Lille sud : un quartier mosaïque

Traiter de la question des quartiers « sensibles », c’est parler d’une certaine « invention sociale » qui, au fur et à mesure des années (surtout ces deux dernières décennies), les a placés dans un filtre négatif autour des thèmes de la pauvreté, de la délinquance juvénile et du mal d’intégration républicaine. Aborder cette catégorie de territoires, c’est aussi discuter de la jeunesse qui renvoie pour l’extérieur au « problème » qu’est devenue la « banlieue ». Or, cette perception globale orientée négativement sur une partie d’une ville, va de pair avec une stigmatisation territoriale qui pouvait masquer la véritable nature des problématiques existantes dans ces quartiers : sentiments de mise à l’écart, discrédit territorial et social quotidiens, échecs scolaires ou difficultés d’insertion professionnelle, exclusions… De fait, l’image extérieure de ces territoires éloigne ou amoindrit de plus en plus certains maillons de la chaine explicative globale du « problème » ; à savoir que la perception des « entrepreneurs de morale11 », (tels que nous les qualifions au sens d’Howard Becker pour désigner ceux qui contribuent à l’étiquetage d’un groupe de personnes), se cristallise autour de questions de déviance sociale et oublie les mécanismes de stigmatisation à l’œuvre qui, à la fois renforcent le singularisme perçu depuis le « hors quartier » et son intériorisation par les habitants à l’intérieur de celui-ci. De ce fait, la vision posée sur « ces » quartiers semble toujours « à charge » excluant le poids de la domination sociale et économique12 des « entrepreneurs de morale13 ».

Cette perception négative est ancrée dans un « longue » histoire à la fois politique, sociale et médiatique. Car, il faut bien le rappeler, avant d’être perçue comme un « problème », la périphérie via la construction des grands ensembles était vue comme une « solution14 » apportant les commodités d’une aire industrielle moderne d’après guerre. En effet, la thématique des quartiers caractérisés comme « sensibles » et de la « question des banlieues » est traitée par les institutions, médias et les pouvoirs publics comme un problème social depuis plus d’une vingtaine d’années15 . Les quartiers réputés comme « sensibles », à l’instar du quartier de Lille Sud, ont tendance à être perçus et définis comme des zones de « relégation » 16 concentrant la plupart des maux de la société française et notamment à travers certains incidents impliquant des jeunes avec les forces de l’ordre. De nombreux auteurs ont confirmé que l’image stéréotypée de la banlieue est le résultat d’une longue histoire de construction socio-politico-médiatique. De la « ban-lieu » à la « zone », puis, entre les deux guerres de sa constitution ouvrière à la création des « banlieues rouges » pour en arriver à la définition des grands ensembles impliquant la dénomination institutionnelle en « quartiers sensibles », la périphérie a souvent été ancrée dans une logique de stigmatisation négative matérialisant les « peurs » des classes aisées17 et laissant planer la question du territoire matérialisant le « ghetto ».

Ainsi, la focale négative sur les quartiers n’est pas une donnée récente car son histoire est ancrée dans l’évolution des villes modernes. Les études ont montré la continuité des logiques de ségrégation et stigmatisation dans le temps et dans l’espace18 . En fait, le terme « banlieue » est ancien car il est déjà présent au XIIème siècle, qualifiant un espace juridique situé tout autour de la ville mais prend son essence actuelle à la moitié du XIXe siècle au début de l’industrialisation. Cet espace était sous la responsabilité seigneuriale ou municipale qui mettait en œuvre le droit de « ban » ; réelle autorité administrative. Les banlieues accueillaient les activités non souhaitées du reste de la ville ; activités trop bruyantes et trop polluantes, dans lesquelles se regroupaient les populations les plus fragilisées et marginalisées. C’est au sein même de ces zones que se développaient alors les faubourgs de l’autre côté des murailles militaires constituant ainsi des « bourgs hors les murs » 19 . Dans le cadre de la révolution industrielle, s’est produite une explosion de la demande en termes de main d’œuvre, de logements et de terrains fonciers. Les besoins étaient tels que les changements urbains étaient considérables: déplacements des usines situées dans le centre ville vers la périphérie, construction de chemins de fer, de voies de communication,… ce qui contribuait fortement à la transformation des faubourgs en « zones industrielles » où le confort et le cadre de vie étaient relatifs.

Dès le tournant du 20 siècle, les sociologues de Chicago mettent en évidence des phénomènes de ségrégation20. En Europe également, la ségrégation prend davantage d’importance, se substituant d’une ségrégation « verticale » à une ségrégation « horizontale ». En ce sens, on passe d’une ségrégation illustrée par le logement (les riches en bas et les pauvres en haut de l’immeuble dans de petits appartements) à une ségrégation concrétisée par la territorialisation (quartiers pauvres et riches). Louis Chevalier par exemple a montré comment la ville de Paris, de par son développement extraordinaire illustre cette évolution. Au fil du temps, la ville se caractérise par une fragmentation de territoires, avec ses quartiers principaux situés au centre de la capitale, ses banlieues résidentielles et ses quartiers populaires des faubourgs et de la banlieue industrielle où se concentrent les ouvriers à proximité des usines21. Déjà à l’époque, la banlieue industrielle comportait des territoires plus pauvres que les autres, dont un, situé au bord des fortifications qui était particulièrement connu négativement par la plupart des parisiens qui l’appelaient la « zone » en raison de sa pauvreté et du sentiment d’insécurité qui s’en dégageait. Cet endroit réunissait les plus fragiles du monde ouvrier ; ceux qui ne vivaient que de petits labeurs (les chiffonniers), de charité et qui étaient les plus souvent plongés dans une misère sans nom et dans la violence, notamment avec les premières bandes juvéniles qui volaient dans les quartiers (les Apaches). Ce micro territoire sera stigmatisé par l’ensemble des parisiens comme étant « l’envers de Paris » 22 . D’ailleurs le terme de « zone » est encore actuellement employé pour qualifier certains quartiers stigmatisés. A l’instar des faubourgs industriels, la banlieue urbaine de la moitié du XIXe siècle était perçue comme le « refuge des classes dangereuses » .

La focale sur les quartiers dits « sensibles » est donc ancrée dans l’histoire urbaine et la « chronologie des émeutes et des événements violents ne coïncident pas forcément avec les conditions économiques et sociales des années 198024 ». Certains chercheurs et spécialistes évoquent d’ailleurs dès le début des années 1970 « la rupture avec les banlieues ». Les chercheurs mettent alors déjà en lumière les problèmes liés à la stigmatisation de certains territoires et de la pauvreté de la population vivant dans ces territoires. Pourtant, on admet généralement aujourd’hui que la question des banlieues et notamment la qualification de certains territoires comme « dangereux » s’impose de manière durable dans la société française quand cette dernière découvre à la télévision les premières violences urbaines à travers les « rodéos de l’été 1981 » dans certains quartiers de la banlieue lyonnaise. Les banlieues et le stigmate de leurs populations font la Une des journaux quand des jeunes lyonnais volent des voitures de grosses cylindrées dans l’hyper centre de Lyon et effectuent des rodéos dans leur quartier pour les brûler par la suite devant les caméras. S’en suivent alors des heurts avec la police où les jeunes expriment leur « haine » de la société ou leur « rage » .

Les quartiers, la jeunesse et le ghetto

De la ville aux quartiers : une question de territoire(s)

Alors qu’une partie de la sociologie urbaine classique tend à définir la ville comme une unité homogène (Michel Amiot, 1986, Grafmeyer, 1994), d’autres auteurs insistent sur l’existence de différentes villes, mettant notamment en lumière des « micro territoires» qui dans la plupart des cas recouvrent l’idée de quartier31 . C’est dans cette tradition que nous situons ce travail, en postulant que la ville n’est pas un territoire plus ou moins étendu et homogène qui englobe « le citadin » uniquement de façon spatiale. Mais les habitants sont intégrés plus ou moins, et de manière différenciée à un espace intériorisé comme « leur ville », qui peut différer de la définition administrative de la ville. De ce fait, la ville au sens de société urbaine « s’amoncelle ou se mêle aux villes », aux territoires « des autres ». Différents espaces urbains se superposent, s’emboîtent, créant à la fois des communautés liées par l’attachement au lieu, par des interactions sociales et orientées à travers différentes dimensions : des communautés de proximité (de classe, ethniques…) aux « solitudes » urbaines provoquées par l’isolement de certaines parties de la ville.

L’espace dans la sociologie urbaine est associé à des formes de sociabilités différentes en termes de morphologie sociale, de répartition de populations, de catégories sociales et de rapports entre groupes sociaux qui sont souvent asymétriques. Le territoire acté administrativement par la ville est associé à différents modes de vie et de comportements « urbains » qui définissent des manières de vivre en collectivité, des relations à l’autre, et agissent sur la conception du monde et des autres territoires. Qui dit étude des relations entre territoire et organisation humaine implique une difficulté récurrente pour « identifier », « apprécier » le rôle et la place de ces deux notions (le territoire et le social) ; à savoir, qui est responsable de quoi ? Dans les années 1950 et 1960, deux écoles s’opposaient dans la sociologie urbaine. Est-ce le territoire, dans sa dimension spatiale, qui influe sur les relations sociales (Ecole de Chicago) ou l’homme dans son organisation sociale qui produit le territoire (position marxiste) 32? Tout en nous référant abondamment à la première approche, nous questionnerons aussi notre quartier d’étude à partir du deuxième versant d’influence en considérant la nécessité de ne pas nous « cantonner » à une seule position réflexive.

En effet, comme le souligne Michel Kokoreff33, il demeure difficile de dégager l’influence ou l’impact d’une des ces composantes. Pour l’auteur, l’« influence » de l’urbain est entremêlée avec celle de l’homme.

Pour construire sociologiquement le concept de territoire, nous reviendrons d’abord sur la question de la ville, mieux cibler ensuite une de ses parties ; le quartier, que nous subdiviserons encore à travers l’idée de micros territoires renvoyant à la notion de mosaïque. Par conséquent, nous présenterons la conception de la ville en termes de « sous-territoires », de « sous quartiers » à travers différents travaux « classiques» sur l’hétérogénéité des territoires et l’influence de l’urbain sur les interactions sociales. Le courant sociologique de l’Ecole de Chicago est de ce point de vue, une référence incontournable pour son apport sur l’étude des relations entre l’homme et son « milieu » urbain. Notre réflexion partira donc de ce courant sociologique en soulignant deux idées fortes ; à savoir que le milieu urbain a une influence sur les relations sociales de ses habitants et ensuite que le territoire revêt une diversité remarquable.

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Table des matières

INTRODUCTION
Un parcours de vie et de recherche étroitement liés
Un cheminement intellectuel fondé sur une démarche intuitive
Le choix d’un Doctorat d’Université.
Le choix de notre sujet d’étude
Notre positionnement de travailleur social
INTRODUCTION
D’un pré questionnement intuitif à la construction d’une
problématique sociologique
PARTIE I Les quartiers, la jeunesse et le ghetto
Revue de littérature et méthodologie
CHAPITRE I De la ville aux quartiers : une question de territoire(s)
A) Ville et territoire(s) : les apports de Chicago
1) L’histoire de l’Ecole de Chicago et sa dimension empirique
2) « La » ville comme milieu urbain
3) La diversité des territoires urbains
B) Du « quartier sensible » à la métaphore de la mosaïque
1) La « renaissance » d’une sociologie des quartiers sensibles
2) Le quartier comme territoire à l’échelle humaine
3) Le micro territoire comme espace à soi
Conclusion partielle : Entre emprunts à l’Ecole de Chicago et application actualisée aux quartiers « sensibles »
CHAPITRE II Jeunesse actrice ou à problèmes ?
A) La « jeunesse » comme actrice du territoire
1) La perception de la jeunesse dans le temps : d’une notion imprécise au cours de siècles à la naissance d’un concept sociologique
2) Une définition chronologique
3) Un passage transitoire
B) De la jeunesse à une jeunesse à « problème »
1) Jeunes ouvriers, « blousons noirs » et « jeunes en difficultés »
2) Les jeunes des quartiers : une diversité active ?
Une catégorisation difficile
La dimension ethnique
C) Une jeunesse qui « est » le territoire ?
1) Des acteurs territoriaux incontournables
2) Les jeunes des « quartiers » : De l’attachement à la revendication territoriale
Un attachement « visible » au quartier
Le phénomène de « bandes » et la revendication territoriale
3) Des bandes délinquantes à la française ? Du mécanisme du gang à l’idée du jeune en « souffrance »
Définition du phénomène de gang
De la revendication à la production d’un territoire
Conclusion partielle : Une perception territorialisée d’une partie de la jeunesse
CHAPITRE III Le stigmate et le ghetto
A) Les apports conceptuels d’Erving Goffman et d’Howard Becker
1) Le stigmate comme handicap social
2) Le stigmate comme marqueur identitaire
B) Les analyses plus récentes de la disqualification
1) Le stigmate comme discrédit
2) Le stigmate et l’aide sociale
C) La construction du concept de territoire stigmatisé
1) Une « mauvaise » image des « quartiers »
2) Une adaptation au stigmate territorialisé
3) Le rôle des médias
D) La question du ghetto : un ghetto à la française ?
1) Approche historique du « ghetto ».
2) Une approche historique des quartiers « sensibles »
3) La thèse du ghetto dans la sociologie urbaine française
a) Les « ghettos sceptiques » français
b) Les ghettophiles français
Conclusion partielle : Le paradoxe du ghetto. Entre immatérialité et intériorisation au quotidien
CHAPITRE IV Du territoire stigmatisé à l’appropriation du quartier mosaïque par les « jeunes »
Corpus d’hypothèses et méthodologie
A) Des concepts aux hypothèses : la problématique de la thèse
B) Méthodologie : une approche ancrée dans la démarche qualitative, mobilisant des compléments quantitatifs
1) Le centre social comme lieu « ressources »
2) L’utilisation de la technique de « l’observation participante »
3) L’observation flottante
4) Le journal « ethnographique »
5) Les entretiens semi-directifs
a) Les entretiens avec les jeunes
b) Les entretiens avec la police du quartier
c) Les entretiens avec les travailleurs sociaux.
6) Le corpus d’articles de presse
7) Le questionnaire
Partie II Lille-Sud : Enquête sur un quartier « mosaïque »
CHAPITRE I Approche monographique du territoire et mise en discussion de la thèse du ghetto
A) Présentation du quartier de Lille-Sud
1) Historique du territoire
2) Caractéristiques générales actuelles : un quartier « défavorisé »
3) Un territoire marqué par un culte musulman
4) Un quartier en pleine mutation urbanistique
a) L’Agence Nationale de Rénovation Urbaine
b) Le quartier de Lille-Sud et l’ANRU
Conclusion partielle : un quartier qui mise beaucoup sur sa restructuration urbaine.
B) Peut-on appliquer le terme de « ghetto » au quartier de Lille-Sud ?
1) Des observations de terrain qui accréditent l’idée de « ghetto » ?
a) Les émeutes de 2005
b) La présence de femmes voilées dans l’espace public
c) Une rupture esthétique
2) Une application difficile de l’idée de « ghetto » au sens nord américain
a) Une présence institutionnelle avérée
b) Une zone de non-désolation
c) Une absence d’homicides volontaires
d) Un quartier multiculturel
Conclusion partielle : Une définition territorialisée du ghetto américain qui ne « colle pas » au quartier
CHAPITRE II Les processus de stigmatisations des « entrepreneurs de morale» et les « réactions » des jeunes
A) Lille Sud : Un quartier et une jeunesse stigmatisés par les « entrepreneurs de morale »
1) L’image du quartier dans la presse écrite ou l’exemple d’un écho médiatique « réactif »
a) La peur en « vocables »
b) Une dénomination et une spécificité géographique
c) Une mise à distance par les « mots »
d) L’image médiatique de la « bande de jeunes »
Conclusion partielle : Le « poids des mots » en tant que contributeur à la stigmatisation
2) L’expression d’une dureté policière dans sa vision du quartier
a) Un quartier « sensible »
b) Une jeunesse « difficile »
c) Une logique juvénile de « territorialité »
L’image de la « bande » non structurée
Deux types de délinquances juvéniles
Une « autolimitation de l’existence »
d) Une dimension « culturelle »
e) Une typologie policière de la jeunesse
Conclusion partielle : Un « filtre » policier négatif construit sur une réalité de terrain vécue comme difficile
3) La vision des professionnels du social d’un quartier en « souffrance »
a) Une précarité territoriale
b) Des besoins « recensés »
c) Des problématiques de « violence » élargies
d) Un territoire « réputé »
e) Une négociation de leur contribution « stigmatisante »
Conclusion partielle : D’une contribution indirecte au stigmate à une vision
« pathologique » des bénéficiaires
4) Un territoire identifié négativement par l’extérieur
a) Un quartier perçu par sa délinquance
b) Un stigmate géographiquement « étendu »
c) Un quartier « non attractif »
Conclusion partielle : Lille-Sud ou la mauvaise réputation
B) Les réactions des jeunes face aux mécanismes de stigmatisations des « entrepreneurs de morale »
1) Des jeunes au fait de l’impact médiatique
a) L’image de la « jungle urbaine »
b) Le sentiment de mise à l’écart
c) Une influence sur leur vie
Conclusion partielle : Le rôle des médias conscientisé par les jeunes
2) L’image médiatique du quartier négociée
a) Une non-conscientisation de l’image négative du quartier
b) Le « positivisme territorial » comme stratégie de négociation au stigmate
c) La place de la presse et la perception positive du territoire
Conclusion partielle : Un impact médiatique différencié
3) Une stigmatisation policière discréditante
a) Une influence policière sur l’image du quartier
b) Une forte présence policière
c) Un « étiquetage » policier péjoratif
d) Des jeunes qui se sentent « ghettoïsés » par la police
Conclusion partielle : Une police inscrite au cœur du stigmate
4) L’aide sociale comme stigmate
a) Un suivi social différemment « mobilisé » par les jeunes
b) Une « intrusion » dans leur vie de « jeunes »
Conclusion partielle : De l’utilisation de l’aide sociale à son rejet
5) Une stigmatisation extérieure conscientisée par les jeunes
a) L’adresse comme stigmate
b) Une distance sociale ressentie
Conclusion partielle : Quand l’image d’un territoire devient un lourd « fardeau » à porter à l’extérieur
6) Le « ghetto » comme stigmate intériorisé par les jeunes
a) Le ghetto : entre utilisation et définition par les jeunes
b) Le « ghetto » comme expérience personnelle du jeune
Conclusion partielle: Un ghetto dans la « peau des jeunes »
Conclusion du chapitre II : Lille-Sud ou le poids d’un stigmate au quotidien
CHAPITRE III
Lille-Sud comme quartier mosaïque
Appropriations plurielles par
les jeunes des micro territoires
A) De l’affect territorial aux sentiments d’appartenance « différenciés » à des micro territoires
1) Un affect des jeunes au quartier
a) Des territoires « villages »
b) Des espaces de solidarités
c) Des espaces de protection
d) Un « hyper-attachement réactionnaire »
Conclusion partielle : Une pratique des espaces comme « rempart » à la stigmatisation
2) Des sentiments d’appartenance « différenciés »
a) Un sentiment d’appartenance à une zone géographiquement « limitée »
b) Un sentiment d’appartenance « réduit » géographiquement
c) Un sentiment d’appartenance positionné comme « large »
Conclusion partielle : Un quartier intimement « morcelé » : le quartier mosaïque306
B) Appropriations et revendications plurielles
1) Un rapport entre « positionnements d’appartenance » du jeune et revendication territoriale
a) L’expression d’une revendication territoriale « marquée »
Le marquage comme revendication
L’intimidation verbale comme revendication territoriale
L’intimidation physique comme mode revendicatif
Conclusion partielle : Une gradation de l’expression revendicative basée sur une intériorisation spatiale du territoire
b) De l’absence de revendication territoriale à celle « sous-jacente »
Les « non-revendicatives »
Les « fières »
Les revendicatifs « latents »
Conclusion partielle : Un territoire à « fleur de peau »
c) L’importance de « l’ambiance territoriale» perçue par les jeunes
Un marquage constant quelque soit le « contexte »
Une montée de l’intimidation physique dans un contexte « tendu »
Conclusion partielle : Une identité « territoriale »
2) Un lien entre revendication territoriale, masculinité, parcours de vie et âge du jeune
a) La revendication territoriale : une « affaire » de garçons
b) Une influence du parcours de vie dans la revendication territoriale
c) Une revendication territoriale : une question d’âges
d) La question de la « bande de jeunes » dans la revendication territoriale
Conclusion partielle : La revendication comme ouverture des « champs du possible »
3) Le micro territoire : une enceinte géographique subjectivée et mentalisée par le
jeune
Eléments de perceptions des micro territoires et des « nano territoires ressources » par les jeunes
a) La rue comme micro territoire : Caractéristiques du « quartier-rue »
Le « quartier-rue » : Une féminisation de la perception de l’urbain
Le « nano territoire ressources »: un espace référentiel au sein du micro territoire de type « quartier-rue »
Le « nano territoires ressources » du « quartier-rue » : Entre espace facilitateur de communication et positionnement temporel différencié
b) Le pâté de maisons ou le groupe d’immeubles comme micro territoire : le « quartier-bloc »
Eléments de définition du « nano territoire ressources » du « quartier-bloc »
Caractéristiques et formes spatiales générales du micro territoire « quartier-bloc »
Conclusion partielle : Des micro territoires aux « nano territoires ressources »
Conclusion du chapitre III : Lille-Sud, une « mosaïque territoriale » différemment appropriée
et revendiquée
CONCLUSION

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