Cycle végétatif du rônier

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Appareil reproducteur

 L’inflorescence
La floraison se fait sur des individus séparés donc c’est une espèce dioïque5. Les inflorescences mâles sont longues d’environ 1,80 m à axes charnus, enveloppées de plusieurs spathes6 incomplets et sont appelées spadices.
Ces spadices sont ramifiés et présentent des épis atteignant 30 cm de long et 5 cm de large. Ces épis sont couverts par de nombreuses petites fleurs composées de 3 sépales, 3 pétales et 6 étamines et des pistils stériles courts.
Les spadices femelles mesurent environ 100 cm de long et ne sont pas ramifiées. Cependant, ils sont serrés sur le rachis7. Ces spadices portent de nombreuses fleurs sessiles aux étamines atrophiées (staminoïdes) avec un ovaire à trois loges (syncarpien). Avant la fécondation, ils sont dressés mais ils deviennent pendants au moment de la fructification. Les inflorescences femelles donnent des infrutescences.
Ces inflorescences mâles et femelles apparaissent généralement entre les deuxième et troisième feuilles adultes (Sambou, 1989).
 L’infrutescence
Les fruits comestibles sont regroupés en grappes serrées en régime de 40 à 50 fruits. Ce sont des drupes ovoïdes ou globuleuses, lisses (15 à 20 cm) fibreuses, de couleur vert foncé au début et deviennent jaunes orangés tâchés de brun ou oranges légèrement rougeâtres. A maturité(³), ils dégagent une forte odeur en térébenthine.

Cycle végétatif du rônier

La germination

Aucun traitement n’est nécessaire avant le semis de la graine. Une fois le fruit tombé au sol l’épicarpe et le mésocarpe pourrissent tandis que l’endocarpe sclérifié se maintient. Sa germination dure environ un mois. Il sort de chacun des trois noix un axe hypocotylaire qui s’enfonce dans le sol. Un renflement se forme à l’extrémité de l’hypocotyle et donne naissance à la radicule et à la première feuille (charnue et sans chlorophylle) qui assurera ultérieurement la protection de celles qui naîtront et se développeront (Sambou, 1989).
Légende :
State1: tombée du noyau et enfoncement de la racine dans le sol (40 cm de profondeur)
State 2 à 3 : processus de formation de la radicule
State 3 à 4 : formation de la 1ière feuille
State 5 à 6 : percée du sol par la 1ière feuille et naissance de la 2ème feuille
State 7 : la 1ière feuille émerge de terre et naissance de la 3ième feuille

Croissance du rônier

Le rônier est une espèce à croissance lente et la régénération est assurée par la voix sexuée. Son développement en hauteur varie avec la richesse et la disponibilité en eau du sol. Dans les meilleures conditions, elle atteint 30 à 40 cm par an (Bellouard, 1950, Gschladt, 1972).
Pendant les six (6) ou huit (8) premières années, le stipe demeure enfoui et seule une vingtaine de feuilles bien développées apparaîtront, formant un bouquet de 2 à 3 m d’envergure. Il arrive aussi très souvent qu’il ne développe pas de tronc avant l’âge de dix ans et plus. La coupe des feuilles au fur et à mesure qu’elles émergent de terre ne favorise pas l’épanouissement du stipe et ce dernier devient chétif et malingre par manque de protection tardive. De même, lorsque la colonne est déjà formée, la cueillette des feuilles avant qu’elles soient parvenues à la seconde année de leur existence, provoque des accroissements en diamètre réduits et irréguliers.
Les gaines foliaires desséchées restent engainées sur le stipe dont le diamètre demeure constant jusqu’à l’âge de 25 ans. A ce stade apparaissent les premières fleurs, le stipe augmente brutalement de volume et une desquamation des vieilles gaines se produit de haut en bas, dénudant ainsi le fût en quelques mois. Le premier renflement se poursuit sur 3 à 4 m puis le diamètre décroit pour redevenir identique à celui du départ de la colonne. Vers 90 ans un deuxième renflement se forme et chez les sujets très âgés on en trouve parfois un troisième tandis que des racines nées à la base du stipe constituent un empâtement important (Giffard, 1967, Sambou, 1989, Yameogo, 2007) .

Origine et répartition géographique

Origine

Comptant parmi les plus anciennes espèces de plantes depuis 80 millions d’années, les palmiers occupent une place à part dans le monde végétal. Les plus anciens fossiles de palmiers datent du début du Crétacé (environ 120 millions d’années). Nombreux d’entre eux ont été découverts en Europe sur des terrains datant de l’Oligocène (38 millions d’années) au Miocène (6 millions d’années) témoignant une ancienne période de climat tropical.
Toutes les civilisations de la Méditerranée les ont vénérés. Ils symbolisent l’arbre de la vie, de la fécondité et du succès. Le roi Salomon a enseigné les bienfaits du palmier comme un don de
Dieu car riche en éléments nutritifs ; Mahomet les recommanda comme nourriture aux femmes, surtout celles qui allaitent(¹).
Adanson fut le premier botaniste à signaler l’existence du genre Borassus sur le continent africain. Vers 1750, il observa les différentes espèces et variétés au Sénégal et les baptisa « Ron » comme le wolof. Ce mot fut transformé ultérieurement en Rônier (Giffard, 1967).
Dans l’encyclopédie de 1804, Lamarck rattache tous les rôniers à celui de l’Inde (Borassus flabellifer).
Mais en 1838 Martius dans son «Histoire des palmiers », a eu à effectuer une étude distinctive entre le rônier de l’Afrique et celui de l’Inde (Martius, 1838).
En 1913, Becarri, spécialiste de la systématique des palmiers a décrit sept espèces de Borassus (Giffard, 1967, Yameogo, 2007) que sont :
• Borassus flabellifer en Asie;
• Borassus sundaica en Malaisie;
• Borassus aethiopum en Afrique tropicale avec deux variétés: senegalensis et bagamojensis;
• Borassus deleb au Soudan et en Nubie;
• Borassus sambiranensis à Madagascar;
• Borassus madagascarensis également à Madagascar;
• Borassus heineana en Nouvelle Guinée.
Classée comme plante prioritaire en Afrique sub-saharienne par des experts de la FAO, le rônier fait l’objet d’une forte menace de nos jours (FAO, 2011).
Le genre Borassus regroupant des plantes monocotylédones des régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes (Afrique, Amérique et Asie) (¹).
Il était communément admis et ce, jusqu’en 2005, qu’il n’existait que deux espèces de Borassus, l’une en Asie (Borassus flabellifer) et l’autre en Afrique Occidentale (Borassus aethiopum) (Yameogo, 2007).
Ce genre renferme ainsi un nombre d’espèces variables selon les auteurs. Cependant, un débat de spécialistes court depuis des décennies entre les partisans de la présence de plusieurs espèces en Afrique (Borassus aethiopum et Borassus flabellifer) et ceux qui soutiennent l’existence d’une seule espèce (Borassus aethiopum). Pour ces derniers, l’espèce Borassus aethiopum renferme plusieurs sous- espèces ou variétés (Yameogo, 2007).
Le débat est loin d’être clos car certaines études recommandent la prudence. Avec les progrès de la recherche, une nouvelle espèce est décrite par des chercheurs de l’Université de Ouagadougou : il s’agit du Borassus akeassii dans la région Ouest du pays. Au Sénégal, son existence y est aussi souligné dans l’article intitulé « Contribution à l’étude du peuplement de Borassus akeassii dans la Réserve de Biosphère de Samba Dia (Sénégal) » (Sow et Thiam, 2013).
De nos jours, il est souligné l’existence de trois espèces appartenant au genre Borassus :
 Borassus aethiopum Mart., 1838 : Afrique Tropicale, Afrique Australe, Madagascar
 Borassus akeassii Bayton, Ouédr. & Guinko, 2006 : Burkina Faso et au Sénégal8 (Thiombiano et al., 2012)
 Borassus flabellifer L., 1753 : Cambodge, L. Sri Lanka, Inde, Asie du Sud-est, Malaisie, Nouvelle-Guinée9.

Répartition géographique

Le Borassus aethiopium est indigène et limité à l’Afrique de l’Ouest dans des zones semi-arides et sub-humides au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger et au Nigéria également au Sénégal, en Madagascar et en République Centrafricaine.

Biologie et Ecologie

Aubreville décrit d’une façon exacte l’habitat de Borassus aethiopum en Afrique de l’Ouest en disant que : « le rônier est très éclectique. Il forme de belles palmeraies dans la zone sahélienne, sans toutefois être aussi septentrional que le palmier Doum (Hyphaene thebaïcai). Il descend jusqu’aux lisières de la forêt dense qu’il ne franchit cependant pas, à moins d’y être introduit artificiellement. Le rônier (Borassus aethiopum) se tient indifféremment dans des dépressions inondées périodiquement, dans des terrains marécageux, aux bords des rivières, des lacs ou en terrains sableux, argileux ou «pierreux» (Giffard, 1967, Arbonnier, 2002).
Ceci fait référence à la zone soudanienne. Très exigent en eau et pourvu d’un système radiculaire peu développé, le rônier ne régénère dans la partie septentrionale de son aire que s’il trouve dans le sol une nappe phréatique abondante et proche de la surface, ce qui lui attribue le statut d’indicateur d’eau souterrain. C’est une espèce qui a besoin de beaucoup de lumière pour se développer (Aubréville, 1959, Giffard, 1967).
La composition chimique du sol détermine l’état de la croissance du rônier qui, sur les terrains fertiles, sablo limoneux ou sableux, se développe mieux et plus rapidement. En effet, il semble que dans l’aire de distribution du rônier, les caractéristiques physiques du sol, la porosité et surtout le pouvoir de rétention d’eau dans les horizons supérieurs, conditionnent le développement des peuplements (Aubréville, 1959).
Ce sont des plantes terrestres qui poussent sur des sols bien drainés, cultivés ou anciennement mis en culture. Elles sont héliophiles et peuplent les milieux à climat variable allant du tropical au tempéré chaud et sont indigènes de l’Afrique Tropicale notamment du Sénégal.

La carte de localisation des villages enquêtés dans la Commune de Fandène

Pour réaliser cette étude qui vise à contribuer à une meilleure connaissance des services écosystémiques d’approvisionnement du rônier. Il a été jugé utile de réaliser la carte de localisation des sites à enquêter dans la Commune de Fandène.
La figure 5 illustre la localisation des sites enquêtés dans la Commune de Fandène.

Matériel et méthode

Matériel

Le matériel utilisé est le suivant :
o un GPS de type Garmin pour géolocaliser les sites d’enquêtes,
o un bloc note pour les prises de notes,
o une écritoire (crayon noir),
o un appareil photo numérique pour prendre des photos,
o un questionnaire axé sur les utilités et utilisations des espèces du genre Borassus dans la communauté rurale de Fandène,

Méthode

֍ Enquêtes ethnobotaniques
Les enquêtes10 sont réalisées dans 5 villages grâces à des entretiens de type semi-directifs, technique qualitative fréquemment utilisée sur le terrain.
 Les données ethnobotaniques
 Collecte des données
L’entretien semi-structuré11 ou semi-directif permet d’obtenir des informations sur des thèmes préalablement définis. Des entretiens individuels sont réalisés avec des personnes dont l’âge varie de 17 à 75 ans. Un échantillonnage aléatoire simple stratifié12 a été effectué. Le choix des personnes interrogées a été fait avec l’aide des populations surtout de celle des chefs de villages en tenant compte de leurs connaissances et du fait qu’ils s’activent dans la transformation des parties du rônier en produits commercialisables. Les seuls critères culturellement opérant quant à la valeur d’un informateur sont le poids relatif de son savoir face à celui des autres membres de la communauté ou la réputation dont il jouit (Grenand et al., 2004). Ces entretiens se sont tenues un peu partout dans les villages (maisons, routes, ateliers, etc.). Pour ce fait un questionnaire a été élaboré et porte sur :
 le profil de l’enquêté (âge, sexe, niveau d’instruction, etc.) ;
 les utilités et utilisations du rônier (usages alimentaire, médicinal, artisanal, modes d’approvisionnement, etc. ;
 la distribution des peuplements de rônier dans la région de Thiès.
Le questionnaire est administré à un échantillon de 50 personnes obtenu en utilisant l’approximation normale de la distribution binomiale obtenue grâce à la formule de (Dagnelie, 1998) adoptée par Kar et Ramalingam en 2013: 𝒏=⋃𝒑(𝟏−𝒑)𝒅²²𝟏−𝜶𝟐⁄
Où n est l’échantillon enquêté ;
p=0,95% est la proportion de la population ayant des rôniers ;
d=0,06% est la marge d’erreur et
U1-α ⁄2= 1,96 est une constante
L’enquête s’est portée aléatoirement sur 10 personnes par village. Le choix des enquêtés s’est fait de façon dirigée avec la collaboration des chefs de villages. En fonction de la proximité des
villages et du fait que le temps était court (une demi-journée) pour recueillir le maximum d’informations, cinq villages ont été retenus : Lalane, Ndiobène, Diamdioroh, Thiathie et Fouth.
 Traitement des données ethnobotaniques
Les données d’enquête ont été d’abord dépouillées manuellement puis saisies et traitées grâce au logiciel Epi-info⁷ qui permet de générer directement les résultats. Les premiers résultats ont été transposés sur le tableur Excel pour être présentés sous forme de tableaux, de diagrammes et d’histogrammes.
Les fréquences calculées
⁂ La fréquence de citation
La fréquence de citation (FC) de l’espèce, de la catégorie d’usage, de l’organe et des objets fabriqués est déterminée selon la formule suivante : FC (%) = Nc/N ∗100
Nc : nombre de citation de l’espèce, de la catégorie d’usage, de l’organe et des objets fabriqués N : nombre total de répondants.
⁂ Les fréquences des parties utilisées
Pour chaque organe, la proportion de son utilisation a été définie en tenant compte de tous les usages confondus. Elles sont déterminées selon la formule : Forg i (%) = NCorgi / NCTorg∗100
NCorgi : le nombre de citation d’un organe dans toutes les catégories d’usages
NCTorg : le nombre total de citations des organes dans tous les usages confondus.
Les indices ethnobotaniques
⁂ La Valeur d’usage (UV)
Pour chaque catégorie citée, la valeur d’usage (VU) ou Use Value (UV) a été calculée (Phillips et al., 1994). 𝑈𝑉=Σ𝑈N
Où UV est la Valeur d’Usage de l’espèce ;
U le nombre de fois que l’espèce (ou la famille) est citée et
N est le nombre d’informateurs.
Elle permet d’exprimer l’importance relative du rônier pour la population dans les différentes catégories d’usages ((Ayantunde et al., 2009) ; (Sop et al, 2012)).
⁂ Le Facteur de Consensus des Informateurs (FCI)
Il est calculé pour estimer la variabilité des usages du rônier. Il est compris entre 0 et 1. Une forte valeur du FCI est obtenue lorsque seulement une ou quelques espèces sont signalées pour un usage donné par une forte proportion d’informateurs, alors qu’une faible valeur du FCI montre que les informateurs sont en désaccord sur l’usage des plantes (Heinrich et al., 1998 ; Ngom et al., 2014). Le FCI est calculé selon la formule suivante (Heinrich et al., 1998 ; Canales et al., 2005) : FCI=(Nur−Nt)/(Nur−1)
Où Nur = nombre de citations pour chaque catégorie,
Nt = nombre d’espèces pour cette même catégorie.
⁂ L’indice de fidélité (Fidelity Level : FL)
L’indice de fidélité (Fidelity Level : FL) qui est le pourcentage d’informateurs ayant cité l’usage du rônier dans la pharmacopée est calculé selon la technique de Begossi, (1996) et Trotter et Logan (1986) cité par Ugulu, (2012). FL (%)=(Ip/Iu)∗100
Où Ip le nombre d’informateurs qui mentionnent l’utilisation du rônier pour soigner une pathologie donnée Iu est le nombre total d’informateurs qui utilisent le rônier en pharmacopée

Analyse des utilités et utilisations du rônier

Profil des enquêtés

La répartition des enquêtés selon le genre et l’ethnie

Le tableau 3 renseigne sur la répartition des enquêtés selon l’ethnie et le sexe.
Il apparait que les principaux enquêtés appartiennent aux ethnies sérère et Socé (Tableau 3). Cette dernière ne représente que 02 % des enquêtés de sexe masculin. Par contre, l’ethnie sérère regroupe 98% des enquêtés avec une prédominance des hommes qui représentent 52% (Tableau 3).
Cette dominance des Sérères pourrait être due au fait que la population de la commune de Fandène soit majoritairement représentée par cette ethnie.
Par rapport à la répartition des enquêtés selon le genre ces résultats sont comparables à ceux de Diatta et al., (2013) dans l’étude des plantes médicinales utilisées contre les dermatoses dans la pharmacopée Baïnounk de Djibonker, région de Ziguinchor (Sénégal). Leurs résultats ont montré que les hommes dominent sur les femmes. Il en est de même pour ceux de Mbow, (2018) sur la perception communautaire des services écosystémiques d’approvisionnement fournis par le peuplement ligneux de la forêt classée de Mbao (Dakar/Sénégal).

Les classes d’âges des personnes enquêtées

Dans le tableau 6 sont consignées les classes d’âges des personnes enquêtées.
Le tableau 6 révèle que près de 94% des personnes enquêtées ont plus de 30 ans. L’âge des exploitants de rônier varie de 10 ans à plus de 90 ans. Cette répartition montre l’intérêt de la population pour cette activité qui n’est pas réservée qu’aux adultes. Elle est l’affaire de tous. Cependant la classe [50-70] est la plus représentée avec 56% des citations suivie de la classe d’âge [30-50] avec 28% (Tableau 6).
Ces résultats sont contraires à ceux de Mbow, (2018) qui ont révélé que la classe d’âge [30-50] est la plus représentative avec 45,95% des citations.
Cette différence serait due au fait qu’à Fandène, les personnes qui s’adonnent plus à l’exploitation et à la transformation des produits du rônier sont d’âge un peu avancé.

Les utilités et utilisations du rônier

Les valeurs d’usage et facteur de consensus des informateurs des différentes catégories d’usages du rônier

Le tableau 7 renseigne sur les catégories d’usages du rônier, les valeurs d’usage et facteurs de consensus des informateurs.
L’analyse du tableau 7 montre qu’un large consensus (FCI=1) se dégage autour de l’utilisation du rônier dans les six catégories de services écosystémiques d’approvisionnement identifiés. La valeur d’usage (VU) est plus importante pour les catégories d’usages alimentation humaine avec 0,18 et pour le bois de construction, le fourrage et le bois d’énergie avec 0,17. Les populations s’accordent ainsi à un degré élevé sur l’utilisation de rônier pour ces services. La VU est plus faible pour la pharmacopée (0,15). Il apparait également que l’alimentation humaine est le premier service de prélèvement fourni par le peuplement de rônier avec 17,80% des fréquences de citation des usages. Elle est suivie du bois de construction et du fourrage avec chacun 17,05% des fréquences de citation (Tableau 7). Ceci montre que le rônier est très sollicité au niveau de la zone.
Ces résultats viennent renforcer ceux de Ngom et al., (2014), dans l’étude sur les perceptions communautaires des services écosystémiques d’approvisionnement fournis par le peuplement ligneux de la Réserve de Biosphère du Ferlo (Sénégal). Dans leur étude, ils affirment que l’alimentation humaine (23,7%) constitue le premier service de prélèvement procuré par les arbres. Il en est de même pour ceux de Badiane et al., (2019) sur la perception communautaire des parcs agroforestiers traditionnels à Faidherbia albida (Del.) Chev. en Basse Casamance, Sénégal, où la catégorie alimentaire représente 19,13% des citations.
Ces résultats sont toutefois contraires à ceux de Gueye, (2015) dans son étude sur les usages des ligneux au niveau du pôle urbain de Diamniadio : cas des sérères safène. Ces résultats ont montré que la pharmacopée est la plus rapportée (42,67 %).
La similarité des résultats de cette étude avec ceux de Ngom et al., (2014) et de Badiane et al., (2019), sur l’alimentation humaine comme étant le premier service écosystémique de prélèvement, seraient au fait que ces investigations et celles de cette étude sont effectuées en milieu rural. Et que pour ces populations, la nature est le premier recours pour subvenir aux besoins surtout alimentaires. Contrairement à Gueye, (2015) dont les travaux sont réalisés en milieu péri-urbain.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 Notion de services écosystémiques
1.2 Diversité de la flore du Sénégal
1.3 Position systématique et description botanique du Borassus aethiopum Mart.
1.3.1 Position systématique du genre Borassus
1.3.2 Description botanique du Borassus aethiopum Mart.
1.4 Caractères généraux du rônier Borassus aethiopum Mart.
1.4.1 Appareil végétatif
 Le système racinaire du rônier
 Le stipe
 La feuille
 Le pétiole
 Le limbe
1.4.2 Appareil reproducteur
 L’inflorescence
 L’infrutescence
 La graine
1.5 Cycle végétatif du rônier
1.5.1 La germination
1.5.2 Croissance du rônier
1.6 Origine et répartition géographique
1.6.1 Origine
1.6.2 Répartition géographique
1.7 Biologie et Ecologie
1.8 Propriétés et utilisations
II. METHODOLOGIE
2.1 Présentation de la zone d’étude
o Historique
o Les différents aspects physiques du milieu
 Situation géographique
 Climat
 Relief
 Hydrographie
 Sols et végétation
2.2 La carte de localisation des villages enquêtés dans la Commune de Fandène
2.3 Matériel et méthode
2.3.1 Matériel
2.3.2 Méthode
֍ Enquêtes ethnobotaniques
 Les données ethnobotaniques
 Collecte des données
 Traitement des données ethnobotaniques
 Les fréquences calculées
⁂ La fréquence de citation
⁂ Les fréquences des parties utilisées
 Les indices ethnobotaniques
⁂ La Valeur d’usage (UV)
⁂ Le Facteur de Consensus des Informateurs (FCI)
⁂ L’indice de fidélité (Fidelity Level : FL)
III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1 Analyse des utilités et utilisations du rônier
3.1.1 Profil des enquêtés
3.1.1.1 La répartition des enquêtés selon le genre et l’ethnie
3.1.1.2 Le niveau d’instruction des enquêtés
3.1.1.3 La répartition des activités professionnelles selon le genre
3.1.1.4 Les classes d’âges des personnes enquêtées
3.1.2 Les utilités et utilisations du rônier
3.1.2.1 Les valeurs d’usage et facteur de consensus des informateurs des différentes catégories d’usages du rônier
3.1.2.2 Les proportions d’usage des organes dans les différentes catégories citées
3.1.2.3 Typologie des services écosystémiques d’approvisionnement
҉ L’alimentation humaine
۩ Les parties utilisées dans l’alimentation humaine et les modes de consommation
҉ Le bois de construction
۩ Les proportions d’utilisation de quelques parties du rônier dans les types de constructions définis par les enquêtés
۩ La durée de vie du bois de rônier (année) dans la construction
҉ Le fourrage
۩ Les parties appétées par le bétail
۩ Les animaux consommateurs
҉ Le bois d’énergie
۩ Les parties du rônier utilisées comme bois d’énergie
҉ Le bois d’artisanat
۩ Les proportions des parties utilisées dans l’artisanat
۩ Les valeurs moyennes de production quotidienne des différents objets artisanaux et les proportions de citation des producteurs
۩ Les prix de vente moyens des différents articles artisanaux
҉ Pharmacopée
۩ Les parties du rônier utilisées en pharmacopée et leur niveau de fidélité (FL)
۩ Les modes de préparation ou d’administration
۩ Les valeurs thérapeutiques des parties du rônier et leurs niveaux de fidélité (FL)
3.1.3 L’approvisionnement en matières premières
3.1.3.1 Les sites d’approvisionnement
3.1.3.2 Les modes d’approvisionnement
3.1.3.3 L’exploitation des peuplements de rônier
Ͽ Les individus exploités
Ͽ Les parties coupées chez les individus de rôniers exploités
3.2 La distribution des peuplements de rônier dans la région de Thiès
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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