L’histoire de la course à pied

La course à pied

L’histoire de la course à pied 

La course à pied d’endurance est un mode de déplacement ayant participé à l’évolution de l’être humain [1 et 2]. En effet, celle-ci était utilisée principalement pour survivre. Le corps a donc dû développer des formes anatomiques et physiologiques (respiration, thermorégulation…) afin de s’y adapter. Les hommes n’étaient pas spécialement performants en course rapide, mais grâce à leurs caractéristiques anatomiques, ils étaient de très bons coureurs d’endurance [1]. Au fil des années, la course à pied a commencé à être pratiquée comme un sport. Cependant, elle a longtemps été vue de manière négative par la société qui la considérait comme un comportement anormal ne respectant pas ses codes (Annexe 1). Il a fallu attendre le 20ème siècle afin que ce sport soit intégré de manière positive dans la société avec notamment la création de nombreux marathons. Depuis quelques années, la course à pied est devenue un sport très populaire dans le monde. Elle n’est plus pratiquée uniquement par des sportifs professionnels mais aussi par des coureurs amateurs réalisant la course pour le plaisir. En effet, selon la Fédération Française d’Athlétisme (FFA), en 2016, 25% des Français pratiquent la course à pied et parmi eux 17% déclarent la pratiquer régulièrement ou au moins une fois par semaine [3]. Il est également à noter que les femmes ont longtemps été écartées de la course à pied, mais depuis plusieurs années elles y sont de plus en plus intégrées (+45% depuis 2012) [3]. En effet, aujourd’hui il y a une répartition hommes/femmes à peu près égale dans ce sport (52% sont des hommes et 48% sont des femmes) [3]. De plus, cette activité sportive peut être pratiquée à tout âge. La pratique accrue de la course à pied a permis une diversification de celle-ci. En effet, ce sport ne se limite pas juste à courir, mais il en existe de nombreuses variations selon la vitesse, la technique de course, le lieu…. On y retrouve donc différents types de courses à pied :
• Le sprint se définit par une course de courte distance (<400m) à très grande intensité.
• La course de demi-fond correspond aux courses ayant une distance comprise entre 800m et 3km.
• Les courses de fond sont des épreuves de longues distances (de 3km au marathon), où le coureur met en jeu son endurance de façon importante. Dans ces courses de fond, on y retrouve les semi-marathons (21,100 km) et les marathons (42,195 km). Les courses supérieures au marathon s’appellent l’ultra-marathon ou le grand fond.
• Le trail est une course pédestre se déroulant en milieu naturel de distances variables avec une faible proportion de routes goudronnées et avec du dénivelé [3].
• Il existe aussi des courses d’obstacles et des courses d’orientation, ainsi que des épreuves sportives d’endurance mélangeant plusieurs pratiques et incluant la course à pied comme le triathlon.

Dans ce mémoire, on va s’intéresser particulièrement à la course à pied de fond qui est une course d’endurance. L’endurance se définit par « la capacité à maintenir un effort d’une intensité donnée pendant une durée prolongée ». Grace à cette diversité, ainsi qu’au nombre exponentiel de coureurs, de plus en plus de collectivités organisent des compétitions. Depuis 2010, le nombre de course à pied augmente de façon exponentielle. Au total 6 748 courses ont été organisées en 2018 et 90% d’entre elles sont organisées par des associations sportives [3]. Après avoir présenté le développement de la course à pied dans notre société, il est nécessaire de s’intéresser à la raison pour laquelle ce sport est devenu aussi répandu et également quelles sont les limites qui y sont afférentes.

Les bienfaits et les limites de la course à pied

La course à pied est un sport facile à pratiquer. En effet, peu de matériel est nécessaire, elle est peu couteuse et assez flexible par rapport aux différents emplois du temps. De plus, ce sport peut se pratiquer sur divers terrains aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur (tapis de course, terrain plat, pentu…). Outre le fait que la course à pied soit une activité facile à réaliser, elle présente également de nombreux bienfaits physiques et psychologiques :
• Lutter contre la prise de poids et aider à la perte de masse graisseuse.
• Diminuer et prévenir les risques cardiaques en entretenant le système cardiovasculaire et pulmonaire. Les maladies cardio-vasculaires diminuent de 45 à 70% chez les coureurs (diabètes, hypertension…) [4 et 5].
• Permettre l’entretien de la musculature.
• Permettre l’augmentation de la densité osseuse au niveau des extrémités des membres.
• Aider à réguler la tension artérielle et le système hormonal.
• Permettre d’avoir un meilleur sommeil et davantage d’énergie.
• Réduire le stress en stimulant la libération d’endorphines.
• Réduire les risques de mortalité prématurée de 25 à 40%, et permettre d’avoir une meilleure espérance de vie (+ 3 ans pour les coureurs) [5].

Malgré tous ces bienfaits, il y a un nombre important de blessures qui surviennent lors de la pratique de la course à pied et particulièrement au niveau du membre inférieur (MI) autant au niveau articulaire que musculaire (Annexe 2). Selon la clinique du coureur, chaque année, on note plus de 50% des coureurs qui se blessent . Une étude américaine réalisée en 2018 a pu observer sur un an, un pourcentage de blessures de 27% chez les coureurs débutants, 32% chez les coureurs de longue distance et 52% chez les marathoniens [6]. Le genou est l’articulation la plus soumise à des blessures dans ce sport. Les femmes semblent être moins touchées par ces blessures [7].

Les lésions sont le plus souvent dues à des erreurs d’entrainement. En effet, la majorité des blessures en course en pied, soit 80% d’entre elles, sont dues à un surentrainement [8]. On retrouve aussi d’autres erreurs pouvant être à l’origine de ces blessures comme le kilométrage excessif et les changements de programmes d’entrainements (absence de récupération, enchainement de séances de course…) [9]. De plus, de nombreuses personnes pratiquent la course à pied sans être inscrites dans un club. Par conséquent, elles ne reçoivent aucun conseil de la part d’un entraineur et ne savent donc pas forcément quelle est la bonne technique pour courir. En effet, 90% des personnes n’ont pas une bonne technique de course à pied, ce qui peut causer des blessures ou inconforts durant l’activité sportive [10]. Toutes ces erreurs d’entrainement peuvent conduire à des blessures plus ou moins importantes. Ainsi, il serait souhaitable d’avoir un rôle préventif envers ces personnes grâce à des techniques de Masso-Kinésithérapie mais aussi à l’aide d’éducation et de conseils sur la technique de la course à pied et sur un chaussage adapté à la nature du sol. Les nombreux bienfaits de la course à pied permettent de comprendre pourquoi tant de personne la pratiquent. Cependant, il faut être attentif à ses limites pouvant être sources de blessures. Maintenant, nous allons nous intéresser à la biomécanique de la course à pied.

Biomécanique et activités musculaires lors de la course à pied

Biomécanique de la course à pied

La course à pied se définit par « une succession de foulées bondissantes à partir d’appuis pédestres effectués alternativement sur chaque pied » [11]. On peut aussi définir ce sport comme une succession de déséquilibres contrôlés avec une diminution du temps de contact au sol et une augmentation importante des forces de réaction du sol. Contrairement à la marche, il n’y a pas de phase de double appui lors de la course à pied ce qui nécessite un équilibre plus important ainsi que davantage de force musculaire et d’amplitude articulaire [11]. Une foulée correspond à « la distance entre 2 appuis successifs ». Elle peut varier en amplitude et en fréquence en fonction des caractéristiques morphologiques du coureur, de son allure de course et du temps de contact du pied au sol. [11] Le cycle de la course à pied est composé de 2 phases  :

• La phase d’appui (PA) (40% du cycle) :
Elle débute par la pose du talon au sol (contact initial) et se termine quand les orteils du même pied quittent le sol (propulsion) [12]. Lors de cette phase il y a un temps de soutien où le coureur est soumis à un système de forces. Le contact initial du pied avec le sol peut se faire de différentes façons : avec le talon, le médiopied ou l’avant pied. Cela varie en fonction du type de course et du sportif. Lors de la course à pied d’endurance, l’attaque du pied se fait dans 80% des cas avec le talon [13]. Dans cette revue, on prendra en compte qu’il attaque le sol majoritairement avec le talon.  Une fois que les orteils ont quitté le sol, on passe à la phase suivante.
• La phase d’oscillation (PO) (60% du cycle) :
Elle correspond à la période pendant laquelle le pied n’est pas au contact du sol. Cette phase se décompose en 3 stades :
o PO1 (phase aérienne avec le pied derrière) : Elle correspond au moment où les orteils d’un pied quittent le sol et elle se termine lorsque le talon du pied controlatéral est au contact du sol [12].
o PO2 (phase d’appui) : Elle correspond à la période entre laquelle le pied controlatéral pose le talon au sol et lorsque les orteils du même pied quittent le sol [12].
o PO3 (phase aérienne avec le pied devant) : Elle commence quand les orteils du pied controlatéral quittent le sol et se termine lorsque le talon du pied homolatéral est au contact du sol .

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Table des matières

1 Introduction
1.1 La course à pied
1.1.1 L’histoire de la course à pied
1.1.2 Les bienfaits et les limites de la course à pied
1.1.3 Biomécanique et activités musculaires lors de la course à pied
1.1.3.1 Biomécanique de la course à pied
1.1.3.2 Activités musculaires
1.1.4 Rappels sur la physiologie musculaire
1.2 La récupération musculaire
1.2.1 Définition
1.2.2 Les courbatures
1.2.3 La fatigue musculaire
1.2.4 Le taux de lactate
1.2.5 La performance sportive
1.3 Le Massage
1.3.1 L’histoire du massage
1.3.2 Les différentes techniques du massage sportif
1.3.3 Les différents effets du massage
1.3.4 Le massage dans le monde du sport
1.4 Intérêts et objectifs de la revue de la littérature
2 La méthode
2.1 Critères d’éligibilité des études pour cette revue
2.1.1 Les schémas d’études
2.1.2 La Population
2.1.3 Intervention
2.1.4 Comparateur
2.1.5 Critères de jugements
2.2 Méthodologie de la recherche
2.2.1 Sources documentaires investiguées
2.2.2 Equation de recherche
2.3 Méthode d’extraction et d’analyse des données
2.3.1 Méthode de sélection des études
2.3.2 Evaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
2.3.3 Extraction des données
2.3.4 Méthode de synthèse des résultats
3 Résultats
3.1 Description des études
3.1.1 Diagramme de flux
3.1.2 Description des études incluses
3.2 Risques de biais des études incluses
3.3 Effets de l’intervention sur les critères de jugements
3.3.1 Critère de jugement principal
3.3.2 Critère de jugement secondaire
4 Discussion
4.1 Analyse des principaux résultats
4.1.1 Critère de jugement principal
4.1.2 Critère de jugement secondaire
4.2 Applicabilité des résultats en pratique clinique
4.3 Qualité des preuves
4.4 Biais potentiels de la revue
5 Conclusion
6 Bibliographie
ANNEXE

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