Lien physiopathologique entre l’asthme et la rhinite allergique

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes inférieures, elle est actuellement la plus fréquente des maladies chroniques des voies aériennes inférieures. L’asthme peut être associé à certaines pathologies orl (Les rhinites, dont la rhinite allergique surtout et les rhino-sinusites). Dans une étude réalisée en Géorgie en avril 2006, on retrouve dans 19,1% des cas la rhinite allergique était associée à l’asthme bronchique [2]. A partir d’une approche épidémiologique par une enquête de Prick test (test cutanée allergologique) : la proportion des patients à Prick test positif était de 67,5% lorsque l’asthme est associé à un foyer ORL et 45,5% dans la pathologie ORL isolée [3]. Les affections ORL sont fréquentes chez l’asthmatique, selon une étude réalisée en cote d’ivoire sur 50 patients asthmatique 68% voient leur asthme s’aggraver avec la poussée de la pathologie ORL [4]. Le traitement de la sphère ORL améliore l’asthme chez 58% des patients [4]. Une étude de 2006 a montré que, lorsqu’on les compare avec ceux qui ne souffrent pas d’asthme, des gens qui ont à la fois la sinusite et l’asthme ont tendance à avoir des symptômes d’asthme plus sévères ; chez les personnes atteintes d’asthme sévère, la sinusite semble faire les symptômes de l’asthme difficile à contrôler [5]. Les pathologies ORL sont très fréquentes et affectent 10-40% de la population mondiale [6] leurs associations avec d’autres pathologies respiratoires surtout l’asthme peut aggraver celui-ci et altérer de manière importante la qualité de vie [7]. Ses travaux représentent pour nous des références qui nous permettront de mener à point une première étude dans notre pays concernant le lien asthme bronchique et pathologies ORL.

GENERALITES

L’asthme du grec ásthma, via le latin ásthma signifiant « respiration difficile », est une maladie du système respiratoire touchant les voies aériennes inférieures et notamment les deux bronches, définie comme étant une gêne respiratoire à l’expiration. La maladie s’explique par trois mécanismes caractéristiques : Une inflammation avec œdème de l’épithélium bronchique ; Une broncho constriction par bronchospasme ; Une hyperactivité bronchique (chronique ou non) se manifestant par une sécrétion accrue de mucus, notamment due à un remodelage des voies respiratoires supérieures (nez, sinus paranasaux, rhinopharynx, larynx) [8]. L’allergie étant un des facteurs de risque de l’asthme. Elle est le plus souvent liée à certaines pathologies d’origine allergique dont la rhinite allergique se caractérisant par, l’irritation et l’inflammation (aiguë ou chronique) des muqueuses de la cavité nasale provoquées par un ou plusieurs allergènes. Deux formes existent : la rhinite allergique périodique ou saisonnière (rhume des foins) due au pollen pendant la période de floraison et la rhinite allergique apériodique ou perannuelle causée par plusieurs allergènes (poussière, aliments, bactéries, plumes et poils d’animaux …) [9]. Les rhinites sont en augmentation dans le monde entier, lorsqu’elles sont chroniques elles affectent fortement la qualité de vie des personnes qui en sont victimes, au point que l’OMS a publié en 2001 une nouvelle classification de la maladie : elle a recours à la fois aux symptômes et aux paramètres de qualité de vie. Elle est par ailleurs fondée sur la durée permettant la distinction en maladie «intermittente » ou « persistante », est basée sur la sévérité, permettant la distinction, entre maladie « légère » et maladie « modérée à sévère ». Cette classification proposée par un consensus d’experts vient d’être validée par plusieurs études [9]. Environ la moitié des rhinites polliniques, dites « saisonnières », sont persistantes et environ la moitié des rhinites dites « per annuelles », sont intermittentes. » La rhinite est souvent accompagnée d’autres troubles tel que l’asthme bronchique et peut favoriser la sinusite et c’est une cause d’insomnie et de fatigue [10]. 50 % des patients souffrant de rhinite allergique présentent un risque accru d’asthme. Inversement, les asthmatiques ont presque tous une rhinite (plus ou moins aiguë) associée aux crises d’asthme. Une étude épidémiologique fondée sur 6500 adultes suivis durant plus de 9 ans a montré que la rhinite allergique était par ailleurs un facteur prédictif de l’asthme : Une rhinite allergique préjuge d’un risque 3,5 fois plus important de développer un asthme.
Les symptômes en sont :
Nez qui coule ; coloration pâle violacée de la muqueuse nasale Congestion nasale pouvant conduire à une obstruction nasale ; Irritation des muqueuses du nez, avec ou sans rougeur, prurit et lésions (croûtes, ulcérations..) et éventuellement accompagnée d’une irritation des yeux, de la gorge et/ou des oreilles. L’OMS considère l’allergie comme étant la 4ème maladie dans le monde et en 2010 la moitié de la population mondiale a été concernée. Elle touche aujourd’hui entre 10 à 40 % de la population selon l’âge et le pays.
Epidémiologie de l’asthme :
Cette maladie chronique des bronches touche selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 300 millions de personnes dans le monde. L’asthme est toujours responsable de 500 décès/an en raison de l’existence de formes graves. La prévalence de l’asthme a atteint un plateau dans certains pays, amorce une décroissance dans d’autres.

Au Mali : les études ont été menées d’abord par Kamissoko en 1975 puis Touré en 1981 chez les scolaires de 13-14 ans et Toloba en 1999 et au service de pneumo phtisiologie de l’hôpital du Point G et ont donné les prévalences respectives : 8%, 12,%, 14%.
En France : l’asthme touche plus de 3,5 millions de personnes soit 10 % des enfants mais également plus de 5 % des adultes, selon l’Institut de veille sanitaire (INVS). Près de 1.500 décès attribuables à l’asthme sont ainsi recensés sur le territoire français chaque année. Ce qui traduit l’importance de l’asthme en termes de santé publique, ainsi que les défauts de prise en charge de cette maladie.

Lien physiopathologique entre l’asthme et la rhinite allergique : 

Les muqueuses nasales et bronchiques présentent de nombreuses similitudes. Des données physiopathologiques suggèrent un lien étroit entre la rhinite et l’asthme. Bien qu’il existe des différences entre rhinite et asthme on considère que les voies aériennes hautes et basses sont atteintes d’un processus inflammatoire commun, inflammation qui peut être entretenue et amplifiée par des mécanismes interconnectés. Comme preuve ultime il est maintenant démontré que prendre en charge une rhinite symptomatique chez un asthmatique permet un meilleur contrôle de son asthme [9]. Lien physiopathologique entre l’asthme et la sinusite : On pense que la maladie du sinus qui entraîne des symptômes des voies respiratoires inférieures telles que l’asthme est dû à un goutte à goutte constante de sécrétions inflammatoires et infectieux de l’arrière du nez à l’arrière de la gorge. Cette irritation de la gorge peut provoquer une constriction bronchique par un réflexe transmis par le système nerveux ou, l’écoulement nasal postérieur des sécrétions inflammatoires des voies aériennes supérieures peut créer une réaction inflammatoire secondaire des poumons, provoquant soit l’asthme ou la bronchite.

Rappel anatomo-physiologique des voies aériennes supérieures et inférieures

Le nez : comprend la pyramide nasale (nez externe) et la cavité nasale (fosses nasale).

Les cavités annexes du nez :
Au nombre de quatre (sinus maxillaires, ethmoïdaux, frontaux, et sphénoïdaux), elles représentent des cavités pneumatiques qui communiquent avec les fosses nasales. Le nez assume les fonctions principales suivantes : respiration (inspiration, expiration, réchauffement et humidification de l’air) olfaction, phonation et défense immunitaire.

Le pharynx constitue une partie de l’appareil digestif. Il se divise en trois étages : le rhinopharynx (naso-pharynx, cavum, épi pharynx), l’oropharynx et l’hypo pharynx.

Le naso-pharynx :
C’est la partie postérieure des fosses nasales qui communique avec les trompes d’Eustache et comprenant les végétations (amygdales pharyngées), tissu lymphoïde de structure identique a celle des amygdales palatines et linguales situées au niveau de la base de la langue. L’oropharynx renferme les vallécules, la base de la langue, la face linguale de l’épiglotte, le voile du palais et les amygdales palatines qui siègent latéralement entre les piliers antérieurs et postérieurs. L’hypopharynx est constitué essentiellement du bord inférieur de l’épiglotte, des sinus piriformes et de la base de la langue ou sont localisées les amygdales linguales. Le pharynx assume plusieurs fonctions importantes : déglutition (passage du bol alimentaire), Respiration, Phonation, Fermeture du larynx pendant la déglutition pour éviter le passage du bol alimentaire dans les voies respiratoires (fausse route), ouverture de la bouche de l’œsophage, audition (à travers la trompe d’Eustache), protection (contraction réflexe des muscles pharyngiens en cas de pénétration de corps étranger ou d’ingestion de substances irritantes), défense immunitaire (processus immunologiques des amygdales).

Le larynx

Le larynx est situé en la partie antéromédiane du cou. Il à la forme d’un entonnoir et est constitué d’os, de cartilages, de ligaments, et de membranes fibroélastiques, la partie supérieure s’ouvre dans le pharynx et sa partie inférieure communique avec la trachée. Le larynx assume des fonctions importantes : Respiratoire (ouverture des cordes vocales afin de permettre le passage de l’air dans la trachée), phonatoire (émission de son par rapprochement des deux cordes vocales et vibration muqueuse), de défense (protection des voies aériennes inférieures des fausses routes alimentaires fermeture de la glotte), et autres (humidification et réchauffement de l’air inspiré). Les muscles intrinsèques du larynx assument plusieurs fonctions : tendeur des cordes vocales (muscle cricothyroïdien), dilatateur de la glotte (muscle cricoaryténoïdien latéral, thyroaryténoïdien supérieur et inférieur, inter aryténoïdien), suspension et élévateur du larynx (muscles laryngés externes).

Trachée et Arbre Bronchique

La trachée représente le prolongement du larynx, elle est reliée au cartilage cricoïde et a la forme d’un tuyau cylindrique. La trachée mesure de 11 à 13 cm chez l’adulte. Son trajet débute à partir de la septième vertèbre cervicale et, c’est au niveau des quatrième et cinquième vertèbres dorsales que se situe la carène (bifurcation) où la trachée se divise en deux branches souches (bronches droite et gauche).

La bronche droite mesure 3 cm et la bronche gauche 5 cm. La bronche droite est presque le prolongement direct de la trachée, ce qui expliquerait la localisation fréquente des corps étrangers dans cette partie des bronches. La paroi postérieure de la trachée est en rapport direct avec la paroi antérieure de l’œsophage (ce qui explique la survenue de fistule oesotrachéale). La trachée est composée de 6 à 20 cartilages en forme de fer à cheval, au niveau des bronches. Ses derniers cartilages deviennent des anneaux entiers. Les bronchioles contiennent un muscle spiralé. La trachée et l’œsophage sont, respectivement, vascularisée par les artères thyroïdiennes inférieure et supérieure et l’aorte à travers les artères bronchiques. Leur innervation est assurée par les nerfs pneumogastrique et sympathique. La trachée et les bronches assurent les fonctions suivantes : la protection (elle est basée sur l’élimination de particules étrangères présentent dans l’air), la respiration : l’air inspiré passe par le larynx, la trachée, les bronches et les poumons la phonation: les poumons, les bronches et la trachée participent pleinement à la phonation, au même titre que les cordes vocales du larynx et les cavités de résonance de l’oropharynx, du nez et des sinus de la face.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

I-Introduction
II Objectifs
III-Généralités
IV-Matériels et Méthodes
V-Résultats
VI-Commentaires et Discussion
VII-Conclusions
VIII-Recommandations
IX Bibliographie
X ANNEXES

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *