L’ESPRIT CRITIQUE ANALYSE ET INTERPRÉTÉ PAR LE BIAIS DU DISCOURS DE LA MÉTHODE

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ÉTUDE DE LA NOTION D’ESPRIT CRITIQUE, DANS LE CADRE PHILOSOPHIQUE

L’ESPRIT CRITIQUE CHEZ CERTAINS PENSEURS ANTIQUES ET

Nous allons aborder les définitions de l’esprit critique selon ces divers penseurs.
Nous essaierons de procéder de façon synthétique afin de retenir ce qui est essentiel.
Par son fameux mythe de la caverne, Platon attire notre attention sur le fait de philosopher ou de penser aux choses par la profondeur. Par ce moyen, il est qualifié de vrai philosophe original en son genre. À cet effet, l’esprit critique chez Platon est pris par l’imagination dans l’âme. L’âme qui imagine et qui est aussi la première composante et la plus essentielle de l’homme. Car l’imagination, méthode de travail de l’âme ou de la pensée humaine est source de développement des actions et de la personne qui les pratique-même. De toute façon, l’imagination est le propre des philosophes, surtout les Antiques comme Platon. Ceci aussi fait de lui un grand théoricien de son époque et de l’histoire de la philosophie entière.
Après Platon, c’est Aristote29 qui est le plus grand influent de l’histoire de la philosophie et de la philosophie occidentale. Influent, car il avait radicalement pensé par son esprit critique. Et ceci, à travers son hylemorphisme30, et ses explications de l’âme par l’intellect agent, avec sa rhétorique et son exposé méthodique. Parmi ses écrits les plus renommés, se trouvel’Éthique à Nicomaque . Ainsi, nous définissons l’esprit critique chez Aristote comme étant le sens de la juste mesure. En effet, l’absence de la juste mesure représente le grand problème de toutes civilisations. La juste mesure étant un outil utilisable dans tous les domaines. Il voulut s’immiscer : politique, logique, poésie, science de la nature, morale et d’autres sciences de la vie. C’est par cette juste mesure qu’Aristote eut pu bal ancer ses activités diverses : celles qui portent sur le pur cadre intellectuel, celles qui portent sur les cadres social et moral (politique et éthique).
Après les deux originaux (Platon et Aristote), nous sommes en ce moment de notre tâche, devant un autre original en son genre. Un fervent chrétien qu’est Saint-Augustin. Alors, chez lui, ce que nous pouvons admettre comme esprit critique c’est la fidélité. Fidélité, car, si on n’est pas fidèle onàs groupe, on ne peut pas devenir fervent ou converti en quoi que ce soit. Alors, parmi les ouvrages de Saint-Augustin, nous avons choisi comme ouvrage de marque, les Confessions. Il explique dans cet écrit ce qu’est la vie et ce qui est essentiel suivant les termes de cette vie et de l’humanité en général.Les confessions contiennent un texte qui exprime presque toute sa vie et ses ambitions, et en fait, sa philosophie ; à travers s es expériences, Saint-Augustin exprime et explique la vie, la foi, c’est-à-dire le rapport que l’homme peut entretenir avec Dieu malgré la corruption intervenue après la chute d’Adam.
Alors, en tournant vers l’Extrême Orient, nous parlerons de Confucius, le vénéré des Asiatiques ou des pays du soleil levant. Pour lui, selon les enseignements qu’il a reçus de sa famille, l’essentiel c’est le bien. D’a illeurs, toute pensée tend toujours vers un bien ou un idéal. Mais c’est cet idéal qui n’estpas conçu de la même façon pour tout le monde. Et s’entre-suivent les diversités et disparités d’idées. Ainsi, l’idée d’esprit critique chez Confucius, s’explique par le raisonnement. Parmi les illustres orientaux, nous verrons encore un autre penseur de la personne de Mencius qui est alors l’un des premiers et originaux penseurs de l’Asie. Parmi ses textes que nous avons choisis pour exprimer l’existence de l’esprit critique dans ses propos, en voici un extrait:
« Vos chiens et vos pourceaux mangent la nourriture des hommes, à savoir, les grains du tribut ; et vous ne savez p as diminuer vos exactions. Sur les chemins on trouve des hommes morts de faim ; et vous ne savez pas ouvrir vos greniers aux pauvres. Les hommes périssent et vous dites : ce n’est pas moi qui les fais périr, mais le manque de récolte.
N’est-ce-pas comme si quelqu’un après avoir tué un homme en le perçant d’un glaive, disait : « ce n’est pas moi qui l’ait tué, mais mon arme » ? Prince, cessez de prétexter le manque de récolte, no viendra de toutes les contrées de l’empire »31.
Par ce fragment, nous prenons également comme synonyme d’esprit critique chez Mencius, le raisonnement. Raisonnement, car, l’esprit critique chez lui a été utilisé pour faire quelque chose de difficile et honnête, utile pour le bien de tous. Raisonnement comme chez Confucius, car tout ce que nous devons faire est la mise en pratique de la raison, ou le fruit de notre pensée.
Quant-à Averroès, la philosophie pour lui va de pair avec la science et non dissociée de la science, nide la médecine, de la théologie et de la jurisprudence. Cette mise en boîte des différentes disciplines dans une seule combinaison de sciences, pratiques et théories des choses de la nature et dupensant enduit la définition de l’esprit critique comme : l’entendement. Pour lui, l’esprit critique allait bien de bon usage avec l’affaire des mortels des grands penseurs de tous les temps, l’affaire avec le gouvernement. En faisant le bien, Averroès devenait l’ennemi ou le gênant aux yeux de l’homme fort de son pays ; il fût passé en exil à cause de sa philosophie. Et quelque temps avant sa mort, un autre l’eût fait grâcier et il pouvait retourner chez lui.
Après Averroès, portons notre regard sur Avicenne,un autre penseur musulman qui a marqué également l’histoire de la pensée de’occidentl notamment au Moyen âge. Pour lui, la philosophie fait assembler la méditation la poésie et la médecine. Cet assemblage qui exprime une manifestation de l’esprit critique chez Avicenne, nous l’appelons intelligence. Comme tout le monde possède sa raison en tant que faculté innée, il a vécu certaines phases de la vie comme ’autresd philosophes, telles : l’attachement à un membre du gouvernement, la dista nciation de la vie pratique de tous citoyens pour méditer, et d’autres choses propres aux penseurs (intelligence, analyse et persévérance).« Selon la nature de leurs esprits, les hommes accèdent à la foi de trois façons possibles : démonstrative (par la voie de la science pour l’élite) ; dialectique (pour ceux qui ont accès aux arguments) ; rhétorique (pour ceux qui ne sont sensibles qu’au discours persuasif) 32. Ceci lui faisait marque d’esprit critique comme intelligence à grande échelle chez une personne.
En somme, pour les Antiques et Moyenâgeux, l’esprit critique, de Platon à Avicenne, parle de l’âme humaine sous diverses faço ns. Nous avons conçu suivant ces auteurs la définition de l’esprit critique, comme raisonnement, imagination, juste mesure, fidélité et intelligence, …
Mais pour prendre d’un seul coup leur synthèse; disons que l’esprit critique, pour eux c’est la créativité ou esprit de création. Tousces illustres eurent créées leur philosophie propre, que ce soit à l’égard de la nature ou à l’égard de la pensée elle-même. C’est ce qui explique l’évolution de l’histoire de la pensée. Sans cette évolution, on n’aurait pas pu assister à ces diverses concepti ons, significatives de richesses et de progrès. D’ailleurs, leur créativité a engendré lesdifférences de notre temps et des temps d’avant nous.
Ainsi, nous avons vu les conceptions antiques et moyenâgeuses pour
l’explication de la notion d’esprit critique. Nous avons procédé suivant les penseurs et lieux dans l’histoire de la philosophie et dans l’h istoire de l’humanité. Nous avons donc observé les différentes façons telles que l’esprit critique ait pu se définir, dans l’histoire antique et moyenâgeuse; nous verrons ci après comment dans l’histoire les Modernes et contemporains perçoivent-ils cette faculté humaine ?

REGARD DES MODERNES ET DES CONTEMPORAINS

Pour commencer, notre citation à propos des illustr es modernes et contemporains sur le sujet d’esprit critique, nous prenons Montaigne, connu dans le monde de la littérature, la philosophie, et de la politique. Il écrivait beaucoup et ses écrits touchent des domaines divers. Nous ne pouvons pas nier que cette attitude prouve une certaine forme d’humanité chez l’auteur. Alors, dans son cas propre, nous allons affirmer, que le genre d’esprit critique chez Montaigne, serait bel et bien d’humanisme.
Humanisme dont, le monde souffre depuis toujours. Nous pouvons même affirmer que si le monde est malade, cette maladie n’est autre que l’homme lui-même.Cette petite indication sur l’auteur des Essais33, prouve bien un sentiment d’attachement au monde de la justice et du bien-être des humains ; plus tard, ceci est approuvé par l’éducation, qui faisait des bonnes méthodes pour éduquer les enfants.
L’esprit critique, chez Montaigne se manifestait par la reconnaissance des valeurs humaines et utilitaires pour la mise en marche de la vie humaine. L’humanisme, n’est pas une tendance qui relève seulement du vingtième siècle, mais des temps anciens, comme le péché originel à l’humanité mêmeUne. phrase célèbre telle que «la tête bien faite et non bien pleine» : « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage »34; et « tous jugements en gros sont lâches et imparf aits »35 Nous faisons avec cette brièveté, l’explication de nos affirmations sur l’esprit critique chez Montaigne. En effet, il a insisté sur le fait qu’il existe de la subjectivité dans les affirmations que l’on avance.
Un autre penseur moderne attire notre attention. C’est Emmanuel Kant. Ses domaines d’études ne se fermaient pas dans le domaine de définition des scientifiques : limité, tangible et expérimentable. Malgré, ses lectures et ses sources philosophiques, passant par Descartes, Leibniz et Rousseau, nous n’avons pas mis dans notre gamme de recherches, certains d’entre eux pour une raison que nous évoquerons plus tard. Chez Kant, l’esprit critique, nous le dénommons, le transcendantal. La transcendance, qui produit les transcendantaux n’est pas le propre de tout le monde ou de l’homme même comme l’affirme cette phrase « Kant a les mains pures, pourtant, Kant n’a pas de mains »36. Il affirme que :
« Maintenant, puisque les idées transcendantales nousobligent à aller jusqu’à eux et nous ont conduits en quelque s orte jusqu’au point de contact de l’espace plein (de l’expérience) avec l’espace vide (dont nous ne pouvons rien savoir, les noumènes) nous pouvons également déterminer les limites de la raison pure.»37

L’ESPRIT CRITIQUE, ANALYSE ÉPISTÉMOL OGIQUE I-III-I- L’ESPRIT CRITIQUE ET LA DÉMARCHE EXPÉRIMEN TALE

Dans son « Introduction à l’étude de la médecine expérimentale» (1865), Claude Bernard précise les trois moments de la méthode expérimentale : le savant constate d’abord un fait; à partir de ce fait, il élabore une hypothèse; puis il invente et réalise les expériences susceptibles de confirmer ou( au contraire d’infirmer) cette hypothèse. »44 Cette brève illustration nous introduit dans le domaine de la science, et dont l’esprit critique est le ressort.
L’esprit critique joue ainsi un rôle important dans la science, dans la philosophie comme dans d’autres domaines. En parlant d’esprit c ritique, nous avons déjà énuméré beaucoup de définitions. Parmi cela, nous avons cité : âme, intuition, censure, négation, réflexion, éducation, et d’autres substantifs,…, su ivant les auteurs de chaque époque, les tendances ou les lieux. L’esprit critique, nous le savons, est une forme d’introspection qui pousse chaque personne à agir à bon escient dan s ses actes ou pensées.
En nous rappelant cette définition encyclopédique,nous pensons tenir, la force de la locution sur l’idée de critique. Comme l’affirmait Einstein plus haut: « Les grandes intelligences ont toujours rencontré de l’opposition violente de la part d’esprits médiocres» . L’esprit critique est totalement différent de l’esprit de critique ou critique criticiste, qui ne sait que rendre négative toute idée qui se trouve sur son passage. Tel l’esprit du dogmatisme ou du scepticisme dont nous avons parlé plus haut .
Rappelons la définition de, l’épistémologie comme l’étude des sciences. Études des Science ou sciences des sciences, consis tant à définir les savoirs humains et les méthodes pour découvrir la vérité. La sciencetanté une méthode bien articulée, pour atteindre la vérité, ou réaliser une certaine idéetnue pour utile et applicable, cette idée d’épistémologie requiert un système qui fait centrel’homme au niveau équidistant de ses objets d’étude.
L’esprit critique embrasse beaucoup de domaines. Même si la science s’était détachée de la philosophie, leur but reste le mêmeCe. but c’est la vérité, ou par extrapolation, la recherche de la vérité. La vérité, est un objet parfois intouchable, mais plutôt marchandable et fictif suivant les situation s et les sujets qui pensent à cette vérité. La science et les scientifiques sont sûrs de leurs méthodes et trompent que celles-ci sont indiscutables et efficaces dans leurs résultats. C’est ce qui explique le caractère universel des vérités scientifiques. La vérité deroyance n’a pas ce caractère. Ce que dit Nietzsche le justifie : «la croyance forte ne prouve que sa force, non la vérité de ce qu’on croit » 48. La philosophie et les philosophes ont également leurs méthodes et pensent que celles-ci les conduisent à la vérité. Mais quelle serait alors la différence entre ces deux genres de vérités ?
L’esprit critique est pris comme esprit philosophique et esprit scientifique. Pourtant, ce sont deux esprits différents. Déjà leur nom les diffère sans parler de leurs méthodes. Nous allons continuer par une étude comparative entre les deux entités. Par définition, l’esprit scientifique, est l’esprit qui fait l’étude des objets en passant par l’observation et l’expérimentation avant de proclamer une hypothèse et la vérifier pour élaborer les lois. L’esprit philosophique par contre, c’est l’esprit qui cherche dans la profondeur, le sens du réel et l’adopter pour bien vivre.
La démarche expérimentale est une méthode composéede trois étapes dont l’observation des faits ; le choix d’une hypothèse et enfin l’expérimentation. Cette méthode est reconnue comme étant le ressort des grands scientistes comme Claude Bernard et d’autres encore. En parlant de la démarche expérimentale, l’épistémologie trouve son axe piédestal, la rendant plus utile que la philosophie. Cette méthode expérimentale, conduit l’esprit du chercheur vers la certitude et l’assurance dans ses investigations. D’ailleurs, cette idée d’expérimentation donne à la science plus de crédibilité par rapport à la philosophie. Ainsi, « Il est inhérent à toute définition de science queles déclarations qui ne peuvent pas être vérifiées par l’observationne sont rien du tout, en tout cas elles ne sont pas scientifiques »49.
L’esprit critique s’intéresse à tout et est requis dans plusieurs domaines, en science qu’en philosophie. Alors, en ce qui concerne les grands soucis de l’esprit critique, c’est d’avoir en premier lieu un e vérité qui ne suscitera plus un doute. C’est donc, le doute, qui est le premier souci de l’esprit critique. C’est le grand problème que l’esprit critique tente de remédier chez tout un chacun.
Or, le doute peut être aussi un grand tort qui frape assez de gens dans la société. Quelqu’un qui doute peut tomber dans la précipitation, et dans un certain sens aussi, ce doute peut pousser au refus d’agir. Alors, non seulement, pour éviter de douter pour rien ou de se prémunir des précipitations et incertitudes, l’esprit critique prépare la personne aux changements probables des situations.
Une autre grande tâche de l’esprit critique, est de laisser l e pensant dans la liberté de penser et d’agir selon ses moyens et opportunités personnels. Par exemple, l’esprit critique, se trouve dans la pensée des Malagasy dans leur vie pratique. C’est ce qui l’anime dans toutes leurs expériences existentielles : la communication, la production, le commerce ou autres. Par exemple, c’est l’esprit critique qui requiert en même temps, le bas prix et la qualité.
Si nous nous arrêtons sur ces deux aspects, les grands soucis de l’esprit critique, l’expérimentation et la valeur satisfaisante des choses, il est tout à fait logique d’admettre la déduction suivant laquelle chaque situation suggère un esprit critique.

LE PENSEUR (PENSANT) COMME OBJET A PENSER

Ce titre fait appel à la phénoménologie et la relation à autrui. Parmi les notions délicates de nos investigations, on peut nommer la phénoménologie. Cette étude philosophique est difficile. Par définition, la phénoménologie est une science des phénomènes. Les phénomènes qui se passent au-dedansdu « moi » comme les phénomènes qui sont en relation avec l’extérieur ducorps, constituent l’objet de cette discipline.
Quelquefois, la phénoménologie aborde les phénomènes externes à la conscience, et d’autre part, exprime l’explication des phénomènes internes au-dedans de soi. En ce cas, la pensée de soi, soi qui pense etautre chose à penser font tous partie des phénomènes à étudier par cette phénoménologie. Donc, la phénoménologie est un grand système qui exige un esprit qui est apte à travailler sur tout terrain, tel, l’esprit critique dont nous nous acharnons d’expliquer. Sur ce, nous n’allons pas assujettir les grands phénoménologues comme Heidegger et d’autres ou d’autres qui sont concernés par cette idée ou chose de phénoménologie. En un mot, qui fait de soi un être est l’âme, et pour la phénoménologie, c’est l’esprit critique.
L’objectivité est un jugement impartial qui ne dépend ni d’une idéologie ni d’une personnalité opprimante. L’objectivité est laplus simple des conditions qu’exige la science. C’est aussi la plus difficile des tâche s que font nos esprits dans le quotidien. L’objectivité est en quelque sorte, la juste mesure, le jugement neutre et impartial ; c’est l’observation du réel en tant que tel qui conduit vers l’objectivité de la connaissance qu’on a de ce même réel. L’esprit critique est le ondf de cette neutralité du jugement.
En enchaînant la subjectivité et l’objectivité, nous allons savoir en discutant le fait de mettre le pensant à la place de l’objet à p enser. Que pourrions-nous entendre par cela ? Techniquement ou littéralement, le penseur ne peut et ne pourrait jamais être un objet. Mais de façon philosophique, on peut changer les choses dans les sens du discours. Et en phénoménologie, si le pensant se met à la place du pensé, qu’y aurait il ?
À notre avis, ce ne serait pas un si difficile cas. Seul, le pensant se met à l’état passif. Et cet état de passivité est la source de notre problème. L’esprit critique va alors entrer en scène.
Le pensant comme objet à penser, nous fait renvoyer à une certaine image de la mort de soi. Ainsi, le fait de définir la philosophie comme étude de la mort ou sur la mort, est ce cas de penseur pensé. L’exemple de ce fait est la guerre, en période de guerre, tout le monde ne peut pas faire ses besoins quotidiens. L’idée de penseur pensé c’est comme la chosification du sujet pensant par ses actions et réactions. C’est de la pure phénoménologie, et donc, de la subjectivité. ubjectivitéS épistémologique, qui produit des effets non ordinaires.
Et ceci termine nos illustrations à propos des int erprétations que nous avons pu requérir à propos de l’esprit critique. Et ceci aussi termine la première partie de notre travail de recherche à propos des l’esprit critique à travers les auteurs de certaines époques. La seconde partie qui suit va aborder du sujet concernant l’esprit critique analyse et interprété par le biais duDiscours de la Méthode.

ANALYSE DE LA MÉTHODE CARTÉSIENNE

« La méthode s’applique à tous les domaines du savoir, y compris la métaphysique. Dans le Discours de la méthode, Descartes reprend les arguments du scepticisme pour rejeter toutes les connaissances qui ne résistent pas à la mise en doute. Mais le scepticisme est dépassé avec la découverte d’une vérité absolument première et indubitable, ego sum, ego existo (« je suis, j’existe »), qui devient avec Descartes le fondement et le premier principe de toute connaissance. Ceci permet de mettre en évidence que l’esprit, ou res cogitans, ou encore « substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser », est e ntièrement et réellement distinct du corps auquel il est uni. La métaphysique cartésienne prouve l’existence de la nature pensante (l’âme), l’existe nce de Dieu.»51
Cette petite brochure ramenée du web parle généralement de la philosophie de Descartes, ainsi que de sa méthode. La méthode cartésienne, effectivement qui rassemble tout mais suit une règle rigoureuse, est la base du cartésianisme, une philosophie qui est axée sur la primauté de la raison humaine. Dans ce chapitre concernant la méthode cartésienne, nous allons parler du doute, ou du doute cartésien, de ses origines de ses présentations, et des ruelles vers l’obtention d’une objectivité cartésienne. Sur ce, nous tâchons de faire notre maximum pour la compréhension du Discours de la Méthode.
Alors, la méthode , par définition est un ensemble de procédés permettant d’atteindre une fin. Dans la vie courante, la méthode est ce qui nous permet de finir ou bien finir ce que nous faisons, par exemple, le travail des métaux ou des tissages, etc. sur cette question de méthode, nous devons commencer par ceci ou cela, et finir par d’autres faits. La méthode est propre à tout un chacun, mais il peut aussi y avoir une méthode unique à un groupe ou des personnes dont le but est commun. L’exemple est entre les scientifiques, les philosophes, les artistes, ces groupes possèdent à chacun leur méthode.
Chez Descartes, ou à partir de Descartes, la méthode se définit comme un procédé articulé et ordonné pour atteindre le but oarriver à la fin de notre pensée.
« Depuis Descartes, démarche que doit suivre l’esprit pour parvenir à la connaissance de la vérité. La méthodeque Descartes expose dans le Discours de la méthode (1637) doit permettre à celui qui l’observe de «bien conduire sa raison» et de parvenir progressivement à la «connaissance vraie» de tout ce qu’il peut atteindre. »54
Cette méthode est le ressort de toutes nos réussite et de la finalisation de toutes nos actions. Par la méthode ou la bonne application de notre méthode, nous arrivons toujours à bon port de notre visée. Ainsi, la réussite de l’homme ne se fonde que sur la méthode ou l’application d’une méthode . Tout est fondé sur la méthode dans la vie. « Cette méthode tient quatre règles : la première consiste à ne recevoir pour vrai que ce que l’on connaît évidemment être tel (règle de l’évidence) ; la deuxième à diviser chaque difficulté en autant de parcelles que le requiert sa résolution (règle de ‘analyse), la troisième à conduire par ordre ses pensées, des plus simples aux plus complexes (règle de la déduction), et enfin la dernière règleconsiste à faire partout des «dénombrements» exhaustifs pour s’assurer qu’onn’a rien oublié (règle de l’énumération).»56
Cette méthode de Descartes énumérée en quatre règles fait de tous ses actions des chefs d’œuvre ou au moins des sources de connai ssance et de savoir authentique. La méthode est de faire ses devoirs de façon organiséeet raisonnée. Organisée et raisonnée, comment ?
Alors, en quatre règles, en commençant par la recherche de l’évidence de la vérité ou de la fausseté d’une chose avant de la prendre ou de la rejeter. Exemple, reconnaître que deux plus deux font quatre, est déjà un grand sujet de pensée depuis
Descartes. L’évidence repose à ce que toutes les raisons acceptent le fait comme vraiment vrai et vrai étant donné que c’est une vérité rationnelle.
Ensuite, la division du problème ou l’analyse, voilà la seconde règle de la méthode chez Descartes. L’analyse, est aussi utile et nécessaire pour la méthode, car sans analyse, toute vérité peut être des tromperiesou des mensonges pour les autres qui savent et qui disent ou rapportent les faits à ceux qui n’ont pas assisté à leur déroulement. Exemple, l’histoire, tout le monde n’est pas présent au déroulement des faits rapportés par les conteurs. Sans l’analyse, les écouteurs ne sont devenus que des amateurs de contes de fées tels les enfants avec les grands parents autour du feu. En sorte, l’analyse suivant les règles de Descartes est le moyen de dissocier le vrai d’avec le faux ou de la vérité de l’erreur. C’est la bifurcation entre menant le penseur vers la décision d’agir ou de la conformité au fait existan.
Et, en troisième lieu, l’ordonnancement ou la déduction des faits est très utile pour la méthode. Chez Descartes, cette partie de laméthode nous mène de la complexité vers la simplicité des choses à penser. L’exemple le plus concret de cette démarche est le découpage d’un problème à long terme en des travaux de court terme : cela, au fait de l’étude annuelle des enfants en des travaux de semaines, des grandes leçons apparemment complexes vont devenir des petits exercices simples.
Et en fin de partie de ces quatre principes de la méthode cartésienne ; c’est l’énumération. Par cela, la personne fait des dénombrements pour ne pas se perdre en cours des actions dans la vie. Ce qui veut dire que la seule personne qui traite ce problème peut avoir beaucoup de problèmes. Et ce dénombrement nous aide à reconnaître les pistes et rigueurs de chaque travail à faire.
Descartes suggère ainsi qu’en tout un chacun, il y ait une méthode pour arriver à sa fin comme l’explique le titre du Discours : « pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences». Cette méthode est le grand problème de tant de gens, et c’est pour combattre ce problème de méthode, que Descartes a d’abord écrit le Discours de la Méthode. Ceci est expliqué par l’auteur dans une lettre à son camarade de science : « « Discours » et non « traité de la méthode» ; vousvous expliquez avec le plus de clarté, force grâce et vivacité qui soit inimaginable »57

VERS L’OBTENTION D’UNE OBJECTIVITÉ CARTÉS IENNE

Parlons d’abord de l’objectivité en général. L’objectivité, c’est le grand problème de la philosophie depuis Platon. Et nous admettons, que le cartésianisme a repris la question et nous rapporte sa conception. En elle-même, cette notion signifie dans ce cadre une objectivité cartésienne, est toutà fait discutable, et à tout égard.
L’objectivité, étant, une forme de jugement, qui, ne se rattache pas à une partie parmi tant de parties en prise ; mais à sa propre manière de se défendre et de défendre la vérité. L’objectivité, ne possède pas sa propre vérité, pourtant, elle tient la vérité que tout le monde doive tenir et acquérir. Et, l’objectivité cartésienne dont nous allons mettre en évidence ici, c’est cette forme d’évidence, de probabilité et de netteté des idées de tout un chacun. Et ceci requiert une pensé droite et rigoureuse, l’esprit critique. « On trouve une ébauche du cogito cartésien chez saint Augustin, qui déjà affirmait que l’on ne peut douter ou même se trompe sans être»77. L’esprit critique chez Descartes ou le cogito est la première vérité quingendre les autres.
« La conscience liée à la pensée est « née » avec René Descartes lorsque celui-ci a mis en évidence que le « je pense » était le premier principe métaphysique et la condition de toute certitude. Le cogito cartésien se présente comme la prise de consciencefondamentale qui va rendre possible toutes les autres. Il est issu du doute hyperbolique mis en place dans la méthode cartésienne. Le doute en tantque forme de pensée implique l’existence du sujet qui par le fait de douter a conscience d’exister. »78
Le cogito, est en effet, en tant que fait de penser ou la pensée même de Descartes ou quelqu’un qui pense, un outil pour atteindre les objectifs personnels de tout un chacun. Ce cogito, comme composant scientifique, n’approuve aucune idée tendant vers des vérités totales sans pour autant ne pas passerpar des vérités partielles, avant d’arriver aux vérités totales.
 » J’avais dès longtemps remarqué que, pour les mœurs, il est quelque fois besoin de suivre des opinions qu’on sait être fort incertaines, tout de même que si elles étaient indubitables, ainsi qu’il a été dit ci-dessus ; … Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, jejugeais que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie, que je cherchais « .79
Le cogito ergo sum, est en effet le grand centre de la science cartésienne. Par cette vérité, dans le cadre épistémologique et phénoménologique, il faut à la fois, bien différencier la pensée et l’objet à penser. Ce qui veut dire, que, le moi qui pense est différent de la chose à penser ou pensée par celuiqui pense. Le cogito ergo sum est une vérité, et l’on dit aussi que c’est la vérité première et indubitable chez Descartes. Cogito, est une action, ou caractère d’un quelqu’un, et sum, est l’état premier de cet individu qui pense. Ce sont comme l’explique, le « Discours » en latin, res cogitans (la chose pensante) et cogitatum (la chose pensée, ou pensée). En fin de compte, le « je suis » est la déduction positive de l’être connu par ses spécificités ou actions dans le temps et dans l’espace. Tel, « Il est absolument certain qu’au moment même où je ensep (que tout est faux), moi qui pense cela, je suis, j’existe. Tel est le sens du cogito, intuition directe de l’existence dans l’activité de la conscience.»80

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Table des matières

Remerciement
Tableau des sigles et abréviations
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : INTERPRÉTATION DE L’ESPRIT CRITIQUE
CHAP I – DÉFINITIONS DE L’ESPRIT CRITIQUE
I-I-I- définitions encyclopédiques et spatio- temporelles
I-I-II- l’esprit critique comme méthodes d’analyse
I-I-III- point de vue cartésien
CHAP II – L’ESPRIT CRITIQUE, VUE DE FAÇON PHILOSOPHIQUE
I-II-I- l’esprit critique chez certains penseurs antiques et classiques : Platon, Aristote, Saint Augustin, Confucius, Mencius, Avicenne et Averroès
I-II-II- l’esprit critique chez certains penseurs modernes et contemporains : Montaigne, Kant, Hegel, Marx et B H Levy
CHAP III – L’ESPRIT CRITIQUE, ANALYSE ÉPISTÉMOLOGIQUE
I-III-I- l’esprit critique et la démarche expérimentale
I-III-II- le penseur (pensant) comme objet à penser
DEUXIÈME PARTIE : L’ESPRIT CRITIQUE ANALYSE ET INTERPRÉTÉ PAR LE BIAIS DU DISCOURS DE LA MÉTHODE
Introduction
CHAP I – ANALYSE DE LA MÉTHODE CARTÉSIENNE
II-I-I- le doute, pourquoi ?
II-I-II- les formes du doute
II-I-III- vers l’obtention d’une objectivité cartésienne
CHAP II – PROFIL DE L’ESPRIT CRITIQUE SUIVANT LE DISCOURS DE LA MÉTHODE
II-II-I- esprit critique et esprit critique cartésien (esprit philosophique et esprit scientifique)
II-II-II- apport de l’esprit critique dans la pensée humaine
II-II-III- apport du cartésianisme dans l’histoire de la philosophie
CHAP III – ESPRIT CRITIQUE ET CARTÉSIANISME A L’EXEMPLE MALAGASY
II-III-I- pensées et réalités malagasy
II-III-II- les paradoxes de la pensée malagasy
II-III-III- nécessite et importance de l’esprit critique et de la méthode cartésienne à Madagascar
Conclusion
Bibliographie

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