Les travaux champêtres comme acte générateur entre le paysan et son champ

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Les sens de la métaphore

Une manière d’insister sur la prolificité de la terre

Une vision hyperbolique de la quantité du blé

Dans le développement de la métaphore, nous constatons que l’auteur exagère sur la quantité du blé. Il utilise alors deux procédés.
La gradation d’abord pour insister sur la poussée progressive du blé : « Déjà, l’îlot gris d’un village avait disparu à l’horizon, derrière le niveau croissant des verdures. Il ne restait que les toitures de la Borderie, qui, à leur tour, furent submergées »42. Ainsi, tour à tour, le village disparaît-il selon la hauteur des bâtiments, au fur et à mesure que monte le blé : « l’îlot gris d’un village » d’abord, puis la Borderie qui comporte les plus grands bâtiments de Rognes.
L’hyperbole ensuite en parlant du village qui disparaît et des toitures de la Borderie submergées, car il faut que les tiges montent plus haut que les maisons pour pouvoir les immerger. Ce même effet de grossissement se fait sentir quand le narrateur dit ne voir de la campagne immense que du blé : « Rien que du blé, sans qu’on aperçût ni une maison ni un arbre, l’infini du blé ! »43. Dans cet extrait, l’hyperbole se fait remarquer au niveau lexical à travers l’usage des termes et expressions « Rien que », « sans que » et « infini », et au niveau syntaxique par la double négation « ni…ni… ». A entendre Zola, il semble que rien n’existe dans la campagne à part le blé. On remarque également cette insistance sur l’abondance du blé par la répétition et la place du mot « blé » dans cette phrase. En effet, il y revient deux fois et se trouve à son début et à sa fin, donc à des positions qui le mettent en exergue.
Puis, la présence du champ lexical de l’inondation à travers les mots « submergées », « envahissantes », « débordante », et « couvrant » ne fait qu’intensifier cette exagération. La quantité du blé est donc pareille à celle de l’eau de la mer.
Tous les procédés mis en œuvre par l’auteur, à savoir le lexique, la syntaxe, la reprise et la place du mot « blé » contribuent donc à insister sur son abondance. Une abondance qui hante le regard de l’écrivain, le pousse à agrandir la réalité, et le fait voir une mer à la place des champs. Comparer le champ de céréale à la mer constitue donc une manière pour Zola d’insister sur la quantité du blé. Le site synonymo.fr cite d’ailleurs le mot « mer » comme synonyme de « abondance ».

La terre-mer et la terre-mère

Si le blé abonde, alors, la terre est fertile. Dans le passage suivant, après avoir souligné l’abondance du blé, le narrateur passe directement à la déclamation de la fertilité du sol : « Rien que du blé, sans qu’on aperçût ni une maison ni un arbre, l’infini du blé ! Parfois, dans la chaleur, un calme de plomb endormait les épis, une odeur de fécondité fumait et s’exhalait de la terre. Les couches s’achevaient, on sentait la semence gonflée jaillir de la matrice commune, en grains tièdes et lourds »44. Les termes et expressions « odeur de fécondité », « couches », « semence gonflée », « grains tièdes et lourds » soulignent le caractère fécond de la terre. Cette fécondité est d’une telle intensité que le nez de Buteau, qui représente celui de l’écrivain, arrive à en sentir l’odeur. Ayant donc tiré plus loin notre analyse, nous pouvons en déduire que comparer la terre à la mer est une manière, pour Zola, de clamer un hymne à la fécondité de la terre. D’où la métaphore de la terre-mer n’est rien d’autre que celle de la terre-mère. Le romancier confond délibérément et implicitement les deux mots homophones « mer » et « mère » pour nous livrer sa vision de la fécondité de la terre. Ce procédé nous rappelle La Joie de vivre où la confusion entre ces deux termes est bien explicite : la mer qui inonde le roman, à laquelle est associée la métaphore filée de la maternité, notamment celle de la menstruation, est tout d’abord le synonyme d’une apologie de son homophone « mère ».

Une manière d’insister sur l’immensité de la terre

Nous remarquons que Zola ouvre et clôt le long passage où il compare la campagne printanière à une mer verte, par une observation sur l’immensité de la terre. Ainsi, avant de décrire l’état de cette dernière selon les différentes étapes de la culture, voit-il à travers le regard de Buteau « dix lieues de pays, la nappe immense, élargie, toute nue, sous la rondeur du ciel. Pas un arbre, rien que les poteaux télégraphiques de la route de Châteaudun à Orléans, filant droit, à perte de vue »45. Cette introduction annonce donc le lien entre la comparaison de la terre à la mer d’une part et l’immensité de la terre d’autre part, qui sera évoquée tout au long du développement de la métaphore dans certains passages comme « et ce fut la mer, la mer des céréales, roulante, profondes, sans bornes » où la mer de céréales est qualifiée de « sans bornes », et « une brise […] qui partait de l’horizon, se prolongeait, allait mourir à l’autre bout » où les termes « horizon » et « à l’autre bout » évoquent l’immensité des champs. Puis, il termine ce long passage par une mise en parallèle, dans une seule et même phrase, de l’image de la terre-mer avec l’immensité du sol : « Partout du blé, la mer de blé envahissante, débordante, couvrant la terre de son immensité verte ». La séquence « Partout du blé, la mer de blé » évoque la Beauce marine et le terme « immensité » montre sa grandeur. De même, l’auteur clôt le passage où il compare la campagne estivale à une mer blonde en utilisant une antithèse opposant la petitesse de l’homme à l’immensité de la terre :
« Et devant cette plaine, cette moisson géante, une inquiétude venait, celle que l’homme n’en vît jamais le bout, avec son corps d’insecte, si petit dans cette immensité »46. Si Zola compare donc la terre à la mer, c’est pour suggérer l’immensité et, par la même occasion, mettre l’accent sur l’insignifiance de l’être humain et de sa condition.
Ce chapitre nous a donc permis d’étudier un aspect de la poétisation de la terre : sa comparaison à la mer. La Beauce est assimilée à la mer à deux moments de l’histoire : au printemps, elle est peinte comme une mer verte et pendant l’été comme une mer blonde. Dans la première comparaison, à travers des procédés de gradation, le romancier apparente d’abord de manière implicite la poussée progressive du blé à la montée graduelle de l’eau mais c’est vers le stade final de la croissance du blé qu’il assimile explicitement la Beauce printanière à une marée verte. Dans la seconde comparaison, il nous peint les champs de blé mûr sous la lueur du soleil estival comme une mer blonde. Une peinture dynamique et impressionniste de la Beauce se dégage de ces descriptions: dynamique parce que le tableau que l’auteur nous brosse montre les diverses apparences revêtues par la Beauce au fil des saisons et de la journée, et impressionniste du fait même de ce dynamisme et des divers procédés qu’il utilise. Les divers éléments du paysage champêtre s’intègrent alors à la métaphore filée de la mer. On peut les organiser en un champ notionnel de la mer, à travers lequel se profile un vrai paysage marin paisible et animé de plusieurs sensations. Le thème de la fluidité est également véhiculé par le rythme et la sonorité du texte, à travers les longues phrases et l’allitération en [R]. On peut donner deux sens à la métaphore de la terre-mer. D’un côté, elle est une manière d’insister sur la prolificité de la terre car d’abord, tout au long du développement de la métaphore, nous remarquons que l’auteur donne une vision hyperbolique de la quantité du blé, or si le blé abonde, la terre est fertile ; comparer la terre à la mer constitue donc une autre manière de la comparer à son homophone « mère ». D’un autre côté, Zola ôte la frontière qui sépare ces deux mondes et établit une correspondance entre eux pour faire ressortir leur point commun : l’immensité.
Là apparaît le caractère symboliste de l’écriture zolienne dans La Terre. C’est ce caractère même qui confère en premier une dimension poétique à l’œuvre et les différents procédés que nous avons énumérés viennent après lui. Tel que Jean Cocteau le dit (cf. supra, p. 11), la terre que le paysan ne voit plus car elle fait partie de sa vie quotidienne, est recréée par le romancier et apparaît sous un nouveau jour. Qui aurait imaginé, en effet, que l’on pourrait rapprocher les champs pleins de blé à la mer ? Et qui pourrait nier la beauté de ce paysage serein, monotone, harmonieux, en mouvement, plein de sensations et immense ? Cette métaphore autorise donc une célébration, non seulement de la terre, mais de la nature toute entière, des saisons et des jours, conférant ainsi une dimension épique au roman.
La seconde image que nous allons maintenant analyser est celle de la terre-femme.

LA TERRE-FEMME

Dans l’optique de la poétisation de la terre, Zola la soustrait du rang des objets inanimés, lui souffle une vie, lui attribue un corps et une âme et la peint comme une femme. La métaphore de la terre-femme est l’une des images les plus caractéristiques du roman que nous étudions. Elle est une manière, pour Zola, de peindre l’amour du paysan pour la terre. Le romancier n’innove pas tout à fait car « cette image de la terre féminine, mère nourricière, selon Cecile PERREL, est un classique de la mythologie »47. Plusieurs écrivains exploitent en effet la figure mythique de la terre-femme, notamment Homère, dans son hymne dédié à la terre, exalte « Gaia, Mère de tous, aux solides fondements, très antique, et qui nourrit sur son sol toutes les choses qui sont.»48. Toujours selon Cecile PERREL, Zola attribue à la terre « la pose, les membres et les attributs » de la femme49. On distingue alors deux catégories de femme dans La Terre : l’une humaine et l’autre la terre elle-même. Comme ce qu’il a fait dans la peinture des personnages féminins de ses autres œuvres, Zola s’appuie sur deux aspects : l’aspect féminin d’abord, qui considère la femme comme un objet de désir, et l’aspect maternel ensuite, qui relève de son aptitude à se reproduire. Mais que ce soit dans l’un ou dans l’autre, il nous livre une exaltation de cette terre féminine. Nous allons donc analyser l’image de la terre-femme suivant cette structure.

Eloge de la terre-femme

La terre : un objet de désir

L’évocation de l’amour charnel

La terre apparaît dans ce roman comme une femme très attirante, un objet de désir permanent. Ce désir est purement physique. En effet, le narrateur cite quelquefois des parties du corps humain pour l’évoquer, à savoir : les os, la chair, les mains, les doigts. Notamment, Jésus-Christ dit à propos de Fouan : « Ca devait le tenir bien fort, ce furieux désir de posséder, qu’ils ont dans les os […] tous les anciens mâles »50. Les os étant la partie la plus profonde, la plus interne du corps humain, leur évocation dans cet extrait montre à la fois l’intensité, la profondeur du désir de posséder chez les vieux, et l’aspect physique de ce désir.
Les critiques, notamment Gérard GENGEMBRE, ont donc raison de dire que la passion que les paysans de La Terre éprouvent pour la terre est « viscérale »51, c’est-à-dire relève du plus profond de l’être, provient du fond de soi-même, relatif aux viscères. Le comportement physique de Buteau au moment de la reconquête de l’héritage de Françoise le confirme d’ailleurs. En fait, le terme « entrailles » dans ce passage : « Ah ! la terre, elle le tenait aux entrailles plus encore que la maison ! »52 renvoie aux viscères, aux organes qui logent à l’intérieur du ventre, la partie centrale et vitale du corps humain. Son emploi montre alors l’attachement à la fois physique et profond du paysan à la terre. Ensuite, à la vue de la pièce, « Toute sa chair s’était mise à trembler de joie, comme au retour d’une femme désirée et qu’on a crue perdue »53. L’emploi du mot « chair » montre déjà clairement que l’amour du jeune homme est charnel, d’autant plus que la terre est comparée à une femme reconquise dans « comme au retour d’une femme désirée et qu’on a crue perdue ». L’attraction qu’exerce la terre sur le paysan ressemble donc réellement à celle exercée par une femme à un homme. Ce tremblement de la chair fait allusion à sa contraction lors d’une excitation. Alors, Buteau semble désirer la terre comme s’il voulait faire l’amour à une femme : « Son cœur se gonflait, allait vers elle, dans cette idée qu’il la possédait de nouveau, à jamais »54.

Insistance sur la féminité de la terre

Suite à cette attraction, Buteau semble restituer les gestes d’un homme amoureux qui essaie de reconnaître son amante. En effet, il « l’écrasa, la renifla »55 comme s’il étouffait la femme d’une étreinte et essaie par la suite de la reconnaître par son odeur. Le verbe « renifler » montre que cette pièce que Buteau a perdue, a une odeur, particulière parce qu’elle lui a permis de la reconnaître : le narrateur confirme que « c’était bien sa terre, et il retourna chez lui, chantonnant, comme ivre de l’avoir respirée »56. En attribuant une odeur à la terre et en faisant de cette odeur un moyen, pour Buteau, de reconnaître que c’était la sienne, Zola la revêt d’une caractéristique purement humaine. Cette odeur marque alors la sensualité de la terre-femme car elle éveille les sens de Buteau et produit chez lui une sorte de satisfaction qui se traduit par les mots « chantonnant » et « ivre ». Cette importance accordée à l’odeur rapproche l’esthétique zolienne du symbolisme qui voit en l’odeur une preuve de l’existence d’un autre monde qui se cache derrière le monde perceptible.
En outre, cette sensualité est d’une telle intensité qu’à l’approche de la terre, l’homme meurt d’envie de la posséder. Le narrateur décrit cette envie de manière hyperbolique. En fait, il dit à propos de Fouan : « la terre, la terre qu’il avait tant désirée, tant possédée »57. La répétition du mot « terre », accompagnée de sa mise en emphase, d’un côté, et l’emploi de l’adverbe « tant » pour insister sur « désirée » et sur « possédée », d’un autre côté, martèlent l’idée que la terre fait l’objet d’un désir intense. Plus loin, faisant allusion à Fouan, Jésus-Christ dit : « Ca devait le tenir bien fort, ce furieux désir de posséder, qu’ils ont dans les os comme une rage, tous les anciens mâles ». Le narrateur insiste ici sur l’intensité du désir qu’éprouve le vieux pour la terre, en le qualifiant de furieux et en le comparant à une rage.
« furieux » et « rage » désignent un état psychologique d’irritation, de violence, donc évoquent l’intensité et la violence du désir. C’est la même concupiscence qui anime le corps de Jean vis-à-vis de Françoise quand « son amitié pour cette gamine tournait à une rage de désir »58. Tout comme elle, la terre allume donc également chez « les mâles », un désir charnel brûlant, elle nous est donc présentée comme une femme extrêmement sensuelle.

Exaltation de la terre-femme et dénigrement de la femme humaine

Zola compare souvent dans le roman la terre-femme à la femme humaine. L’analyse de certains passages nous permettra de déduire qu’il dote la première de qualifications positives et semble dénigrer la seconde.

La terre comme refuge

En matière d’amour, les personnages féminins du roman semblent très durs, à cœur de pierre. Notamment, Françoise considère comme étranger Jean, son mari, « le garçon qu’elle n’avait pu aimer d’amour, dont elle emportait l’enfant, sans le faire, comme si elle était punie de l’avoir commencé »59. La Cognette, surtout, la figure typique de la femme fatale dont la « féminité fascinante et perverse exploite la concupiscence qu’elle fait naître, vide l’homme de sa force et le détruit »60, ruine son maître Hourdequin jusqu’à sa mort, sachant l’attachement sexuel de celui-ci à elle. C’est là que la terre-femme intervient : « Toujours, ses querelles avec la Cognette finissaient ainsi : après avoir tempêté et serré les poings, il cédait la place, oppressé d’une souffrance que soulageait seule la vue de son blé et de ses avoines roulant leur verdure à l’infini »61. Le mot « tempêté » et l’expression « serré les poings » exprimant la colère, la Cognette, apparaît donc, dans cet extrait, comme une source de colère et de souffrance. Mais « soulageait » exprime une idée de remède qui est ici constitué par la vue du champ. La terre est donc décrite comme une femme accueillante, apaisante et pleine d’affection auprès de laquelle Hourdequin se retire quand la femme humaine le rebute.

La terre fidèle VS la femme volage

La terre est présentée dans le roman comme la seule vraie femme, celle sur qui le paysan peut compter car elle n’est pas volage comme la femme humaine. Pour exprimer cette idée, Hourdequin se pose deux questions rhétoriques : « Est-ce qu’il y avait d’autre femme qu’elle ? Est-ce que ça comptait les Cognette, celle-ci ou celle-là, l’assiette où l’on mange tous, dont il faut bien se contenter quand elle est suffisamment propre ? »62 L’expression « l’assiette où l’on mange tous » est une métaphore évoquant de manière ironique l’inconstance de la femme humaine représentée ici par la Cognette qui trompe son maître Hourdequin avec tous les valets de la ferme. Elle est très péjorative car présente la femme humaine comme un outil passe-partout, dans la souillure de son sexe. Aussi, celle-ci ne compte pas, n’a aucune valeur aux yeux des hommes, par rapport à la vraie femme qu’est la terre.
Cette dernière, par contre, est décrite de manière positive. En effet, dans le passage « la terre collait à ses pieds, il la sentait grasse et fertile, comme si elle eût voulu le retenir d’une étreinte »63, le mot « collait » et l’expression « retenir d’une étreinte » présentent la terre comme une femme collante, fidèle, câline et pleine d’affection, d’autre part, « grasse et fertile » montre sa fécondité. Ces questions oratoires sont donc une manière de souligner que la terre est la seule femme qui soit, celle qui est fidèle, fertile, pleine d’affection et de sensualité, contrairement à la femme humaine qui trompe constamment les hommes.
En bref, Zola fait dans La Terre une apologie de la terre-femme. Il la peint d’abord comme un objet de désir en insistant sur le caractère charnel et l’intensité de l’amour du paysan pour elle puis en donnant une vision hyperbolique de sa sensualité pour expliquer le genre d’attraction qu’elle exerce sur le paysan. Il exalte ensuite la terre-femme et dénigre la femme humaine. Tandis que cette dernière est décrite comme une source de souffrance pour les hommes, une femme légère et volage, la première se présente comme un refuge, une consolation dans cette souffrance étant donné son affection, sa fidélité et sa sensualité. Comme dans l’épopée, l’auteur orne, à travers cette comparaison, son héroïne de tous les caractères positifs, l’agrandit moralement et physiquement de manière à catalyser l’enthousiasme du lecteur et à la distinguer de tous les autres personnages féminins du roman. Par ailleurs, cette insistance sur la sensualité de la terre va de pair avec le mythe de sa fécondité qui va constituer le fondement du sous-chapitre suivant.

hymne a la terre-mère

Son aspect maternel approche surtout la terre de la femme. C’est ce que les autres écrivains évoquent souvent quand ils développent la métaphore de la terre-femme. Zola rend hommage à la terre, notre mère commune en célébrant sa fécondité et en insistant sur son rôle nourricier.

Mythe de la fécondité

Le terme « mythe » désigne, dans une acception plus simple, l’expression allégorique d’une idée abstraite, l’exposition d’une théorie, d’une doctrine sous une forme imagée. Selon Henri BENAC, il est synonyme de « symbole », « allégorie »64. En outre, le Dictionnaire universel francophone explique le verbe « mythifier » par « conférer à (une chose, un fait, un personnage) une dimension mythique, quasi-sacrée » et la plupart des dictionnaires en ligne l’explique par « idéaliser, amplifier, rehausser ». Alors, nous pouvons soutenir que le mythe amplifie, sanctifie le concept qu’il représente. Voilà pourquoi les personnages du mythe sont souvent divinisés et l’épopée fait toujours appel au mythe, pour ne pas dire que le mythe est inhérent à l’épopée. Le thème de la fécondité occupait toujours une place tellement importante dans l’œuvre zolienne qu’elle tournait au mythe. La Terre n’y fait pas exception. En effet, tout au long de ce roman, l’auteur célèbre la fécondité de la femme et surtout de la terre. Il fait ainsi appel à un réseau allégorique de ce concept, poétise le fumier qui est un excellent agent fertilisateur, afin d’inciter les gens à procréer.

Un réseau allégorique de la fertilité

Le sol rendu par Zola est d’une telle fertilité qu’on peut percevoir cette dernière en l’approchant. L’allégorie étant un procédé stylistique qui représente de façon concrète et imagée les divers aspects d’une idée abstraite, nous pouvons affirmer que Zola propose ici un réseau allégorique représentant la fécondité de la terre sous forme de plusieurs réalités perceptibles. Il attribue en fait à ce concept abstrait, une forme concrète. Elle est alors douée d’une existence physique que le paysan peut sentir à travers ses différents organes de perception, à savoir : le toucher, la vue, l’odorat, voire le goût.

La graisse et la chaleur : symboles de la fécondité

Les personnages du roman arrivent à sentir la fertilité du sol par la peau, et ce, sous forme de graisse ou de chaleur. Hourdequin, par exemple, la sent par la graisse : « La terre collait à ses pieds, il la sentait grasse, fertile ». Les deux propositions juxtaposées de cette phrase sont reliées par un rapport de conséquence, c’est-à-dire que la terre colle à ses pieds, donc elle est fertile. La substance colloïdale contenue dans le sol est ici comparée à la graisse, l’élément qui symbolise souvent, chez Zola, la fertilité, non seulement de la terre mais aussi de la femme car Buteau, dans le passage suivant, juge la fertilité de sa femme Lise, par sa graisse : « Aussi ouvrait-il l’œil, se surveillant avec sa femme, si grasse, la mâtine, qu’elle goberait la chose [l’enfant] du coup »65. Un autre élément faisant appel à la sensation tactile est la chaleur. Cette dernière marque également la fécondité. Avant d’expliquer la correspondance entre ces deux notions, nous tenons à souligner que, dans l’ébauche du roman, Zola affirme qu’il mettra un peu de terre chez Françoise : « je puis mettre de la terre dans Louise [Françoise], un peu abêtie, très bien portante, […] fertile, grasse en odeur […], femme de bonne heure […] Elle grise ceux qui l’approchent, comme la terre »66. La comparaison va donc à double sens : en général, la terre est comparée à la femme mais dans certains cas, la femme est aussi comparée à la terre. La prolificité de cette jeune fille reflète donc celle de la terre, le sol semble la lui transmettre d’ailleurs au moment de la moisson. Au cœur du battage, elle a « la peau entière brûlante, dégageant autour d’elle comme une onde de flamme qui tremblait, visible, dans l’air »67 ; ensuite pendant le combat de Jean avec Buteau, « elle était entre les deux hommes, chaude d’une telle poussée de sang, qu’ils en sentaient venir le rayonnement jusqu’à eux »68. Les mots « brûlante », « flamme », « chaude » et « rayonnement » appartiennent au champ lexical de la chaleur. Ces mots, appuyés par la « poussée de sang », nous laissent imaginer que Françoise est en chaleur, en période d’ovulation. La chaleur est donc un signe de fécondité.
Dans le premier passage, la chaleur est tellement intense qu’elle se transforme en « flamme qui tremblait, visible dans l’air ». Cette fois-ci, un autre organe de sens intervient : la vue. La fécondité est donc aussi, selon Zola, un phénomène visible à l’œil nu.

La fertilité du sol : sensible à l’odorat

Zola accorde, comme les poètes symbolistes, une grande importance à l’odeur car elle révèle l’existence d’une autre réalité au-delà de celle qui est perceptible. Il en attribue une à la fécondité. Notamment, pendant la moisson, « une odeur de fécondité fumait et s’exhalait de la terre »69, et pendant la préparation du fumier, l’« odeur de fécondité »70 de ce dernier semble sortir de Françoise. Les mots « odeur », « fumait » et « s’exhalait », appartenant au champ lexical de l’odorat, prouvent que la fécondité a une vraie existence physique et par conséquent, une propriété physique, qui est l’odeur.

le fumier : symbole de la fécondité

Ce qui semble symboliser la prolificité de la terre est, maintenant, le fumier. Nous réservons encore dans la page suivante un sous-chapitre pour sa poétisation, donc nous allons nous contenter de le mentionner ici, car il constitue également une allégorie de la fécondité. L’odeur du fumier est, selon ce dernier passage, celle de la fécondité, donc fumier = fécondité. En plus, dans son fantasme de l’excrément, Hourdequin appelle l’engrais humain « fleuve fertilisateur » : « Et lui, dans sa passion, voyait Paris […] lâcher la bonde de ses fosses, le fleuve fertilisateur de l’engrais humain »71, voire « fécondité » dans la phrase « Lentement, le sol buvait cette fécondité »72. Le fumier qui est un agent fertilisateur, est donc utilisé par Zola comme allégorie de la fécondité.

La fertilité du sol : sensible au goût

Dans la séquence « le sol buvait cette fécondité », le verbe « buvait » qui demande comme complément un nom concret, un objet buvable et ayant un goût, attribue à la fécondité une existence concrète, un caractère comestible, et par conséquent, un goût.
En bref, le romancier donne à la fertilité du sol une existence physique palpable au toucher, sensible à l’odorat, au goût, et visible à l’œil nu. Elle prend alors la forme de la graisse, de la chaleur et du fumier. Mais à la base de ce réseau allégorique, il utilise un autre procédé : l’exagération. Il faut que la fécondité de la terre soit extrême pour être perceptible par les différents organes de sens. La notion même de fécondité est abstraite mais l’auteur lui prête une existence concrète pour insister sur son intensité. Là, il rejoint encore les points de vue des peintres symbolistes, notamment Tristan CORBIERE qui recommande que l’on peigne « uniquement ce qu’on n’a jamais vu et qu’on ne verra jamais »73 et Frederic WATTS qui affirme : « Je peins des idées et non des choses »74. Ces diverses sensations, c’est Zola qui les révèle au commun des mortels car c’est lui qui arrive à communiquer avec le monde invisible grâce à son hypersensibilité qu’il transmet à ses personnages. Tant elle est valable pour lui la déclaration faite par Rimbaud sur le dérèglement des sens du poète et sur son caractère voyant (cf. supra, p. 11). Ce mélange d’allégorie et d’exagération participe donc à la poétisation et à la célébration de la fécondité de la terre et de la femme.

Poétisation du fumier

L’engrais, que nous considérons dans la vie quotidienne, comme un déchet, se transforme sous la plume de Zola en un objet poétique, du fait qu’il est une source de fécondité. C’est donc ce caractère fécond du fumier que le romancier poétise et qu’il rapproche de la fertilité de la femme. Voilà pourquoi nous rattachons ce thème dans la métaphore de la terre-femme.

Source de virilité, de jouissance et de bien-être

L’auteur assimile le fumier à la femme en le décrivant comme source de virilité et de jouissance masculine dans la phrase : « la puanteur du fumier que Jean remuait, l’avait un peu ragaillardi. Il l’aimait, la respirait avec une jouissance de bon mâle »75. La virilité se traduit par le mot « ragaillardi » et l’expression « bon mâle ». Ces termes s’ajoutent à « aimait » et « jouissance » pour montrer que le fumier, qui représente la fertilité du sol, provoque une satisfaction physique chez ce personnage. Puis, le mot « jouissance » a une connotation sexuelle car il est suivi de l’expression « bon mâle ». Le fumier est donc, par sa prolificité, peint comme une femme.
L’engrais, plus précisément la fécondité, se présente également comme source de bien-être féminin. En effet, Françoise, « ayant du fumier jusqu’aux cuisses », « disparaissait […] au milieu de la vapeur chaude à l’aise et le cœur d’aplomb dans l’asphyxie de cette fosse remuée […] elle avait l’air très grand, saine et forte, comme si elle eût poussé là, et que cette odeur de fécondité fût sortie d’elle »76. Le thème de la chaleur revient avec l’expression « vapeur chaude » pour insister sur la fertilité du fumier. Les expressions et les mots « à l’aise », « cœur d’aplomb », « grand », « saine » et « forte » traduisent la sensation de bien-être qui envahit Françoise, grâce à la présence du fumier. Par ailleurs, la locution conjonctive « comme si » introduit la relation entre la grandeur, la santé et la force de Françoise d’une part, et « l’odeur de fécondité » du fumier, d’autre part. La prolificité du fumier semble donc se transmettre à la jeune femme et se confond avec la sienne.

Le fantasme de l’engrais humain

Le processus de valorisation du fumier atteint son apogée dans le fantasme de l’« engrais humain » chez Hourdequin. « Et lui, dans sa passion, voyait Paris, Paris entier, lâcher la bonde de ses fosses, le fleuve fertilisateur de l’engrais humain. Des rigoles partout s’emplissaient, des nappes s’étalaient dans chaque labour, la mer des excréments montait en plein soleil, sous de larges souffles qui en vivifiaient l’odeur. C’était la grande ville qui rendait aux champs la vie qu’elle en avait reçue. Lentement, le sol buvait cette fécondité, et de la terre gorgée, engraissée, le pain poussait, débordait, en moissons géantes »77. Hourdequin donne plusieurs appellations mélioratives au fumier humain, à savoir : « fleuve fertilisateur »,
« engrais humain », « mer des excréments », « fécondité ». Nous constatons d’abord qu’il utilise une hyperbole en parlant de « fleuve » et de « mer », des mots désignant un flot d’eau. C’est donc une manière d’insister sur l’abondance des excréments. Mais cette abondance n’est pas néfaste car le déchet humain est qualifié de fertilisateur, assimilé à la fécondité. Ensuite, quand il dit : « C’était la grande ville qui rendait aux champs la vie qu’elle en avait reçue », il considère l’engrais humain comme un signe de vie. Par ailleurs, il le décrit comme une potion magique, car la terre l’ayant « bu », « le pain poussait, débordait en moissons géantes ». Le processus d’agrandissement du pain se fait par gradation ascendante suivant les termes « poussait », « débordait », puis « géantes » pour souligner le pouvoir fertilisateur de l’excrément.
En outre, une sensation de gaieté se dégage de cet extrait, avec les mots « rigole », « plein soleil », avec l’image de la grande ville qui rend aux champs la vie qu’elle en a reçue, qui est peinte comme un acte de bienfaisance car la terre se trouve après « gorgée », « engraissée », revitalisée en bref.
L’odeur du fumier souvent évoquée dans le roman à travers les expressions « la puanteur du fumier », « l’asphyxie de cette fosse remuée », « odeur de fécondité », et la phrase « Toute la Beauce en restait tiède et odorante »78, est donc bonne car elle est assimilée à celle d’une femme féconde.
Par sa prolificité, l’engrais est alors comparé à la femme. Il est décrit sur une note positive. En conséquence, son image glisse de la réalité vers une représentation symbolique dont la finalité est l’éloge de la fécondité. Là apparaît le caractère poétique de cette représentation : tout en sachant l’utilité du fumier, tout le monde le considère comme un déchet, mais grâce à cette représentation inhabituelle, il le redécouvre et porte un regard nouveau là-dessus. Quel est donc l’aboutissement de ce dithyrambe de la fécondité de la terre et de la femme ? Où le romancier veut-il en venir ?

Hymne à la vie

Tel que nous l’avons vu dans l’introduction, la femme de Zola était stérile. Il a donc passé de longues années à rêver d’une descendance, de là vient son obsession pour la fécondité. Or, d’un autre côté, la limitation de naissance a déjà fait son ravage à cette époque et les gens aptes à procréer ne font pas d’enfant mais limitent la sexualité à son rôle de plaisir. La célébration de la fécondité de la terre constitue donc, certes, un moyen de la poétiser et de l’exalter, mais se présente aussi comme un appel à la procréation. Nous verrons pourquoi mais considérons d’abord un dernier aspect de l’éloge de la fécondité :

Exaltation de la maternité

Les mots utilisés par Zola sont quelquefois révélateurs de l’estime qu’il porte à la maternité. Voilà pourquoi nous allons procéder à une analyse lexicale de certains passages relatifs à cet effet.
Dans les deux phrases suivantes, certains termes évoquent la grandeur de la fécondité :
P1 : « Les couches s’achevaient, on sentait la semence gonflée jaillir de la matrice commune, en grains tièdes et lourds.»79
P2 : « Elle [Lise] arrondissait ce ventre énorme, qui semblait la bosse d’un germe, soulevée de la terre féconde.»80
Dans P1, les termes « gonflée » et « lourds », affichent une image agrandie du grain de blé, et, par conséquent, de la fertilité du sol. Ensuite, le verbe « jaillir », exprimant une idée d’éruption, d’explosion, rapproche les grains de blé à un volcan, à quelque chose de très puissant. Puis, comme la taille du blé montre le degré de fécondité du sol, la fécondité apparaît également comme une force puissante. Enfin, comme le mot « couche » appartient au jargon de la maternité, l’écrivain rapproche la terre au moment de la moisson, à une femme qui accouche, et exalte, de cette manière, la maternité de la terre-femme.
Inversement, dans P2, il compare le ventre enflé de Lise à une plante en germination, en insistant sur la fécondité de la terre d’une part, et à celle de la jeune femme d’autre part, parce qu’il qualifie son ventre d’énorme, un adjectif de plus grande intensité locutoire par rapport à « grand ». En utilisant cet adjectif, il offre alors une vision agrandie du ventre de Lise et de la maternité ; une vision qui va s’accentuer au moment de l’accouchement dont la description concentrera le maximum d’exagération. Il compare en effet son vagin au « trou bâillant d’un tonneau défoncé »81 où la Frimat pouvait disparaître, à une « gueule de four »82, puis à « une vraie cathédrale où le mari devait loger en entier »83. Avec ces termes, l’écrivain nous affiche une image agrandie du sexe féminin au moment de l’accouchement. Cette image a une apparence effrayante mais elle montre la grandeur de la maternité, et l’estime que l’auteur a pour elle.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : LA POETISATION DE LA TERRE
CHAPITRE I : LA TERRE-MER
A. La vision d’une terre-mer
1. La mer verte et la mer blonde
2. Une peinture dynamique et impressionniste de la Beauce
a. Un tableau dynamique
b. Une peinture impressionniste
B. Un vrai paysage marin
1. Le champ notionnel de la mer
2. Un univers sensible et paisible
3. Un langage fluide
C. Les sens de la métaphore
1. Une manière d’insister sur la prolificité de la terre
a. Une vision hyperbolique de la quantité du blé
b. La terre-mer et la terre-mère
2. Une manière d’insister sur l’immensité de la terre
CHAPITRE II. LA TERRE-FEMME
A. Eloge de la terre-femme
1. La terre : un objet de désir
a. L’évocation de l’amour charnel
b. Insistance sur la féminité de la terre
2. Exaltation de la terre-femme et dénigrement de la femme humaine
a. La terre comme refuge
b. La terre fidèle VS la femme volage
B. hymne a la terre-mère
1. Mythe de la fécondité
a. Un réseau allégorique de la fertilité
a.1. La graisse et la chaleur : symboles de la fécondité
a.2. La fertilité du sol : sensible à l’odorat
a.3. Le fumier : symbole de la fécondité
a.4. La fertilité du sol : sensible au goût
b. Poétisation du fumier
b.1. Source de virilité, de jouissance et de bien-être
b.2. Le fantasme de l’engrais humain
c. Hymne à la vie
c.1. Exaltation de la maternité
c.2. Appel à la procréation
2. L’image de la terre grosse
a. De l’image réelle à l’image érotique des travaux champêtres
a.1. Les travaux champêtres comme acte générateur entre le paysan et son champ
a.2. Les travaux champêtres comme acte générateur entre les paysans euxmêmes
 Le début du battage comme phase d’excitation
 Le déshabillement
 L’acte sexuel proprement dit
b. Comparaison de la terre à une femme enceinte
3. La terre nourricière
a. La terre : symbole de la nourriture
b. La synecdoque du pain poussant de la terre
c. De la terre nourricière à la terre nourriture
PARTIE II. LA TERRE DIVINISEE
CHAPITRE I : HOMMAGE A GAIA
A. La déesse de la vie
1. Gaia, la génitrice de toute chose
2. Le mythe de l’origine
B. La terre : déesse de la mort
1. La terre : origine et fin de toute chose
2. Une représentation positive de la déesse de la mort
a. La nécessité de la mort
b. La vision optimiste de la mort
C. Les cultes rendus à la terre
1. Le don de soi
2. Le sacrifice humain
CHAPITRE II : UNE IMAGE SIMPLIFIEE ET AVILIE DU PAYSAN
A. Une créature insignifiante
1. Un être infiniment petit
a. Insistance sur la petitesse du paysan
b. Petitesse du paysan VS grandeur de la terre
2. Un personnage faible
B. Le paysan rabaissé à ses traits animaux
1. Les insectes humains
2. Le paysan : un homme primitif
a. Fortement attaché à la terre
b. Un être gouverné par ses instincts
b.1. L’instinct de survie
b.2. L’instinct sexuel :
C. Un personnage soumis à la terre
1. Le lexique de la soumission
2. La liaison fatale entre l’homme et la terre
a. La condamnation de l’homme au travail de la terre
b. Une triste représentation de la vie des champs
3. La terre rédemptrice de l’humanité
PARTIE III. LA TERRE HEROÏNE DU LIVRE
CHAPITRE I. LA QUETE DE LA CONTINUITE DE LA VIE ET L’AFFRONTEMENT AVEC PLUSIEURS FORCES
A. Les différentes forces en présence
1. Les forces cosmiques
a. Des images terrifiantes du cosmos
b. Un langage dramatique
2. Les paysans
B. La terre souffrante
1. L’attaque de la terre par ses adversaires
2. Une vision apocalyptique
CHAPITRE II. LE TRIOMPHE DE LA TERRE
A. L’appui de plusieurs forces
1. Les forces cosmiques
2. Les hommes
B. La réussite de la quête
1. Le triomphe de la terre sur les forces cosmiques
2. Le triomphe de la terre sur l’humanité
CONCLUSION GENERALE

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