Soungroungrou et plusieurs bolongs vers l’embouchure.

La Commune de Ziguinchor qui constitue notre zone d’étude, abrite une partie du cours du fleuve Casamance et dispose de potentialités pour le développement économique et social de cette zone. Sur le plan agricole, les rizières situées aux abords du fleuve Casamance permettent aux populations de produire du riz. Compte tenu de sa pluviométrie par rapport au reste du Sénégal, la région de Ziguinchor qui englobe cette commune est une région verte qui possède des ressources naturelles très variées. Parmi ces ressources naturelles on peut citer les forêts, les marécages, les mangroves etc. Les mangroves procurent aux populations locales de nombreuses ressources (poissons, huîtres, bois, sel,…). Elles sont aussi le domaine de la riziculture (salée) .

LE CADRE PHYSIQUE DE LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR 

L’étude des limites territoriales de la commune de Ziguinchor consiste surtout à localiser cette espace à l’intérieur du Sénégal.

Les limites territoriales de la commune de Ziguinchor

La commune de Ziguinchor se situe au Sud-ouest du Sénégal, plus précisément au sud dans la région de Ziguinchor. Avec une superficie de 1153 km², la commune de Ziguinchor est limitée à l’Est par Boutoute, à l’Ouest par les rizières de Lyndiane au nord par le fleuve Casamance et enfin au sud par Bourofaye. Après le recensement de 2002, la commune de Ziguinchor comptait au total 17 quartiers bâtis sur un relief composé de plateaux continentaux et de zones inondables. Appartenant au climat subguinéen, la région de Ziguinchor qui englobe notre zone d’étude est la région la plus pluvieuse du Sénégal, ce qui favorise la présence de forêts très boisées autour de la commune.

Les unités pédologiques du milieu 

Quatre unités pédologiques se partagent le territoire de la commune de Ziguinchor. Il s’agit essentiellement des sols ferralitiques rouges, des sols hydromorphes, des sols halomorphes et des tannes.

Les sols ferralitiques rouges
Les sols ferralitiques sont des sols rouges très riches en oxyde de fer et en oxyde d’alumine. Ils proviennent de la dégradation du matériels sablo-limoneux du Continental Terminal. Ces sols peuvent se transformer très rapidement en cuirasse par suite d’une latéritisation avec la suppression du couvert végétal qui les protège contre le phénomène de l’érosion. C’est-à-dire que les oxydes de fer et d’alumine colloïdale précipitent pour former des nodules (alios) qui, s’ils se soudent, forment des cuirasses définitivement stériles. Ces sols contiennent une part importante d’argile comprise entre 15 et 25% en surface, entre 30 et 40% en profondeur etc. Ces sols permettent aux populations locales, la réalisation des cultures de mil et d’arachide.

Les sols hydromorphes
Ce sont des sols argileux qu’on trouve le long des cours d’eau douces et au niveau des dépressions isolées dans les plateaux. En période d’hivernage, ses sols, une fois inondés, deviennent propices à la culture du riz. On les appelle aussi des sols de vasières. Ces sont des sols dont la teneur en sel est faible et ils permettent la réalisation des activités de maraichage en période de saison sèche.

Les sols halomorphes
Ils sont très salés et on les retrouve le long des marigots remplis d’eau pendant toute l’année. Parmi les sols halomorphes on distingue : des sols alluvionnaires, fins, noirs, collants gorgés d’eau et riches en matières organiques. Ils favorisent l’ostréiculture (les slikkes).

Les tannes
Ses sols sont des étendues de surfaces nues et sont souvent inondés en période d’hivernage par les marées. La présence en sel dans ses endroits provoque la dégradation de la couche superficielle des sols.

Les facteurs climatiques 

L’étude des facteurs climatiques de la commune de Ziguinchor nous permet d’analyser les vents, la température, l’humidité relative de l’air, l’évaporation, l’insolation ainsi que la pluviométrie.

Les vents
L’importance de l’étude des vents, réside surtout à travers la caractérisation des différents flux d’air mais aussi en analysant leurs directions.

Les principaux flux d’air
Le Sénégal comme le reste de l’Afrique de l’ouest sont sous l’influence de trois anticyclones que sont : l’anticyclone des Açores, l’anticyclone de St. Hélène et l’anticyclone saharolibyenne.

En hiver Boréal
Pendant cette période, l’essentielle de la circulation atmosphérique se réalise dans l’hémisphère nord. Les vents issus soit de la cellule des Açores engendrent un vent du nord appelé alizé qui balaie les régions littorales selon une direction Nord-ouest à Nord. L’alizé est un vent se produisant dans la basse troposphère allant des hautes pressions subtropicales vers les basses pressions équatoriales .

L’anticyclone du Sahara quant à lui apporte de l’harmattan. Il souffle au Sénégal depuis la saison sèche jusqu’au début de la saison des pluies. Ce vent favorise l’évaporation mais aussi l’érosion éolienne. M. P. S. Faye, (2006).

En été Boréal
C’est la période des flux de mousson qui soufflent au Sénégal durant l’hivernage. La mousson n’est rien d’autre que le prolongement d’un alizé qui en traversant l’équateur géographique, subit une déviation de sa trajectoire. La mousson est un vecteur de vapeur d’eau pouvant favoriser la chute de précipitation.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE I : LE CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN DE LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR
CHAPITRE II: LES DIFFERENTS SECTEURS D’ACTIVITES
DEUXIEME PARTIE : L’IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DU FLEUVE CASAMANCE DANS LA COMMUNNE DE ZIGUINCHOR
CHAPITRE I : LA PRESENTATION DU FLEUVE CASAMANCE
CHAPITRE II : L’IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DU FLEUVE CASAMANCE
TROISIEME PARTIE : L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU FLEUVE CASAMANCE DANS LA COMMUNNE DE ZIGUINCHOR
CHAPITRE I : L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU FLEUVE CASAMANCE
CHAPITRE II : PROBLEMES ET PERSPECTIVES
CONCLUSION GENERALE

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