Les typologies de l’action et de la domination proposées par Weber

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La distinction entre conscience collective et conscience individuelle

Préoccupé par l’intégration des individus dans laociété,s Durkheim fait une distinction entre une « conscience collective» et une « conscience individuelle» qui coexisterait au sein de chaque personne:
· La conscience collective est l’ensemble des idées communes à tous les membres de la société. C’est «l’état représentatif, cognitif etmotionnelleé qui embrasse, outre la personne elle-même, tous les individus du groupe, de même que les intérêts et les valeurs culturelles. » Elle est le résultat du brassage despratiques et des idées mises en œuvre par les membres d’une société depuis de nombreuses générations et offre une richesse et une complexité infiniment supérieure à celles des représentations d’un seul individu. Elle est aussi facteur de cohésion sociale et de solidaritéintégrationnelle.
· La conscience individuelle est constituée des opinions propres à un individu.
Durkheim pense que les individus guidés par leur seule conscience individuelle seraient incapables de vivre en groupe, car la poursuite exclusive des intérêts personnels ne peut pas aboutir à des liens sociaux durables. Seul la consc ience collective réunit les individus; elle fait de la société une entité morale, harmonieuse, différtende la somme de ses membres et supérieure à chacun d’entre eux.

L’action collective

Au niveau micro sociologique, Mancur Olson12 a montré que des individus rationnels ayant des intérêts en commun ne se mobilisent pas utomatiquement pour les défendre. D’après lui, un individu ne participera à une action collec tive que si le coût de sa mobilisation (en argent, en temps…) est inférieur au gain escompté. Si cegain est un bien collectif (chaque individu en profite qu’il ait, ou non participé au mouvement),l’attitude rationnelle est celle d’un « passager clandestin» 13 (free rider) qui consiste à ne pas s e mobiliser (le coût est nul) et à profiter des éventuels résultats acquis par l’action collective.

L’identité collective

En rupture avec le model précédent, on peut s’interroger sur les rôles joués par la culture (un ensemble de valeurs, de normes, de comportements) dans la création d’une identité collective et, de là, dans la création des formes prises par la mobilisation. Dans cette optique, le conflit s’explique plus par la cohésion culturelle d’un groupe que par les enjeux de la lutte. L’affirmation d’une culture spécifique et la constitution d’une onscience sont considérées comme des préalables à l’action collective.
On peut alors considérer que la participation, parexemple, à un mouvement de protestation, est guidée par des sentiments de solidarité et de oyautél. Cette participation est l’occasion, pour un individu, de témoigner de son appartenance à une collectivité. Les réunions, les manifestations, les fêtes, en un mot, les rites ontpour fonction de renouveler cette identité et de renforcer la solidarité entre les membres du groupe. La participation des individus à des actions offrant peu de perspectives d’avantages matériels est, ainsi, expliquée puisque l’objet de la lutte est moins d’obtenir satisfaction que de souder les membres du groupe contre un adversaire commun.

La culture

« La notion de culture est sans doute en science sociale la moins définies de toutes les notions» 14  En effet, le mot « culture» revêt de multiples usages et significations. Seulement, nous essayerons de ne mentionner que les définitions nécessaires à notre étude.
En psychologie, la culture est définie comme le développement du corps et de l’esprit sous l’action du milieu social. Et toute société humaine, même la plus primitive, possède sa culture qui conditionne le développement total de ses membres. C’est elle qui transforme l’individu en un type déterminé. La relation entre la personnalitét ela culture est si étroite qu’il est possible de distinguer un type moyen, par exemple, de Français, d’Anglais, d’Italien, où l’on retrouve les principales caractéristiques nationales de chacun. Dans certains groupe restreints, les psychologues ont pu même reconstituer la «personnalité de base »15 des membres de ces sociétés. La culture donne à l’homme son humanitéEnfin,. la culture est un phénomène de socialisation, fondé sur l’apprentissage, qui permet l’intégration de l’individu à son groupe. Elle existe dans toutes les sociétés humaines, et probablement aussi chez certaines espèces animales.
En sociologie et en anthropologie, la culture est l’ensemble des croyances, des valeurs, des normes et des pratiques communes à un groupe social donné. Elle est l’ensemble des habitudes et des aptitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société. Elle a une double fonction et est une source de distinction entre différents groupes sociaux.

Ensemble de connaissances, de croyances et de pratiques

L’anthropologue définit la culture comme étant «unensemble complexe qui comprend les connaissances, les croyances, l’art, le droit, la morale, les coutumes, et toutes les autres aptitudes et habitudes qu’acquiert l’homme en tant que membred’une société »16.
Ainsi définie, la culture présente quatre caractéristiques:
· c’est un ensemble cohérent dont les éléments sontnterdépendants.
· elle imprègne l’ensemble des activités humaines.
· elle est commune à un groupe d’hommes, que ce groupe soit important (les habitants d’un continent) ou très faibles (une bande de jeunes) .
· elle se transmet par le biais de la socialisation. La plupart du temps cette transmission se fait d’une génération à l’autre par l’intermédiaires agents de socialisation que sont la famille et l’école, pour ne citer que les plus importants. En ce sens, la culture est un « héritage social».

Le culturalisme: une sociologie de l’intégrationsociale

Le culturalisme constitue un des courants qui ont dominé la sociologie américaine des années 30 jusqu’aux années 50. L’originalité des ltcuralistes, est qu’ils font de la culture l’élément explicatif déterminant du fonctionnementd’une société.
Comme nous venons de le dire, à la différence des sociétés primitives, les sociétés modernes ne constituent pas des ensembles parfaitement homogènes: elles sont fractionnées selon plusieurs lignes de clivage qui ne se recoupent pas (groupes socioprofessionnels, sexe, âge…). Pour rendre compte des appartenances sociales multiples des individus, les culturalistes utilisent la notion de sous-culture qui désigne l’ensemble des normes et des valeurs propres à un groupe social particulier. En principe, toutes ces sous-cultures sont compatibles entre elles et avec la culture globale de la société.
La culture étant l’élément caractéristique d’une ciété,so la socialisation prend une importance toute particulière dans les travaux des sociologues culturalistes. Elle est décrite comme un entraînement qui permet à un individu de m aîtriser les codes sociaux caractéristiques de son groupe. Au cours de ce processus, la culture devient progressivement partie intégrante de la personnalité des individus. La socialisation permet donc à une société de se reproduire de génération en génération.
Dans l’hypothèse où cette socialisation est réussite, un individu partagera les mêmes normes et les mêmes valeurs que les autres membres de sa ommunautéc et son comportement sera à priori conforme aux attentes des autres. Lui-même eras en mesure de prévoir le comportement d’autrui et d’en saisir la signification. Bref, le culturalisme décrit des individus intégrés dans des groupes sociaux stables et permet de comprendre cette intégration.
Il est à noter que cette théorie trouve sa limite dans la mesure où les sociologues culturalistes font l’hypothèse de la déterminationd’un individu par sa culture. !lIeur est donc difficile de penser à l’autonomie de l’individu car ils pensent que sa personnalité n’est que le reflet d’une culture qui s’impose à eux. Ces sociologues font ensuite l’hypothèse d’une socialisation mécanique. C’est en effet la condition pour que lasocialisation soit réussie et que la culture le transmette de génération en génération. Or, dans sociétéla moderne, les individus sont soumis à des déterminations multiples et parfois contradictoires qui rendent le, processus de socialisation plus complexe que ne l’imaginaient les culturalistes. Mais notre étude se porte sur une société traditionnelle, cette théorie constitue un avantagepour nous.

Le fonctionnalisme

L’objectif du fonctionnaliste est de comprendre le fonctionnement du système social (la société). Pour cela, il s’interroge sur le rôle joué par les actions individuelles dans la société.
Pour ces théoriciens, les individus sont porteurs de valeurs. Ce sont des acteurs sociaux qui cherchent à optimiser leur satisfaction. Pour cela, ils se donnent des objectifs et déterminent les moyens les plus efficaces pour y parvenir. L’action sociale résulte donc de choix individuels qui ont un sens pour leurs auteurs.
Cependant, les choix des individus sont des choix sous contraintes. Contraintes matérielles, mais essentiellement contraintes symboliques car la société véhicule des valeurs et des normes qui orientent les actions. Un individu peut, en principe, refuser ces normes et ces valeurs mais leur intériorisation au cours du processus de socialisation rend cette attitude peu probable.
Ensuite, les actions remplissent des fonctions. Cela signifie qu’elles servent à quelque chose, qu’elles ont une utilité au niveau de la société. Leur fonction essentielle, est à la fois d’intégrer l’individu dans la société et de contribuer au maintien de cette société. La société esti ic considérée comme un système (objet complexe composéd’éléments interdépendants) dont la fonction principale est d’intégrer les individus. Ce système peut évoluer mais sans cesser de remplir ses fonction. De la même manière, les éléments (sous-systèmes) peuvent se transformer tout en perpétuant les fonctions qui sont les leurs. Mais, quelles que soient les évolutions, la cohérence du système demeure et il ne peut pas y avoir de contradiction durable entre les éléments du système, pas plus qu’entre un élémentlae totalité.
En d’autres termes, les fonctionnalistes posent une question très simple: à quoi sert un phénomène social? En termes sociologiques: quelle(s) fonction(s) remplit-il? Et la réponse à cette question permet de mettre de l’ordre dans le social en assignant une ou plusieurs fonctions à chaque phénomène. Mais le risque est alors grand de considérer que tout ce qui existe est nécessaire, de refuser toute remise en cause decet ordre et de négliger les fractures du social.

L’interactionnisme

En opposition avec le fonctionnalisme, les interactionnistes ont centré leurs analyses sur les interactions (les actions réciproques entre les individus). Ce courant de pensée a en commun avec l’individualisme méthodologique l’étude des motivations des acteurs; mais s’en distingue en faisant de l’interaction, et non pas de l’individu et de ses stratégies, l’élément de base de ses réflexions. A partir de l’hypothèse selon laquelle les individus sont des sujets conscients, les interactionnistes proposent d’expliquer le social par les actions individuelles. L’action a un sens (une signification) pour les individus, et ils ajoutent qu’il n’y a pas d’autre sens à chercher que celui donné par l’individu lui-même. Le travail dusociologue consiste donc à reproduire le discours des individus. En d’autres termes, l’interactionnisme désigne l’ensemble des courants sociologiques qui privilégient l’étude des relations individuelles comme fondement et principe explicatif de la construction des groupes. L’action d’un individu et le sens qu’il lui donne dépendent de ses relations avec les autres. Ainsi,les acteurs sont-ils constamment en interactions.
Autrement dit, l’interaction est la relation de base. La vie sociale se résume en une multitude d’analyses du comportement des autres, d’actions et, finalement, d’influences réciproques. De ce fait, les normes et les rôles sociaux ne sont pas d es données qui s’imposent aux individus, mais des constructions qui apparaissent, perdurent ou se transforment au cours des multiples interactions. Au cours de leurs relations, les acteurs créent, confirment et transforment les règles sociales.
Enfin, les interactionnistes estiment que la personnalité d’un individu n’est jamais donnée une fois pour toute. Elle est confrontée par chacune des relations qu’entretint cet individu avec les autres.
La critique sur ce courant de pensée porte sur la méthode utilisée par les interactionnistes. L’utilisation exclusive des méthodes qualitatives est plus un handicap qu’un avantage dans la recherche de la vérité. En l’absence de vérification statistique des hypothèses, il est difficile de tester la véracité d’une théorie.

L’individualisme méthodologique

Ce courant de pensée s’était donné comme projet deréintroduire l’individu exclu par le «holisme» de l’analyse sociologique. En effet, BOUDON17 affirme qu’on ne peut expliquer les phénomènes sociaux qu’à la condition de partir desindividus, de leurs motivations et de leurs actions. Le sociologue doit d’abord étudier les action individuelles qui constituent l’élément de base du social; puis montrer comment ces actions ont interféré et donné naissance à un phénomène social.
Par ailleurs, les individus sont rationnels. Et ces théoriciens estiment qu’une action est rationnelle pour peu qu’elle soit orientée par intérêt, une valeur ou même la tradition. L’action d’un individu est rationnelle si celui-ci « a de bonnes raisons d’agir ».
La rationalité, enfin, est située. Cela signifie que les individus adoptent des stratégies en fonction de l’environnement économique, institutionel, historique, etc. Mais, en aucun cas, cet environnement ne peut déterminer une action qui reste la conséquence d’un choix individuel.
Dès lors, tout phénomène social se constitue par agrégation des comportements individuels. On parle d’ «effet émergent» pour désigner ce phénomène social résultant de l’agrégation des comportements individuels. Bien souvent, ces effets émergents sont des effets pervers, ce qui signifie qu’ils ne correspondent pas aux intentions originelles des individus.
L’individualisme méthodologique a donc rappelé l’importance qu’il convient d’attacher à l’étude des individus dans l’analyse sociologique.L’utilisation d’une conception très large de la rationalité lui permet de donner une explication à la quasi-totalité des comportements humains. Enfin, l’acteur rationnel est, en principe, indéterminé mais rencontre sur sa route de telles contraintes que sa marge de manœuvres est des plus réduites.

Le holisme méthodologique

Pour le holisme méthodologique, la société n’est sparéductible à la somme des individus qui la composent. S’il en allait autrement la sociologie n’aurait pas d’objet qui lui soit propre en tant que discipline scientifique. Il suffirait de s’en remettre à la psychologie individuelle. Rendre compte d’un phénomène social c’est, dans cette perspective, rendre compte des déterminismes sociaux qui expliquent les comportements individuels. En d’autres termes, un fait social n’est explicable que par un autre fait social qui lui est antérieur. De ce fait, pour comprendre les faits sociaux, le sociologue ne peut se contenter d’interroger les individus sur leurs motivations puisque la conscience collective qui est à l’origine de leurs actions leur est extérieure.
Par ailleurs, on ne doit pas non plus les expliquer en accordant une place prépondérante à des faits étrangers au domaine de la sociologie. DURKHEIM affirme, au contraire que « la cause déterminante d’un fait social doit être cherchée rmipa les faits sociaux antécédents »18. Il préconise alors de vérifier s’il existe une « concomitance» entre deux variables statistiques avant de s’interroger sur une éventuelle relation de causalité entre les deux phénomènes observés.
Tout cela étant dit, nous tenons à remarquer que nous avons essayé d’ancrer ces théories dans notre étude afin de pouvoir interpréter les données de la manière la plus sociologique que possible.

Au niveau du district

1) Ce sont les prêtres qui sont responsables du district, c’est donc eux qui sont responsables de la fondation et de l’l sensibilisation au sein de la SFK.
2) Ils sont aidés par les religieuses du district ou de la paroisse. Viennent ensuite les comités issus du district ou de la paroisse, les associations chrétiennes, les catéchètes, les inspecteurs, sle animateurs, les accompagnateurs. Toutes ces branches sont réunies au sein du conseil du district pour la SFK.

Au niveau de l’Eglise

Ce sont les catéchètes qui sont responsables de l’Eglise et ils sont suivis des chefs de quartier. Ces derniers avec les comités de l’Eglise s’occupent de la fondationet de la sensibilisation de la SFK au sein de l’Eglise et du quartier. Les animateurs et les accompagnateurs y sont inclus.

Au niveau du village

Ce sont les «animateurs », choisis par les membres, qui sont les premiers responsables de la SFK au niveau du village. Quant au « bureau », il est composé, avec l’animateur, de deux autres personnes: l’un s’occupe des activités au niveau del’Eglise, l’autre des activités économiques. Mais ceci s’inscrit seulement dans le règlement interne de l’association; en réalité, le bureau se compose: d’un président, d’une secrétaire et de deux conseillers.

Les paliers de recherche

La SFK «Sandratra» du village de Tsinjorano a été ondéef en 2003 après des sensibilisations faites par des animateurs dy district. Quinze (15) familles l’ont composée au début et au fil du temps, d’autres familles se sontinscrits. La SFK « Sandratra» fait partie des cinq SFK choisies par la Diocèse pour être suivies de prêt et bénéficiées des moyens (économiques et financiers).
Comme l’association est à titre religieux, il nous paraît nécessaire de mentionner quelques niveaux de recherche en sociologie religieuse.

Pratique et division du travail social

L’association est considérée comme une société à lidaritéso mécanique. En effet, il n’y pas de division du travail quant aux activités agricoles.Tout le monde a le même rôle et seule. L’absence est sanctionnée par une somme de Ar400.

Les investissements financiers

Comme nous déjà l’avons dit ci-dessus, la Diocèse inancef la SFK dans ses activités.
Mais l’association dispose aussi sa propre caisse dans laquelle chaque famille membre doit verser une cotisation de Ar1500 par mois.

Gestion

On peut dire que l’association n’a pas trop de dificulté à gérer leur budget d’autant plus que la somme à gérer n’est pas trop importante. Par ailleurs, une partie de la somme est déposée dans la caisse de la Diocèse.
Les dépenses se trouvent surtout au niveau de la société dans laquelle il existe différentes obligations (funérailles, mariage, maladies graves..)

Amélioration des relations sociales

Comme nous venons de mentionner ci-dessus, les membres de l’association ont un sentiment de solidarité, et une partie de leur budget est consacrée à la participation aux différents évènements tels que les funérailles ou les mariages… D’ailleurs, la sauvegarde de ces coutumes et des valeurs malgaches est inscrite dans le règlement interne de l’association.
Par ailleurs, les membres ont su acquérir la notion du respect des biens communs et de l’environnement au sein de l’association et qu’ilsont appliqué au niveau de village. En effet, ce sont les membres de la SFK qui ont, par exemple, sensibilisé les habitants à construire des toilettes si avant ces derniers font leurs besoins n’importe où. Maintenant, presque toutes les familles ou au moins chaque groupement de familles du village ont leurs propres toilettes.
L’association est aussi facteur de socialisation. On y constate de nouvelles relations amicales et les membres bénéficient des formations occasionnelles et gratuites.

Evolution de la mentalité

Les membres sont évolués en matière de comportements grâce aux séances d’animation et de sensibilisation_ Ceci est surtout marqué dans lamanière dont les membres acceptent de mettre en œuvre de nouvelles méthodes en agriculture. En e ffet, ils n’adoptent pas un comportement repoussant l’évolution et appliquent les techniquesapportées par les techniciens.
Et les efforts de sensibilisation menés par les membres ont permis d’améliorer les conditions d’hygiène. La construction des infrastructures d’hygiène mentionnée plus haut en est une preuve. La notion de propreté de soi et de l’environnement est largement diffusée. Ce qui permet au moins de réduire les dépenses en matièrede santé.

Etude de cas

Nous avons pris en particulier une famille qui a confirmer avoir eu de véritables avantages grâce à son intégration dans l’association. C’est la famille de Mr et Mme X Avec cinq enfants (de 5 à 14 ans) en charge, la famille était sur le point de négliger l’éducation à son arrivée dans le village. Or, on sait que l’éducation constitue l’undes rôles principaux de toute famille. En effet, l a famille X peut être classée parmi les familles défavorisées ne disposant qu’une petite parcelle de terre pour se nourrir. C’est pourquoi les parents n’ont pas accordé assez d’importance à leurs enfants, préoccupés à chercher les vivres. L’aînéesl aide même dans certain domaine tel que l’agriculture, il s’occupe aussi de ses cadets.
Après avoir entendu parler de la SFK, en 2003, Mr et Mme X ont décidé de s’inscrire. Appartenant à la religion protestante, la famille a vait eu du mal à s’adapter au début, mais après quelques mois de pratiques, elle s’y est habituée. «De toute façon, nous ne sommes obligés d’assister à la messe que s’il y a un évènement important concernant l’association» nous a confié la mère.
Mais c’est surtout sur le plan économique que la famille a connu un véritable changement. Avec l’apport des travaux communautaires, la famille a pu améliorer sa condition de vie surtout lorsque vient la période de la distribution de la production. Ce qui leur a permis de s’occuper un peu plus de leurs enfants, de passer un peu plus de temps avec eux en les emmenant lors des réunions. Seulement, ceci ne s’était passé qu’au butdé car maintenant, il n’y a plus que la mère qui assiste et participe aux activités de la SFK.
Un autre avantage est celui de l’amélioration desrelations de la famille avec ses voisins membres de l’association. En effet, lors de son arrivée en 2002, la famille, bien que le père est issu du village, avait du mal à s’intégrer dans la société. Ceci vient en partie du fait que la mère est Antadroy et que les enfants parlaient mal le langage Vakinankaratra. Ces derniers avaient du mal à se faire des amis. Mais au fur et à mesure de leur fréquentation avec les autres membres de l’association, ils se sentaient moins seuls et ont réussit à tisser des liens de camaraderie avec d’autres enfants du village.

Au niveau de l’économie

La manière dont l’association gère son budget et obtient des financements reflète déjà son incapacité à réaliser un projet de façon autonome. En effet, l’association est dépendante de la Diocèse et n’arrive pas à organiser des activités ucratives,l à monter un projet et à le faire aboutir . Elle dépend des fonds (insuffisants) des projets dela Diocèse. L’insuffisance de la mobilisation des ressources financières, le manque de maturation de l’association en ce qui concerne les techniques de négociation, font qu’elle ne peut passe passer de l’appui de la Diocèse.

La production

Comme dans presque tous les milieux ruraux des pays en développement, l’économie du village est une économie de subsistance dominée parun mode de production 1ignagère et parcellaire. Les mêmes superficies sont transmisesde génération en génération et se rétrécissent en même temps que les générations augmentent en nombre. De ce fait, les superficies de terrain à cultiver arrivent de moins en moins à nourrir autan t de nouvelles familles.
Or, même si les techniciens donnent des formationsen matière d’agriculture, ce transfert de savoir-faire demeure ponctuel. Ceci rend l’association dépendante des techniciens dans la réalisation des activités. Ce qui constitue un blocage dans une perspective d’évolution.

Au niveau culturel et social

Le blocage culturel se trouve surtout au niveau de la religion. En effet, les membres sont composés de différentes appartenances religieuses.Or, on leur impose une seule religion avec toutes ses formes, rites… D’ailleurs, la condition primordiale pour faire partie du groupe est d’accepter et de respecter la religion catholique. Ce qui revient à dire que tout membre subit une modification quand il s’insère dans l’association arc son comportement sera à priori conforme aux attentes des autres. Le membre passe alors à un« état agentique »26, c’est-à-dire qu’il ne se vivrait plus que comme l’agent exécutif d’une autorité quile dépasse. C’est état est encore renforcé quand l’autorité en question est représentative de valeur.Les membre appartenant à d’autres religions deviennent vite inadaptés et ne pourront suivre quetrès difficilement le rythme de développement dont ils ont besoin. En fait, ils sont pris entre deux cultures différentes et pourraient perdre leur identité.
En outre, la vulnérabilité culturelle des habitantsn’est pas étonnante dans la mesure oùle village, voire même la commune, ne dispose ni bibliothèques ni centres d’animations culturelles, susceptibles de permettre aux gens de se développer en matière de connaissances générales. Même l’école n’est pas à la disposition du village,les enfants doivent rejoindre la ville pour pouvoir étudier. Ce qui est loin d’être favorable leurà concentration vue leur fatigue.

Le social

L’insuffisance d’échanges et de contact inter associations constitue aussi un problème. Et les congrès, qui sont censés être la seule occasion derencontre entre toutes les SFK du diocèse, ne se tiennent que tous les trois ans. Ce qui fait que l’association reste cloisonnée dans son quotidien, malgré les congrès. Ceci est dû au manque d’ouverture venant des membres qui ne prévoient aucune rencontre ne serait-ce qu’avec les associations consoeurs de la même zone. Or, l’autoévaluation est indispensable dans un souci ded’évolution. Et les échanges d’expériences et de points de vue sur des sujets qui touchent la vie associative et les relations extérieures, aident à cette autoévaluation.

Au niveau de l’économie

La solution face aux problèmes fonciers vient surtout de la Diocèse qui a loué une superficie pour l’association. Les membres y travaillent avec les techniciens de manière à ce que la production soit divisée entre les membres qui yont participé. En générale, c’est surtout le riz et les pommes de terre qui dominent.
Les problèmes culturels et sociaux évoqués plus haut ne préoccupent pas trop l’association. Elle se concentre surtout à l’économie et se contente de respecter les règles imposées par la Diocèse du moment où les membres ont l’impression de bénéficier des formations et des autres activités de l’association.

Quelques idées personnelles

Avant de mettre en œuvre un programme, la Diocèse d oit d’abord prendre conscience des véritables besoins des associations. Puis, adopter les manières à exécuter le programme sans oublier les privilèges que les bénéficiaires peuvent en tirer. Par exemple, l’adduction de l’eau potable et ses impacts sur la lutte contre les maladies est une des nécessités primordiales des habitants du village de Tsinjorano. Pour ce faire, de véritables échanges entre l’association et les techniciens sont à crées; on pourra ainsi dépasserla relation de domination et d’imposition.
Il faut aussi vérifier constamment la mise en œuvre et l’exécution des tâches par rapport aux objectifs et finalités. Ainsi, la Diocèse songe deviser à déceler les dysfonctionnements afin d’y remédier. Et au lieu de se soucier d’augmenter lesassociations en nombre, elle se souciera plutôt de la qualité des formations à donner et des activités à proposer.
Ceci nous conduisent à remettre en question les aid es et formations apportées par les techniciens. Par souci de la qualité de la production et dans une perspective d’autonomisation des associations, elles doivent consister à former des cadres pour que ceux-ci soient capables d’affronter tout type de problème à chaque type d’agriculture. De cette manière, ils ne seront plus obligés de faire appel aux techniciens avant de prendre une quelconque décision. Le rôle des techniciens sera alors de conseiller et d’assister l’association dans leurs activités sans imposer la façon dont celle-ci doit fonctionner. Des animation s impulsent aussi la dynamique du groupe et veillent à ce que celui-ci ne faiblisse jamais.
Enfin, il faudrait établir la classification et/ou la hiérarchisation des tâches afin de pouvoir assurer leur répartition dans le temps et dans l’espace. En d’autres termes, la division du travail social est aussi nécessaire dans une perspective dedéveloppement.

L’association

En premier lieu, les membres de l’association doivent identifier eux-mêmes les problèmes de leur village selon leurs priorités. Ils seront ainsi concentrés sur le concret et préoccupés de l’école, des problèmes de santé, des infrastructure d’hygiène et routières… En effet, les conditions de vie sociale (santé, éducation, sécurité…) constituent en même tempsles causes et les effets du développement et assurent sa dynamique.
Quant à ses ressources financières internes ou externes, l’association doit les mobiliser dans un souci d’autonomisation progressive. Dans cette même perspective, puisque le village ne conçoit le développement que par et pour l’agriculture, l’association doit avoir pour finalité la professionnalisation du métier, elle doit monétiser ses production afin de s’introduire progressivement dans l’économie marchande. Mais ceci ne sera réalisable que si les habitants arrivent à dépasser le stade de l’économie de subsistance, en commençant par avoir la possibilité de produire eux-mêmes leur nourriture. Ce qui constitue un avantage pour les membres de l’association. La raison est que, même si les familles manquent de superficies de terrains à cultiver, l’association dispose sa propre terre qui est fertile et favorable à une diversification de cultures.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE: GENERALITES SUR L’OBJET D’ETUDE
Chapitre 1 : Cadre théorique
1 – Communauté, société et. Association
A- Tonnïes distingue le« Gemeinshaft» du «Gesellschaft
B- Les typologies de l’action et de la domination proposées par Weber
C- Typologies de l’association
II – La distinction entre conscience collective et conscience individuelle
III- L’action collective
A- Acteurs rationnels
B- L’identité collective
IV – La culture
A- Ensemble de connaissances, de croyances et de pratiques
B- Double fonction
C- Source de distinction
V-Les courants de pensée nécessaire à l’étude .
A- le culturalisme: une sociologie de l’intégration sociale
B- Le fonctionnalisme
C- L’interactionnisme
D- L’individualisme méthodologique
E- Le holisme méthodologique
Chapitre II : Présentation générale du terrain
A-Milieu physique
B- Milieu humain
II – So kaj y F ototra Kri stianina (SFK)
A- La SFK par définition
B- Les fondements de base de la SFK
1- La SFK Fondée sur l’écriture
2- La SFK selon le Pape Jean Paul II
DEUXIEME PARTIE: LES REALITES SUR TERRAIN
Chapitre III: La SFK Antsirabe
1- Historique
A- Cause religieuse
B- Cause sociale
C- Cause pastorale
2 – Objectifs et fonctions
Chapitre IV : Approche culturelle
1- Structure
A- Au niveau du Diocèse
B- Au niveau du district
C- Au niveau de l’Eglise
D- Au niveau du village
II- Les paliers de recherche
A- Typologie et sociographie
1- Typologie
2- Sociographie
B- Relations interpersonnelles
1- Entre l’association et mes techniciens
2- Entre l‘association et le Diocèse
C- Relations d’interdépendance
D- Les pratiques culturelles
1- Rites
2- Les réunions
3- Les congrès
Chapitre V : Approche économique et sociale
I- De l’économie
A- Les activités de l’association
1- Les formations
2- Pratique et division du travail social
B- Les investissements financiers
1- Sources financières
2- Gestion
II – Du social
A- Amélioration des relations sociales
B- Evolution de la mentalité
111- Etude de cas
TROISIEME PARTIE: PRO BLE MES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Chapitre VI : Les problèmes
1- Au niveau de l’infrastructure
A-Le village
B- L’association
II- Au niveau de l’économie
A-Le financier
B- La production
III-Au niveau culturel et social
A- Le culturel
B- Le social
Chapitre VII: Propositions de solutions
1- Les solutions prises par l’association
A-Au niveau de l’infrastructure
B- Au niveau de l’économie
II – Quelques idées personnelles
A- Le Diocèse et les techniciens
B- L’association
Conclusion
Bibliographie

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