Soutenance mémoire
INTRODUCTION
Actuellement, l’évolution de la technologie règne partout dans le monde. Cette évolution engendre l’inactivité physique chez tout le monde : de l’enfant à l’adulte. Les activités physiques et sportives sont minimisées voire même, mises de côté aujourd’hui.Triste comme évolution car cela tue les besoins primordiaux du corps humain : l’habilité motrice par exemple. La technologie, à savoir les jeux vidéo, Facebook devenus le loisir de tous, efface carrément l’éducation ; alors que l’éducation dont le sport en fait partie maintient le corps en bonne santé. Le corps meurt à petit feu à cause de ce phénomène.Jadis, les activités physiques et le sport tenaient le premier rang mondial en tant que loisir. Ils ne se voyaient pas seulement comme tel mais aussi des activités mentales, sociales et corporelles. Sur ce, un sport de combat de percussion utilisant pieds et poings apparut au début du 19e siècle dans les rues de France, servant à se mesurer en duel sans utiliser des armes et sans se blesser. Il s’est évolué et s’est codifié au fil des années pour devenir un sport de compétition : la savate boxe. Camp militaire, salle de gymnastique, médecine et écoles l’ont employé pour leur besoin. La savate boxe s’est avérée d’une grande utilité.Etant un sport très technique de gentleman, la savate boxe finit par sortir de la France pour voyager partout dans le monde. Madagascar a même bénéficié de son périple grâce à un malgache nommé Eric Ramahenina, le premier à pratiquer la savate boxe et à introduire la discipline dans la grande île en 1984. Avec l’aide étrangère telle que les stages de perfectionnement technique en France avec Bob Alix, directeur technique national (DTN) de la fédération française, ce malgache est devenu professeur de savate boxe et a fondé en 1988 le comité national de coordination de boxe française savate. Depuis, Madagascar participe à des tournois et des championnats internationaux.Habitués à remporter des médailles grâce à des combats très dangereux, la fédération et les autres instances se contentent d’entraîner des bêtes de ring sans penser en aucun moment à préparer des relèves bien éduqués qui seraient plus tard les acteurs de la savate boxe. Les entraîneurs ne font qu’entraîner les adultes et négligent les très jeunes dans la pratique. La formation des formateurs, spécialisée en enseignement de cette population n’existe même pas, c’est pourquoi elle est négligée. La savate boxe étant une activité physique de combat, fait partie des sports dont la valeur est purement éducative.En parlant d’éducation, les écoles primaires ne font presque pas bénéficier de l’éducation physique et sportive. Pourtant, l’EPS contribue indéniablement au développement de l’enfant sous tous ses aspects : physique, social et intellectuel. Pour ce développement, elle fait appel aux activités physiques et sportives.
EPS à l’école primaire
D’une manière générale les activités physiques et sportives constituent un facteur fondamental dans l’équilibre et l’intégrité de l’individu. Chez l’enfant, elles jouent un rôle irremplaçable dans son développement : l’activité mentale et intellectuelle notamment prend génétiquement sa source dans la motricité, structurant progressivement les conduites motrices. L’EPS facilite l’épanouissement des possibilités de l’enfant, satisfait son désir d’action et de mouvement, et de modèle, son attitude et comportement social. Dans l’école primaire, l’EPS doit être perçue comme : un moyen de la connaissance du monde, un moyen de développement des capacités et d’adaptation, une formule d’utilisation du corps comme moyen de communication, et enfin une contribution de l’éduction sociale. A ce niveau, toutes les activités humaines qui mettent en jeu, à un degré plus ou moins intense les conduites motrices, peuvent servir à l’éducation physique et sportive des enfants, à condition d’être aménagées à cette fin. Ces activités peuvent être regroupées et classées en activités et jeux d’adaptation aux milieux physiques, activités de maîtrise corporelle et d’expression par le mouvement, activités et jeux pré-sportifs, activités et jeux reposant sur la coopération et l’opposition, jeux et activités physiques traditionnels.L’objectif pédagogique et les critères d’évaluation seront centrés sur la diversification et l’enrichissement des conduites motrices, le développement de la capacité d’adaptation dans le domaine psychomoteur, cognitif et socio-affectif, la garantie d’une croissance normale et le développement de la créativité individuelle et collective.En ce qui concerne notre recherche, l’effort est essentiellement axé sur la garantie de l’intégrité physiologique et psychologique de l’enfant, le développement organique, moteur et psychomoteur, la compréhension des règles et consignes en réservant une place importante à la recherche personnelle et à la créativité individuelle et collective, le respect de la discipline et de la convention et enfin l’initiation sportive à partir d’expériencesvariées. Il convient de préciser qu’à ce niveau, les exercices proposés viseront à inclure chez l’enfant des habitudes des comportements sportifs comme l’autonomie et la coopération, inciter l’enfant à prendre part à des activités d’associations sportives et à adopter des attitudes posturales correctes. Pour conclure, l’enseignement de l’EPS dans les établissements d’enseignement de niveau primaire constitue une des bases de l’action éducative de l’enfant car elle conditionne son épanouissement individuel et peut constituer des patrimoines qui lui seront utiles pour l’avenir, aussi bien dans sa vie scolaire et estudiantine que dans sa vie professionnelle.
Objectifs et finalités de l’EPS à l’école primaire
L’EPS vise l’amélioration des capacités physiques, motrices et organiques, l’accès au domaine de la culture que représentent les activités physiques, sportives et l’acquisition des compétences nécessaires à l’entretien de la vie physique et citoyenne. Elle contribue, de manière plus large, à la transformation des conduites motrices des élèves. Les programmes scolaires orientent la discipline vers la formation d’un citoyen cultivé, lucide et autonome. Elle favorise une éducation pour la santé, une éducation à la citoyenneté, la solidarité, la sécurité et la responsabilité.Aujourd’hui, l’éducation physique et sportive scolaire utilise pleinement les activités sportives pour privilégier la réussite de tous les élèves dans les apprentissages, n’oubliant pas bien sûr la santé et l’équilibre de vie.
Sur le plan physique et physiologique : l’EPS a pour objectif l’éducation des conduites motrices parce qu’elle met en jeu le corps. Il est couramment admis par tous que l’équilibre physique est un élément qui conditionne la santé d’un être humain car la pratique de l’enseignement de l’EPS développe et redresse le corps des hommes en général et celui des apprenants en particulier. Autrement dit, l’amélioration de la santé d’un individu se caractérise par l’entretien, la surveillance du développement du corps de l’enfant durant sa scolarité, par l’entremise de l’EPS. Le développement de l’endurance se caractérise aussi par une pratique rigoureuse d’activités telles que les courses de fond et les sports collectifs sous forme de jeux. Les exercices d’équilibre tels que la gymnastique participent à l’assouplissement du corps de l’élève. Les activités comme la savate boxe favorisent l’agilité ou la précision, la prise de conscience de son corps, qui n’est rien d’autres que la dimension de l’activité physique de l’élève. Aussi, sur le plan physique, nous devons souligner que la pratique de l’enseignement de l’EPS permet de prévenir certaines maladies à savoir : l’obésité, le diabète en expulsant par la sueur les excès alimentaires introduites dans le sang. Notamment, dans le guide de la pratique de l’éducation physique et sportive à l’école primaire, nous pouvons retenir que l’EPS contribue beaucoup à l’amélioration de l’état de santé et du bien-être des apprenants, en développant leur endurance, leur souplesse et leur force.Ainsi, les capacités spécifiques qu’elle développe sont les capacités physiques, mais parce qu’elle ne saurait concerner le corps indépendamment des autres déterminants de la conduite, elle contribue aussi largement au développement des capacités cognitives, affectives et relationnelles.
Sur le plan intellectuel : la pratique de l’enseignement de l’EPS en école primaire rafraîchit la mémoire, détend et permet d’échapper à l’ennui et au surmenage. Elle permet également à l’apprenant de vaincre ses faiblesses en éveillant en lui toutes les capacités de rétention. Elle lui procure la motivation par des jeux d’équipe, aide l’élève à s’affirmer au sein du groupe, à avoir une bonne réflexion, un sens critique des tâches qu’il aura à exécuter. La pratique de l’EPS se révèle être une science, car elle trouve sa justification dans le fait qu’elle intègre une méthode, c’est-à-dire, la soumission à un certain mode d’organisation, notamment les règles. Au terme de la scolarité à l’école primaire, l’élève aura des acquis intellectuels en EPS relatifs au sens de l’organisation qui contribuera à faire de lui un adulte responsable dans la société dans laquelle il vivra.
Sur le plan socio-affectif : l’enseignement de l’éducation physique et sportive contribue largement à la socialisation de l’apprenant. La pratique de la savate boxe, par exemple, met l’élève en situation d’entraide (coaching, soutien) et de jugement (appréciation équitable de la prestation d’autrui lors des évaluations et/ou compétitions). Ainsi donc, l’EPS inculque implicitement les notions de solidarité et de responsabilité. Le rôle de spectateur se forme tout au long des activités durant lesquelles le silence et ,l’observation constituent la première règle d’attention, de respect de l’autre et de tolérance. L’obligation du respect des règles, du coéquipier ou de l’adversaire, de l’arbitrage ainsi que l’impératif de sécurité, en passant par la gestion des situations de victoire et de défaite à l’issue des confrontations ou des compétitions organisées sans tricher envers soimême ou envers autrui, sont des véritables vertus qu’incarne cette discipline scolaire.Autrement dit, l’EPS a une valeur sociale qui se passe de commentaires, c’est-à-dire,que l’EPS est une matière qui peut se passer des critiques sociales grâce à son traitement d’un sujet sous tous ses aspects.
Bref historique de la savate boxe sur le plan international
Les combats à coups de poings et de pieds remontent à l’Antiquité avec le « pugilat» qui signifie combat avec les poings pendant la période grecque antique et le «pancrace» qui est une forme de combat unifiant la lutte et le pugilat. La France, au sein de son identité culturelle, a été génératrice d’un art de combat qui lui est propre. Les premières traces écrites de savate apparaissent au début du 19e siècle. Selon Jean-François Loudcher, « la savate est issue, d’une part de l’évolution de la pratique du duel ou du combat, d’un regain d’intérêt pour les activités physiques et d’un besoin de savoir se défendre dans la rue »13. Entre autre, vers 1790, les marins français et génois utilisent une méthode de combat aux pieds, posant une main au sol pour assurer leur équilibre lorsqu’ils frappent en ligne haute (niveau de la tête). La savate a vu sa source en France, de toutes les activités de combat aux pieds. C’est la violence urbaine que Paris sécrète dès la fin du 18e siècle qui est à l’origine de multiples bagarres où interviennent les coups de pieds. La savate est donc une réponse à trois tendances de fond de la société française de l’époque, notamment parisienne. Il devient possible, d’une part de se confronter physiquement en duel sans risquer la mort. On se confronte sans arme sur un mode codifié qui permet l’utilisation des pieds. D’autre part, cette pratique permet d’entretenir son corps et sa forme physique, ce qui devient plus important pour les Français en cette période. Pour finir, la pratique de la savate permet d’apprendre à se défendre, ce qui en ces temps troublés n’était pas négligeable. La plupart des écoles du début du XIXe siècle proposaient d’ailleurs principalement cette activité sous l’angle de la défense personnelle. Selon Théophile Gautier « la ville avec ses rues tortueuses, ses ruraux, ses faubourgs sont le creuset de cette technique de combat primitif qui a pour nom la savate »14. Plusieurs maîtres savatiers se font connaître au premier tiers du 19e siècle comme professionnels de la savate : « les premiers entraîneurs ».Le terme de « Chausson » dans les années 1830, n’est pas dû au hasard, mais bien à la volonté de modifier l’image de la savate elle même. Celle-ci va évoluer vers un sport plus mondain et d’intérieur, loin de ses origines vulgaires. En relevant d’une autre logique,celui du jeu, du plaisir, du loisir, le chausson fait perdre à la savate classique son caractère martial, c’est un autre pas vers la Boxe Française. Les médias de l’époque favorisent indirectement l’expansion de ces deux pratiques en relatant fréquemment les crimes les plus odieux. D’où, le climat constant d’insécurité qui s’installe et devient un fait de société touchant toutes les couches sociales. On est parti d’une pratique de défense de la rue avec un but d’efficacité immédiate pour aboutir à une pratique de spectacle et de loisir. Les techniques de percussion où la distance est strictement maintenue achèvent le processus de redressement. La posture est droite, de profil, les mains relevées; le nouveau modèle est celui de l’escrime. Comme Leboucher a écrit dans son manuel : « par nos leçons, l’adresse remplace la force… elle lui donne grâce et tournure »15. La boxe française remplace le chausson et se révèle. Sa naissance intervient cependant grâce à Charles Lecour. Après une défaite contre un boxeur anglais, il a l’idée d’allier la Boxe Anglaise à la Savate pour profiter des avantages de l’une et de l’autre. La naissance de la Boxe Française est due à un contexte social et culturel qui a un moment donné a fait basculer la Savate vers le Chausson et ensuite vers la Boxe Française. L’apport des théories de Charles Lecour est également évident (rapprochement de la Boxe Anglaise et de la Savate). Charlemont intervient à ce moment, très conscient du besoin de sportiver cette discipline, autrement dit, de rendre cette discipline sportive, pour lui redonner du tonus tout en n’effrayant pas les classes aristocratiques et bourgeoises qui l’avaient pratiquée jusque-là. Cette intervention eut lieu du retour de son exil où il a codifié avec précision la Boxe Française. Les salles reflètent les conceptions des maîtres et de leurs représentations de la pratique ; ainsi fleurissent à Paris entre 1880 et 1900 des salles à «jeu bas », à «jeu haut » ou encore celles à «coups tournants». Les cours sont dispensés dans les salles par des maîtres ayant reçu une formation largement inspirée dans ses contenus par les sciences de l’époque : physiologie et anatomie. Les méthodes en portent les traces par leurs finalités de maintien, du geste juste et bien réalisé.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA RECHERCHE
1.1 OBJET DE LA RECHERCHE
1.2 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
1.3 BUT DE LA RECHERCHE
1.4 INTERET DE LA RECHERCHE
1.5 LIMITATION DE LA RECHERCHE
1.6 PRESENTATION DE L’EPS ET DE LA SAVATE BOXE
1.7 PROBLEMATIQUES
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE
2.1. DEFINITIONS CONCEPTUELLES ET LOGIQUE INTERNE DE LA DISCIPLINE
2.2 DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT
2.3 TRAITEMENT DE L’INFORMATION CHEZ L’ENFANT
2.4 LES VALEURS ET LES BASES TECHNIQUES DE LA SAVATE BOXE
2.5 HYPOTHESES
CHAPITRE III : METHODOLOGIE EXPERIMENTALE
3.1 ORGANISATION DE L’EXPERIMENTATION
3.2 INVESTIGATION DU TERRAIN
3.3 PROGRAMMATION DE LA FORMATION ADAPTEE AUX ELEVES
3.4 DEROULEMENT DE L’EXPERIMENTATION
3.5 EVALUATION
3.6 SUGGESTIONS
CONCLUSION
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