Liens possibles entre la famille et la réussite scolaire

Approche conceptuelle

Définitions

La réussite scolaire

Au cours des dernières années, de nombreuses études, menées à partir de statistiques, ont mis en évidence l’impact de la famille sur la réussite scolaire des élèves. La réussite scolaire est une notion difficile à cerner. En effet, elle peut se définir comme l’achèvement avec succès d’un parcours scolaire ayant comme indicateurs les résultats et l’obtention d’une reconnaissance des acquis, tel qu’un diplôme. Il en découle donc une idée de rendement et de performance. Baby (2002) souligne les nuances qui font de la réussite scolaire une notion ambiguë. Il mentionne que la définition que peut prendre le concept de réussite scolaire varie selon l’objectif des acteurs impliqués dans le système scolaire, comme les enseignants qui se situent à l’intérieur du cheminement scolaire, ou comme le ministère de l’éducation qui se situe à son terme. Pour certains, la réussite scolaire se définit simplement à partir des « notes » obtenues par l’élève. Baby parle de « réussite en cours de route » ou de « réussite scolaire proprement dite ». Pour d’autres, elle se caractérise par l’atteinte d’objectifs d’apprentissage et la maîtrise des savoirs, c’est-à-dire par la fin d’un cycle d’étude. L’auteur parle alors de « réussite en fin de compte ». Pour Bouchard et St Amant (1996), la réussite scolaire doit viser l’intégration sociale de l’apprenant. Elle est donc constituée de plusieurs éléments, comme l’acquisition de savoirs, d’attitudes et de comportements qui permettront à l’individu d’intégrer la sphère sociale.

Différence entre réussite scolaire et réussite éducative

Il est essentiel de différencier réussite scolaire et réussite éducative, cette dernière étant beaucoup plus vaste que la réussite scolaire. Elle concerne non seulement l’instruction scolaire, mais également la socialisation et la qualification pour l’insertion professionnelle.
Elle se caractérise par l’atteinte de buts personnels fixés par l’individu. L’idée de réussite scolaire à l’école primaire est plus spécifiquement tournée vers la validation des acquis déterminés par les programmes officiels de l’école. Elle est le plus souvent décrite en terme de résultats et d’aspirations scolaires, de temps consacré aux devoirs et d’autonomie de l’élève (Deslandes, 2005).

L’échec scolaire

Nous ne pouvons parler de réussite scolaire sans mentionner la notion d’échec scolaire. Ce dernier désigne la non-réussite de l’élève à l’école. Ce concept peut être perçu de manière différente selon le contexte ou le point de vue adopté. En effet, pour un même résultat scolaire, ce qui est un échec pour l’un sera une réussite pour l’autre. Ainsi le terme d’échec scolaire est subjectif, tout comme celui de degré d’exigence scolaire. L’échec scolaire peut se décliner sous différentes formes : difficultés d’adaptation à la structure scolaire, difficultés d’apprentissage, procédures d’élimination ou de relégation (maintien en fin de cycle, placement en structure) et difficultés de passage d’un cycle à un autre.

La famille

Dans les recherches qui ont été menées, le rôle de la famille dans la réussite scolaire de l’élève peut s’étudier sous différents aspects. La famille se définit ici comme la partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes. Il peut s’agir d’une famille traditionnelle, d’une famille monoparentale ou d’une famille recomposée, dont le ou les parent(s) sont en charge de l’éducation de l’enfant. Ces études sont souvent réalisées sur des thématiques qui différent suivant la vision théorique de l’auteur. Néanmoins, le milieu familial reste un dénominateur commun dans toutes ces recherches.

Liens possibles entre la famille et la réussite scolaire

L’effet de l’origine sociale sur la réussite scolaire est un sujet qui n’est pas nouveau. En effet, plusieurs auteurs ont étudié le rapport entre le milieu socioculturel et la réussite scolaire de l’élève. Ces auteurs soulèvent alors différents paramètres socioculturels qui influencent la réussite scolaire. Ces paramètres sont, par exemple, l’origine sociale, les facteurs familiaux internes ou les facteurs sociaux démographiques. Dans son rapport, Coleman insiste sur le fait que la fréquentation d’une « bonne » ou d’une « mauvaise » école importe peu dans la performance de l’élève et que c’est au contraire le milieu familial qui peut être préjudiciable à la performance de celui-ci. Bien que différentes études admettent que les facteurs sociaux sont déterminants dans la réussite scolaire de l’élève, il est constaté que les approches diffèrent lorsqu’il faut trouver les facteurs clés de l’origine sociale. Certains auteurs affirment que les facteurs socio-économiques sont déterminants, d’autres soutiennent que ce sont les facteurs culturels. Si ces auteurs tentent de faire le lien entre environnement socio-culturel et réussite scolaire de l’élève, d’autres orientent leurs recherches vers les facteurs familiaux internes et notamment sur le rôle des pratiques éducatives dans la réussite scolaire.

Les pratiques parentales de base

Dans ces travaux de recherche, le rôle de la famille a été examiné selon les pratiques parentales de base, qui se définissent en terme d’engagement parental, d’encouragement à l’autonomie et d’encadrement de l’enfant. Les parents engagés sont présentés comme des personnes ressources pour les enfants. Ils leur réservent du temps et discutent avec eux.
L’encadrement parental se caractérise par le fait que les parents se sentent concernés par les activités scolaires et encadrent leur enfant dans son travail. L’encouragement à l’autonomie correspond au développement de l’esprit critique chez l’enfant grâce à la parole et au questionnement.

Les pratiques parentales de base

Cependant, l’attitude parentale vis à vis de l’école est également à prendre en compte. En effet, les parents peuvent se comporter de façon différente, on parle alors « d’attelage éducatif », de « faux indifférents » et parfois même de « vrais indifférents » ou « résistants ».
L’attelage éducatif concerne les parents qui considèrent que la famille a autant de responsabilité que l’école quant à l’éducation de leurs enfants. L’enfant est au centre d’une unité éducative constituée de l’école d’une part et de la famille d’autre part et donc au centre des préoccupations de tous. Les parents s’efforcent d’être proches de l’école et s’assurent des contacts suivis avec l’enseignant. Les faux indifférents sont les parents qui considèrent l’école comme le « tout-éducatif ». Ils se remettent entièrement à l’école pour l’instruction mais également pour l’acquisition du savoir-vivre, tel que la politesse. Ils ne cherchent pas le contact avec l’enseignant. Ces parents sont passifs mais ne sont pas désintéressés de l’école dans sa finalité. Pour eux, l’école est ce qui permet d’accéder au futur métier. Les vrais indifférents ou résistants sont les parents pour qui la scolarité de leur (s) enfant(s) apparaît comme périphérique voire étrangère à leurs préoccupations. Ils ne voient pas l’école comme un moyen d’intégration sociale mais sont réellement indifférents. Certains vont jusqu’à penser que l’école ne leur apporte que des désagréments, tels que la suppression des allocations familiales pour non-fréquentations. Ceux-ci sont alors considérés comme résistants. Au-delà des facteurs socioculturels et des facteurs familiaux internes, les facteurs sociodémographiques jouent aussi un rôle dans la réussite scolaire. Ces facteurs regroupent le niveau d’études des parents, le sexe de l’enfant et des parents et la structure familiale (familles traditionnelle, monoparentale, recomposée).

Approche scientifique

Synthèse des travaux

De nombreuses recherches ont été menées au fil des années afin de mettre en évidence l’influence de la famille sur la réussite scolaire de l’élève (Deslandes & Bertrand, 2001; Henderson & Mapp, 2002; Jordan, Orozco & Averett, 2001). De plus, la réussite scolaire est un sujet qui ne cesse d’être abordé depuis plusieurs décennies (Bourdieu, 1966; Coleman, 1966; Epstein & Van Voorhis, 2001; Van Zanten, 2001; Vieille-Grosjean, 2011). La réussite scolaire est le plus souvent représentée par des résultats, des ambitions scolaires, par le temps consacré aux devoirs et à l’autonomie de l’élève (Deslandes, 2005). La réussite scolaire, ou au contraire l’échec, peut s’expliquer par différents facteurs, tels que la famille. Plusieurs études ont montré des liens entre le milieu social d’appartenance, certaines pratiques éducatives familiales et la réussite scolaire des enfants. En effet, le rôle prépondérant de l’origine sociale dans la reproduction des disparités d’accès à l’école a longuement été mis en avant (Bourdieu, Passeron 1970 ; Boudon, 1973 ; Thélot 1982). Lorsque les familles sont en marge de la société, le rapport avec l’école est plus souvent source de conflits. Ces familles s’impliquent peu dans la scolarité de l’enfant et n’ont pas de projet précis. Tedesco (1979) utilise le terme de « résignation parentale » pour décrire l’attitude de ces parents qui restent le plus souvent en retrait et ne se mêlent pas du travail de l’enseignant. Certaines familles modestes attendent beaucoup de l’école, tentent d’aider leur(s) enfant(s) et conçoivent pour lui un avenir scolaire comme une occasion de promotion sociale (Charlot & al., 1992 ; Lahire, 1995). Les enfants appartenant à des familles où il existe un projet familial fort et durable semblent d’ailleurs mieux réussir que les autres (Castellan, 1989 ; Zeroulou, 1988 ; Terrail, 1990). Cependant, l’analyse des caractéristiques des milieux définis comme favorisés ou défavorisés ne révèle pas toujours une homogénéité dans la façon dont les parents élèvent leur(s) enfant(s). Les conditions de vie et les pratiques culturelles des parents s’avèrent importantes pour l’acquisition des compétences. La présence de livres, la lecture quotidienne, la possession et l’utilisation d’un ordinateur favorisent une bonne scolarité. On peut observer que parmi les différentes activités culturelles, les plus distinctives, comme aller au musée, sont mieux récompensées par l’école que les autres (Duru-Bellat & Van Zanten, 2006). Il est important de favoriser l’acquisition d’un lexique minimum avant l’entrée à l’école primaire (Fayol & Morais, 2004). Goux et Maurin (1997), pensent qu’en évolution, d’une génération à l’autre, les inégalités devant l’école semblent avoir une origine de plus en plus culturelle et de moins en moins socio-économique. Ainsi, l’apport culturel des parents est devenu un facteur déterminant de la réussite scolaire des enfants (Astone & McLanahan, 1991). De même, leur engagement par rapport aux travaux scolaires a un effet positif sur les résultats scolaires de leurs enfants. En effet, les travaux concernant l’influence de l’environnement familial sur la réussite scolaire mettent en avant la notion d’engagement parental. Cet engagement parental peut se classer selon six catégories : les pratiques éducatives à la maison, c’est-à-dire les règles de fonctionnement, le degré de communication entre l’école et la famille, le volontariat ou participation aux activités organisées à l’école, l’encadrement parental scolaire à la maison, la participation aux prises de décisions et enfin la collaboration avec la communauté (Epstein. J.L., 1995). Plusieurs études ont été menées afin d’étudier l’influence de l’engagement parental sur la réussite scolaire des élèves (Fan & Chen, 1999 ; Fan, 2001 ; Gonzalez-DeHass & al., 2005 ; Hoover-Dempsey & al. 2001 ; Jeynes, 2007 ; Pattal, Cooper & Robinson, 2008). Ce concept est censé rendre compte de l’investissement ou de la participation des parents dans l’encadrement scolaire de leur enfant à la maison ou à l’école.
En effet, l’engagement parental peut se faire à domicile ou à l’école. L’engagement parental à domicile se traduit par l’intérêt que portent les parents vis à vis de la vie scolaire de leur enfant ainsi que par leur investissement dans l’encadrement du travail scolaire à la maison.
L’engagement parental à l’école regroupe le suivi scolaire de l’enfant par la communication entre les parents et l’école ainsi que la participation des parents à la vie de l’école. Zellman et Waterman (1998) différencient la participation parentale à la vie scolaire de l’enfant et la participation parentale au travail scolaire. Les résultats de recherche sur l’engagement parental ne sont pas tous cohérents (Baker & Stevenson, 1986 ; Eccles & Harold, 1996 ; Hoover-Dempsey & al., 2001 ; Sui-Chu & Wilmms, 1996). Le degré d’engagement parental par rapport au travail scolaire à domicile semble influencer de manière significative les résultats scolaires des enfants. Epstein (1992) et Steinberg & al. (1992) ont établi une relation entre les résultats scolaires et ces dimensions de l’accompagnement parental de l’enfant du primaire. Il est nécessaire de préciser que l’implication parentale ne sera vraiment efficace que si l’élève s’engage aussi. Un certain nombre de recherches porte sur ce qu’il se passe dans les familles en amont. Certaines de ses études portent donc sur le lien entre éducation familiale et réussite scolaire. Des travaux montrent qu’un style parental souple et démocratique (communication, relation, activités communes au sein de la famille) est plus favorable à la réussite des enfants (Lautrey, 1980 ; Kellerhals & Montandon, 1991). Plusieurs auteurs ont également insisté sur l’importance et la diversité des formes de mobilisations familiales autour de la réussite scolaire des enfants (Blöss 1996 ; Duru-Bellat, Mingat 1993 ; Terrail 1992 ; Terrail 1997). Ainsi, Deslandes (1996) trouve que l’encouragement à l’autonomie influence positivement les résultats scolaires. Certaines recherches mettent en évidence que le soutien affectif des parents, c’est-à-dire les encouragements, les compliments, l’aide aux devoirs, la présence à l’école pour certaines activités, est également source de meilleurs résultats scolaires (Deslandes & Richard, 2001). De nombreuses recherches ont porté sur le lien entre la structure familiale et la réussite scolaire. Deslandes & al. (2004) ont répertorié un bon nombre d’études montrant que les enfants de familles non traditionnelles (monoparentales, recomposées, homoparentales, etc) comparés à ceux de familles traditionnelles, obtiennent des résultats scolaires plus faibles. Pour Héran (1994), c’est la dimension financière de la structure familiale dans laquelle vit l’enfant qui influence son parcours scolaire. Ainsi le manque à gagner de la famille joue négativement sur le devenir scolaire de l’enfant.

Problématique

Beaucoup se posent la question du rôle éducatif des enseignants dans la réussite scolaire de l’élève. Mais qu’en est-il des parents ? Ont-ils un rôle à jouer dans la réussite scolaire de leur(s) enfant(s) ? S’il existe bien une influence de la famille sur la réussite scolaire, alors quelle est-elle ? Il serait intéressant alors de répondre pour commencer à deux questions : qu’est-ce que la réussite scolaire à l’école primaire ? Qu’est-ce que l’échec scolaire ? Suite aux réponses trouvées, il est alors possible de se questionner sur l’origine de cette réussite ou de cet échec. Il est indéniable que la famille y joue un rôle. Oui, mais lequel ? Comment la famille peut-elle influencer la réussite scolaire de l’élève ? C’est sans doute une évidence de dire que la famille est le « premier système social » par lequel le jeune enfant acquiert et développe des compétences cognitives et sociales. Mais dans quelle mesure ce système influe-t-il sur la réussite scolaire de l’élève ? L’origine sociale peut-elle être à l’origine de la réussite scolaire ou au contraire de l’échec ? Ou alors est-ce les pratiques parentales reliées au suivi scolaire ? Quelles sont les différentes attitudes parentales face à l’école ? Il ne faut pas oublier qu’il existe différents types de familles. La structure familiale peut-elle donc avoir une quelconque influence sur la réussite scolaire de l’élève ? Ces interrogations persistent. Est-ce que les pratiques parentales sont différentes selon que les enfants vivent dans des familles traditionnelles, monoparentales ou recomposées ? Si ces différentes propositions jouent effectivement un rôle dans la réussite scolaire, alors n’y-a-il pas d’exceptions ? Est-il nécessaire de cataloguer tous les cas de réussite ou d’échec dans des mêmes catégories ? Un enfant issu d’une famille défavorisée ne peut-il pas être pousser vers le haut par ses parents et réussir à gravir les échelons de l’école ? Ne se peut-il pas qu’un enfant venant d’un milieu favorisé ne dispose d’aucun encadrement familial ? De plus, existe-il un lien entre tous ces éléments ? L’ensemble de ce questionnement se regroupe dans une question générale, plus vaste, mais qui permet d’apporter une réponse plus complète. Quel est l’impact de la famille sur la réussite scolaire de l’élève ? Cette problématique va permettre l’émission de différentes hypothèses.

Le temps que l’enfant consacre à ses devoirs

L’élève indique en moyenne le temps qu’il consacre à ses devoirs et à l’apprentissage des leçons le soir ou le week-end : (1) Aucun ; (2) Moins d’une heure ; (3) Une heure environ ; (4) au moins deux heures ; (5) Trois heures et plus.

La participation des parents à la vie de l’école

Cette information est demandée à la fois aux enfants et aux parents afin de voir si l’implication des parents peut effectivement avoir un impact sur la réussite scolaire de l’élève. Par participation des parents, il faut entendre la participation d’au moins un des deux parents.

La communication des parents avec l’enseignant

Cette information n’est demandée qu’à l’enfant. Deux variables sont ici prises en compte. L’enfant indique dans un premier temps si ses parents assistent aux réunions parentsprofesseur : (1) Oui ; (2) Non ; (3) Parfois ; (4) Je ne sais pas. Puis dans un second temps, il précise le nombre de fois en moyenne que ses parents discutent avec l’enseignant : (1) Une ou deux fois par semaine ; (2) Une ou deux fois par mois ; (3) Plusieurs fois dans l’année ; (4) Jamais ; (5) Je ne sais pas.

Procédure

Afin de réaliser cette étude portant sur le rôle des parents dans la réussite scolaire de l’enfant et de vérifier ou non les hypothèses émises, nous utiliserons une approche quantitative par le biais d’une enquête par questionnaires à destination des parents et des enfants en y intégrant les variables définies précédemment.
L’enquête devait dans un premier temps se faire dans deux milieux différents : une école de campagne issue d’un regroupement pédagogique intercommunal et une école de ville relatant un niveau plus que correct. Cela permettait en effet de proposer une étude comparative entre ces deux écoles issues d’un cadre différent. Cependant, suite aux imprévus, la comparaison n’a pu être réalisée.
Choix d’une enquête par questionnaires : La passation de questionnaires est relativement peu chronophage, il ne suffit que de quelques minutes pour y répondre. Cela nous donne également la possibilité d’interroger plus de participants en un temps donné. C’est une approche qui n’est pas très contraignante (en comparaison aux entretiens qui demandent une grande organisation et beaucoup de temps) puisque les enfants y répondent sur le temps scolaire et que les parents n’ont pas à se déplacer spécialement pour l’enquête. De plus, le fait que les enfants et les parents ne répondent pas à leur questionnaire dans un même lieu et en même temps permet de vérifier les écarts entre les réponses des parents et celles des enfants pour une même variable.

La passation des questionnaires 

Il aurait été intéressant de participer directement à la passation des questionnaires aux élèves, mais étant donné les circonstances (impossibilité de se rendre dans la classe durant les heures d’école notamment), la passation du questionnaire à destination de l’enfant a été réalisée par l’enseignant lui-même au sein de la classe. Concernant celui à destination des parents, il a été distribué aux enfants dans une enveloppe pour que ceux-ci les remettent à leurs parents. Une boîte de dépôt a été installée à l’entrée de la classe afin que parents et enfants puissent y déposer leur enveloppe fermée. L’enseignant s’est engagé à ne pas prendre connaissance des réponses données par les participants.
Dans un souci d’anonymat aucune information quant au nom et prénom n’est demandée, que ce soit pour les enfants ou les parents. Cela étant dit, concernant les enfants, il a été possible de simplifier l’identification (afin de pouvoir associer questionnaire-enfant et questionnaireparents) à l’aide de leur date de naissance, que nous avons pu faire correspondre avec la liste des élèves, de l’élève n°1 à l’élève n°19. Concernant le questionnaire des parents, une infime différence a été ajoutée dans la mise en page de chaque questionnaire afin de pouvoir faire cette même correspondance. L’âge et le sexe de l’enfant ont également simplifié la tâche. Avant la passation des questionnaires, il a fallu obtenir le consentement des sujets quant à leur participation à cette étude. Ainsi, suite à une concertation avec l’enseignant, nous avons fait passer une demande d’autorisation aux parents afin qu’ils nous donnent ou non leur accord quant à la participation de leur enfant à cette enquête. Il est précisé que le questionnaire se fait de manière anonyme, que l’enseignant ne sera en aucun cas mis au courant des réponses données et qu’il n’y a bien évidemment pas d’obligation d’y participer.

Discussion

Recontextualisation

La présente étude avait pour objectif de montrer que la famille a bel et bien un impact sur la réussite scolaire de l’élève. Pour ce faire, une enquête a été menée auprès d’élèves d’une classe de CM2 et de leurs parents. Cette enquête mettait en évidence diverses variables permettant de répondre à plusieurs hypothèses opérationnelles qui sont, comme dit précédemment, les suivantes :
– La structure familiale a un impact sur la réussite scolaire de l’élève.
– La catégorie socioprofessionnelle des parents a un impact sur la réussite scolaire de leur enfant.
– Le temps que consacre l’élève à ses devoirs a un impact sur sa réussite scolaire.
– L’investissement des parents dans la scolarité de leur enfant a un impact sur sa réussite scolaire.
– La participation des parents à la vie de l’école a un impact sur la réussite scolaire de l’élève.
– La communication des parents avec l’enseignant (sous-entendue la relation parentsenseignant) a un impact sur la réussite scolaire de l’élève.

Analyse des résultats

Première hypothèse : La structure familiale a un impact sur la réussite scolaire de l’élève.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la structure familiale de chaque élève afin de vérifier si oui ou non, celle-ci joue un rôle dans la réussite scolaire de l’élève. Si nous étudions le tableau proposé (tableau 3), nous remarquons au premier coup d’œil qu’une très grande majorité des participants est issue d’une famille traditionnelle. En effet, 16 élèves sur 19, soit environ 84 % des participants vivent avec leur père et leur mère réunis. Ces données ne permettent donc pas de confirmer l’hypothèse. Cela se vérifie également sur le graphique 3. Cependant, en regardant de plus près, on s’aperçoit que parmi les 3 élèves de niveau faible, seul un est issu d’une famille traditionnelle. La faible population d’élèves de niveau faible ne permet pas non plus d’aboutir à une vérification de l’hypothèse. De plus, selon Deslandes & al. (2004) beaucoup d’études ont montré des résultats tendant à affirmer que les enfants de familles non traditionnelles, en comparaison à ceux de familles traditionnelles, obtiennent de plus faibles résultats scolaires. Il se peut donc que pour un échantillon plus élevé, nous puissions voir des résultats significatifs.
Seconde hypothèse : La catégorie socioprofessionnelle des parents a un impact sur la réussite scolaire de leur enfant.
Dans le questionnaire adressé aux parents, ces derniers devaient indiquer la profession de chacun (les enfants ayant eu la même réponse afin de « s’assurer » de la véracité des propos, ou simplement au cas où soient les parents, soit l’enfant, aient passé cette question). Ces données nous permettent de classer chaque parent (père et mère séparément) dans leur catégorie socioprofessionnelle. Ainsi, dans le tableau 4, nous retrouvons les résultats de cette variable concernant le père. Nous pouvons constaté que la profession la plus représentée parmi les pères d’élèves est celle d’ouvrier (6 ouvriers pour 19 pères). Il est également intéressant de remarquer que sur les 3 élèves de niveau faible, la totalité a un père ouvrier. On pourrait donc penser que la catégorie socioprofessionnelle du père joue un rôle dans la réussite scolaire de l’enfant en partant du principe que les enfants dont le père est ouvrier, ont des résultats plus faibles. On remarque également, d’après le graphique 3, que les élèves de niveau ++ ont en moyenne un père ayant une catégorie socioprofessionnelle supérieure. Cela confirmerait donc l’hypothèse, bien que l’échantillon reste faible pour l’affirmer complétement.
Concernant la catégorie socioprofessionnelle de la mère, il semblerait que celle-ci ait moins d’incidence sur la réussite scolaire de l’enfant. Puisque, comme nous pouvons le constater, le coefficient selon la catégorie socioprofessionnelle est le même, que l’enfant soit de niveau faible ou de très bon niveau.
Ainsi, en moyenne, la catégorie professionnelle peut effectivement avoir un impact sur la réussite scolaire de l’enfant, et notamment, les enfants dont les parents ont une catégorie socioprofessionnelle « supérieure » ont de meilleurs résultats.

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Table des matières
REMERCIEMENTS
RÉSUMÉ 
ABSTRACT
LISTE DES TABLEAUX 
LISTE DES GRAPHIQUES
Introduction 
Cadre théorique 
1. Approche conceptuelle
1.1 Définitions
1.2. Liens possibles entre la famille et la réussite scolaire
1.2 Typologie
2. Approche scientifique
2.1 Synthèse des travaux
2.2 Problématique
2.3 Objectifs et hypothèse générale
Méthodologie 
1. Population
2. Matériel : outils utilisés
2.1 Le niveau scolaire de l’enfant
2.2 La structure familiale
2.3 La catégorie socioprofessionnelle des parents
2.4 L’investissement des parents dans la scolarité de l’enfant
2.5 Le temps que l’enfant consacre à ses devoirs
2.6 La participation des parents à la vie de l’école
2.7 La communication des parents avec l’enseignant
3. Formulation des hypothèses opérationnelles
4. Procédure
5. Méthode d’analyse des résultats
Résultats 
Discussion 
1. Recontextualisation
2. Analyse des résultats
3. Limites et perspectives
4. Impact pour le métier d’enseignant
Conclusion 
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 
ANNEXES

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