Les tumeurs non épithéliales primitives

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La réplétion vésicale

L’urine élaborée au niveau des reins s’écoule paresl uretères vers la vessie. Elle est aidée dans sa progression par les ondes péristaltiques qui parcourent les uretères. La vessie se remplit sous basse pression ; le détrusor se laisse distendu sans résister. La quantité d’urine que contient la vessie quand se produit le besoin d’uriner mesure ce qu’on appelle la capacité physiologique de la vessie. Chez l’adulte, le besoin normal apparaît à 300 à 350 ml ; au-delà de 600 ml, le bes oin devient douloureux.

La vidange vésicale

La miction est l’ensemble des mécanismes qui concourent à l’élimination du contenu vésical (urines). C’est un acte réflexe deson déclenchement à son achèvement total.
Elle représente la mise en jeu d’un arc réflexe : un centre médullaire et cérébral, une voie afférente à partir de la muqueuse vésicaleet une voie efférente aboutissant à l’éffecteur qui est le détrusor. Lorsque la vessie contient 300-500 ml d’urines, sa muqueuse sensible à la distension, transmet par des voies afférentes ses informations au centre, la mise en jeu des centres entraîne par l’i ntermédiaire des voies efférentes la contraction du détrusor et déclenche l’envie d’uriner. Cette contraction permet aux forces de converger vers la filière cervico-urétrale. La pression intra-vésicale s’élève de façon progressive et rapide passant de 15 à 40 cent imètres d’eau. Le bol urinaire ainsi canalisé vers le col vésical exerce à ce niveau une pression maximale (50 à 150 centimètres d’eau). Le col vésical s’ouvre l’urètrese raccourcit et l’émission d’urine se produit.
La miction s’associe au relâchement des muscles périnéaux, à la mise en tension du diaphragme et les muscles abdominaux.
Comme le muscle sphinctérien de l’urètre et le muscle élévateur de l’anus sont volontaires, la personne peut choisir de les garder contracter et retarder la miction.
Elle se produit en moyenne 4 fois dans la journée et elle est exclusivement indolore. A chaque miction, la vessie se vide complètement de son contenu. Le débit mictionnel se situe entre 10 à 30 ml par seconde.

LES TUMEURS DE LA VESSIE

GENERALITE

La tumeur de la vessie est la tumeur urologique la plus fréquente après celle de la prostate. Elle a une large prédominance masculine et touche surtout les sujets âgés de plus de 50ans. Plusieurs facteurs de risque sont identifiés : le tabagisme, les amines aromatiques, la radiothérapie pelvienne et l’inflammation chronique de la vessie en particulier la bilharziose vésicale.
Deux grandes groupes de tumeurs doivent être individualisées : les tumeurs superficielles et les tumeurs infiltrantes. Au niveau de la vessie, on parle indifféremment de polype, de tumeur ou de cancer. Les tumeurs considérées comme bénignes restent potentiellement malignes.
Le premier symptôme est l’hématurie mais d’autres t roubles mictionnels (dysurie, pollakiurie, miction impérieuse) sont également évocateurs. Seuls des examens complémentaires permettent d’apporter un diagnostic. De diagnostic relativement facile, les tumeurs de vessie posent le problème de leur évolutivité, de leur degré exact d’extension et donc de leur prise en charge. Cette maladie est d’autant mieux traitée qu’elle est détectée tôt.

EPIDEMIOLOGIE

Fréquence et incidence [7] [8] [9] [10]

La tumeur de la vessie est loin d’être rare ; elle est la deuxième tumeur urologique en fréquence, après celle de la prostate. Dans le monde, on en relève 336.000 cas du cancer vésical chaque année soit 3,3% de l’ensemble des cancers. L’incidence va croissante dans les pays développéset industrialisés. En France, on estimait près de 10.000 le nombre de nouveaux cas par an soit 18 pour 100.000 habitants. Et en Amérique du Nord, on enregistre chaque année 48.000 nouveaux cas. Dans les pays de l’Afrique Noire, la prévalence du cancer vésical est environ de 2,5%.

Sexe et âge [7] [ 8 ]

Les tumeurs de la vessie surviennent plus chez l’homme que chez la femme (3 à 5 hommes pour une femme). Elle touche principalement les personnes âgées entre 50 à 70ans. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 6 5ans.

Facteurs étiologiques [11] [12] [13]

Les amines aromatiques et carcinogènes industriels

L’Aniline a été le premier carcinogène vésical connu (REHN L en 1985). Les amines aromatiques (dérivés de l’aniline) et les carcinogènes industriels sont responsables de plus de 20% des tumeurs de vessie. Les produits incriminés sont :
l’amino-4-biphényl.
la benzidine.
les bêta-2-naphtylamines.
l’o-toluidine.
les hydrocarbures polyaromatiques (dérivés du benzène).
Ils sont présents dans l’industrie des colorants, de textile, de l’imprimerie, du caoutchouc, de goudron et de la métallurgie.

Le tabac [14] [15]

Tout le monde retient actuellement les relations entre le tabac et le cancer de la vessie. L’élévation du risque relatif de cette tumeur chez les fumeurs est liée au nombre de cigarettes fumées par jour et à la durée de consommation.
L’inhalation de fumée de cigarette est directement impliquée dans 30 à 40% des tumeurs de vessie. Plusieurs carcinogènes contenus dans la fumée du tabac ont été incriminés dans la genèse de la tumeur de vésicale.Parmi ceux-ci, les amines aromatiques sont fortement impliquées. On trouve dans les urines des fumeurs10 fois plus de benzopyrène et une variété de nitrosamine érivantd de la nicotine (la N. nitrosanornicotine) qui sont des carcinogènes vésicaux.
Le tabagisme par l’intermédiaire de ces carcinogènes pourrait entraîner des altérations génomiques en particulier du chromosome9, également du gène p53 plus fréquemment retrouvés dans les tumeurs de la vessie.
L’augmentation des prostaglandines et de l’expressi on de la cyclo-oxygenase 2 induite par le tabac pourrait être aussi un des mécanismes précis de la carcinogenèse vésicale.

Les facteurs infectieux

La bilharziose urinaire [13][16]:
L’infection à Schistosoma haematobium est un facteu r de risque connu de développement des tumeurs vésicales. L’irritation vésicale et l’infection urinaire chronique chez les patients bilharziens avec formation de composés nitrosaminés pourront interagir avec des séquences génomiques etentraîner des altérations.
Dans les pays d’endémie bilharzienne comme l’Egypte et d’autres pays Africains (Kenya, Sénégal), la schistosomiase est al cause la plus fréquente de cancer vésical.
L’irritation vésicale et l’infection urinaire chronique [17] [18]:
Elles ont considérées comme facteurs favorisants du développement du carcinome épidermoïde de la vessie. Le mécanisme précis de la carcinogenèse faisait intervenir des dérivés nitrosaminés urinaires libésr par l’infection et responsables d’hyperplasie et de métaplasie épidermoïde comparables à la bilharziose urinaire.
Les infections urinaires chroniques récidivantes sont principalement reconnues comme facteur de risque.
Les virus oncogènes [13]:
Le rôle de plusieurs virus (rétrovirus, papillomavirus, …) a été suggéré dans la genèse de la tumeur vésicale. Les virus oncogènes ourraientp activer les agents carcinogènes et les facteurs de croissance tumorale.

Les stases urinaires dans la vessie

Les stases urinaires dans la vessie sont impliquées dans le développement de tumeur vésicale soit par les composants carcinogènes contenus dans l’urine soit par l’intermédiaire de l’infection causée par la stase.La vessie de lutte, les diverticules de la vessie ou la rétention vésicale sont principalementà l’origine de cette stase urinaire.
La rétention vésicale peut être liée soit à un obstacle (adénome prostatique, prostatite, lithiase vésicale) soit à des dysfonctionnements neurologiques (paraplégie, sclérose en plaque).

Les autres facteurs

– L’irradiation pelvienne est reconnue comme facteur de risque de cancer de la vessie.
– Les médicaments: La phénacétine contenue dans divers antalgiques est un carcinogène reconnu. En réalité, il faut une véritable surcharge en relation avec une néphropathie préexistante.
Le cyclophosphamide, un médicament anti-cancéreux ouej également un rôle dans la genèse de la tumeur. Il peut déterminer des cystite et ses métabolites s’éliminent dans l’urine.
– Les facteurs alimentaires : les édulcorants de synthèses (cyclamate, saccharine), l’alcool et le café ont été évoqués. Il semble qu’il existe une augmentation du risque de développement du cancer de vessie avec une consommation importante de café. Un régime riche en graisse et en corps gras, une hypercholestérolémie seraient également impliqués dans la genèse de tumeur vésicale.

ANATOMIE PATHOLOGIE [19] [ 20 ] [ 21 ] [ 22 ]

Les tumeurs primitives de la vessie sont plus fréquentes que les tumeurs secondaires. La grande majorité des tumeurs vésicales ont une origine épithéliale, les tumeurs non épithéliales sont rares. La plupart des tumeurs épithéliales gardent certains caractères de la muqueuse normale : ce sont les « tumeurs à cellu les transitionnelles ».
Les tumeurs de la vessie peuvent être bénignes ou malignes. Mais celles considérées comme bénignes évoluent de façon imprévisible versla malignité.

Les tumeurs épithéliales primitives

Tumeurs bénignes ou papillomes :

Macroscopiquement, la tumeur est pédiculée, à pédicule long ou court, étroit ou large sans infiltration sous-jacente. En microscopie, le polype est constitué par un axe conjonctif vasculaire recouvert de cellules épithéliales disposées en couches plus ou moins nombreuses. On distingue :
– Le papillome à épithélium de transition de Mostofi: Il représente 2 à 3 % de toutes tumeurs de la vessie. Il s’agit d’une lésion papillaire revêtue par un urothélium normal en épaisseur et sur le plan cytologique.
– Le papillome inversé : Il s’agit d’une prolifération urothéliale endophytique ne montrant pas de signes de malignité.
– Le papillome épidermoïde : C’est une tumeur papillaire surmontée d’un épithélium épidermoïde régulier.

Tumeurs malignes :

Sur le plan macroscopique, le cancer de la vessie peut être pédiculé, sessile, ou infiltré.
La surface est tantôt irrégulière tantôt franchement ulcérée.
Sur le plan microscopique, il s’agit d’un épithélioma pavimenteux ou cylindrique dont l’anarchie et les monstruosités cellulaires, ainsi que la propagation aux couches profondes de la paroi signant la malignité. On distingue quatre principaux types histologiques :
– Les carcinomes à cellules transitionnelles :
Ils représentent plus de 95% des tumeurs de la vessie. Macroscopiquement, ils peuvent être papillaires non invasifs, à la fois papillaires et invasifs, ou bien à la fois non papillaires et non invasifs (carcinome in situ).
On observe une augmentation de nombre de cellules, des noyaux multiples, modifiés morphologiquement et une chromatine repartie de faç on inhomogène. Les mitoses sont nombreuses, anormales avec parfois des cellules géantes composées de multiples noyaux.
– Les carcinomes in situ :
Le carcinome in situ est une lésion strictement plane, intra-épithéliale. La muqueuse vésicale a un aspect érythémateux.
Le carcinome in situ siège préférentiellement au niveau de la base de la vessie.
– Les carcinomes épidermoïdes
Il s’agit d’une tumeur maligne le plus souvent issu d’une métaplasie épidermoïde. La bilharziose urinaire est le principal facteur favorisant la survenue des carcinomes épidermoïdes. Ces carcinomes sont de très mauvaispronostic.
– L’adénocarcinome
Il est peu fréquent, et se rencontre souvent chez la femme. En général, on le retrouve chez des malades qui ont des antécédents d’infectio urinaire à répétition.

Les tumeurs non épithéliales primitives

Les tumeurs non épithéliales bénignes sont : le léiomyome, le rhabdomyome, l’hémangiome caverneux et le neurofibrome vésical.
Parmi les tumeurs malignes, il y a le rhabdomyosacrome et le léiomyosarcome.

Les tumeurs primitives rares

· Les tumeurs plus rares sont :
· Les lymphomes malins de la vessie
· Le phéochromocytome vésical,
· L’adénome néphrogène,
· La plasmocytome,
· L’endométriose vésicale.

Les tumeurs secondaires

Les tumeurs secondaires sont assez rares. Ce sont des tumeurs de voisinage envahissant la vessie : prostate, rectum, le col et corps de l’utérus.

CLASSIFICATION DES TUMEURS DE VESSIE [ 23 ] [ 24 ]

De très nombreuses classifications histopathologique et clinique ont été proposées pour classer les tumeurs de vessie. Les plus utilisées sont la classification TNM de l’UICC, celle de JEWETT et les grades de différenciation cellulaire.

Stades histopathologiques de l’UICC

L’infiltration dans la paroi vésicale définit le stade.
T Tumeur primitive
Tx : Tumeur primitive non évaluable
T0 : Tumeur primitive non retrouvée
Ta : Carcinome papillaire non invasif
Tis : Carcinome in situ « plan »
T1 : Tumeur envahissant le chorion
T2 : Tumeur envahissant la musculeuse
T2a : Tumeur envahissant le muscle superficiel (moitié interne)
T2b : Tumeur envahissant le muscle profond (moitiéexterne)
T3 : Tumeur envahissant le tissu péri vésicale
T3a : Envahissement microscopique
T3b : Envahissement extra vésicale macroscopique
T4 : Tumeur envahissant une structure péri-vésicale
T4a : Prostate, vagin ou utérus
T4b : Paroi pelvienne, ou abdominale
N Ganglions lymphatiques régionaux Nx : Ganglions non évaluables
N0 : Absence de métastase ganglionnaire régionale
N1 : Métastase ganglionnaire unique inférieure ou galeé à 2 cm.
N2 : Métastase ganglionnaire unique de plus de 2 cm et moins de 5 cm ou métastases ganglionnaires multiples moins de 5 cm
N3 : Métastase(s) ganglionnaire(s) plus de 5 cm
M Métastase à distance
Mx : Métastases non évaluables
M0 : Absence de métastase à distance
M1 : Métastase à distance
II.4.2- Grades de différenciation cellulaire
Le grade définit le degré de différenciation cellulaire
· Grade I : bien différencié
· Grade II : moyennement différencié
· Grade III : peu ou pas différencié
II.4.3- Classification de JEWETT Stade O : localisation à la muqueuse Stade A : infiltration de la sous-muqueuse Stade B1 : infiltration du muscle superficiel Stade B2 : infiltration du muscle profond Stade C : infiltration de la graisse péri-vésicale
Stade D1 : fixation aux organes adjacents et adénopathies pelviennes
Stade D2 : métastase à distance ou adénopathies lombo-aortiques

Autres signes révélateurs

Plus rarement, le diagnostic est fait sur la notion d’une douleur lombaire ou colique néphrétique lorsque la tumeur se développeau niveau d’un méat urétéral.
Des signes extra-urinaires témoins d’un envahissement locorégional ou métastatique sont révélateurs en cas de tumeurs avancées : douleur pelvienne, douleur osseuse, œdème du membre inférieur ou altération del’état général.

Découverte fortuite

La tumeur vésicale est souvent de découverte fortuite par échographie abdomino-pelvienne ou urographie intra-veineuse réalisée pour une autre cause.

Examen clinique

L’examen clinique est le plus souvent normal. L’exa men repose sur les touchers pelviens, combinés au palper hypogastrique, qui recherchent une infiltration de la paroi vésicale, apprécient la fixité de la tumeur et précisent l’envahissement locorégional. La palpation des fosses lombaires retrouve parfois un gros rein témoignant d’une stase urétéro-pyélocalicielle. Il est important de cherch les ganglions ou les métastases accessibles à l’examen clinique.

Bilan diagnostique

Cystoscopie

La cystoscopie ou la fibroscopie vésicale est un examen qui consiste à passer une fibre optique flexible dans le canal de l’urètre pour inspecter la vessie. C’est l’examen le plus important qui est indispensable devant toute hématurie. Elle permet de visualiser directement la tumeur et en apprécier les caractéristiques macroscopiques.
Elle permet également d’effectuer une biopsie pour examen anatomopathologique.
La cystoscopie ne peut être faite qu’à urines stériles et de préférence en l’absence d’hématurie abondante.

Urographie intra-veineuse

L’ UIV ne permet de déceler que 60% des tumeurs vésicales. Elle permet principalement d’apprécier le retentissement de la tumeur sur le haut appareil et de rechercher une autre localisation tumorale sur l’arbre urinaire.
Le cliché sans préparation peut montrer de métastase osseuses.
Les clichés après injection montrent les signes directs suivants :
soit une lacune ou encoche d’un contour de la vessie,
soit un aspect finement dentelé évocateur d’un papillon,
soit une amputation d’une corne vésicale,
soit une rigidité pariétale.

Echographie

L’échographie est un examen de diagnostic peu invasif qui permet de mettre en évidence une tumeur de vessie, mais certains facteurs limitent son interprétation (tumeurs planes, situées sur le dôme vésical, de moins de 2 mm de diamètre). La tumeur se révèle par une lésion tissulaire, échogène, appendue à la paroi de la vessie.
L’échographie permet aussi de rechercher d’autres localisations intra-vésicales ou une pathologie associée.

Cytologie urinaire

La cytologie urinaire est un examen d’orientation plus performant qui étudie la desquamation cellulaire dans l’urine. Elle consiste à prélever quelques centimètres cubes d’urine pour rechercher les cellules tumorales. On classe la cytologie en grade 1, 2, et 3 ou en carcinome in situ.

Examen histologique

C’est l’examen fondamental qui permet de donner le degré de différenciation cellulaire ainsi que la pénétration dans la paroi ésicalev. Il est réalisé sur la pièce de résection endoscopique ou sur les biopsies pratiquées en zones douteuses.
Le diagnostic définitif d’une tumeur de vessie est uniquement anatomo-pathologique.

Marqueurs diagnostiques biologiques [ 12 ] [ 29 ]

Ces marqueurs diagnostiques sont actuellement en évaluation. Il existe de très nombreux marqueurs, les meilleurs actuels sont :
– Immunocyst, utilisant un test d’immunofluorescence qui détecte l’ Antigène Carcino-Embryonnaire dans un échantillon d’urine ou des cellules exfoliées.
– Détection de microsatellite urinaire, un test génétique séquenceur qui met en évidence la perte d’hétérozygotie.
– Cyfra-21, dosage des polypeptides fibreux intracellulaires urinaires.
– HA-Aase, détection de hyaluronidase urinaire par untest ELISA-like
– Détection du gène p53.

Bilan d’extension [ 8 ] [ 25 ] [ 27]

En cas de tumeur infiltrante, il est indispensable de pratiquer le bilan d’extension avant de commencer le traitement.

Bilan loco-régional

On utilise le scanner abdomino-pelvien pour apprécier la présence des ganglions métastatiques ilio-obturateurs ou lombo-aortiques et l’extension extravésicale loco-régionale. Les performances de l’ IRM pour le bilan local sont optimales pour les stades supérieurs à T3b ; elle n’apporte pas de renseignements supplémentaires par rapport au scanner.

Bilan général

Le bilan général recherche les métastases dont leièges principal : os, poumons et foie.
Une extension osseuse se recherche à la scintigraph ie osseuse. En cas de doute une biopsie avec analyse histologique permet un diagnostic de certitude.
La recherche de métastases pulmonaires fait appel à la radiographie du thorax, sinon au scanner thoracique.
L’échographie hépatique ou scanner abdomino-pelvienpermet de repérer les métastases hépatiques.

TRAITEMENT

Le traitement des tumeurs de la vessie dépend étroitement du diagnostic initial de la lésion. Leur prise en charge comprend une multitude de choix thérapeutique allant de la simple résection à la cystectomie totale. Les indications thérapeutiques doivent avoir la meilleure efficacité dans le but de diminuer la mortalité en assurant la meilleure qualité de vie des malades, c’est-à-dire améliorerle pronostic des tumeurs vésicales.

Les moyens thérapeutiques

Le traitement chirurgical : [30 ] [ 31] [ 32 ]

Il est classique de différencier les tumeurs en :
– Lésions superficielles qui respectent le muscle, accessibles à un traitement endoscopique ;
– Tumeurs profondes qui nécessitent un traitement plus agressif centré sur la cystectomie.
♦ La résection endoscopique de tumeur de vessie [30]:
La résection endoscopique est toujours la première étape du traitement permettant d’enlever l’ensemble du tissu pathologiq ue et d’établir un diagnostic histologique précis.
L’opération se fait sous anesthésie générale ou lo-crégionale (rachianesthésie). Cette technique opératoire consiste à introduire par l’urètre un résecteur électrique qui permet de retirer la lésion suspecte ou la tumeur ocalisée dans la vessie. Les principaux risques de cette résection sont l’hémorragie, la perforation vésicale et la résection d’un méat urétéral. Parfois cette résection endoscopiquedes tumeurs présente un risque d’essaimage et de greffe des cellules tumorales vésicales.
♦ La cystectomie :
La cystectomie reste le traitement de première intention en cas d’une tumeur envahissant le muscles ou de tumeur superficielle non contrôlée par les résections et les instillations endovésicales.
La cystectomie partielle consiste à enlever une par tie de la vessie avec une marge de sécurité carcinologique.
Quant à la cystectomie totale, elle consiste à enle ver tout le réservoir et son entourage cellulo-graisseux. Chez l’homme, il s’agi t en fait d’une vésiculo-prostato-cystectomie emportant les vésicules séminales, la rostatep et la vessie. Chez la femme, la cystectomie totale est une pelvectomie antérieure emportant l’utérus, la paroi antérieure du vagin et la vessie.
Les voies d’abord de la vessie :
En général, l’incision est médiane sous ombilicaleLe. dépassement de l’ombilic s’avère rarement nécessaire. La face supérieure dela vessie est accolée au péritoine qui lui adhère intimement ; l’extrapéritonisation permet d’aborder l’ensemble de l’organe.
Une incision transversale de Pfannenstiel peut êtrefaite chez la femme, pour son aspect esthétique, à condition que cet abord ne restreigne pas l’exposition nécessaire à une exérèse de bonne qualité.
Le curage ganglionnaire :
Le curage ganglionnaire dans la cystectomie est systématique. Pour une évaluation de qualité du stade N, il semble qu’une dizaine de ganglions soit le nombre P minimum nécessaire. Le curage standard doit être défini par les limites suivants : l’altère iliaque commune, la veine circonflexe, les vaisseaux iliaques externes, la fossette obturatrice.
L’exploration de la cavité abdominale :
Elle permet de juger d’une éventuelle extension péritonéale ou métastatique hépatique non mise en évidence par le bilan d’extension.
La décision de continuer le geste d’exérèse dépende l’état fonctionnel de la vessie. En cas de vessie non fonctionnelle, une cystectomie de « propreté » ou de « confort »est réalisée. Dans les cas avancés, leesteg chirurgical d’exérèse s’arrête là.
La section urétérale[34] [36] [37]:
Les uretères sont sectionnés en aval de leur croisement avec le pédicule ombilico-vésical. Un examen extemporané de l’extrémité unilatérale peut être réalisé systématiquement.
En cas d’envahissement ou de réponse douteuse, une recoupe initiale avec examen extemporané est nécessaire jusqu’à arriver en zone saine.
L’exérèse vésicale et organes associés (prostate etvésicules séminales chez l’homme ou utérus et paroi antérieure du vagin chezla femme) [ 34 ] [ 36 ] [ 37 ]
L’exérèse doit être adaptée à la localisation et lat ille de la tumeur.
Il faut absolument éviter toute ouverture de la vessie lors de cette dissection afin d’éviter tout essaimage de cellules tumorales, notamment en cas de tumeur de haut grade cellulaire.
Il est préférable de terminer par la section de l’urètre. Un examen est extemporané doit être réalisé pour confirmer l’absence d’envahissement urétral avant la réalisation éventuelle d’un remplacement de vessie.
Enfin, l’examen macroscopique de la pièce opératoire est fondamentale .Celui ci peut en effet conditionner un geste complémentaire immédiat.

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Table des matières

REVUE DE LA LITTERATURE
I-RAPPELS
I.1 QU’EST-CE QUE LA VESSIE ?
I.2 EMBRYOLOGIE DE LA VESSIE
I.3 ANATOMIE DE LA VESSIE
I.3.1-Topographie et forme
I.3.2-Configuration externe
I.3.3-Configuration interne
I.3.4-Rapports
I.3.5-Vasculartisation et innervation
I.4 HISTOLOGIE
I.5 PHYSIOLOGIE DE LA MICTION
I.5.1-La réplétion vésicale
I.5.2- La vidange vésicale
II-LES TUMEURS DE LA VESSIE
II.1 GENERALITE
II.2 EPIDEMIOLOGIE
II.2.1-Fréquence et incidence
II.2.2-Sexe et âge
II.2.3-Facteurs étiologiques
II.3 ANATOMIE PATHOLOGIE
II.3.1-Les tumeurs épithéliales primitives
II.3.2- Les tumeurs non épithéliales primitives
II.3.3-Les tumeurs primitives rares
II.3.4-Les tumeurs secondaires
II.4 CLASSIFICATION DES TUMEURS DE VESSIE
II.4.1-Stades histopathologiques de l’UICC
II.4.2-Grades de différentiation cellulaire
II.4.3-Classification de JEWETT
II.5 DIAGNOSTIC
II.5.1-Circonstance de découverte
II.5.2-Examen clinique
II.5.3-Bilan diagnostique
II.5.4-Bilan d’extension
II.6 TRAITEMENT
II.6.1-Moyens thérapeutiques
II.6.2-Indications thérapeutiques
II.7 EVOLUTION ET PRONOSTIC
METHODOLOGIES ET RESULTATS
I CADRE D’ETUDE
II OBJECTIFS DE L’ETUDE
III MATERIELS ET METHODES
IV NOS OBSERVATIONS
V NOS RESULTATS
V.1-ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
V.2-ETUDE CLINIQUE
V.3-ETUDE DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
V.4-ASPECTS THERAPEUTIQUES
V.5-ANATOMIE PATHOLOGIE
V.6-ASPECTS EVOLUTIFS
DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES
SUGGESTIONS
CONCLUSION

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