Les troubles envahissants du développement

Les troubles envahissants du développement

Les pratiques exemplaires en intervention précoce

En présence d’une variété de pratiques, un groupe de chercheurs de la Division for Early Childhood (DEC) a identifié, en 2005, des orientations à privilégier en intervention précoce (Sandall et al., 2005). Ces pratiques prennent appui sur la littérature scientifique concernant les interventions à  privilégier envers les enfants présentant des difficultés, leur famille et les intervenants. Pour ce faire, les chercheurs ont analysé 1,0 19 articles tirés de 48 périodiques ou de revues scientifiques provenant de plusieurs disciplines connexes. Ces connaissances scientifiques recensées dans le domaine de l’intervention précoce ont été vulgarisées et incluses dans ces pratiques.

Ces pratiques sont aussi basées sur les connaissances et expériences des chercheurs et des parties prenantes de cette clientèle. L’équipe de la: Division for Early Childhood a ainsi élaboré un recueil de pratiques recommandées envers les jeunes enfants présentant des difficultés âgés de 0 à 5 ans et leur famille (Sandall et al., 2005). Le recueil, DEC Recommended Practices: A Comprehensive Guide (Sandall et al., 2005), identifie des pratiques exemplaires. Ces pratiques concernent l’intervention auprès des enfants, l’intervention auprès des familles, les politiques et changements sociaux, l’évaluation, les formations, l’interdisciplinarité ainsi que les moyens technologiques.

Toujours selon Sandall et al. (2005), lintervention auprès des enfants comprend des activités qui doivent êtres variées, intéressantes et réalisées dans leurs différents milieux de vie.Celles-ci doivent se baser sur les comportements et les habiletés des enfants, sur les perceptions des familles et des intervenants à l’égard de leurs besoins ainsi que sur les besoins vécus par les différents milieux de vie des enfants. La planification, l’intervention ainsi que l’évaluation doivent se faire conjointement entre les intervenants et les familles dans un contexte d’interdisciplinarité.Cette collaboration est basée sur les forces et les atouts des familles qui peuvent aider au développement des enfants recevant les services d’intervention. Les auteurs suggèrent aussi l’implantation de moyens technologiques dans l’intervention auprès des enfants.


La
démarche du DEC

souligne l’importance des moyens technologiques pour améliorer le développement des enfants, pour leur offrir des occasions d’apprentissage adaptées, pour bonifier leur indépendance, pour augmenter les interactions interfamiliales, pour supporter les intervenants et les familles dans leurs interventions et pour faciliter l’accès à l’information. En ce sens, les technologies de l’information et de la communication sont identifiées comme étant une pratique recommandée auprès des enfants présentant des difficultés (Sandall et al., 2005). Ainsi, les technologies peuvent amener les intervenants et les familles à être plus efficaces dans leurs interventions. Les préférences des familles, l’âge chronologique et le niveau de développement des enfants orientent la sélection de la technologie utilisée.

La technologie identifiée est accessible pour les enfants et est située dans un endroit commun. La technologie sélectionnée considère les différences culturelles, linguistiques et socioéconomiques des enfants et des familles. La technologie est utilisée directement par les enfants, mais aussi indirectement par les familles pour accéder à de l’information de soutien ou de réseau avec d’autres familles . La technologie permet aussi aux intervenants et aux familles de développer leurs connaissances et leurs compétences.

Les instances gouvernementales

doivent aussi collaborer en offrant des programmes de formation et du soutien technique au personnel et aux familles des enfants. Elles doivent aussi débourser pour leur entretien, leur réparation et leur remplacement. Les technologies en intervention précoce Comme présentée précédemment, l’utilisation des technologies en intervention précoce est une pratique à privilégier (Sandall et al. , 2005). Les technologies d’aide sont généralement définies par la communauté scientifique comme étant: un élément, une pièce d’équipement ou un produit informatique acquis dans un commerce, modifié ou fait sur mesure, dans le but d’augmenter, de maintenir ou d’améliorer les capacités d’une personne ayant un handicap l’empêchant de fonctionner selon son plein potentiel. (traduction libre de Rousseau, 2010, tiré de The lndividuals with Disabilities Education Act (IDEA), 2004).

Pour les besoins du texte et du présent projet de recherche, le terme technologie englobera l’ensemble des produits informatiques. L’ordinateur, les périphériques qui y sont associés (tous les accessoires qui sont branchés à l’ordinateur) et les logiciels utilisés seront alors inclus dans le terme « technologie ».


Selon Sandall et ses collaborateurs (2005)

 les technologies peuvent être utilisées lors des interventions afin de développer certaines sphères chez les enfants. Elles peuvent aussi être utilisées par les intervenants et les familles pour accéder à de l’information au sujet des difficultés vécues par les enfants. Ainsi, l’utilisation des technologies directement auprès des enfants est une nouvelle approche qui orienterait les services d’intervention précoce vers les jeunes, leurs parents et leurs divers milieux de vie. Ces technologies facilitent les capacités d’adaptation des enfants à leur réseau pour améliorer la communication qu’ils ont avec leurs amis, famille et intervenants afin d’harmoniser leur intégration à la communauté (Chouinard, Bouffard et Boutin, 1996; Hutinger et al. , 2003 ; Lancioni et al., 2009; ). De plus, l’apport technologique faciliterait le choix des interventions qui répondraient à la fois aux besoins des enfants et qui s’adresserait aussi à leur famille (Hutinger et al. , 2000; Plowman et Stephen, 2005 ; Stromer et al., 2006).
À ce titre, il est essentiel que l’intervention précoce s’adapte aux différents milieux fréquentés par les enfants afin d’assurer un suivi et une cohérence dans l’acquisition des compétences (Goodison, 2002; Hutinger et al., 2000; Lancioni et al.,2009; Sheehy et Bucknall, 2008). Il peut parfois être difficile d’instaurer une constance entre les divers milieux de vie des enfants (résidence familiale, centre de la petite enfance ou service de garde en milieu familial, centre de réadaptation, etc.). Par contre, comme il est prouvé que les technologies apportent un changement positif dans la vie des jeunes les utilisant et qu’elles favorisent la généralisation des apprentissages, leur utilisation peut s’avérer intéressante (Goodison, 2002; Hutinger et al., 2000; Lancioni et al., 2009).


En ce sens,
le plan stratégique 2005-2010 du Ministère de la Santé et des Services Sociaux considère l’importance des technologies. Dans ce document, il est mentionné qu’« afin d’améliorer l’accessibilité, la qualité et la continuité des services, il faut miser sur les possibilités qu’offrent les nouvelles technologies et l‘évolution des pratiques» (MSSS, 2005).


L’intégration
des technologies comme outil d’intervention auprès des enfants facilite aussi la transition scolaire pour les enfants, pour leurs parents et pour les intervenants (Hutinger et Johanson, 2000). Aussi, en considérant la politique de l’adaptation scolaire qui favorise l’utilisation des technologies dans le curriculum scolaire (en lien avec la demande du ministère de l’Éducation de fournir de l’équipement informatique aux écoles), les avantages de développer des connaissances et des compétences à l’utilisation d’un ordinateur chez les jeunes enfants faciliteraient leurs apprentissages académiques (Ministère de l’Éducation du Québec [MÉQ], 1999).


Dans un
autre ordre d’idées, lorsque les technologies sont utilisées en bas âge, les enfants s’habituent à leur fonctionnement et développent des aptitudes pour les utiliser au quotidien (Hyun et Davis, 2005; McKenney et Voogt, 2009). Actuellement, avec l’arrivée des technologies mobiles (comme le iPod, le iPhone ou le iPad), les utilisateurs peuvent les transporter partout ils en ont besoin, sans qu’ils requièrent du matériel spécialisé ou un endroit avec un aménagement particulier. Ainsi, selon la loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale de l’Office des Personnes Handicapées du Québec (OPHQ) (Gouvernement du Québec, 2004) , le principe de « donner priorité aux ressources et aux services assurant le maintien ou le retour des personnes handicapées dans leur milieu de vie naturel » est considéré. Par exemple,des technologies domotiques liées au domaine de l’habitation, peuvent être aménagées dans les milieux de vie des personnes présentant des difficultés pour faciliter leur vie au quotidien (Lussier-Desrochers, Lachapelle,Consel et Lavergne, 2010).Tel que recommandé par le plan d’action de la politique de soutien aux personnes présentant une déficience intellectuelle, à leur famille et aux proches De l’intégration à la participation sociale du Ministère de la Santé et des Services Sociaux, il est nécessaire d’ établir les modalités de coordination des interventions du milieu de garde et du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que de collaborer aux mesures de soutien à lintégration des enfants présentant une déficience intellectuelle dans les services de garde (formation du personnel, information des parents et des usagers, recherche de modes dadaptation particuliers de l’environnement, etc.). (MSSS, 2001).En lien avec la recommandation de la politique À part entière: pour un véritable exercice du droit à l’égalité, les technologies de l’information et de la communication sont des outils d’intervention à privilégier auprès des personnes handicapées (OPHQ,2009).Les bénéfices de l’utilisation des technologies chez les enfants présentant des difficultés Tel que recommandé par Sandall et ses collaborateurs (2005), l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) a fait l’objet de plusieurs expérimentations afin de démontrer sa pertinence auprès des jeunes enfants présentant des difficultés (Cordes et Miller 2000; Hutinger et al. , 2004; Plowman et Stephen 2005).


Il est démontré que les TIC favorisent chez eux des améliorations dans les différentes sphères de développement. Des études démontrent que les technologies sont associées à une communication positive, à une meilleure résolution de problèmes, à l’attente de son tour et aux comportements sociaux appropriés chez les enfants (Chouinard et al. , 1996; Goodison 2002; Hutinger et al., 2000; Hutinger et al., 2003 ; Hutinger et al. , 2004; Hutinger, Robinsons et al. , 2002). Elles développent aussi l’écoute, la participation et les interactions des enfants envers les autres (Hutinger, Bell et al. , 2002). De plus, lorsque ces technologies sont utilisées en bas âge, elles développent le partage, l’attention et les compétences sociales des enfants présentant des difficultés (Hutinger et Johanson 2000; Hutinger et al., 2004). Les technologies favorisent l’engagement des enfants dans leurs activités et la généralisation des apprentissages dans leurs différents milieux de vie (Hutinger et al., 2000; Plowman et Stephen 2003). Elles aident les jeunes utilisateurs à s’intégrer dans leur communauté et elles favorisent leur valorisation sociale, tout en leur permettant d’être plus autonomes et plus indépendants (Chouinard et al., 1996; Goodison 2002; Hutinger et al. , 2003; Hutinger et al., 2004). Les technologies permettent d’améliorer l’intervention précoce auprès des enfants présentant des difficultés sur les plans de leur communication et du langage, sur l’accès à leur environnement, sur leurs habiletés socioadaptatives, sur leurs habiletés de mobilité et d’orientation, sur les habiletés de la vie quotidienne, sur les habiletés d’interactions sociales, sur leur santé ainsi que sur leur positionnement et leur manipulation (Sandall et al., 2005).


Il est démontré que les enfants apprennent par le jeu (Plowman et Stephen,2005). Les jeunes sont alors très intéressés et aiment utiliser l’ordinateur, quelles que soient la forme et la sévérité des incapacités présentées par les enfants (Hutinger et al.,2003). Les technologies basées sur l’informatique facilitent l’émergence de compétences d’apprentissage, dont celles permettant l’accès à l’écriture et la lecture (Goodison, 20021 Hutinger et al., 2002; Hyun et Davis, 2005; McKenney et Voogt, 2009). Aussi, les technologies faciliteraient les apprentissages chez les enfants ayant vécu des expériences positives (Sheehy et Bucknall, 2008).

Les technologies utilisées par les enfants présentant des difficultés modifient positivement leur vie (Hutinger et Johanson 2000). Certains enfants vont améliorer leur estime d’eux-mêmes puisqu’ils seront reconnus comme étant « les experts en technologies » et pourront aider les autres utilisateurs (Hutinger et al., 2000). Avec les possibilités d’adaptation des technologies, les enfants peuvent ainsi compléter un activité et vivre une expérience positive, et ce, malgré leurs difficultés (Chouinard et al. ,1996; Hutinger et Johanson, 2000; Hutinger et al., 2004; Shimizu et McDonough 2006).


Les technologies offrent aussi des occasions de communication et de participation aux décisions avec les autres utilisateurs, facilitent les opportunités sociales et apportent un renforcement socialement acceptable (Dupont, 2012; Lancioni et al., 2009). Les technologies permettent aussi d’assurer une meilleure accessibilité, une meilleure qualité et une meilleure continuité de services (MSSS, 2005). Le fait que les enfants en jeune âge soient sensibilisés aux technologies les prépare à la société d’aujourd’hui, en terme d’édùcation et d’intégration socioprofessionnelle (Chouinard etal. , 1996; Plowman et Stephen 2005). Puisque les technologies permettent d’adapter les diverses tâches au rythme de chacun, elles rendent leur utilisation pertinente pour les enfants présentant des difficultés et stimulent leur motivation envers les tâches à réaliser (Chouinard et al., 1996). La possibilité de la généralisation des acquis faits avec les technologies facilite ainsi le transfert des apprentissages dans les divers milieux fréquentés par les enfants (Lancioni et al. , 2009). De plus, la diversité du matériel disponible, des activités à produire et des renforçateurs inclus dans les technologies favorise l’efficacité de cet outil d’intervention. Aussi, avec les nombreuses possibilités d’environnements d’apprentissage qu’offrent le milieu familial ou le service de garde, les technologies utilisées peuvent avoir le même impact sur l’utilisateur (Plowman et Stephen, 2003, Stromer et al. , 2006).


En
lien avec les politiques exposées précédemment et les recherches démontrant les bénéfices de ces outils chez les enfants présentant des difficultés, l’utilisation des technologies directement auprès des enfants lors des périodes d’intervention précoce apporterait à la pratique un complément avantageux.Les conditions d’implantation et de déploiement des technologies en intervention Les recherches portant sur l’utilisation des technologies en intervention ont permis d’identifier divers profils d’utilisateurs. En effet, des études ont dressé le portrait des utilisateurs en considérant les attitudes et comportements des personnes envers les outils technologiques (Lussier-Desrochers et Caouette, accepté; Pettigrew, Gauvin et Menvielle, 2007; Rogers, 2003). Ces profils sont présents chez tous les utilisateurs, indépendamment de leurs responsabilités professionnelles, du niveau d’intervention auprès de la clientèle ou du niveau d’utilisation des technologies. Ces types d’utilisateurs se manifestent donc autant chez les enfants, les intervenants, la famille et la direction des CRDITED (Lussier-Desrochers et Caouette, accepté).En effet, tel que démontré par Rogers (2003), cinq profils sont identifiés. Les utilisateurs de type « innovateurs » représentent 3% de la population et sont ceux qui achètent les technologies en premier et qui les utilisent rapidement. Ils voient que les avantages suscités par l’utilisation des technologies et prennent naturellement des risques dans leur exploration. Les « consommateurs précoces » vont, quant à eux, s’adapter facilement aux modalités d’utilisation des technologies utilisées et ne considèreront pas les inconvénients reliés aux outils utilisés. Ils s’intéressent aux technologies avant la grande majorité de la population et représentent 13% des utilisateurs. Les utilisateurs  identifiés comme la « majorité précoce » vont utiliser les technologies seulement si elles ont démontré leur efficacité. En effet,ils n’achèteront pas les technologies avant qu’ils soient assurés qu’elles apportent une valeur ajoutée à leur quotidien. Ils préfèrent attendre que les technologies aient atteint leur période de maturité avant de les utiliser. Ces individus représentent 33% de la population utilisatrice des technologies. Une même proportion représente certains utilisateurs qui seront craintifs envers l’utilisation des technologies et qui l’utiliseront seulement afin d’éviter la marginalisation. Ce profil définit la « majorité tardive ». Finalement, la « minorité à l’écart » représente 16% de la population. Elle comprend les individus qui ne désirent pas utiliser les technologies par idéologie ou par scepticisme.


Ces diverses catégories doivent être prises en considération lors de l’élaboration de l’implantation et du déploiement des technologies en intervention (Dupont
, 2012; Lussier-Desrochers et Caouette, 2012; Lussier-Desrochers et Caouette, accepté). En effet, ces divers profils doivent être mis à contribution afin d’assurer l’implication des intervenants pour favoriser l’utilisation adéquate des technologies envers la clientèle des CRDITED (Dupont, 2012). Tel que souligné par Lussier-Desrochers et Caouette (accepté), les établissements de réadaptation détiennent peu d’informations au sujet des conditions à instaurer afin d’assurer une utilisation adéquate des technologies en intervention. À ce titre, les sections suivantes présentent d’autres conditions qui doivent aussi être considérées dans cette planification.


L’implantation et le déploiement des technologies nécessitent une planification préalable. Tel que démontré par Cook et Odom (2013)
, des conditions d’implantation doivent être élaborées lors d’une nouvelle pratique d’intervention. En effet, ces auteurs soulignent que l’efficacité d’une nouvelle pratique dépendra de la stratégie d’implantation utilisée, indépendamment des retombés scientifiques ou des bénéfices démontrés. Ainsi, afin d’assurer une utilisation efficiente des technologies pour stimuler le potentiel çles enfants présentant une DIou un TED, plusieurs modalités se doivent d’être considérées. Une recension des écrits effectuée par Lussier Desrochers, Dionne et Laforest (2011) a permis d’établir diverses catégories de préalables à respecter pour assurer le succès de l’implantation et du déploiement des technologies. En effet, des éléments correspondant à des facteurs organisationnels et de gestion au sujet d’objectifs de planification clairement définis doivent être considérés. La vision de l’utilisation des technologies en intervention précoce doit être identifiée par les gestionnaires et un cadre de gestion guidant le déploiement des technologies doit être élaboré (Lussier-Desrochers et Caouette, 2012; Lussier-Desrochers et al. , sous presse; Parsons, Daniels, Porter et Robertson, 2006 et 2008). À ce titre, tel que souligné par Dupont (2012), le financement,qui est essentiel dans l’implantation et le déploiement des technologies, doit être disponible afin d’assurer une utilisation adéquate des outils. Il doit comprendre les montants destinés pour l’achat des technologies, pour leurs mises à jour, pour les réparations, pour leur remplacement ainsi que pour l’élaboration de matériel d’intervention technologique (Dupont, 2012). Il doit aussi inclure les dépenses reliées aux formations du personnel intervenant, aux enfants utilisateurs ainsi qu’à leur famille (Dupont, 2012; Lussier-Desrochers et al., sous presse; Sandall et al. , 2005). Le soutien technique fournit aux utilisateurs doit aussi être instauré (Dupont, 2012; LussierDesrochers et Caouette, 2012; Lussier-Desrochers, Caouette et al. , 2011; LussierDesrochers, Dionne et al. , 20 Il ; McKenney et Voogt, 2009; Parsons et al., 2006 et 2008; Sandall et al. , 2005). Des auteurs précisent que certains établissements vont faire l’achat de technologies sans en avoir planifié leur utilisation auprès du personnel (Aspinal et Hegarty, 2001; Parsons et al. , 2006 et 2008). Le financement disponible doit aussi être utilisé pour des fins promotionnelles auprès du personnel des centres de réadaptation et auprès de la clientèle (Dupont, 2012). Par contre, considérant la situation actuelle d’optimisation des ressources en contexte de restriction budgétaire, le financement est une condition à l’implantation et au déploiement des technologies qui représente un réel enjeu pour les CRDITED (Lussier-Desrochers et al. , sous presse). Ces éléments démontrent l’importance des facteurs reliés aux technologies utilisées qui doivent aussi être pris en considération dans leur implantation et leur déploiement. Le type de technologies sélectionnées doit s’adapter au profil d’utilisateur identifié. En effet, tel qu’identifié par Sandall et ses collaborateurs (2005), la technologie sélectionnée pour des enfants présentant des difficultés doit correspondre à leur âge chronologique et à leur niveau de développement. De plus, la fonctionnalité, les mises à jour ainsi que l’entretien des technologies doivent être considérés dans la sélection afin que leur utilisation en soit pérenne (Dupont, 2012; Judge, 2000). De plus, les connaissances des intervenants au sujet des technologies disponibles influenceront le niveau d’utilisation directe en intervention (Lussier-Desrochers et al., sous presse). À ce titre, la variable temps, identifiée par Dupont (2012), est essentielle à l’implantation et au déploiement des technologies. Il est essentiel de considérer les délais engendrés par l’évaluation des besoins des utilisateurs, par la promotion du nouveau médium d’intervention et par l’appropriation du matériel technologique. En effet, comme les intervenants et les enfants seront les principaux utilisateurs des technologies, il est primordial de leur donner un moment afin qu’ils s’approprient le matériel. Les intervenants doivent comprendre et expérimenter les technologies qu’ils utiliseront avec les enfants avant de les instaurer en intervention. Les enfants, quant’ à eux, doivent pouvoir utiliser les technologies pendant quelque temps avant que l’intervenant ou sa famille concluent que ces outils d’intervention ne leur conviennent pas. Advenant une implantation et un déploiement trop rapide des technologies qui ne considèrent pas l’importance de la composante « temps », l’utilisation qui en résultera sera inefficace sur le développement des enfants utilisateurs. Une autre composante reliée aux technologies concerne les modalités d’utilisation des technologies dans les CRDITED. La gestion de la sécurité des actifs informationnels apporte un obstacle supplémentaire à l’implantation et au déploiement des technologies en intervention précoce. En effet, le système informatique hyper sécurisé de l’établissement empêche l’utilisation de périphériques (clé USB par exemple) et n’autorise pas une connexion Internet sans fil. De plus, le téléchargement de logiciels spécialisés à l’intervention auprès des enfants est impossible. Actuellement, le service informatique de l’établissement de réadaptation gère l’entretien du système informatique utilisé par le personnel, mais n’a pas le mandat de soutenir les utilisateurs avec le matériel informatique utilisé directement auprès de la clientèle en intervention (Lussier-Desrochers et al., sous presse).Cet élément vient démontrer la pertinence des facteurs reliés aux utilisateurs.L’intérêt des enfants envers les technologies et les paramètres disponibles permettant d’adapter les activités technologiques à leurs besoins influenceront le succès de leur utilisation dans les interventions (Chouinard et al., 1996; Judge, 2000; LussierDesrochers, Dionne et al. , 20 Il). Cette catégorie démontre aussi la présence de certains préalables au niveau du développement des enfants utilisateurs qui est essentielle (Lussier-Desrochers, Dionne et al., 2011; Hutinger et Johanson, 2000; Lancioni et al., 2009; Shimizu et McDonough, 2006). Aussi, certains auteurs mentionnent le risque d’atteinte à la sécurité des utilisateurs en considérant leur vulnérabilité aux agressions. De plus, ils soulignent des questionnements éthiques soulevés par cette utilisation sur les plans des contacts humains qui pourraient être limités par les technologies et sur les conséquences financières qu’auraient à assumer les utilisateurs possédant leur propre outil technologique (Lussier-Desrochers et al., sous presse). De plus, puisque le rôle d’utilisateur est aussi détenu par les intervenants, l’implantation et le déploiement des technologies en intervention exigent une modification de leurs pratiques cliniques, facteur qui pourrait en influencer leur utilisation. Ces derniers doivent donc bénéficier d’un soutien à leur intervention offert par le CRDITED afin d’utiliser les nouveaux outils efficacement tout en visant l’atteinte des objectifs d’intervention (Lussier-Desrochers et al., sous presse)

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Table des matières

Sommaire
Liste des tableaux
Remerciements
Introduction
Contexte théorique
Survol historique de l’intervention précoce
Les services spécialisés offerts au Québec
La clientèle
La déficience intellectuelle
Le retard global de développement
Les troubles envahissants du développement
Les modifications apportées par le DSM-V
Les prémisses des programmes d’intervention précoce
Les pratiques exemplaires en intervention précoce
Les technologies en intervention précoce
Les bénéfices de l’utilisation des technologies chez l<~s enfants présentant
des difficultés
Les conditions d’implantation et de déploiement des technologies en
intervention
Question de recherche
Méthode
Les objectifs de recherche
Les participants
Le recrutement
Description de l’échantillon
L’instrument de mesure
Structure du questionnaire
La cueillette de données
L’analyse des données
Résultats
Intérêt envers l’utilisation des technologies
Conditions d’implantation des technologies
Obstacles à l’utilisation des technologies
Intérêt envers l’utilisation des ordinateurs
Utilisation actuelle des ordinateurs en intervention
Conditions d’implantation des ordinateurs
Utilisation actuelle des périphériques en intervention
Conditions d’implantation des périphériques
Utilisation actuelle des logiciels en intervention
Conditions d’implantation des logiciels
Bénéfices à l’utilisation des technologies
Sphère physique
Sphère cognitive
Sphère affective
Sphère sociale
Analyses de khi-carré
Discussion
Les expériences d’utilisation des répondants
La pertinence, l’intérêt et l’utilité des technologies en intervention précoce
La pertinence des technologies en intervention précoce
L’intérêt des technologies en intervention précoce
L’utilité des technologies en intervention précoce
Les conditions d’implantation à l’utilisation des technologies en intervention précoce
Forces, limites et recommandations du projet de recherche
Conclusion
Références
Appendice A. Formulaire de consentement
Appendice B. Questionnaire

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