L’impact de l’environnement sur la participation occupationnelle

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Synthèse de la revue de littérature :

Le concept et la notion de participation occupationnelle des personnes en situation de handicap se sont développés dans plusieurs pays (17), (19), (24). Les résultats des études de la revue de littérature ont permis de mieux comprendre et de percevoir les éléments facilitateurs ou au contraire les obstacles retrouvés dans divers environnements (16), (17), (18). De même ils ont présenté la place de l’ergothérapie dans ces différentes cultures (21,27), ainsi que son rôle dans le domaine de l’aménagement (9), (26). L’analyse des protocoles d’évacuation mis en place dans des établissements de soin ont permis une meilleure visualisation et compréhension des différentes stratégies utilisées en cas d’évacuation de secours (36),(37),(28). Enfin, les résultats de ces recherches ont mis en avant de nouvelles méthodes d’évacuation existant dans ces différents pays et adaptées aux normes et cultures de leurs régions, (31), (32), (33), (35), (34).

Axes de corroboration :

Quatre thèmes ont été abordés dans cette analyse.
Le premier porte sur la participation des personnes en situation de handicap dans leur environnement. Les résultats des études mettent avant les stratégies développées par les personnes en situation de handicap pour s’adapter à l’environnement dans lequel ils vivent, et ce afin de continuer à participer à la vie en société.
Le deuxième thème évoque le rôle de l’ergothérapeute dans le domaine de l’aménagement en comparaison avec les professionnels du bâtiment. Il en ressort que même si ces disciplines sont différentes elles peuvent être complémentaires.
Le troisième point aborde les protocoles instaurés en milieu hospitalier, pour gérer de façon efficace les évacuations des patients et du personnel.
Enfin, le dernier thème présente les différents modèles et outils d’évacuation qui peuvent être mis en place lors des évacuations d’ERP.

Axes de complémentation :

Les résultats obtenus proviennent d’études réalisées auprès de diverses populations : enfants, adultes, personnes âgées. Plusieurs situations de handicap sont également représentées, telles que : les personnes malvoyantes ou atteintes de cécité (35), les personnes malentendantes ou sourdes (35), les personnes se déplaçant en fauteuil roulant (38) et des personnes présentant des troubles du spectre autistique (30).
Par ailleurs diverses approches ergothérapiques sont évoquées, car selon les pays et les cultures, la place de l’ergothérapeute évolue.
Enfin, les protocoles et les équipements d’évacuation dans les établissements de santé et ERP, sont présentés en vue de répondre à diverses situations de catastrophes.

Axes de confrontation / opposition :

Les études ont été conduites dans des pays et des culture différentes, ce qui permet de comparer la notion et la perception du handicap dans leur culture, les protocoles et les équipements utilisés lors des évacuations de secours et leur représentation de l’ergothérapie.
Il est également intéressant de noter que les niveaux de scientificité des résultats varient d’une étude à une autre. Certaines études font partie de la littérature scientifique (21,27), alors que d’autres appartiennent à la littérature professionnelle (9,22,23).

Le choix de l’outil de recueil de données :

L’outil choisi est le questionnaire, il permet d’obtenir des données quantitatives et qualitatives. De plus, il est rapidement diffusable sur une zone géographique étendue et peut être partagé par mail sur les réseaux sociaux. Il facilite également l’obtention de nombreuses réponses et ce dans de courts délais. En utilisant une passation dématérialisée, les participants qui le reçoivent peuvent y répondre en temps voulu, en respectant toutefois la date de fin d’enquête communiquée : 23/10/2020.
L’analyse des résultats, présente des résultats statistiques, sous forme de graphiques, d’histogrammes. Ces représentations aident à comprendre et à expliquer rapidement les données probantes obtenues.
Cependant certains biais peuvent venir fausser les résultats du questionnaire. Il est donc indispensable de réfléchir en amont aux stratégies à mettre en place afin de les éviter (Cf. annexe 3).

La construction de l’outil (Cf. annexe 4):

Le questionnaire élaboré comprend 30 questions au total et a été réalisé par l’outil informatique Google Forms©. La durée totale du questionnaire est de 15 min.
Une introduction informe les participants sur le but du questionnaire, son auteur et les modalités de retour. Le respect de leur anonymat leur est également rappelé.
Il comprend ensuite 3 sections, composées de questions mixtes (ouvertes et fermées) de réponses à choix multiples, de questions appelant les participants à rédiger leurs réponses). Selon leurs réponses, les participants auront plus ou moins de question à répondre.
Ce questionnaire étant adressé à des ergothérapeutes exerçant en France métropolitaine, il est donc rédigé en français. Le vocabulaire utilisé correspond au domaine de l’ergothérapie et de l’aménagement (participation occupationnelle, ERP, PMR).

Le déroulement :

Cette partie décrit les étapes mises en place lors de la diffusion du questionnaire.

Test de faisabilité :

Dans un premier temps, le questionnaire a été envoyé à deux ergothérapeutes. Une seule réponse a été reçue. Suite aux pistes d’amélioration formulées par cette ergothérapeute, certaines questions ont été retravaillées, notamment au niveau de leur formulation. Un deuxième test a été réalisé, auprès de deux autres ergothérapeutes, choisis aléatoirement dans le répertoire de l’ANFE, aucune modification n’a été apportée suite à ce deuxième retour.

Diffusion du questionnaire :

Le questionnaire définitif a ensuite été partagé par mail aux ergothérapeutes, figurant dans l’annuaire de l’ANFE, et dont les profils précisent leur(s) lieu(x) d’exercice, permettant ainsi de cibler plus précisément les ergothérapeutes exerçant dans des établissements de santé de catégorie 1 à 4 et via les réseaux sociaux.
Le questionnaire a été envoyé en deux temps :
– la première semaine par mail et via les réseaux sociaux.
– la deuxième semaine en le diffusant de nouveau au moyen des réseaux sociaux. Et en stipulant, qu’il s’agissait d’une relance, à l’attention des professionnels n’ayant pas encore répondu.

Le choix des outils d’analyse des données :

Les 54 résultats obtenus ainsi que les histogrammes ont été récupérés sur Google Forms©. Ils ont été ensuite exportés sur Excel©.

Analyse des résultats de l’enquête exploratoire :

Dans cette partie, les 54 réponses sont analysées pour confronter les résultats de la revue de littérature à la réalité du terrain. Des hypothèses sont émises pour comprendre les différences entre les données de la revue de littérature et la situation réelle.

Accords de confidentialité :

Acceptez-vous de répondre à cette enquête :
Les 54 participants ont accepté de répondre aux questions.

Selon vous, comment promouvoir les compétences des ergothérapeutes dans le domaine de l’accessibilité ? (cf. annexe 5)

Objectif : déterminer les actions à mettre en place pour rendre plus visible les compétences de l’ergothérapeute, notamment dans le domaine de l’accessibilité.
Sur les 43 résultats obtenus, 14 participants répondent que pour promouvoir les compétences de l’ergothérapeute dans le domaine de l’accessibilité, il est nécessaire d’intégrer un ergothérapeute dans les groupes de travail pour la conception des plans des établissements. Six personnes proposent que les ergothérapeutes communiquent cette compétence aux équipes. Quatre demandent plus de formation, quatre ergothérapeutes suggèrent de mettre en place des réunions d’informations, trois participants conseillent de mettre en place plus d’aides techniques, trois participants proposent de réaliser plus de mise en situations, deux personnes recommandent que l’Association National Française des Ergothérapeutes communique les compétences des ergothérapeutes dans le domaine de l’accessibilité, deux ergothérapeutes proposent de mettre en place des aides visuelles, deux personnes demandent de sensibiliser les équipes soignantes à l’accessibilité des issues de secours selon le type handicap, un participant préconise des aides auditives, une personne des aides tactiles et un professionnel propose de rendre la compétence des ergothérapeutes dans le domaine de l’accessibilité plus visibles pour les professionnels du bâtiment (architectes).
Ces résultats rejoignent la RL. En effet afin de promouvoir les compétences des ergothérapeutes dans le domaine de l’aménagement, il est important de faire connaitre la profession auprès des professionnels de santé, mais aussi des professionnels travaillant dans le bâtiment, car ces métiers peuvent être complémentaires (18,21,25,27).

Analyse critique de l’enquête exploratoire :

L’enquête exploratoire qui a été menée présente des limites et des points forts. En effet ce questionnaire a permis de découvrir la réalité du terrain et de la comparer aux résultats présentés dans la revue de littérature. Des axes de confrontation, de complémentation et de corroboration ont pu être dégagés, favorisant l’émergence de nouvelles réflexions tel que : la place de l’environnement en ergothérapie et son aménagement par un ergothérapeute.
Cette recherche présente également des limites, du fait que le sujet de ce mémoire à savoir: la participation des personnes en situation de handicap lors des évacuations de secours, est un thème peu commun. Ainsi le nombre de participants ayant répondu à cette enquête est très petit et donc non représentatif par la sélection d’échantillonnage. Cette taille réduite de l’échantillon est également dû au fait que seuls les ergothérapeutes exerçant dans des structures de catégorie 1 (+1500 personnes) à 4 (-300 personnes) ont pu participer à cette enquête.
Enfin après retranscription des résultats, il en ressort que certaines questions portant sur les axes d’amélioration se répétaient, (25 et 26). D’autres items auraient mérité d’être plus précis dans leurs formulations, telles que les questions 15b et 16b portant sur les zones de refuge (une définition des zones de refuges aurait pu être donnée au préalable).
Par ailleurs, certains participants ont parfois répondu de façon vague en utilisant un mot ou juste une phrase, ce qui a pu conduire dans certains cas à une mauvaise interprétation des résultats et ce qui a pu biaiser l’analyse de cette enquête exploratoire.

Présentation de la question initiale de recherche :

Suite à l’analyse des résultats de l’enquête exploratoire, des limitations de participation des personnes en situation de handicap ont été mises en avant, en cas d’évacuation de secours. Ces difficultés de participation peuvent provenir d’un environnement physique non adapté aux besoins spécifiques de ces individus. Elles s’expliquent aussi par un environnement humain en quête de formations continues et d’une sensibilisation dans les domaines des évacuations de secours et dans l’accompagnement des personnes vulnérables.
Selon cette enquête, les ergothérapeutes étant des professionnels établissant un lien entre la participation occupationnelle des personnes en situation de handicap et leur environnement, il serait donc intéressant de les inclure dans les projets d’aménagement des établissements de santé.
Au regard de l’analyse de l’enquête exploratoire, de nouvelles questions émergent :
– comment l’ergothérapeute peut-il participer à la formation des bénéficiaires et du personnel ?
– comment l’ergothérapeute peut-il favoriser la participation des bénéficiaires à leurs évacuations de secours ?

La participation occupationnelle :

Le concept de participation occupationnelle a été développé dans le Modèle de l’Occupation Humaine (20). Selon G.Kielhofner, concepteur du MOH, la participation occupationnelle peut être défini comme « l’engagement effectif de la personne dans ses activités productives, de loisirs, et de vie quotidienne au sein de contextes socio-culturel spécifique» (p75)(20).
La participation à une activité peut être active ou passive, son importance se retrouve dans la signification et la représentation de cette occupation par l’individu. Lorsqu’une personne participe régulièrement à une occupation, il finit par accumuler de l’expérience, ce qui lui permettra par la suite de s’adapter à de nouvelles occupations (p76)(20).
Ainsi pour qu’une personne puisse participer et acquérir de l’expérience dans une activité qui lui est signifiante, son environnement, qu’il soit physique ou humain, doit le lui permettre (20).

L’impact de l’environnement sur la participation occupationnelle :

En vue de favoriser la performance occupationnelle des bénéficiaires, les ergothérapeutes vont prendre en compte la personne dans sa globalité, à savoir ses capacités et ses limites. Afin d’améliorer le cadre d’action des personnes, l’ergothérapeute va intervenir sur son environnement, en le rendant plus accessible (p223)(51), en lien avec la compétence 5, du référentiel d’activité de l’ergothérapeute à savoir : « Réalisation et suivi de projets d’aménagement de l’environnement. » (52). L’ergothérapeute va analyser et aménager l’environnement afin de permettre la performance occupationnelle des bénéficiaires car chaque personne présente des caractéristiques et des capacités différentes. Ainsi selon les individus, l’environnement sera vécu comme une contrainte, ou un facteur facilitant leur participation occupationnelle. Plusieurs modèles conceptuels ergothérapiques établissent un lien entre la performance occupationnelle des individus et de leur environnement. Ces approches complémentaires sont rappelées dans le MOH (p213)(51), (p72)(20), le modèle de pression environnementale (p112)(51) et le modèle de compétence (p215)(51), (p107)(20).
Le Modèle de l’Occupation Humaine (MOH) (51), (20), met en avant que l’être humain est un être occupationnel et que sa participation est en étroite dépendance de son contexte environnemental (Cf. annexe 8) (53).
En effet la personne est décrite comme un système, lui-même composés de 3 sous-systèmes. Le premier sous-système, est composé de la volition qui comprend les déterminants personnels de la personne, la conscience qu’elle a de ses capacités, ses valeurs et ses intérêts (p213)(51). Le deuxième sous système du MOH est l’habituation, qui correspond aux rôles sociaux ainsi qu’aux habitudes de la personnes. Le troisième sous système est la capacité de rendement, relative aux habilités de la personne, d’un point de vue organique (habilité neurologique, cardio-respiratoire, sensorielle, musculo-squelettiques) (p213)(51). Le corps est donc perçu comme un effecteur de l’esprit et du cerveau (p213)(51).
Les deux environnements décrits par Kielhofner, à savoir l’environnement proche de la personne (environnement naturel et groupe sociaux), ainsi que l’environnement élargi (culture, condition politique et économique), vont stimuler positivement ou négativement ces trois sous-systèmes (p214)(51). Ainsi selon les capacités de l’individu l’environnement peut faciliter sa participation occupationnelle ou y faire obstacle. En effet la participation d’une personne se définit comme l’engagement qu’un individu va fournir, afin de prendre part à une occupation.
Kielhofner dans ce modèle, explique que l’environnement et la personne vont s’influencer et se changer mutuellement (p214)(51).
Cette notion d’interaction entre l’environnement et la personne est également reprise dans le modèle de pression environnementale de Lawton et al (1973), (p112)(51), ce concept rejoint le MOH en décrivant la relation personne-environnement comme active.
Le modèle de compétence met en avant la personne comme un système ouvert et une unité corps-esprit, qui entre en interaction avec un environnement humain et/ou non humain (p215)(51), (p107)(20). De plus ces deux dimensions de l’environnement sont divisées en quatre systèmes : microsystème, mésosystème, exosystème et macrosystème qui interagissent directement ou indirectement sur la personne (p107)(20).
Selon ce modèle l’activité est décrite comme les interactions entre la personne et son environnement non humain, alors que les rôles sont l’ensemble des interactions qui se jouent entre la personne et son environnement humain. Lorsque l’environnement (physique ou humain) de la personne lui permet de réaliser ses activités et/ou ses rôles, elle se trouve alors en situation de compétence. Au contraire, si l’environnement exerce un rôle d’obstacle sur ses rôles ou activités, la personne se trouve alors en situation de handicap (p215)(51), (p107)(20).
Dans le cas où les interactions personne-environnement sont difficiles, des interventions sur l’environnement et la personne peuvent être réalisées, afin de rééquilibrer les demandes et/ou exigences environnementales sur les capacités de la personne, en prenant également en compte ses limites (p107)(20). Le but de ce modèle est de créer une congruence entre une personne et son environnement (p107)(20).

Accessibilité de l’environnement :

L’accessibilité :

L’inclusion des personnes en situation de handicap est devenue une priorité pour la société, comme l’atteste la loi du 11 février 2005, appelée également la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Avec cette loi le gouvernement avait pour objectif de rendre, en 2015, les Etablissements Recevant du Public (ERP) accessibles aux personnes en situation de handicap (54), et favoriser ainsi leur engagement et leur participation dans la société (p142)(51). En effet la notion d’accessibilité se base sur l’amélioration de l’environnement, afin de permettre l’intégration de différentes populations dans la société. Plusieurs définitions de l’accessibilité existent. Selon le document « définition de l’accessibilité une démarche interministérielle » rédigé en 2006 pour le ministre délégué de la Sécurité Sociale, l’accessibilité est défini comme un facteur permettant l’autonomie et la participation des personnes en situation de handicap. En effet, en mettant en oeuvre des éléments permettant de réduire ou de supprimer les différentes composantes de l’environnement (physiques, organisationnelle et culturelle), les personnes pourront participer aux activités, en fonction de leurs besoins, de leurs souhaits et de leurs capacités. Ainsi l’accessibilité augmente la qualité de vie des personnes présentant des incapacités permanentes ou temporaire, et leur permet de circuler et d’accéder en toute sécurité aux lieux et cadre bâti (p143)(51).
La définition de l’accessibilité par le Conseil d’Europe relative à l’accès des personnes en situations de handicap, aux infrastructures et espaces publics, rejoint les points clés évoqués dans le document précédent (p143)(51). Elle démontre que l’environnement peux être perçu comme une limite pour les personnes en situation de handicap et pour toute personne rencontrant des limitation de façon périodique (personne âgées), ou temporaire (femme enceinte). En rendant l’environnement accessible, chaque individu peut s’intégrer et participer à la vie de la société. En complément de la précédente définition, le Congré aborde également le principe de « conception universelle », afin de favoriser la participation, en autonomie, des personnes en situation de handicap (p143)(51).

Adaptation de l’environnement :

Le terme adaptation peut être envisagé comme la notion de l’accessibilité personnalisé. En effet en adaptant un environnement, ce sont les besoins et les spécificités d’une personne qui sont évalués et pris en compte (p144)(51).
Ces points clés se retrouvent dans le modèle conceptuel ergothérapique de la Personne-Environnement-Occupation-Participation (PEOP), développé par Baum, Christiansen et Bass en 2015 (p63)(20) (Cf. annexe 9). Le PEOP vient compléter le modèle conceptuel du Personne-Environnement-Occupation (PEO) (p56)(20), en démontrant que l’environnement et sa perception, impacte grandement la performance occupationnelle des individus (p63)(20). Ainsi selon Cutchin et Dickie (2013), le PEOP peut être décrit comme un modèle écologique, systémique et transactionnel (p64)(20). En utilisant le PEOP dans sa pratique, l’ergothérapeute peut définir avec la personne, les points importants à aborder lors de l’intervention (p64)(20). En prenant en compte l’interaction des trois concepts de ce modèle (personne, environnement, occupation), le professionnel est en mesure de mieux appréhender l’impact des environnements (culturelle, physique, politique et technologique) de la personne, sur les occupations qui ont du sens pour elle, tout en prenant en compte les capacités, les besoins ainsi que les incapacités de l’individu (p64)(20), (p144)(51) (Cf. annexe 9).
L’adaptation en ergothérapie tient compte également de la notion de setting (p185)(55). Ce concept a été développé par Kielhofner en 2008. Le Cadre Conceptuel du groupe.
Terminologie de ENOTHE1 (CCTE) définit le setting comme : « l’environnement immédiat qui influence la performance de la tâche, de l’activité ou de l’occupation » (p186)(55).
Le setting englobe donc les acteurs, les objets et leur agencement dans l’environnement, où l’individu va réaliser ses activités. Si le setting de la personne est modifié, alors sa performance occupationnelle le sera aussi (p185)(55). En adaptant l’environnement de l’individu, l’ergothérapeute cherche à modifier son setting, en vue d’améliorer ses performances et son interaction avec les éléments de son environnement.
En évaluant ainsi les dimensions multidimensionnelles de la personne l’ergothérapeute est en mesure de lui proposer, un projet d’adaptation qui favorisera ainsi la congruence entre les adaptations de l’environnement et les capacités ainsi que les besoins subjectifs de l’individu. En effet en modifiant l’environnement de la personne, l‘ergothérapeute doit prendre en compte la notion d’usage de ce nouvel espace par l’individu. Il faut donc rechercher une congruence entre les attentes de la personne et les préconisations, ainsi que les modifications à mettre en place, afin que l’individu puisse donner du sens aux changements de son environnement et améliorer ses performances occupationnelles (p231)(51).

Aménagement de l’environnement :

L’aménagement de l’environnement peut être envisagé comme le concept d’accessibilité universelle également appelée design universel (p147)(51). Selon l’article 2 de la convention de l’ONU, relative aux droits des personnes en situation de handicap, la conception universelle se définit comme « la conception de produits, d’équipements, de programmes, et de services qui puissent être utilisés par tous, dans toute la mesure possible, sans nécessiter ni adaptation, ni conception spéciale.» (p147)(51). Ainsi l’aménagement consiste à rendre accessible l’environnement du point de vue d’une population hétérogène et à permettre la participation sociale de toutes personnes se trouvant en situation de handicap (temporaire ou définitive).
La conception d’accessibilité universelle peut être modélisée par la classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé (CIF) et pensé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La CIF est constituée de différentes composantes qui interagissent de façon positive ou négative entres elles. Le terme « fonctionnement » de la CIF va prendre en considération les interactions positives que l’individu va trouver dans son environnement physique et social et qui lui permettront de de participer à des activités qui ont du sens pour lui. Le terme « handicap » présente l’impact négatif que peut avoir l’environnement physique ou social sur la participation des personnes en situation de handicap. La CIF permet donc d’avoir une vision multifactorielle de la personne (p22)(20).
La CIF n’est pas un modèle associé à un seul champ disciplinaire. Ainsi différents professionnels peuvent s’en servir et l’utiliser pour communiquer entre eux, favorisant ainsi les collaborations interdisciplinaires (p21)(20). La loi du 11 février 2005, utilise la CIF afin de définir la restriction de participation des personnes en situation de handicap (p21)(20).
Afin de promouvoir la participation de tous les individus dans la vie quotidienne, le design universel a pour but de concevoir des environnements physiques, accessibles à un public universel, composé de personnes ne présentant pas de limitation et des personnes en situation de handicap (p148)(51). En construisant des espaces bâtis où s’applique le design universel, chaque personne pourra utiliser l’environnement sans ressentir de gêne, les dépenses de l’état pour les travaux de mise aux normes des bâtiments diminueront donc (p149)(51).

Accessibilité universelle : L’ergothérapeute et ses partenaires :

La notion d’environnement amène à penser aux métiers du bâtiment, tels que les architectes, les urbanistes, les designers, pour ne citer qu’eux. Or, l’ergothérapeute par ses connaissances sur le fonctionnement humain et les situations de handicap ainsi que l’impact de l’environnement sur la performance occupationnelle des personnes peut proposer des pistes de réflexions dans le domaine de l’accessibilités universelle (p149)(51).

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Table des matières

1. Contexte
2. Présentation du thème
2.2. Etablissements étudiés
2.3. Situations d’urgences étudiées
2.4. Champs disciplinaires
2.5. Terminologie
3. Enjeux et intérêts en ergothérapie
4. La revue de littérature
4.1. Méthodologie
4.1.1. Lieux et dates des études
4.1.2. Etats des lieux de la recherche
4.2. Analyse critique de la revue de littérature
4.3. Synthèse de la revue de littérature
4.4. Axes de corroboration
4.5. Axes de complémentation
4.6. Axes de confrontation / opposition
5. Enquête exploratoire
5.1. Les objectifs visés
5.1.1. Objectifs généraux
5.1.2. Objectifs spécifiques
5.2. La population ciblée (avec les critères d’inclusion et d’exclusion)
5.2.1. Critères d’inclusion
5.2.2. Critères d’exclusion
5.3. Les sites d’exploration
5.4. Le choix de l’outil de recueil de données
5.5. La construction de l’outil (Cf. annexe 4)
5.6. Le déroulement
5.6.1. Test de faisabilité
5.6.2. Diffusion du questionnaire
5.6.3. Le choix des outils d’analyse des données
6. Analyse des résultats de l’enquête exploratoire
6.1. Accords de confidentialité
6.2. Section à titre individuel (Cf. annexe 5)
6.3. Du point de vue des bénéficiaires (Cf. annexe 5)
6.4. Selon votre expérience
6.5. Axes d’amélioration
7. Analyse critique de l’enquête exploratoire
8. Présentation de la question initiale de recherche
9. Cadre conceptuel
9.1. Ergothérapie et environnement
9.1.1. L’environnement
9.1.2. La participation occupationnelle
9.1.3. L’impact de l’environnement sur la participation occupationnelle
9.2. Accessibilité de l’environnement
9.2.1. L’accessibilité
9.2.2. Adaptation de l’environnement
9.2.3. Aménagement de l’environnement
9.2.4. Accessibilité universelle L’ergothérapeute et ses partenaires
10. Question et objet de recherche
11. Méthode et recherche
11.1. Méthode différentielle
11.2. Hypothèses formulées
11.3. Les variables
11.4. Population étudiée
11.4.1. Critères d’inclusion
11.4.2. Critères d’exclusion
11.5. Echantillonnage
11.6. Site d’exploration
11.7. Choix de l’outil de recherche
11.8. Déroulement de la recherche
11.8.1. Test de faisabilité de la recherche
11.8.2. Mise en place de la recherche
11.8.3. Choix des outils de l’analyse des données
12. Résultats
12.1. Analyse des résultats
13. Discussion
13.1. Interprétation des résultats
13.2. Critique du dispositif de recherche
13.3. Intérêts, limites et apports de la recherche dans la pratique de l’ergothérapie
13.4. Transférabilité des connaissances acquises à la pratique de l’ergothérapie
13.5. Perspective et ouverture de recherche
Bibliographie

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