LES TUMEURS CEREBRALES

LES TUMEURS CEREBRALES

Les types de cellules composant le système nerveux central

Le système nerveux central (SNC), se subdivise en un encéphale et une moelle épinière, eux-mêmes constitués d’une substance grise et une substance blanche. La substance grise contient les corps cellulaires des neurones et leurs neurites, tandis que la substance blanche comporte uniquement des faisceaux de fibres nerveuses. Le neurone est l’unité fonctionnelle du système nerveux. Il comprend un corps cellulaire, le péricaryon, et des prolongements, par lesquels ils communiquent. Il en existe deux types, les dendrites, multiples et afférentes, et l’axone, unique et efférent. Une névroglie, à la fonction multiple, s’ajoute aux composants cellulaires d’origine nerveuse. De nombreux vaisseaux contribuent également à l’histologie du SNC. La névroglie entretient des relations fonctionnelles étroites et essentielles avec les neurones, leur assurant un support mécanique et métabolique. Ces cellules constituent presque la moitié de la masse totale du système nerveux central, qui contient donc peu de matériel extracellulaire. On distingue principalement quatre types de cellules gliales :

les oligodendrocytes

Ces cellules sont à l’origine des gaines de myéline (une seule de ces cellules peut être responsable de la myélinisation de plus de cinquante neurones). Ce sont les cellules névrogliales les plus nombreuses de la substance blanche. On les trouve étroitement groupées autour des corps cellulaires des neurones dans la substance grise.

 Les astrocytes

Les astrocytes doivent leur nom à leur forme en étoile, constituent les cellules gliales les plus nombreuses de la substance grise.

Les cellules microgliales

Ce sont de petites cellules, relativement peu nombreuses, d’origine mésenchymateuse, immigrées dans le système nerveux central à un stade tardif du développement fœtal. Lors de lésions tissulaires, elles se transforment en volumineuses cellules phagocytaires amiboïdes et elles sont ainsi considérées comme faisant partie du système réticulo-endothélial.

 Les cellules épendymaires

Elles forment un épithélium simple, cubique. A leur pôle apical, des cils, en nombre variable, jouent un rôle dans la propulsion du liquide céphalorachidien à l’intérieur des ventricules. Dans l’encéphale, elles entrent dans la constitution des plexus choroïdes, localisés dans les 4 ventricules cérébraux. Présentant une structure histologique de type vasculaire, les pluexus choroïdes sont responsables de l’élaboration du liquide céphalorachidien. Chaque plexus est constitué de réseaux capillaires faisant saillie dans le ventricule (figure 1).

Les méninges

Le système nerveux central est entouré de 3 couches de tissus conjonctifs groupées sous le nom de méninges.

 La pie-mère

La surface du tissu nerveux est recouverte par une première couche fragile, la pie mère, qui comporte des fibroblastes, des fibres de collagènes et les prolongements des astrocytes sous-jacents (ou pieds astrocytaires).

 L’arachnoïde

Extérieurement à la pie mère, l’arachnoïde est une couche fibreuse, divisée en deux couches ou feuillets. Ces feuillets arachnoïdiens délimitent l’espace sous-arachnoïdien, où circule le liquide céphalorachidien (LCR). Cet espace est relié aux ventricules par 3 foramen, par lesquels le liquide céphalorachidien s’écoule des ventricules. Les artères et les veines du système nerveux central passent aussi par cet espace.

 La dure mère

La dure mère est la méninge la plus externe. Elle est dense, fibroélastique, et est bordée sur sa face interne par un mésothélium (figure 2). La dure mère fusionne avec le périoste en certaines régions du crâne et en fonction de l’âge (WEATHER et BURKITT 1988).

Classification des tumeurs intracrâniennes

Hormis les neurones adultes, toutes les cellules présentes peuvent devenir tumorales, mais la première distinction se fait entre les tumeurs primaires et les tumeurs secondaires.

 Les tumeurs cérébrales primitives

Parmi les tumeurs primitives, on distingue celles d’origine : • méningée (méningiome, méningiosarcome), • gliale (astrocytome, oligodendrogliome, glioblastome multiforme, spongioblastome, médulloblastome ), • neuro-épithéliale (papillome des plexus choroïdes, épendydome), • des enveloppes nerveuses (schwannome, neurofibrome), • lymphoïde (lymphosarcome ou réticulose), • de la malformation tissulaire (kystes épidermoïdes, crâniopharyngiome), • vasculaire (hémangiosarcome), • germinale (tératome).

La physiopathologie de ces différentes tumeurs est variable, on distingue : • les méningiomes qui ne font que repousser le tissu nerveux, • les astrocytomes qui infiltrent le tissu nerveux , • les glioblastomes, dits expansifs, qui le détruisent.

L’étiologie de ces tumeurs n’est qu’imparfaitement connue. Cependant on sait, par exemple, que les neurofibromes sont transmis selon un mode autosomal dominant chez l’homme. On connaît certains facteurs de croissance des cellules gliales néoplasiques tels que : le facteur de croissance épidermique, le facteur de croissance des plaquettes ou le facteur de croissance insuline-like . Les oestrogènes et la progestérone pourraient jouer un rôle dans le développement des méningiomes canins (TIMMERMANN 1998).

(a) Les tumeurs méningées

Pour TIMMERMANN (1998), le méningiome est considéré comme la principale tumeur intracrânienne canine. Elle survient préférentiellement chez les animaux âgés, de races dolichocéphales, et les femelles sembleraient prédisposées, à l’instar de ce que l’on sait déjà pour le méningiome humain. Des récepteurs aux stéroïdes sexuels ont été identifiés au niveau de ces tumeurs, et ils pourraient jouer un rôle sur leur croissance. On le retrouve principalement au niveau des hémisphères cérébraux, de la tente du cervelet, du chiasma optique, du tronc cérébral, du troisième ventricule et même les sinus peuvent être concernés.Il s’agit généralement d’une tumeur bénigne, et un seul cas de métastase pulmonaire a été décrit dans la littérature. Fréquemment, on constate que les tissus cérébraux sont plus comprimés qu’infiltrés.Des tumeurs sarcomateuses, lymphomateuses ou angioblastiques peuvent également atteindre les méninges, rendant le diagnostic différentiel d’autant plus difficile, y compris dans cette localisation.

(b) Les tumeurs gliales
L’astrocytome :Il affecte principalement les chiens âgés, de races brachycéphales, sans prédisposition sexuelle . Il s’agit de la principale tumeur gliale du chien aux Etats Unis, cependant, en Europe, la première place reviendrait à l’oligodendrogliome (MOORE et BAGLEY 1996). Son incidence semble diminuer, en rapport vraisemblablement avec les variations constatées dans la répartition des races canines au cours des années. Il a été, en effet rapporté aux prédispositions dans certaines races canines comme le boxer. Il se localise préférentiellement au niveau du cerveau, ou du cervelet, et il n’y a généralement pas de métastases systémiques. Bien qu’un système de gradation liée à la malignité existe en médecine humaine, corrélé avec le pronostic, rien de tel n’a été proposé en médecine vétérinaire. Une distinction histologique peut cependant être faite selon le degré d’hypercellularité, le pléomorphisme, la présence ou l’absence de mitose, de prolifération vasculaire et de nécrose. La forme la plus grave, représentée par le glioblastome multiforme, est exceptionnelle chez le chien, à la différence de ce qui existe en médecine humaine.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre 1 : Généralités sur les tumeurs intracrâniennes et sur leur diagnostic par imagerie et par biopsie.
I. GENERALITES SUR LES TUMEURS CEREBRALES
A. Etude histologique de l’encéphale et de ses annexes
1. Les types de cellules composant le système nerveux central
(a) les oligodendrocytes
(b) Les astrocytes
(c) Les cellules microgliales
(d) Les cellules épendymaires
2. Les méninges
(a) La pie-mère
(b) L’arachnoïde
(c) La dure mère
B. Classification des tumeurs intracrâniennes
1. Les tumeurs cérébrales primitives
(a) Les tumeurs méningées
(b) Les tumeurs gliales
(c) Les tumeurs neuro-épithéliales
(d) Les autres tumeurs primaires du SNC
2. Les tumeurs contiguës
(a) Les tumeurs des enveloppes nerveuses
(b) Les tumeurs d’origine germinale
(c) Les tumeurs hypophysaires
3. Les tumeurs cérébrales secondaires
II. NECESSITE D’UN SCANNER ET D’UNE BIOPSIE
A. Rappels épidémiologiques et symptomatologie des tumeurs intracrâniennes
B. Le Scanner et l’IRM sont des techniques d’imagerie de choix
C. Nécessité d’une biopsie. Les différentes techniques de biopsie
1. la biopsie par résection
2. La biopsie à main levée
3. La biopsie échoguidée
4. La biopsie stéréotaxique
5. Biopsie stéréotaxique assistée par tomodensitométrie ou par IRM
III. LES DIFFERENTS CADRES DE STEREOTAXIE
A. Chez l’Homme
B. Chez le chien
C. Notre cadre
1. Description du cadre
(a) Eléments de contention
(b) Eléments de biopsie du système
2. Essais sur cadavres et résultats
(a) Objectifs
(b) Matériel et méthode
(c) Résultats du test de précision
3. Nécessité d’une étude prospective
Chapitre 2 : Etude expérimentale
I. MATERIEL ET METHODE
A. Sélection des patients
B. Traitement préopératoire
C. Méthode de la BCATD
1. Mise en place du casque
2. Examen tomodensitométrique du chien dans le cadre et mesures des coordonnées stéréotaxiques de la tumeur
3. Mise en place du fantôme de visée
4. Simulation de biopsie
5. Biopsie cérébrale réalisée au bloc opératoire
D. Cytologie et histologie
E. Suivi
II. RESULTATS
A. Localisation et taille de la cible
B. Réussite du prélèvement de la cible
1. Précision et valeur diagnostique de la biopsie
2. Résultats de l’analyse histologique
3. Accords des résultats cytologiques et histologiques
4. Abords chirurgicaux
C. Résultats cliniques, complications
1. Des chiens sans complication immédiate
2. Des complications précoces observées
(a) Complications sévères
(b) Complications mineures
III. DISCUSSION
A. Résumé des résultats et Satisfaction des objectifs
B. Comparaison des autres méthodes de biopsie
1. La biopsie échoguidée
2. La BCATD
C. Critique et évolution de la méthode
1. Facteurs modifiant la précision de la biopsie
(a) Position dans le cadre
(b) Site de crâniotomie
2. Valeurs diagnostiques respectives de la cytologie immédiate et de l’histologie
3. Complications associées à la BCATD
CONCLUSION
REFERENCES

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