L’identité culturelle en éducation

Identité culturelle et éducation

Horizon juridique international

Les conflits entre communautés autochtones et gouvernements en éducation comme dans d’autres domaines tiennent foncièrement à la non-reconnaissance de la légitimité des lois et règlements des gouvernements « blancs » touchant les communautés autochtones. Or ces lois et règlements ne tiennent pas (suffisamment) compte des droits des communautés autochtones. D’où la pertinence d’un recours au droit international, même si celui-ci ne lie pas toujours les autorités des divers pays — et nous en tiendrons compte. Ainsi, le droit international propose d’utiles repères pour la recherche d’un équilibre approprié entre la réponse aux besoins éducatifs communs jugés fondamentaux et le respect de l’identité culturelle des communautés autochtones.
Nous présenterons le raisonnement ayant mené à la conception du droit à l’éducation comme un droit en partie culturel. Puis, nous mettrons en évidence la nécessité de trouver un équilibre entre besoins éducatifs fondamentaux et respect de l’identité culturelle par la recherche d’un modèle de collaboration approprié.

L’objectif premier du droit à l’éducation : l’épanouissement des personnes

Selon les instruments internationaux relatifs au droit universel à l’éducation tel qu’énoncé à l’article 26 de la Déclaration des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (CDHONU, 1948), « l’objectif premier de l’éducation consiste dans l’épanouissement de la personne éduquée », comme on peut le lire dans un document de travail de la Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (CDHONU) (1999, p. 12). La Commission a pour mandat d’examiner, de suivre de près et d’émettre des observations sur des situations propres aux droits de l’homme dans toutes les régions du monde et dans toutes sortes de situations. Selon cette dernière, « cet épanouissement personnel est intimement lié à d’autres finalités […] ayant pour objet la qualité des liens sociaux indispensables à l’épanouissement de la personne et résultant de cet épanouissement » (p.12). Ce « lien intime entre objectifs personnels et sociaux peut être décrit par la notion d’identité culturelle » (p.12).

L’identité culturelle en éducation

L’identité culturelle est définie comme « l’ensemble des références culturelles par lequel une personne ou un groupe se définit, se manifeste et souhaite être reconnu » et « implique les libertés inhérentes à la dignité de la personne et intègre dans un processus permanent la diversité culturelle, le particulier et l’universel, la mémoire et le projet » (CDHONU, 1999, p. 10). La mise en œuvre du droit à l’éducation implique donc « le respect, la protection et le développement de l’identité culturelle de toute personne » (CDHONU, 1999, p. 12). Ce qui ne va pas sans de « très nombreuses conséquences sur la pédagogie, bien sûr, mais aussi sur les politiques éducatives » (CDHONU, 1999, p.10).

La prise en compte des besoins éducatifs fondamentaux

La nécessité de protéger et de développer l’identité culturelle ne doit pas justifier une absence de prise en compte des besoins éducatifs fondamentaux de l’individu, basés sur la maitrise des outils d’apprentissage essentiels et des contenus éducatifs fondamentaux. Ces derniers doivent permettre de « vivre et travailler dans la dignité, pour participer pleinement au développement, pour améliorer la qualité de son existence, pour prendre des décisions éclairées et pour continuer à apprendre » selon la Déclaration mondiale sur l’éducation pour tous, par les délégués à la Conférence mondiale sur l’éducation de Jomtien, fondée sur le principe du droit universel à l’éducation (Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, 1990, art 1.1). Dans un commentaire juridique portant sur ce sujet, on note que la prise en compte des besoins éducatifs fondamentaux a pour objet de garantir à l’individu l’opportunité, s’il le désire un jour, de quitter sa communauté librement sans se sentir désavantagé (Badman, 2009). Il s’agit donc de permettre à l’individu d’être assez outillé au plan éducatif pour pouvoir fonctionner aussi bien à l’extérieur de sa communauté qu’à l’intérieur.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : LE CONTEXTE DE L’ÉTUDE
1.1. Identité culturelle et éducation : horizon juridique international
1.1.1. L’objectif premier du droit à l’éducation : l’épanouissement des personnes
1.1.2. L’identité culturelle en éducation
1.1.3. La prise en compte des besoins éducatifs fondamentaux
1.1.4. Un équilibre à trouver dans la collaboration
1.2. Identité culturelle et éducation : l’histoire de l’éducation autochtone au Québec
1.2.1. Les traditions éducatives autochtones
1.2.2. La colonisation par l’éducation
1.2.3. Les mouvements de préservation culturelle et de revitalisation linguistique
1.3. Identité culturelle et éducation : réalités actuelles au Québec
1.3.1. La répartition des pouvoirs entre le fédéral et le provincial
1.3.2. Les différentes situations éducatives de l’éducation autochtone au Québec
1.3.3. L’organisation des services éducatifs aux autochtones au Québec
1.3.4. Les indicateurs de cheminement et de réussite de l’éducation autochtone au Québec
CHAPITRE 2 : L’ÉTAT DE LA QUESTION
2.1. Pour l’instauration de nouvelles formes de collaboration
2.2. Les obstacles à la collaboration en éducation au Québec
2.2.1. La difficile reconnaissance de l’autonomie des communautés autochtones en éducation
2.2.2. Un projet éducationnel ni homogène ni explicite
2.3. L’émergence d’approches et de pratiques novatrices
2.3.1. Les pistes de résolutions à l’étude en éducation autochtone
2.3.2. Les savoirs et pratiques éducatives adaptées
CHAPITRE 3 : LA PROBLÉMATIQUE ET L’OBJET DE LA RECHERCHE
3.2. L’objet et l’objectif de la recherche
3.2. Trois questions
CHAPITRE 4 : L’ANGLE DISCIPLINAIRE, LES CONCEPTS ET LE CADRE D’ANALYSE
4.1. La recherche d’un angle disciplinaire
4.2. La définition de quelques concepts
4.3. Le cadre d’analyse
4.3.1. La recherche d’un cadre d’analyse approprié
4.3.2. La typologie des ententes forestières de Wyatt
4.3.3. Un cadre inspiré de Wyatt pour l’éducation
4.3.4. La correspondance de la typologie adaptée aux objectifs de recherche
CHAPITRE 5 : LES CHOIX MÉTHODOLOGIQUES
5.1. Le corpus documentaire, délimitation et justification
5.1.1. Les critères d’inclusion du corpus
5.1.2. Les sources et natures des documents du corpus
5.2. La méthode d’analyse, choix et justification
5.3. La posture du chercheur et les considérations éthiques
CHAPITRE 6 : LA PRÉSENTATION ET L’INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
6.1. Présentation des résultats de l’analyse du corpus
6.1.1. Les aspirations à la reconnaissance des droits autochtones en éducation
6.1.2. Les mécanismes relationnels de gouvernance souhaités
6.1.3. Le recours souhaité aux savoirs et pratiques autochtones traditionnels
6.2. Interprétation : une éducation « surtout » autochtone
6.2.1. Des aspirations à une gouvernance autochtone quasi absolue en éducation
6.2.2. Des rapports égalitaires dans la relation de collaboration
6.2.3. Une utilisation prudente des savoirs et pratiques autochtones traditionnels
CHAPITRE 7 : LA DISCUSSION DES RÉSULTATS
7.1. Des aspirations à l’autonomie clarifiées
7.2. La formulation d’options de collaboration
7.3. Des cultures autochtones ouvertes en projet et de nouvelles interrogations
LA CONCLUSION
RÉFÉRENCES

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